Tourment d'un écrivain en graine

gaba a écrit:: @Gold : Sur Flaubert : t'es sûr que c'est pas l'idée de la couleur jaune ?

Je ne peux pas "définir" la couleur jaune, en revanche, je peux (me) la représenter : c'est la différence que je fais entre l'idée et le sentiment. Maintenant, tout dépend du sens que l'on veut bien donner au mot "idée", qui est d'une très grande polysémie : on peut penser à un sens étroit et étymologique (eidolon, l'image), ou plus spécifiquement intellectuel (un concept, une notion), ou bien très général au contraire (n'importe quel "truc" qui nous passe par la tête). Le débat idée ou sentiment, c'est un grand serpent qui se mord la queue : mettons ça de côté. L'important est que si l'on en croit Flaubert (mais cette phrase est bien évidemment une provocation, et il faut la prendre avec une certaine prudence), Madame Bovary "ne dit rien", ne porte aucun discours idéologique, c'est un pur exercice de style visant à évoquer la couleur jaune. Ceci pour illustrer mon "idée" que la littérature n'est pas tenue d'avoir des "idées".

En paraphrasant Platon un chouilla, "L'écriture c'est fixé l'intelligible dans la matière". Je parlais d'idées dans un sens très large et notamment pour des romans. Mais sinon je suis évidemment d'accord avec toi Goldmund.

Je commence une formation avec un écrivain professionnel membre d'une maison d'édition bordelaise à partir de l'année prochaine. Pour le moment, je discute avec lui, notamment sur mes capacités d'investissement. J'ai pu assister à un cours qu'il donnait. Je ne peux pas transmettre ses schémas, mais je peux en reproduire assez facilement. Je verrais quand j'aurais terminé ma nouvelle actuelle pour vous donner le schéma directeur avec.