La forêt des mille Sapins [zone publique]

Sephiroth était assis sur une branche. Il avait passé la matinée les yeux vers le ciel, à refaire son monde. Il entendit les pas discrets de Cloud, qu'il avait pris sous son aile à son arrivée. Il sentit plus qu'il ne vit que son ancien ennemi frissonnait, et il sourit. En guise de bonjour il parla à voix basse, doucement : la nature et son calme ne nécessitait pas que l'on parle à voix haute pour se faire entendre.

- Il fut un temps où le froid ne te posait pas trop de problèmes, Cloud. Rappelle-toi ton ascencion des montages près du village glaçon. Non seulement tu avais rencontré la sorcière, mais aussi alexandre, et ensuite le cratère ou je reposais en attendant notre combat...

Il s'arrêta là...et si ses souvenirs remontaient trop vite ? Peut-être se rappellerait-il la perte d'Aeris, peut-être ne pardonnerait-il pas, et alors le passé ne serait plus ce qu'il était, il reviendrait au présent, et Sephiroth devrait à nouveau l'affronter...Il poussa un léger soupir, imperceptible.

- Concentre-toi simplement sur ta chaleur corporelle, et s'il te reste un tant soi peu de capacités, tu devrais pouvoir éveiller légèrement Ifrit, qu'il puisse t'apporter les flammes qu'il manque en toi pour te maintenir au chaud. S'il faut te réapprendre, je t'apprendrai.

Et il ajouta pour lui-même : comme la première fois, quand tu étais soldat...

Cloud avait l'air absent. Des souvenirs remontèrent en surface, par bribes. Des flashs, de bon comme de mauvais souvenirs. Des pouvoirs. Des combats. Des entraînements et... Aeris...

Spoiler:

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S'ajouta à toutes ces visions, un incroyable pouvoir. Toutes ces forces revenaient une par une, il s'appretait a sombrer dans la confusion. Mais une part de lucidité resta présente.

"Pourquoi tout ce mal ?"

Une flamme interne s'éveilla, si bien que Cloud ne remarqua pas l'absence du froid.

Cassiopée restait sans bouger devant la scène irréaliste. A contre jour, elle ne pouvait réellement discerner l’individu qui paressait. Il lui semblait qu’il s’agissait d’une femme, mais elle n’en était pas certaine.

La créature poussait la mélodie depuis son ventre, la musique parvenait à Cassiopée telle un murmure guttural empreint de résonances. La femme s’était à présent accroupie, et recroquevillée sur elle-même, semblait chercher à naître. Une idée étrange parcourut l’esprit de Cassiopée : Cette femme paraissait être un foetus des bois.

Peu à peu, le fœtus semblait prendre vie, grandissant lentement sous les yeux de la spectatrice.
L’être se révélait devenir bois lui-même. Il grandissait, s’élevant de toute sa hauteur et dévoilant de longues branches ondulantes.

Cassiopée se rapprocha silencieusement, captivée par la scène qui se déroulait sous ses yeux.
Sans s’en rendre compte, elle ne put s’empêcher de suivre le déplacement des longs bras évoquant la ramure. Sa pensée accompagna le mouvement d’un souffle de brume fraîche. L’ondulation des similis branches s’accentua. Ainsi, l’individu réagissait favorablement à son intervention.

Cassiopée accrut alors la lumière tamisée. La silhouette sombre ondoyait à présent au milieu d’un halo lumineux auquel elle ajouta quelques touches de cristaux colorés, rappelant les reflets lumineux sur les feuilles des arbres après la pluie.
Elle donna un lent mouvement sinueux à la brume qui épousa alors intimement les mouvements de la femme.
La danse de la créature, sans doute stimulée par la présence des éléments vitaux, s’accentua et le corps ondula tel un immense et lent mouvement parcourant la ramure d’un arbre centenaire.

Ambre accomplissait toujours sa danse maladroite en pensant à son prochain spectacle. Elle réfléchissait à comment accomplir son enchaînement pour qu'il paraisse le plus fluide possible et donne une impression d'épanouissement, de bien-être. La mélodie la berçait toujours, apaisante réminiscence de ses souvenirs.

Et puis, soudain, la bouffonne sentit un changement d'atmosphère. Quelque chose d'impalpable, d'étrange. Ses gestes s'enchaînaient plus facilement, d'instinct, comme si ses membres étaient guidés par une force invisible. Elle se sentait en phase avec son environnement. D'un coup, tout collait.

La jeune femme donna libre cours à ses mouvements, évoluant rapidement dans la clairière déserte, se transformant peu à peu en une brise tournoyante. Elle laissa la mélodie l'envahir et prendre toute son ampleur. Ce n'était plus la comptine de son enfance mais un chant inconnu, venu du fond de son coeur. Il mêlait son rire et son espoir, ses souvenirs, sa vie, pour ne former plus qu'un tout flamboyant.

Osmose.

Ambre ne pensait plus, ne voyait plus. Elle était, simplement, partie infime de la forêt tendue vers ses racines comme une enfant perdue. Un peu du calme intense formé de la multitude des sons du quotidien, un mouvement si lent, ou si vif, qu'il était à peine visible pour le promeneur égaré. Enfin, la jeune femme avait l'impression d'être à sa place, de faire à nouveau partie du monde qui l'entourait.

Une larme coula le long de sa joue, mais elle ne s'en rendit pas compte, concentrée sur ce qui était en train de se produire. La sérénité qui l'envahissait la faisait plonger au plus profond d'elle-même, lui permettait de retrouver un bonheur qu'elle avait tant cherché. Quelque chose de simple et doux, en plein milieu de la tourmente causée par la folie de la danse.

Cassiopée se recula de manière à mieux mesurer la portée des mouvements. La silhouette sombre et ondulante émergeait d’une paisible brume pâle qui circulait sur le corps mu de mouvements à présent très audacieux.

Cassiopée sourit devant ce tableau encore inachevé. Elle décida de prolonger les longues lignes de tension créées par la danseuse. Aussi plaça t-elle une fine pluie d’étoiles le long du corps souple libérant une face sombre et noire qu’elle plongea dans l’ombre dense d’une nuit sans lune.

Soudain, la danseuse partit d’un élan sauvage vers le ciel. Cassiopée, profita de la puissance du geste pour placer un long ruban de glace sur ses traces, chaque poussée vers l’espace laissait un trait élancé et courbe derrière elle. La danseuse occupait à présent tout l’espace de la clairière, elle laissait sur son passage les empreintes sculpturales qui s’évanouissaient ensuite doucement. Une multitude de cristaux lumineux et multicolores sillonnaient le ciel mêlant leur déplacement à ceux de l’artiste.

Cassiopée ne bougeait plus. Elle admirait simplement l’œuvre vivante. De tout son être émanait une énergie créatrice comme elle n’en avait plus ressenti depuis bien longtemps.
Elle ne pouvait pas nouer l’œuvre pour l’achever. Elle risquait d’y enfermer la femme…

Ambre était toujours absorbée par sa danse. La mélodie se faisait de plus en plus présente à son esprit, guidant ses gestes, les améliorant presque. Sa communion avec la forêt avait atteint son paroxysme. C'est donc la liberté qu'elle se mit à représenter d'instinct, comme une apothéose à son numéro, un ultime instant de bonheur avant l'apaisement et le repos.

Ce fut un déchaînement de figures, de sentiments et de couleurs. Le chant était à présent rythmé, plus rapide que le vent. La bouffonne virevoltait dans les airs avec conviction, offrant son âme à la beauté de la nature. De souffle, elle devint lumière, entourée d'une aura de feu resplendissante. Les larmes coulaient toujours le long de ses joues, mais elle riait à présent au milieu de son chant, transformant les notes en sons cristallins qui s'élançaient dans les airs comme une pluie de diamants.

La jeune femme acheva sa danse en un doux repli sur elle-même, revenant à la terre et à l'eau, ses racines. Elle s'allongea au sol et se recroquevilla autant qu'elle le put, ondulant à nouveau pour rappeler ses gestes de départ. Ils étaient à présent maîtrisés, posés et assurés. Ambre finit par demeurer immobile, graine indifférenciée parmi les herbes folles, endormie dans le silencieux matin d'hiver.

Alors la bouffonne retrouva ses sens et leva les yeux vers le ciel. Elle put à peine apercevoir les derniers restes de glace et de lumière sculptés dans les airs, mais cela lui suffit. Elle était ébahie devant tant de beauté. L'aura qu'elle avait crue sortie tout droit de son imagination était en fait bien réelle.

La jeune femme se souvint soudain de la présence inconnue. Elle jeta un regard autour d'elle et aperçut une silhouette dans l'ombre. Elle ne s'était pas trompée sur son compte, mais ignorait tout de même qui était cette étrangère surgie de nulle part. Ce qu'elle aurait voulu savoir avant tout, c'était comment elle avait fait pour lui transmettre une telle inspiration.

Ambre essaya de se souvenir des enchaînements qu'elle venait d'accomplir. Elle était incapable de s'en rappeler un seul avec précision. Pourtant, les images défilaient distinctement dans son esprit. Elle savait tout ce qu'elle avait voulu faire et comment elle avait accompli les gestes. Simplement, elle se sentait incapable de les reproduire à nouveau. Il fallait qu'elle parle à cette femme.

Elle se rendit compte qu'elle n'en avait pas envie. La bouffonne avait atteint un tel état de paix et de calme... Elle se sentait incapable de le briser. Pas maintenant, ni par les mots, si faibles et si volatiles... Et puis, elle était fatiguée, au bord de l'exhaustion même. Ambre décida de laisser l'inconnue s'approcher à son rythme et prit un air accueillant pour l'y encourager. Elle se redressa et l'observa avec attention, simplement assise dans l'herbe.

cela fait plusieurs jours... semaines...
au départ vivre dans la forets fut difficile mais l'acclimatation c'est faite peu a peu.
Home avait élu domicile dans une petite cabane en bois, dans les hauteurs de la montagnes.
pour y accéder il fallait marcher dans le premières neiges, escalader les rocher, et ne pas avoir peur des rapaces toujours a l'affût d'une proie trop présomptueuse.

chaque instant passé le rend plus fort, il contrôle déjà beaucoup d'aspect de Daath... peu a peu ils fusionnent.

Home a entendue la mélodie, il a sentit la présence d'Ambre et de Cassiopée pourtant il est à des kilomètres d'elles. ses sens sont plus fins plus précis... il chasse et se déplace se jouant des caprices de la forets...

il a déjà son dîner en vue, le cerf n'a pas le temps de se rendre compte de sa présence...

faire un feu... manger sur place, emballer le reste soigneusement... remercier la terre pour ce repas....

l'homme chat une fois repus se couche près d'un arbre, fumant sa cigarette, il sent en lui la sève nourricière de Daath l'enveloppée, il sent l'échange qui se fait... il en apprécie chaques secondes... il jubile...

cela fait plusieurs jours... semaines... qu'il n'a plus eu de crises...

Pendant ce temps, Cassiopée restait attentive à l'élaboration de son oeuvre...
Avant même de pouvoir prendre une décision concernant la fixation de la sculpture mouvante, celle ci se dissolvait lentement, alors que la danseuse semblait se rétracter et se replier sur elle-même. Les dernières étincelles lumineuses s’estompaient quand la femme, ayant repris sa position fœtale, releva la tête.
Cassiopée s’avança vers elle, d’abord très délicatement de peur de la brusquer, puis son pas s’allongea quand elle crut reconnaître la silhouette. Celle-ci la regardait le visage ouvert et souriant…

Mais, n’était-ce pas Ambre Melifol qui se trouvait devant elle ?
Cette folle venait de réaliser la plus belle oeuvre qu’elle n’ait jamais faite ? La sculpture la plus mouvante ! Avec une telle force !

Cassiopée bouillait intérieurement.

Le visage d’Ambre n’exprimait plus la même gentillesse tout d’un coup. Cassiopée la surplomba et d’une voix sourde exprima sa rancœur :

Que fais-tu ici Ambre ? Ne devrais-tu pas être en train de travailler toi qui ne pouvais plus t’occuper de moi ? Ne devrais-tu pas chanter sous d’autres cieux ?
Tu viens de me voler une création ! Sache que je n’en supporterai pas plus de ta part !

Cassiopée était à présent rouge de colère. Ambre Melifol avait refusé de la conserver comme éléve littéraire, sous prétexte de trop de travail et de voyages lointains. Elle avait souffert de ce rejet qui l’avait conduit à attendre un nouveau mentor.

Or, la folle était là… Elle se prélassait tranquillement en rêvant aux étoiles.

Cassiopée regrettait à présent d’avoir partagé une telle intimité avec cette femme le temps d’une création sublime. Et pourtant, c’était si beau….

Ambre regarda avec surprise la femme qui l'apostrophait ainsi et la reconnut enfin. Cassiopée, son ancienne élève. Dans d'autres lieux, à un autre moment, la bouffonne aurait certainement réagi différemment. Mais à cet instant, le contraste entre le bonheur qu'elle venait de vivre et cette agression caractérisée était trop fort. La jeune femme se redressa lestement. Elle faisait à présent front à Cassiopée, les clochettes de sa coiffe tintinnabulant de rage.

"Comment oses-tu t'adresser à moi sur ce ton, après tout ce que je t'ai enseigné ? Le respect que tu me dois, tu l'as peut-être oublié ? Mon travail, je l'accomplissais sous tes yeux quand tu es venue t'immiscer dans ma création ! Ah parce qu'évidemment, mademoiselle pense que c'est facile, que tout est une question de don... Pourquoi pas de touche divine ? C'est d'un ridicule ! Toujours aussi naïve, à ce que je vois... Tu n'as pas retenu une seule des leçons que je t'ai apportées, c'est du propre."

La bouffonne bouillait littéralement de rage. Elle se retrouva dans le dos de Cassiopée en une cabriole.

"Crois-tu que je me lève le matin en sachant accomplir ces gestes ? Tu te trompes ! Et je n'ai pas détruit ton oeuvre, c'est toi qui a pris la mienne ! Comment veux-tu que je retrouve quoi que ce soit de ce que j'ai créé quand tu as tout perturbé de ta glace fétide ? Je ne t'ai absolument rien volé, c'est toi qui a tout emprisonné ! Je ne t'ai rien demandé et tu viens ici, tu entres dans ce que je créé en me disant en plus que tu ne supporteras plus rien de ma part ! Tu ne manques vraiment pas d'air, et c'est le cas de le dire, souffleuse de vent !"

Ambre se tut quelques instants. Son teint habituellement si pâle avait pris une couleur rouge vif sous l'effet de la colère, et ses poings crispés reflétaient son exaspération d'être ainsi traitée, alors même qu'elle venait de vivre un moment de plénitude intense. Cela avait était si profond, si...

"Qu'est-ce que tu as fait ? Comment as-tu pu faire ça ?"

Sa voix s'était à présent calmée. Elle était absorbée par ses souvenirs, n'arrivant pas encore à se concentrer totalement sur la réalité du monde qui l'entourait.

"Il faut que je retrouve ce numéro. Il le faut."

Ambre affichait à présent une expression ferme et déterminée. Elle ne pensait déjà plus à la femme qui se tenait devant elle, plongée dans son processus de création, retournant au plus profond de son être en une fraction de seconde.

Tàranis marchait, comme à son habitude, de ville en ville. Toujours errante, sans point d'attache, sans autre but que celui du mouvement perpétuel. L'immobilité la rebutait, lui donnant une impression d'inutilité frustrante. Le voyage ne lui donnait pas une plus grande utilité, mais supprimais la frustration, la seule chose qui la poussait à ne jamais s'installer. Par peur de ne pas choisir le bon lieu? Peut être. Elle ne s'était jamais interrogée sur la raison réelle de ses déplacements.

Son seul compagnon de route, la seule présence constante à ses côtés était Nolëwen, le grand renard blanc qui jouait à courser les nuages au devant d'elle.

Le soleil se levait, lentement, et l'elfe avançait droit vers lui, les yeux perdus dans les rougeurs de l'aube. Elle n'avait pas attendu la lumière pour reprendre sa route. Elle aimait le pâle petit jour, un peu grisâtre, quand l'astre souverain n'avait pas encore osé affirmer sa domination sur le ciel. Les gouttes de rosée se déposaient alors délicatement sur l'épais tissus de sa cape ou bien formaient un amas cristalin sur les herbes des chemins.

Ils voyaient se dessiner un peu plus loin les contours d'Adalerin, le petit village précédent la cité d'Echoriath. Tàranis avait prévu d'y faire une halte de quelques heures, peut être quelques jours. Ce serait en fonction des aléas de ses envies.
La forêt des milles sapins se rapprochait d'eux à grand pas. A moins que ce ne soit eux qui se rapprochaient d'elle. Une chose est sûre, c'est qu'ils finirent par arriver sous le couvert des arbres. Cela faisait longtemps que les deux compagnons marchaient dans la plaine. La présence des arbres alentours les empli soudain de sérénité et le jeune renard gambadant revint aux côtés de sa maîtresse, calmé par la majesté du lieu. Ce n'était que peu de choses, un chemin serpentant entre les troncs centenaires, une végétation fournie entre ceux-ci, le chants des oiseaux et... Qu'était-ce qu'ils entendaient? Le son de l'eau dévalent les rochers, heurtant les galets. Un ruisseau, ou peut être une rivière!

Guidés par le bruit ils atteignirent en effet un petit ruisseau, qu'ils se mirent à suivre. Nolëwen tenta de rattraper les herbes flottantes, mais bien vite abandonna, distrait par quelques papillons voletants sous sa truffe. Tàranis, un sourire enchanté sur les lèvres, suivait ce petit jeu de la nature avec émerveillement.
Le ruisseau finit par rejoindre une rivière, la grossisant de son eau. A cet endroit magique de renouveau, l'elfe s'assit contre un arbre et laissa libre court à sa curiosité toujours débordante. Ses yeux suivaient les jeux du soleil sur les eaux chatoyantes ou les oiseaux pêcheurs volant la vie à quelque poisson malchanceux.

C'est alors qu'elle glissa la main de sa besace et en sortit délicatement un tube de bois. Il s'agissait d'une flûte traversière. Elle laissa reposer l'instrument de bois dans ses mains inertes, se laissant imprégner de l'orchestre naturel. Les yeux fermés, elle commença alors à jouer, tout doucement, un air qui ressemblait au coulis de l'eau. Les oiseaux étonnés s'arrêtèrent un instant, écoutant ce son nouveau, puis reprirent de plus belle leurs joyeux échanges.

Tàranis se laissait simplement entraînée, les yeux fermés, le dos appuyé au large tronc, assise dans l'herbe, par cette nature chatoyante.

Derrière Cassiopée, La Folle vitupérait. Jamais son mentor ne l’avait encore traitée ainsi.

Dans une envolée colérique, Cassiopée venait d’attirer de sombres nuages noirs au dessus de leurs têtes. Les ombres brunes et violacées comblaient, à présent, tout l’espace de la clairière.

Quand son ancien mentor ajouta :

"Crois-tu que je me lève le matin en sachant accomplir ces gestes ? Tu te trompes ! Et je n'ai pas détruit ton oeuvre, c'est toi qui as pris la mienne ! Comment veux-tu que je retrouve quoi que ce soit de ce que j'ai créé quand tu as tout perturbé de ta glace fétide ? Je ne t'ai absolument rien volé, c'est toi qui as tout emprisonné !

Cassiopée gronda intérieurement en entendant Ambre parler de glace fétide, aussi libéra t-elle une tempête qui déversa une pluie de grêlons qui se mirent à voltiger en tous sens, enveloppant plus particulièrement Ambre Melifol qui restait stoïque, les poings crispés.

Quand la bouffonne ajouta :

Je ne t'ai rien demandé et tu viens ici, tu entres dans ce que je créé en me disant en plus que tu ne supporteras plus rien de ma part ! Tu ne manques vraiment pas d'air, et c'est le cas de le dire, souffleuse de vent !"

« Souffleuse de vent ! », cette dernière insulte sortie de la bouche de cette marionnette de pacotille attisa la fureur de Cassiopée qui draina alors un courant d’air violent et froid, faisant virevolter les feuilles alentour. Les cheveux de la Folle s’élevèrent vers le ciel opaque, formant une immense couronne autour de sa silhouette immobile. Elle semblait concentrée, comme retirée en elle-même.
Mais Cassiopée, n’écoutait plus. Elle ne voyait plus que l’orage qui venait, guidé par sa propre énergie... De son côté, l’acrobate s’était mise en mouvement pour éviter les rafales glacées qui l’agressaient.

Cassiopée l’invectiva à son tour :

Crois-tu, Ambre Melifol, que mon art soit pour toi un moyen de t’envoyer en l’air ?
Crois-tu pouvoir, dans ta folie, pénétrer les féeriques épures des éléments ?

Vois ce que tu ne pourras jamais maîtriser !

Home s’était endormi, conscient de chaque bruit de la foret. Daath possédait des pouvoirs impressionnant… l’abime dans laquelle plongeait l’homme chat n’avait aucune limite.

L’esprit divaguant au gré de l’éther du néant, home plongeait plus profondément dans les limbes de son âme. Il se rapprochait de cette voix qui par le passé l’avait dévorée. Sa forme semblait évasée, aura de ténèbres… le happant tous entier.

Home tenta de sortir mais il s’était trop avancé, trop vite, trop tôt… la peur, l’angoisse de terminer ainsi cédant son corps a cet ennemi intime le paralysa.
Le son sensible et clair d’une flute brisa l’état de stase du félidé. Il se réveilla en sueur a quelques pas de cette rivière d’où venait la mélodie.

Finalement je ne suis pas totalement sortie d’affaire…

Home s’approcha doucement du cour d’eau, il put y reconnaitre Taranis… les yeux fermés, en pleine composition.

N’étant plus qu’a quelques mètres d’elle home, fut surpris par un renard blanc surgissant des fourrées en grognant contre lui…

- Dame errante reste toujours sous bonne garde a ce que je vois…

Ambre était absorbée par ses pensées quand elle se rendit compte de ce qu'était en train de faire son ancienne élève.

*Pauvre inconsciente*

La bouffonne se redressa de toute sa hauteur. Elle avait retrouvé sa pâleur habituelle, mais sa rage ne s'était pas éteinte pour autant. Au contraire, elle avait atteint un stade supérieur où il n'était plus question de paroles, mais de haine pure. Les regards d'une froideur mortelle qu'elle lançait à Cassiopée en étaient la preuve.

Les éclats de glace et de lumière commencèrent à arriver en sa direction. Le vent, furieux, fit se dresser sa longue chevelure sombre vers le ciel, auréolant son visage diaphane d'une aura de ténèbres. Ambre était prête. Un sourire sadique se dessina sur son visage. Il ne fallait pas la provoquer ainsi...

La jeune femme commença à enchaîner les mouvements avec la rapidité de l'éclair. C'était une suite de pirouettes et de couleurs apprivoisant le vent, s'enchaînant en une danse déterminée, macabre. Les vêtements de la bouffonne accompagnaient son spectacle improvisé de leurs étincelles de couleur, luttant contre les éléments à ses côtés. Soudain s'éleva une sorte de tintinnabulement insistant. Les clochettes de sa coiffe aussi étaient de la fête.

Ambre évitait les jets de glace et de lumière avec grâce et élégance, laissant Cassiopée déchaîner sa colère. Un éclat frappa son visage, le colorant d'un mince filet de sang pourpre. La bouffonne ne se déconcentra pas pour autant. Elle avait à peine senti la morsure du froid sur sa joue. Elle avançait lentement vers son ancienne élève, petit à petit, mais avec sa vivacité coutumière.

La jeune fille se retrouva bientôt face à face avec Cassiopée, puis derrière elle après un dernier salto. Elle lui donna une pichenette sur l'épaule, un sourire triomphant aux lèvres mais les yeux toujours resplendissants de haine.

"La nature ne se maîtrise pas. Elle s'apprivoise. Tu veux réessayer de me prouver le contraire ou tu as compris la leçon ?"

Peut-être qu’en effet la bouffonne était capable d’apprivoiser une situation, mais Cassiopée connaissait suffisamment la Nature pour savoir que celle-ci n’en faisait qu’à sa tête. Aussi un sourire se dessina sur ses lèvres.

La folle était experte et réagissait magnifiquement à ses attaques. Cassiopée appréciait la dextérité de cette femme même si elle n’en supportait pas le caractère impétueux et dominateur.
Elle décida donc de profiter de sa rage qui la rendait si habile et souple pour achever cette composition sombre et profonde.

Tout était en place : Les ombres projetées par les lourds nuages noirs assombrissaient la scène ; les grêlons voltigeaient, décrivant des courbes tendues sur lesquelles la lumière des éclairs venait illuminer le ciel et la clairière de grands arcs de cercles étincelants ; et surtout, Ambre Melifol, silhouette démoniaque, tournoyait, épousant les mouvements lumineux et se glissait entre les masses sombres.

Cassiopée aspira une longue goulée d’air frais, cherchant à calmer son sang bouillonnant, pour mieux affirmer ses pensées. Il manquait à la composition une lumière centrale. Aussi libéra-t-elle l’énergie nécessaire à l’émergence d’une longue flamme bleue s’élevant vers le plafond nuageux. Passant devant la flamme, La folle, devenait presque translucide, tant ses mouvements étaient rapides et souples.

Il fallait à présent réussir à fixer cette œuvre.

La musique emplissait l'espace, parfaitement emmêlée aux sons alentours. Tàranis était comme transportée par les notes. Plus vraiment elle même et pourtant tellement consciente de tout ce qui l'entourait. L'oiseau guilleret qui l'observait au milieu des feuilles, le poisson peureux qui provoquait ce bruit de plongeon en sautant pour gober un insecte assoiffé, ou encore le souffle du vent un peu moqueur qui jouait avec les feuilles.

Un changement soudain dans l'atmosphère lui fit ouvrir les yeux, brisant cet instant magique. Le vent avait changé, se faisant plus rageur, et le ciel s'était alourdis de nuages, grondants, crachants. Les yeux rivés sur cette immensité, elle remarqua une chose étrange: les nuages formaient comme une sorte de cercle s'assombrissant en son centre. Elle semblait se trouver à la périphérie de ce phénomène. Intriguée, elle se releva d'un bond, et chercha un chemin pour approcher son centre.

Nolëwen, apeuré, se collait à ses jambes. Il sentait dans l'air quelque chose d'anormalement électrique, comme une sourde haine qui n'était pas celle des cieux. Tàranis posa la main sur sa tête pour le rassurer, sans quitter les noirceurs des yeux.
Le vent se faisait de plus en plus violent au fur et à mesure qu'elle approchait. Les éclairs plus nombreux, comme agressifs, n'étaient plus au delà d'un minuscule périmètre.

Les deux compagnons finirent par atteindre l'orée d'une clairière où ils arrêtèrent leurs pas. Le spectacle qui s'offrait à eux les pétrifiait, peut être autant de terreur que d'admiration. Deux femmes se faisaient face, terribles dans leur posture. L'atmosphère était étouffante tant la haine des deux créatures était violente.

L'une des deux se mouvait avec rapidité, évitant les éclairs et défiant les bourrasques de vent. L'autre, immobile, semblait ordonner le concert de l'orage. Le tableau était magnifique de colère. Le vent sifflait, les nuages hurlaient, et les actrices silencieuses.
Nolëwen s'était recroquevillé aux pieds de sa maîtresse, tremblant de tout son corps. Tàranis, elle, sortit de nouveau la flûte de bois, machinalement. Elle était comme un serpent envoûté dont le charmeur avait prit forme de vent, éclairs, magie. L'air qu'elle entama était violent, à l'image de la scène. Il imitait les cris des éléments, incarnant la haine et était aussi vif que les éclairs.

Ambre entendit aussitôt la musique malgré le déchaînement des éléments alentour. Continuant sa danse folle, elle essaya tout de même de distinguer d'où elle provenait. Une autre silhouette était entrée dans la clairière. Ou deux. C'était dur à voir, de loin. En tout cas, la musique provenait forcément de cet endroit.

La jeune femme s'était sentie apaisée dès la première note. Pourtant, elle ne pouvait rompre le charme. Ni ne le voulait, d'ailleurs. Elle se rendait compte à quel point cette danse avec les éléments était un moment exceptionnel et sans doute unique. Elle continua donc à éviter avec souplesse les projectiles de Cassiopée. Mais le sourire qui éclairait son visage était doux.

La bouffonne se laissa à nouveau emporter par son environnement. Si la mélodie lui était à présent inconnue d'office et qu'elle avait de surcroît à faire face à des obstacles, elle ne s'en trouva pas gênée, portée par le mouvement. Ses gestes se firent plus calmes, moins véhéments. On aurait dit que c'étaient les éléments qui cherchaient à leur tour à l'éviter, l'entourant d'une aura bienfaisante.

Le tintinnabulement des clochettes n'avait pas cessé, se mêlant à la musique venue de l'autre bout de la clairière. Ambre se rapprocha de l'endroit d'où prevenait l'air au fil de sa danse. Elle réussit enfin à distinguer la silhouette d'une elfe jouant de la flûte, accompagnée d'un loup blanc comme la neige. Etrangement, la jeune femme n'aurait pas pensé à une flûte, mais plutôt à quelque chose... d'autre, comme si la Nature elle-même s'était mise à parler.

Elle se mit à virevolter autour de l'inconnue, la mettant en évidence par sa danse comme pour faire reconnaître son talent. Au loin, elle apercevait Cassiopée qui semblait elle aussi s'approcher peu à peu tout en rendant ses projectiles moins violents, sans doute pour protéger la jeune elfe. Ambre eut un sourire en coin avant de s'incliner bien bas devant son ancienne élève avec un air légèrement moqueur, mais emprunt de respect. Apaisée par l'art, elle songeait à présent que le conflit, même s'il avait été productif, ne les aiderait pas à produire une oeuvre aussi belle qu'elle la souhaitait pour son numéro. L'adaptation allait être de mise.

En Cassiopée, la colère des éléments avait laissé place à une valse agressive et virulente.
Elle regardait Ambre qui excellait pour décupler l’ambiance fantastique et sauvage de la danse, quand, une mélodie étrange résonna à ses oreilles.

Le souffle de la bise semblait s’être accru et de chacun des grêlons lui parvenait une vibration sifflante. La complainte du vent prenait des allures de requiem.

Recherchant d’où provenait la source sonore, Cassiopée aperçut la longue silhouette d’une elfe jouant de la flûte. Elle s’approcha d’elle, alors que la bouffonne la rejoignait également sans arrêter son ballet acrobatique.
La féerie de la danse prenait des airs de bourrasque titanesque dans laquelle la mélodie amplifiait le mouvement.
L’espace environnant était animé d’une vie propre et magique.

Soudain les sons montèrent si hauts dans les aigus que la flamme bleue s’éleva, droite vers le ciel, l’éclaboussant de feux follets qui se joignirent à la grêle pour valser avec l’artiste.
Aussi haut les notes étaient grimpées qu’elles redescendirent brutalement, résonnant dans les basses et grondant, alors qu’Ambre Melifol rampait sous les assauts conjoints de la nature et de la musique.

Cassiopée savait qu’il lui fallait finir d’écrire cette œuvre, mais elle ne pouvait s’y résoudre, le moindre nœud pouvait emprisonner la Folle et malmener l’elfe.
Désespérée, Cassiopée, contemplait le tableau sachant que ce spectacle n’était qu’éphémère…

Alwenn avait envie de promenade. Elle voulait aussi découvrir un lieu qu'elle n'avait pas encore visité. A l'orée de la forêt, elle resentie qu'un grand calme en provenait. Elle décida de s'y aventurer. Les arbres assombrir un peu le soleil. Toujours suivit de sa désormais camarade de jeu, elle avançait à grand pas entre les arbres.

Elle marchait depuis bientôt plus d'une heure lorsqu'elle arriva devant un petit torrent. Elle y aperçut un ourson. Celui-ci était brun et avait déjà plus de quatre mois.

-Si bébé ours est ici, maman ne doit pas être loin, je n'aimerais pas qu'elle me trouve.
-Il est si mignon pourtant.
-Oui il est mignon mais je ne m'en approcherais pas plus près.
-mais il est tout seul.
-justement.

Alwenn entendit un grognement encore faible provenant de derrière les buissons. Elle se mit à courir dans la direction opposée sans demander son reste. Elle en déchirant un morceau de volant dans une ronce. Quand elle fut à peu près sur d'être loin du torrent Alwenn se retourna sans faire attention.

Elle heurta quelque chose de dur qui stoppa net sa course. Un arbre sûrement mais elle n'eut même pas le temps de voir ce dont il s'agissait. Elle avait tapé si violemment contre la chose qu'elle s'évanouie.

* On dirait bien que les anges ne tombent pas forcément du ciel *

Il l'avait vu, heurter cet arbre a toute allure. Sachant qu'elle avait perdu connaissance pour cause du choc, il décida de la porter et de l'installer un peu plus loin. Il utilisa sa besace comme oreiller pour poser la tête de l'être et de son manteau pour la couvrir.

Il ne resta plus qu'a patienter, le temps fera son oeuvre.

Le renard avait rejoins Taranis, qui était partie très rapidement ignorant l’homme chat.
Ce n’était pas étonnant Home ne savait palus si il avait parlé a haute voix ou s’il avait continuer a ruminer dans sa tête.
Au loin, Home pouvait sentir les deux jeunes femmes jouer avec les éléments. La forêt semblait assez mal réagir au capharnaüm ambiant qui se tramait à quelques lieux de là.
Daath semblait s’être éveillé au fond de lui tel un diapason vibrant aux sorts des deux jeunes femmes inconscientes des conséquences alentours.

Ce ne sont que des femmes après tout…

Home tenta de le faire taire, puis se détourna de cette parodie de magie. Elle semblait d’ailleurs se terminer.
Marchant seul sous la pénombre des arbres, le félidé fut surpris par un grognement sourd…
Une ours se dressait devant lui, massif et en colère.
Calmement home alla poser sa main sur le museau de celle si…

- tu as perdu ton fils… c’est le bruit alentours qui la effrayer…

L’ours grogna en signe d’approbation…

- il ne doit pas être bien loin, je vais t’aider…

Ils s’en allèrent tous deux, quittant la rivière.
Peu de temps après ils retrouvaient l’ourson, apeuré et braillant à tous va…
Home resta un instant avec la mère et son petit avant de remarquer plusieurs traces de marche sur le sol…

- ce n’est plus une forêt ici… il y a plus de monde qu’a la taverne de Galvorn.

Il eu une pensée nostalgique pour son ancien repère et Scahft. Il savait nécessaire le temps passer seul ici, mais cela ne l’empêchait pas d’en souffrir.

Suivant les traces machinalement, home ne tarda pas à tomber sur un jeune homme qui veillait une femme… Alween…
S’adressant à l’homme qui ne semblait pas l’avoir encore vue…

- est ce que tous vas bien ? Qu’est il arrivée a Alween ?

Un homme surpris Cloud qui était alors dans ses pensées tout en veillant sur Alween. Il lui demanda si tout aller bien et ce qui s'était passé.

" Oh et bien, je marchais tranquillement dans cet endroit aux airs magiques, quand soudainement cette jeune femme sortit hativement des arbres et heurta l'un deux, elle a alors perdu connaissance, je l'ai donc installée et couverte en attendant qu'elle reprenne ses esprits. Je ne peux la transporter jusqu'a Adalerin, mon seul moyen de locomotion est une moto puisque je ne sais pas encore voler...
Auriez-vous un moyen de la reveiller ? "

Cloud soupira, il aurait aimé pouvoir faire plus pour Alween.

Ambre finit tout de même par achever sa danse. La musique s'éteignit peu à peu et elle regarda avec regret les derniers éclats de glace et de lumière s'éteindre dans le silence de la forêt. La bouffonne cligna des yeux et regarda alentour. C'était le début de l'après-midi et le soleil brillait de tous ses feux.

La jeune femme se tourna alors vers les deux personnes avec lesquelles elle avait partagé tant de sentiments et d'intimité. Cassiopée était toujours là. Elle ne semblait plus tellement en colère, finalement. C'était une bonne chose. Il allait falloir déterminer ce qu'il venait de se passer. Et puis, il y avait une elfe, et un renard. Le renard, Ambre aurait été bien incapable de le reconnaître... Mais l'elfe... Un souvenir lui vint. Une silhouette dans une taverne, assise à une table. Un sourire...

"Taranis ! s'exclama-t-elle avec surprise et joie. Taranis Linwëlin ! Que fais-tu ici ? Je suis bien aise de te revoir. Cela fait bien longtemps..."

La jeune femme se tut subitement. Les événements de la journée lui revenaient à l'esprit dans une sorte de flou, par flashs incompréhensibles. Elle tenta d'esquisser une partie de la danse qu'elle avait accomplie mais s'en révéla incapable. Un autre essai fut tout aussi infructueux. Ambre s'assit dans l'herbe, assez perplexe.

"Que nous est-il arrivé, au juste ?" demanda-t-elle à ses deux compagnes.

L’homme chat observa avec scepticisme son interlocuteur. Puis son regard se pencha sur la belle endormie…
Plongeant la main dans un sac de cuir Home sortit un petite fiole…

- je suis pas un herboriste née, mais j’ai acheter cela en ville… l’odeur devrait la réveiller…

il tendit le remède à Cloud.
Puis s’adossant sur le tronc d’un arbre il alluma une cigarette…

- vous êtes nouveau en Ter aelis ?

Cloud pris la fiole, son sixième sens se mis a hurler en lui et il s'en suivit un léger mal de tête. Malgré une légère surprise quant à l'apparence de ce dernier, il garda son sang froid.

"Oui, je suis ici depuis peu. Ne me demandez pas comment est-ce que j'ai atteri ici, moi-même je n'en sais rien. Et puis, avant de vraiment vouloir me pencher sur la question, je compte bien approfondir mes connaissances sur Ter-Aelis. Si je suis ici, c'est qu'il doit bien y avoir une raison..."

Il fit respirer l'odeur émanant de la fiole à l'être endormi puis la rendit à son posseur

"Je vous en remercie ! Je suppose que votre présence en ces terres ne date pas de la dernière pluie. Sans être indiscret, puis-je savoir à qui ai-je affaire?"

Alwenn se reveilla en sentant un drôle d'odeur lui effleurer les narines. Elle reveilla doucement, sentit quelque chose sous sa tête et remarqua une besace. Elle tourna doucement la tête et distingua deux hommes. A mesure que sa vue revenait elle remarqua les traits d'un garcon qu'elle n'avait encore jamais vu mais qui avait l'air amical. Et juste à côté de lui Home+ qu'elle avait déja croisée auparavant. Elle leur adressa un sourire radieux.

Sortant d'entre deux meches de cheveux, une éclair azur et pomme claironna, moqueuse:

-Avec tout tes pouvoirs tu t'enfuis devant un ours ??
-toi si je t'attrape je te retourne les barbes.

La plume prit un peu d'altitude. Alwenn s'asseya avec tant bien que mal et regarda de nouveau ses sauveurs.

-Merci de vous êtes occupés de moi, ca fait longtemps que je suis ici ??

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