Refuge de mes mots. [ Recueil - Pensées ]

Plus de regrets. Plus jamais. Juré. Si tu veux, je crache par terre. Tu vois ? Comme ça. J'ai promis, je ne te regretterai plus. Désormais j'avancerai. Lentement certes, trop sans doute pour voir arriver la fin du trajet, mais plus rapidement que maintenant en tout cas. Pour ne plus avoir incessamment cette envie de regarder en arrière, de te chercher toi. Tu m'as fait souffrir. Sans doute autant que je t'ai moi-même fait de mal.
Quoi ? Oui je vois dans tes yeux que tu en doutes. Mais pourtant ...

Je t'ai aimé. A ma manière, un peu bancale, totalement basée sur des rêves. Je t'ai aimé fort, mais jamais de façon complète. Parce que je ne peux pas donner autant que toi tu l'as fait. Parler de sentiments, les montrer, les assumer. Je dois garder cette carapace incertaine qui peu à peu se désagrège.
Oui je t'ai aimé, vraiment. Mais ce ne sera jamais suffisant. Tu mérites mieux. Tu mérites plus. Toutes ces petites choses que je ne pourrai jamais t'offrir, parce que je ne les possède pas. Ma conception de l'amour, je l'ai trouvée dans l'imaginaire. C'est faible. C'est pauvre. Ca ne va pas. Meilleure pour parler de sentiments que pour les vivre. Complaisance dans la souffrance, l'inutilité et l'absence. Un reflet. Une image. Un rien.
Peut-être que je ne suis simplement pas assez "entière" pour aimer. Ou alors, trouver l'Autre c'est trouver ce bout qui manque cruellement.

L'amour dans l'extrapolation. La satisfaction d'une icône façonnée de toute pièce. A l'image de ce que je recherche. Un bout de Toi, de Lui, d'Eux. Un morceau d'histoire, un personnage de roman, une musique, une espèce de bonheur jaillissant d'un piano. Un peu de vent, de pluie, de contexte ... Et voilà. J'ai trouvé quoi aimer. Cette statue érigée directement sur son piédestal d'art et de vécu. Cette part de moi.

Enfin.

Invité

Somme toute, l'étape la plus douloureuse de l'amour est celle de réussir à s'aimer. Il ne faut jamais oublier que la peur de perdre l'autre entraine toujours notre fuite, séparation. Maintenant, vous semblez encore dans l'âge où l'insouciance est demandée, alors n'hésitez pas à vous prendre au sérieux ! Vous en avez largement les moyens. (la preuve, même moi y suis arrivé =))

Mes sentiments, tes règles du jeu. Sentiments que tu ignores, règles que je brave, au mépris de toute prudence. Sur l'autel de mes rêves, j'immole mes espoirs au côté de tes "je te l'avais bien dit". De toute façon tu n'es pas là pour combler la solitude qui, en mes bras, se noue. J'ai décidé qu'il en serait ainsi. Que je t'aimerais malgré l'interdiction formulée plus ou moins clairement.
En fait non, tu ne m'as rien interdit. Tu as tenté de me dissuader. Prétextant une impossibilité, pour toi, de tomber amoureux. Moi je suis tombée. De haut. Dans tes bras qui n'ont pas su me retenir.
Oui je t'aime. Et alors ? Va-t-on me l'interdire ? Vas-tu me juger ? Dis ce que tu veux, peu m'importe.

Parce que oui, c'est évident que je t'aime. Différemment certes. Mal, sans doute. Mais je t'aime ! Et je n'ai que faire du reste, parce que quoi qu'il arrive, tu ne pourras pas m'en empêcher. Je t'aime, je t'aime ! J'aimerais le hurler partout, mais je ne peux pas. Alors je te le hurle à toi, sans cesse. Sans reprendre mon souffle de peur de ne pas continuer sur ma lancée et finir par douter.
Je ne vais pas t'expliquer comment je t'aime, puisque l'amour ça ne s'explique pas, sauf par clichés. Ces noeuds, ces sauts, ces cris, ces larmes ... Pathétique. Je n'y croyais pas, je ne voulais plus l'envisager. Mais il fallait quelqu'un pour me reconvertir. Et cette personne, ce fut toi.

Alors appuyée à ma balustrade, je pense à toi. Mon souffle embrumé se mêlant à l'odeur si particulière de cette nuit de fin d'été. Je me sens plus grande, dans ces moments-là.

Mais il y aura le réveil. Il y en a toujours un. Ce brusque rappel à la réalité. La vérité des choses : tu ne m'aimes pas. Pis, tu es loin et tu ne m'aimes pas.

Peu m'importe.

Je suis heureuse. Enfin.
Grâce à toi.

Chromatique Nombre de messages : 720 Age : 34 Date d'inscription : 30/05/2008

Avant tout je te promets de prendre le temps de lire.

Juste une petite remarque pratique:

Pourquoi ne pas diviser le sujet et ainsi le déplacé dans les Tomes Longs (au vue de la tournure de l'écrit), afin que nous ne soyons pas couper par les commentaires. $Clin d\'Oeil$

Parce que justement ce n'est pas un long texte mais plein de tout petits (:

Enfin si GreenOU et nos Oranges préférées pensent qu'il serait mieux en Tomes Longs, je m'incline (;

Chromatique Nombre de messages : 720 Age : 34 Date d'inscription : 30/05/2008

Aeris Inalia a écrit:: Parce que justement ce n'est pas un long texte mais plein de tout petits (:

Enfin si GreenOU et nos Oranges préférées pensent qu'il serait mieux en Tomes Longs, je m'incline (;

Je vois mais je parlais d'une façon pratique. Rien de plus aucune critique de ma part ou d'obligation hein.

Juste que je préfèrerai les lires à la suite et cela même si elles sont petites tu pourrais faire tes postes à la suite pour marquer la rupture et la nouveauté.

Après si tu te sers des commentaires des uns et des autres autant garder le tout ici (je pense). $Clin d\'Oeil$

S'accrocher à des bribes de souvenirs, à tout ce qui autrefois semblait acquis et qui, par maladresse, nous a échappé. Je pleure ces mots, ces instants, ces gestes, toutes ces petites choses qui faisaient que. Que quoi ? Que l'on avait des appuis dans la vie. Que l'on avançait suivis et que quoi qu'il arrive, on était assurés de retrouver les détails inchangés. Foutaises. Absurdités.Prétention. Oser croire qu'on aurait toujours un nid vers lequel rentrer.

Mais non.

Alors, chaque soir, je m'accoude à ma fenêtre. Pour regarder les changements. Ce cerisier qui a disparu, ce vide qui me permet maintenant de voir le toit des voisins, et qui fait que j'ai l'impression d'être plus haute. Vertiges. Et Larmes. Tout a changé. Plus le droit d'être une enfant, plus la possibilité de se cacher derrière les autres pour esquiver le grand méchant loup. Il faut maintenant l'affronter face à face, les yeux dans les yeux, la peur dans le ventre.

Au revoir.

Je dis adieu à l'amour de mes pseudo-proches, qui m'ont oublié comme on oublie tout. Je dis adieu à ma "vie d'avant", à tous ces rêves, ces espoirs, ces sourires. Ces "quand je serai grande". Parce que maintenant je suis grande, sans avoir eu le temps d'évoluer. De changer. Je dis adieu à ces gens que déjà j'ai perdus de vue.

Heureusement que certaines choses sont impérissables. Un sourire. Un mot. Une larme. Et ça repart.

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