voyage ·

Il fait flou, les tâches brunes accélèrent leur pas, dans les rues ce qui compte s'entend d'un peu plus loin, il fait froid mais qu'importe, je ne préfère pas m'étendre sur ce qui suit, ça me revient trop bien:


« Les murs meurent en silence,
dit la figure de proue,
l'amour est une danse
et, tu sais, ton sang bout.

Ceci ne veut rien dire
et pourtant y résonne
le cristal d'un rire
qu'on ne doit à personne.

Tu te demandes encore
ce que je signifie?
Mais laisse moi d'abord
terminer mon récit »


La forme emprisonnée fit voler en éclats le lieu de sa beauté tenu entre ses mains, tout ce qui suit est vrai, je jure d'avoir vu apparaître au milieu une foule de bruits.


« Observe si je dis vrai,
regarde, colle-z-y ton œil.
Le son se meut et meurt
mais je veux que tu saches

que trop de temps passé
à y faire attention
tuera ton propre corps.
Dis-moi si tu acceptes

au milieu de ce jour
de tourner toute ton âme
au simple amour du bruit,
ce mot est tourbillon »


Ma chair se sentit naître, jamais auparavant elle n'avait pu voir l'être qui se cachait dedans. Voilà que l'habitant, propre corps ou idée, devenait sous ses yeux une envie d'exister.


« Qui croirait qu'il s'accroit
en ne signifiant rien
serait de l'encéphale
constipé à jamais.

Ton oreille doit brûler
de tout ce qui veut vivre
et fais dans l'air vibrant
que ta gueule exulte.

Enivre toi sans cesse
d'un son purement tordu,
lisse, que ton âme caresse
sans s'en lasser jamais »


· Et je perdais le mot, et je perdais le verbe, en moi s'entrechoquaient les notions et les sens · j'apprenais dans ces lignes la délicate idée d'une verbose indigne de l'absurdité. Je devenais muet aux absconses et mortifères paroles qui ne voient dans le son qu'un voyage vers le sens, sens et son sont semblable, l'homme n'a juste pas compris qu'il était autant terre que morsure du vent.


« Ils ne signifient rien
oublie les désormais »


Le gouffre était ouvert, je me jetai dedans, au fond qui miroitait m'apparut un instant…

Ah j'aime beaucoup, bonne recrue! de la chair fraiche! ^^
j'aime bien ce mélange de narration et de prose. J'aime bien l'histoire que tu me racontes et je l'ai suivi jusqu'au bout.
Toujours un petit problème avec tes présentations parfois je ne comprends pas pourquoi tu sautes des lignes et parfois ton absence de ponctuation me turlupine. ( un autre mot qui est joli).

Parfois quelques phrases un peu légères mais dans l'ensemble très sympa

Et bien, il va falloir que je m'explique... alors pour commencer, j'aime pas les majuscules, je ne sais pas pourquoi, depuis mon arrivée sur ce forum j'essaie de me forcer. C'est pas grave, c'est comme tout, ça va me passer. Mais, comme j'écris mes textes sous Open Office, dès que je mets un point, Paf ! Il me met une majuscule (le p'tit con !) donc !

Donc rien, c'est nul, mais des fois j'oublie d'enlever les majuscules qu'il me met. Au su de cette contradiction, il faut ajouter que les quelques textes postés ici sont issus de mon blog ( http://raghnarockstar.unblog.fr ) et qu'ils n'ont pas été retravaillés depuis un bout de temps. Un dépoussièrage s'imposerait, certes, mais je suis paresseux. Donc pas de dépoussiérage, ou alors, plus tard (ou maintenant tout de suite, vu que je suis très impulsif...).

Mis à part ça, je m'excuse pour les sauts de ligne, le passage de mon blog à Ter Aelis a été un peu rude (pourquoi ? Mais pourquoi Mon Dieu ? J'avais pourtant rien demandé !) c'est rectifié.

Ensuite... ensuite c'est vrai qu'il m'arrive de faire des phrases un peu longue, voire de repousser le point jusqu'à ce qu'il ait franchi la ligne de démarcation entre lui-même et l'infini (Paf ! Prends ça dans ton nez Léonard De Vinci ! J'ai pas aimé ton paradigme !) mais bon, si la ponctuation est fluctuante, au moins elle est présente (sur ce texte du moins). Donc quand une virgule est mal placée elle vient en fait signaler un effet rythmique, ou souligner un mot.

Je donne un exemple (si il le trouve...) bon, j'en ai trouvé un (au temps pour moi) ha non (HaHa !) désolé... mais j'en ai profité pour corriger un peu les phôtes, et remettre les majuscules...
Non, là la ponctuation, même si elle fait pas trop de phrases courtes me semble pas absurde... quoique... j'ai rectifié aussi certains passages versifiés, parce que je pensais avoir mis les points, mais non.

Enfin, dans l'ensemble, quand je lis les passages prosaïques (quel beau mot !) ils sont aussi rythmés. Je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas fait des vers, ah oui, c'est parce que ça ne tenait pas, je n'avais pas envie de perdre le sens et certains passages clocheraient un peu. Mais le premier paragraphe est, par exemple, globalement ternaire.

Bon, je vais expliquer mes autres textes, sinon je serai jamais couché, or demain i need dodo.

Mais cette explication est quand même globalement nulle et bancale.

Mais serait-ce une apologie de la musique ?

En tout cas j'aime la construction, le dialogue qui peu à peu perd sa dualité par une fusion du narrateur avec l'Idée qui au début le provoquait.