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 L’homme aux placentis !

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Alynea
Aligby
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Aligby
Héliaste
Aligby


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MessageSujet: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeLun 28 Avr - 20:41

L’homme aux placentis !

Epuisé, las de ma grossesse malmenée
Je sorts désorienté de mon placenta,
Prendre mon canif pour mon bide étriper.

Est-ce que le mammifère casaque tourna ?
Je me sens envahi tout prêt à crever…
Mon reflet dans le miroir débagoula

Ta fourche caudine dégrisée m'a pénétré
J'avais voulu corrompre mon apostat
Je n'oublierais pas cette gitanilla
Idiosyncrasie inexpérimentée,

Dégoûtée par un homme-au-cœur délicat
De cet affront, en mon sein elle a planté
Un être si petit, un enfant avarié
En m'immisçant vers mon propre indigénat.

Spoiler:

Certains réussiront-ils à découvrir le sens que nous avons voulu lui donner (probablement bien trop tordu pour ça, mais sait-on jamais !) ?


EDIT DOU : texte posté en post-it. le Grand Défit commence ! Trouver la signification de ce texte !

Edit Greenou : Bon ben... je dépost-it, parce que ça fait moche dans le haut, là ^^ .
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Alynea
Rôliste
Alynea


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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeMar 29 Avr - 0:05

Et ben je dois dire que... je n'ai rien compris du tout!

Ah c'est sûr, un texte drôle à lire... les mots euh... ils ont tous un sens?
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Dounette




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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeLun 5 Mai - 2:32

Ok ! J'en appelle à la population Ter Aelissienne ! Ne laissons pas ce vil rédac' chef nous mettre la pâtée!
Ré-agi-ssons !

Bon, je vous avoue...pas compris non plus...
mais !

Internet étant notre ali, voici pour vous la traduction des mots que ce fourbe n'a pas hésité à employer pour nous perdre...

• casaque : "Vêtement masculin de dessus, à larges manches." OU "Rôle de premier ordre parmi les rôles de valets au théâtre" OU en art militaire "La casaque étant un uniforme porté sur l'armure"
sauf que...casaque tourna, ca peut donner "tourner sa casaque". Dans ce cas le sens est tout autre : cela peut signifier "s'enfuir" ou "changer de parti" dans le sens retourner sa veste.

• débagoula : cela peut signifier "vomir" ou "Proférer une suite de paroles "(avec l'idée de précipitation et d'abondance)

• la fourche caudine : les fourches caudines est le lieu où une mémorable bataille eut lieu, et où les Romains subirent un terrible affront.
« Passer sous les fourches caudines » est une expression employée dans la langue française qui signifie, par extension, que l'on doit subir une épreuve difficile et humiliante.

• apostat : Qui a abandonné publiquement sa religion, notamment la religion ou une confession chrétienne, ou renoncé à des vœux monastiques.
Par extension : Celui qui trahit une cause, un parti, abandonne une opinion

• gitanilla : plus compliqué...d'après ce que j'ai trouvé, c'est le titre, et l'héroïne d'un très vieux film, de 1923
Résumé

Gitanilla est une jeune fille qui a été volée jadis à de riches bourgeois par des Gitans. Elle est devenue la "mascotte" de ces errants...Elle s'éprend bientôt d'un jeune noble qui, pour la suivre, accepte de vivre l'existence ambulante de ses compagnons.

La jalousie brutale d'un soupirant oblige le jeune homme à croiser le fer avec un officier de la garde qu'il tue. Il est condamné à mort. Gitanilla vient implorer la générosité de l'alcade qui reconnaît dans la jeune bohémienne la fille qui lui fût volée.

Le condamné est pendu, mais les Gitans le délivrent à temps. Il épousera quelques jours plus tard sa petite amie Gitanilla.


• Idiosyncrasie : en philosophie : "l'idiosyncrasie est un ensemble de particularités et de traits de caractères propre à chaque individu, qui représente ce qu'il est en tant qu'être conscient" et en psychologie : "l'idiosyncrasie est la disposition humaine à ressentir différemment selon les individus, une impression extérieure ou sensorielle."

• indigenat : Le régime de l'indigénat est un cadre légal pratiqué dans les colonies françaises du milieu du XIXe siècle à 1944-1947. Mis en place d'abord en Algérie, il est généralisé à l'ensemble de l'empire français à partir de 1889. Ce régime a aussi été employé dans les colonies Britanniques, Portugaises ou Néerlandaises.Il établit un régime d'exception pour les colonisés. Ces derniers ne sont pas tenus de respecter les lois françaises et ne dépendent pas de la juridiction française. Ils suivent la loi coranique et la justice est rendue selon la coutume coranique.

Voilà !! Qui propose quoi? Très Heureux

PS : sans oublier "placentis" qui est le pluriel de placenta.
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kensei

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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeLun 5 Mai - 11:20

J'aurais tendance à noter que le poème revêt la forme inverse d'un sonnet, si bien que l'on se demande si le coquinou ne pourrait pas être lu à l'envers. Après m'être essayé à cette atroce lecture, j'avoue ne pas en être certain car le sens de son copain verlan m'apparait comme tout aussi ésotérique.
D'ailleurs je doute même que ce soit un sonnet dans le sens où l'alexandrin n'est pas respecté. On peut se demander dans ce cas si ce poème ne prend pas volontairement à contrepied toutes les règles classiques. M'enfin là, on s'aventure dans d'autres chemins...
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Goldmund

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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeLun 5 Mai - 13:41

Puisque le sens s'échappe, peut-être faut-il porter plus d'attention aux images, aux champs lexicaux, c'est-à-dire à la caractérisation, à l'atmosphère que dégage ce poème plus qu'à la signification - ce qui est une démarche, en soi, plutôt surréaliste. En vrac, quelques réflexions que m'inspire ce poème.


I - Premier axe de lecture, le malaise. Malaise formel, que l'on ressent à la lecture d'une oeuvre brouillant toutes les pistes, qu'elles soient d'ordre logique ou sémantique - kensei y faisait allusion. Malaise que l'on retrouve également dans le choix des adjectifs: épuisé, las, désorienté, malmené, dégrisé. Un sentiment de vide, une grande incertitude. Le langage n'est plus considéré comme un artefact purement communicatif, il ne s'agit pas de faire passer un message au lecteur de la façon la plus simple et efficace qui soit, mais bien plutôt de jouer avec la matière verbale. L'on trouve ainsi des énoncés incohérents ("est-ce que le mammifère casaque tourna ?"), le recours ludique à un vocabulaire complexe ("apostat", "idiosyncrasie") qui alterne avec une vocabulaire plus populaire ("bide", "débagoula"), une inversion des licences poétiques (la forme séculaire du sonnet est ici renversée: les deux tercets sont placés avant les quatrins). La forme tendrait presque à prendre le dessus sur le fond, les mots s'expriment d'eux-mêmes. Il en découle encore une fois un sentiment de malaise, avec cette difficulté pour le lecteur de retrouver la personne du locuteur dans cette création - difficulté encore réhaussée par la pluralité des écrivains. Le désordre des mots comme vision spéculaire - comme reflet - du désordre de la pensée; mais aussi cette idée peut-être que la pensée cherche à s'exprimer au-delà des mots. Il y a un très beau vers de Robert Desnos qui tendrait à exprimer dans une certaine mesure ce jeu presque nihiliste sur le langage:

[en parlant des mots ]
"Nous sommes les arborescences qui fleurissent sur les déserts des jardins cérébraux."


II - Autre thématique, et j'emprunte l'expression à Béatrice Laville - maître de conférence à l'université de lettres de Bordeaux III - "une poétique de la décomposition". Les images sont omniprésentes dans ce poème - là encore, il y a des recoupements à faire avec le surréalisme. Je relève une métaphore filée plutôt suggestive qui court tout au long de la première strophe: la grossesse malmenée, le placenta, le ventre. Nous y reviendrons. Un champ lexical très suggestif lui aussi: corrompre, avarié, dégoûté, débagoula. Une idée de décomposition, un renversement tout baudelairien des valeurs. Ce qui est beau, à l'image de l'enfantement, doit être rendu putride. Le poème est à l'image de ce long déglutissement: il en a la texture formelle - c'est un sacré bordel - et l'odeur - les images véhiculent, une fois encore, une atmosphère très noire. L'on retient donc cette déliquescence généralisée qui affleure avec le morbide. Le danger de mort est omniprésent ("je me sens envahi tout prêt à crever"); déliquescence qui se caractérise également par une certaine facilité à la violence, un courant de révolte qui souffle sur le poème (il n'y a qu'a se reporter aux verbes d'action: "étriper", "pénétrer", "planter"). J'en profiterais pour revenir sur ce qu'à dit Dounette. Une "fourche caudine" qui "pénètre", il faut sans doute considérer la chose au sens premier, concret, étymologique; à savoir la fourche que l'on porte en guise de queue (cauda, la queue), celle du diable donc. Je m'avance sans doute un peu, mais j'aurais tendance à voir dans l'utilisation des tirets dans l'expression "l'homme-au-coeur délicat", une référence au syntagme "haut-le-coeur", cette sensation qui précède l'envie de vomir: ça colle du reste pas mal avec le sujet et avec le "coeur délicat".

III - Enfin, une dialectique de l'érotisme et de la natalité. Un érotisme noir, baudelairien, à l'image de celui que l'on trouverait dans le fameux poème Une Charogne. Cet érotisme se résout dans la violence, dans la pénétration, c'est l'image de la fourche caudine, une représentation très caractéristique de la théologie médiévale - l'on retrouve couramment sur le auvent des cathédrales des représentations du diable embrochant les damnés par le truchement du "fouet phallique". Une violence réitérée, une agression, une force qui va: le poème est énergique, il ne se justifie que dans le mouvement, dans une tension perpétuelle, sadienne. Cet érotisme n'a pourtant rien de stérile, il engendre au contraire toute une dynamique de reproduction, avec cette fascination pour le ventre ("grossesse", "bide", "sein" employé au sens figuré, "en mon sein" c'est-à-dire "à l'intérieur"), ventre qui bien évidemment renvoie à la natalité, au "placenta". Je crois voir tout un jeu sur l'espace. Un espace fluctuant, plus ou moins grand, comme une succession de tableaux: le placenta dont on s'extrait, comme libération au monde extérieur, mais aussi, dans une dynamique contraire, l'enfermement dans le ventre, la pénétration, l'être qui s'immisce, l'on est "envahi". Il n'y a pas vraiment d'évolution dans ce poème, le circuit est clos, et l'on passe d'une enfermement à l'autre, d'un "placenta" à l'autre. Le déplacement n'a rien de facile, d'allègre, il apparaît au contraire comme laborieux: on sors "désorienté", il faut se frayer un chemin à coups de "canif" - il y a ici un effet d'écho entre le ventre d'où l'on sort et son propre ventre, effet de "miroir". On est comme embourbé dans cette multitudes d'espaces sanguinolents, qui ne sont en fin de compte que des bouts de nous mêmes. Le cheminement physique que parcourt le personnage est aussi et peut-être avant tout un cheminement mental qui le conduit à la vraie "naissance", la vraie libération. Voyage initiatique donc, 20 mille lieux sous les boyaux.


En espérant ne pas avoir raconté trop de conneries. Mais après tout, je suppose que c'est le but du jeu que de se laisser aller à une interprétation franche et débridée.
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Aligby
Héliaste
Aligby


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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeLun 5 Mai - 17:22

Citation :
Je m'avance sans doute un peu, mais j'aurais tendance à voir dans l'utilisation des tirets dans l'expression "l'homme-au-coeur délicat", une référence au syntagme "haut-le-coeur", cette sensation qui précède l'envie de vomir: ça colle du reste pas mal avec le sujet et avec le "coeur délicat".

Le point inexacte. Il y a là en fait un jeu de mot ou de sonorité, venant tout droit de l'esprit d'imounah, mais le sens de l'expression n'est pas totalement neutre... mais mieux vaut-il chercher le jeu de consonnance.
Sinon, Goldy me signale qu'il y a certains vers en 12 et 13 syllabes. Ne sachant pas compter ce genre de chose, j'ai fait toute confiance à mon compaire d'écriture. Mais bref, au départ, ce devait être en 11 syllabes. Voilà, j'ai compté pour vous.

Sinon, pas mal de chose plutôt vraies ont été dites (pas seulement Goldmund). Il s'agirait d'essayer de comprendre ce qui se passe dans le poème maintenant. Sachant que vous avez désormais pas mal d'élèment. (et qu'il peut y avoir des approximations de notre part, volontaire ou involontaire, mais c'est jeu ma pauvre lucette).
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aurore696




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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitimeSam 30 Aoû - 11:47

Ca m'a l'air d'un texte sur l'avortement, selon moi, voila l'histoire : une femme rencontre un homme, ce dernier lui fais un enfant, mais elle doit avorté. On trouve en effet beaucoup d'allusions au sexe (tu m'as pénetré de te fourche caudine, ou quelque chose comme ca). Surtout à la fin du poème, on parle d'un être "mis en son sein", un enfant donc. De plus le titre me ferait penser que cet homme n'en est pas à la première femme trahit. D'ailleurs le placenta est l'une des rares choses qui restent d'un avortement.
Je sais que cette interprétation ne repose pas sur grand chose, mais c'est la première chose que m'évoque ce texte.
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MessageSujet: Re: L’homme aux placentis !   L’homme aux placentis ! Icon_minitime

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