Un voyage

un voyage

Frénésie du départ
On courre de partout
En ce moment on répare,
On enlève ces choses qui trainent, partout.

Pareil à un grand port
La maison s'active
Les sergents donnent leurs accords
Tout se déroule sous mes yeux, tout arrive.

Les objets sont chariés
Certains sont oubliés
De ces objets mystérieux
N'en vois que les contours qui passent, sous mes yeux.

Après de nombreux jours
Tout fini dans ce calme.
Ce silence... De puis des jours
Je ne l'ai senti ni entendu, dans mon âme.

Partout, tout arrive, sous mes yeux, dans mon âme...

Tu as conçu ici un poème étrange car son rythme est irrégulier et le cheminement choisi est particulier. Je le ressens ainsi : dans chaque strophe, trois vers assez courts décrivent les actions, un vers long donne la position du narrateur.

L’idée de décrire ce grand déménagement qui s’effectue sous l’œil du narrateur spectateur est en elle-même intéressante. J’aime certaines comparaisons comme celle de la maison en pleine frénésie et sa comparaison avec un port.

Mais tu aurais pu plus insister sur l’aspect portuaire du déménagement. Il manque les bruits et de nombreux mouvements et bousculades. Ces bruits sont nécessaires si tu veux aboutir au silence final.
De plus, je regrette le rythme débridé de ta poésie. A mon avis, elle méritait un rythme soutenu, rapide mais régulier pour illustrer les vas et viens en tous sens.

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