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 Bleu-Nuit

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Sanz
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Sanz


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MessageSujet: Bleu-Nuit   Bleu-Nuit Icon_minitimeJeu 15 Oct - 13:29



A trois plumes
Nous buvions nos mots



Où l’abscons s’est tu, tu sais là c’qu’on a dit : « l’absolu c’est tout, oublie le ou te dis –
- donc ; j’ai bien nié, parfois, le grain. Je m’en repens. Il m’a crevé »
En dehors du soleil, il y avait la foule, en jouant de ses ombres il nous faisait qu’il roule.
Bordel, foutre et bleu nuit, les oiseaux sont trop vides. D’un seul coup réalise,

Arc de feu qui brûle, nuit vomit des baiser d’ oiseaux fantômes.
Fatum, pantoum, circum, verum.
Balle rebondissant sans descendant, dessus.
Dessin, désordre, dix, d’as, dessous.
Ou l’abscons s’est tu, tu sais là c’qu’on a dit : « Dans l’Absolu, il n’y a plus rien »

Dés lors, je n’étais plus qu’une ombre, un frais soupir qui s’étire et s’adosse à la rose qui penche,
Une forme de pervenche, oubliée des secrets obscurs de la nuit passée.
Puis elle m’a souri, moment atemporel ! qui me revient encore et toujours à l’esprit, puissance irréelle, qui continue à me hanter comme s’il ne s’était pas passé deux semaines depuis, comme si je n’avais pas essayé de briser mes chaînes, retenant mes bras qui voudraient l’étreindre…


Et il pense à moi, doucement. Et l’autre m’oublie. Et le temps passe. Rien ne s’est construit.

La rengaine tranquille des genèses avortées.

- Il fallait rêver, et puis s’endormir tout contre.
- Contre qui ? contre quoi ? pour un vœu, une voix, j’ai envie de savoir…
Juste une présence, même pas un souffle, ni une odeur. Ou sentir une ombre. Le regard pas trop vide.
- Il fallait rêver, te dis-je, et savoir aimer la chair de ses rêves.
- Croire au rêve, révolure, et souffler de son corps le souffle chaud des cœurs ravalés, voler l’instant, les lèvres, s’ouvrir et vouloir ne plus souffrir, prendre sans demander… sachons ne plus savoir, perdre un contrôle qui n’a plus aucun sens…
Une vie de débauche peut être à mes pieds, si je le voulais, dans mes rêves… « Prendre sans demander » : une sorte de rêve… Accessible ?
Je me souviens des nuits bleues passées à t’attendre, dans l’accent clair qui ouvre au silence. Reste près de moi, ne t’en va pas. Ne t’en vas pas. Les mots sont tristes, d’être sans voix, et moi, je traîne ces éclats de rien au bout de mon attente.

- Tu sais que je t’aime Bleue-nuit.
- Oui.

Et pourtant chaque mot compte, on ne se comprend pas, oui il faut exiger, voler violer vouloir, il faut ne pas savoir et s’enfuir. Peur ? je ne me comprends plus, pourquoi les mots que je me répète chaque jour me semblent soudain si difficiles à croire ? on s’entraîne à se dire et puis soudain on chute… je fais trop de serments, serrements de cœur, dommages, je ne veux rien briser, et des fois semblent vibrer dans l’air des débris qui m’assaillent, un soupçon de douceur, tout serait si facile… je ne recule pas, les mots sont moi et meurent. Je dois me dire pourtant… je dois me dire… j’ai trop dit, j’ai trop peur de faire mal, mais je sais depuis trop longtemps mes mots pour les enlever.
Tout est trop dur à dire, à aimer. Que de complications pour de si simples choses. Que de murs créés pour se protéger. Mais l’on ne devrait pas. Free.
Free, fée, dolente, sur les berceaux.

- Tu sais, tu sais que je t’aime Bleue-nuit ?
- Oui
- Je t’aime.
- Je sais .

─tu voulais me parler?

─et toi?

─je cherchais une excuse pour parler, te.

─je.

─tu?

─t'aime.

─je sais.

─ha.

─j'aime lui.

─je sais. Je ne t'en veux pas.

─parce qu'il est sain d'esprit.



Silence partagé.



─je t'aime aussi.

─pourquoi?

─parce que tu es fou.



Silence indéfinissable.



─je ne peux pas vivre avec toi.

─parce qu'il est sain d'esprit.

─voilà.



Silence lourd de reproche.



─je ne t'en veux pas.

─je sais.

─parce que je suis fou.

─voilà.



Un temps qui plonge le spectateur dans la prostration.

La lune est éphémère comme le sont les cercueils. Les poètes vieillissent. Le temps passe. Les hommes ne se suffisent plus. Mais ils sont nombreux. Les paysages passent. Le décor survit.

- Ainsi tu m’aimes encore, et je compte les jours au rythme de tes nuits. Les Poètes vieillissent, Bleu-Nuit. Et toi vieilliras tu ? C’est qu’ils sont nombreux. Les décors qui nous survivent.

Et pourtant sous les astres
Au-delà de nos fins
Se dressera toujours
Le sourire dérobé
De la mémé chagrin
Qui nous aime et nous veut

Je ne suis pas habitué à tout ça. C’est comme si d’un coup je recevais l’ouïe. Perturbé, ça fait tout drôle, écoutais-je le monde avant cela ? étais-je vraiment ici ? j’aime toujours les mêmes mélodies, mais maintenant elles prennent corps, et les sons qui se choquent et me brisent semblent te foudroyer. Découper de lumière l’obscur qui se crénelle…
La dualité permettrait de créer un autre monde, une autre vie en quelque sorte. Les mots, sens ou image…
Avant rupture
Naît Eclat
Puis allure
S’alarma
Ainsi sais-je. Lumière. Que tu ne m’aimais point.

Faux et faux, archifaux ! hachis de sentiments ! foulé au pied affres d’indécision ! je me remets debout et je crie dans les bras ! je veux vivre et mourir sans être contredit !


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Cordelia Melicerte

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MessageSujet: Re: Bleu-Nuit   Bleu-Nuit Icon_minitimeJeu 15 Oct - 15:41

Attends, je le relis...


Ok.

Magnifique. Je n'ai pas tout compris mais je crois que tout n'est pas à comprendre. Par contre, j'ai ressenti. Ca donne envie. Envie de se perdre, je crois. J'aime comment le texte est construit. J'aime l'histoire qu'il raconte, ou plutot cette potentialité d'histoire qui restera à jamais à la frontière de la réalité. J'aime les mots qui se répondent, les associations d'idées et le monde qui en sort.
J'ai quand même un petit problème avec le début (jusqu'à "Dans l'Absolu il n'y a plus rien") : j'ai du mal à saisir le lien avec le reste. Le passage est beau, il résonne, il sonne bien. En particulier grâce à la reprise de "Ou l’abscons s’est tu, tu sais là c’qu’on a dit". Mais je ne vois pas vraiment ce qu'il vient faire là.
Au contraire, certains passages me semblent trop terre-à-terre, trop "déjà dit déjà lu", trop explicatifs aussi :

Citation :
Et pourtant chaque mot compte, on ne se comprend pas

il faut ne pas
savoir et s’enfuir. Peur ? je ne me comprends plus, pourquoi les mots
que je me répète chaque jour me semblent soudain si difficiles à croire
?

j’ai trop dit, j’ai trop peur de faire mal, mais je sais depuis trop longtemps mes mots pour les enlever.
Hum, ouais, en fait j'aime moins ce passage. Selon moi, il est inutile de poser les questions. On comprend déjà suffisamment bien que la situation est compliquée. Poser ainsi ses points d'interrogation, ça fait gamin je trouve. Mais peut-être ai-je cet avis car ces lignes renvoient à d'autres que j'ai pu écrire il y a quelques années et pour lesquelles j'ai peu d'estime. Ma critique est donc éminemment personnelle... comme toute critique ceci dit.

J'ai du mal à saisir aussi le sens de cette phrase :

Citation :
Et il pense à moi, doucement. Et l’autre m’oublie. Et le temps passe. Rien ne s’est construit.
Jusque là, c'est d'un "elle" qu'il s'agit. Qui est ce "il" ? Ca fait trop de personnages à la fois, je n'aime pas jouer aux devinettes. ;-)

Pour conclure, je voudrais juste citer mon passage préféré :

Citation :
La rengaine tranquille des genèses avortées.

- Il fallait rêver, et puis s’endormir tout contre.
- Contre qui ? contre quoi ? pour un vœu, une voix, j’ai envie de savoir…
Juste une présence, même pas un souffle, ni une odeur. Ou sentir une ombre. Le regard pas trop vide.
- Il fallait rêver, te dis-je, et savoir aimer la chair de ses rêves.
-
Croire au rêve, révolure, et souffler de son corps le souffle chaud des
cœurs ravalés, voler l’instant, les lèvres, s’ouvrir et vouloir ne plus
souffrir, prendre sans demander… sachons ne plus savoir, perdre un
contrôle qui n’a plus aucun sens…

J'ai voyagé.

Comment vous y êtes vous pris pour l'écriture à trois ?


Dernière édition par Cordelia Melicerte le Mar 17 Nov - 19:15, édité 1 fois
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Ruby

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MessageSujet: Re: Bleu-Nuit   Bleu-Nuit Icon_minitimeJeu 15 Oct - 16:25

Première lecture je suis partagée, j’aime toujours me laisser porter par la sonorité des mots, sans chercher vraiment à tout comprendre, ou alors de comprendre comment je l’entends.
Mais j’ai moins ressenti l’émotion, l’effet l’impact que j’avais pu éprouvé dans d’autres de tes poèmes.
La longueur? Peut être tu t’es perdu dans la propre toile que tu tissais. Des fois ta ponctuation me laisse songeuse, soit en trop, soit pas assez. Pur avis personnel. Je relis pour appuyer ce que je dis et rajouter dans du commentaire.

J’aime le choix du titre et l’introduction en deux phrases. J’aime bien l’image de boire les mots. Je ne saurai expliquer mais ça peut évoquer plein de choses, un nectar, un poison, boire la tasse avec le sens, être assoifée du mot. Enfin là je me perds dans mes propres délires.
Première phrase la sonorité est bonne mais personnellement au niveau de la vision, ça m’accroche le regard cet écrit parlé. Les tirets non plus je trouve que ça n’apporte rien et même « enlaidit » la narration.
Je pars plutôt a partir de la quatrième phrase, j’aime bien tes images insensées, fantastiques mais qu’on imagine bien, ou qui font écho en nous.
Deuxième strophe très rythmique même si le sens réel m’échappe. Mais dans la poésie. L’idée du sens n’est pas primordial pour moi c’est secondaire, l’essentiel est l’émotion et le son, pour moi.
Le point d’exclamation un moment atemporel, je ne le comprends pas vraiment, je ne le vois pas s’écrier je trouve que ça rajoute de l’enfantin, du maladroit et ne va pas avec le reste du texte comme l’a dit un peu Cordy ( si tu permets que je t’appelle comme ça, dur dur d’être..)

Citation :
Et il pense à moi, doucement. Et l’autre m’oublie. Et le temps passe. Rien ne s’est construit.

La rengaine tranquille des genèses avortées.
J’aime bien ces phrases
L’idée d’un dialogue est bonne idée mais c’est vrai que ça fait une césure avec le début, comme un texte à plusieurs mains chacun amène sa part à l’édifice et ça fait patcwork. Ce qui m’embête c’est pareil la ponctuation , je sais qu’elle est nécessaire mais elle fait trop voyante et diffère de la première partie. Sinon j’aime beaucoup toutes ces parties, l’idée et comment elle est énoncé
J’aime bien ces déclarations d’amour toutes en simplicité.
Pour il faut exiger vouloir violer.. J’aurai mis des virgules juste pour suivre l’enchainement mais j’aime bien cette sorte de gradation pareil j’aime ce paragraphe de longues phrases qui s’étendent dans la réflexion.
Les gros tirets ça me perturbe, je préférais les petits tirets.
J’aime l’ambiguité , l’indécision du choix entre la folie et la raison et le partage de l’amour entre les deux.
Un temps qui plonge le spectateur dans la prostration et voila autre chose, une troisième partie peut être, j’aime bien cette adresse, cette présentation, changement de décor en quelque sorte. Finalement les parties se lient mais sont discontinues en même temps.

Citation :
Un temps qui plonge le spectateur dans la prostration.

Bleu-Nuit 840746
Citation :

La lune est éphémère comme le sont les cercueils. Les poètes vieillissent. Le temps passe. Les hommes ne se suffisent plus. Mais ils sont nombreux. Les paysages passent. Le décor survit.

- Ainsi tu m’aimes encore, et je compte les jours au rythme de tes nuits. Les Poètes vieillissent, Bleu-Nuit. Et toi vieilliras tu ? C’est qu’ils sont nombreux. Les décors qui nous survivent.

Mémé chagrin ça sonne enfantin et faux par rapport au reste, comme s’il y avait eu une erreur de casting.
La suite sinon m’emporte, la danse des sens, vue, ouie, la danse des sens de l’amour, de la prise de conscience

La dernière phrase avec beaucoup de points d’exclamation sonne comme une révolte, ça suit l’idée précédente, la colère éprouvée par la nouvelle mais je ne sais pourquoi ça sonne faux dans le sens ou cette colère est presque trop bien dite, trop vocabularisée, trop écrite, ou alors il faut qu’elle soit plus longue et moins dans l’instantanné.
Bon c’est pas vraiment un commentaire plutôt un relevé d’impression.
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Lilith
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MessageSujet: Re: Bleu-Nuit   Bleu-Nuit Icon_minitimeJeu 15 Oct - 22:05

Parce qu'il est fou. De ça. De ci.

Il fallait réver à ses lèvres et s'endormir de ses draps. S'endormir de ses lèvres.
Il fallait rester tout contre. le Souffle de l'oiseau. Et le temps qui nous vole nos années.

Il faut rester tout près, à l'osmose de notre hésitation ou la gelée de notre lendemain se fane.
Il faut souhaiter ramasser la petite cuillere. Et les morceaux qui s'enfuient. L'allegresse se danse.

Il faudrait implorer la mémoire de chacune de ses bourrasques. Rester près de ses jupes, Bleu-nuit.
Il faudrait retrouver, recouvrer les décors incidents qui simulent nos adieux. Abattre le mur de nos songes.

Affranchir le son. Pluie qui resonne d'une. Dans l'âme comme dans le sordide.
Il fallait à quatre plumes chercher dans le Rien. L'Absolu.

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MessageSujet: Re: Bleu-Nuit   Bleu-Nuit Icon_minitime

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