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 Devoir n°2 {Filius}

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Filius

Filius


Masculin Nombre de messages : 63
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Localisation : Dans l'ombre , la lumière et la brume
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MessageSujet: Devoir n°2 {Filius}   Devoir n°2 {Filius} Icon_minitimeVen 17 Oct - 0:07

Sujet de devoir : impro, écrire une histoire avec l'inspiration qu'ap
porte la musique écoutée.

http://www.deezer.com/track/929788

Une terre immense s’étendait face à lui. La mer d’émeraude, encore brillante par la rosée du matin, était voilée par une nappe de brume. Mystique, silencieuse, une de celles qui font le charme de ces lieux. Limitée par les montagnes au loin, et parsemée de forêts, de cascades lointaines et de quelques lacs, la vallée semblait être un sanctuaire de la nature. Etendue sur ces terres et dissimulant monde étrange, du brouillard restait, n’ayant pas voulut suivre dame lune ; Venant de ses profondeurs, des voix, des chants lointains, appels mystiques murmurant mille choses. Par delà les monts, l’astre solaire escaladait ces derniers pour étendre ses premiers rayons. Les brins de chaleur filèrent à travers la vallée, et réveillèrent peu à peu la nature endormie. Ce fut ce signe lumineux qui parvint jusqu’à « ses » yeux.

Fixant le soleil levant, d’un air fier ; « Il » était assit. Le jour qui naissait devant lui était un défi, une promesse d’épreuves, et « il » le savait. Respirant longuement tout en fermant les yeux, dernier instant de calme avant la tempête à venir. Puis la silhouette se leva, dressée sur ses quatre pattes, elle se retourne vers les siens.
Devant lui, des loups, ses compagnons d’armes, ses frères. Ils étaient une centaine et tous rangés dans un ordre méthodique, courbant la tête devant leur chef : « Le vétéran ».

Il bondit de son rocher sur lequel il avait tant attendu le signal du départ. Après avoir atterri au pied de son perchoir, il se mit à marcher vers l’horizon, vers la source de lumière, suivit de ses frères. Ils marchèrent tous derrière lui, l’eau de la rosée leur trempant la fourrure des pattes et leur rafraîchissant les coussinets. Sans un bruit ils frôlaient le sol comme un souffle furtif de vent dans la brume. L’air était frais et chacun suivait le meneur.

Tous pénétrèrent dans le voile gris qui couvrait la plaine et paraissait il y a peu si loin. Ce fut comme un rêve, tous disparurent dans la brume, ne voyant plus rien et ne se dirigeant qu’à l’instinct. Tout devint surréaliste, ce fut le silence et le gris absolu pendant quelques secondes, puis, comme pénétrant dans un monde onirique, l’univers se dévoila peu à peu, sur quelque chose d’autre…

Les arbres, silencieux gardiens de trésors enfouis, avaient remplacé les discrets brins d’herbe. Et le ciel bleu fut substitué par une voute de feuilles. Sous leurs pattes un dallage de feuillage et d’herbes. La meute traversa les piliers de bois, passant comme sous des arches, dans cette grande cathédrale naturelle. Les vitraux au dessus de leur tête filtraient une douce lumière dorée, perçant le toit de divers légers rayons. Et l’encens au parfum de sève était des plus agréables .Au lointain, on pouvait entendre des chants grégoriens de petits anges cachés dans les arbres entonnaient une douce mélodie.

Comme les croisés de l’Eglise, les loups continuaient leur chemin, leur course, leur quête. Parcourant sans relâche la forêt et ses méandres. Les croisements s’enchaînaient et le sanctuaire ne semblait pas finir. Quand la fatigue se fit sentir de trop, le vétéran s’arrêta pour que ses frères et lui reprennent leur souffle. Après un court répit ils se remirent en marche, jusqu'à ce que leur pas les guide dans un espace ouvert, encerclé par des pierres dressées sur lesquelles étaient gravées d’étranges runes. Des hommes âgés vêtus de toges blanche préparaient un rituel en l’honneur de leurs dieux ; L’un deux, paraissant plus sage et plus confiant que les autres, s’approcha du chef de meute, un air bienveillant au visage.

-Tu as l’air perdu...

Le druide se tourna vers une direction et pointa du doigt devant lui.

-Suis la voie de l’eau, elle te guidera jusqu’à ton but, bonne chance.

Le vétéran courba l’échine, imité par ses frères. Empruntant la route que leur avait indiqué l’homme en blanc, qui rejoignait déjà ses disciples pour continuer leur rituel, la course de la meute continua. Le courage et la force revenus dans les cœurs, infatigables, les combattants avançaient vers leur objectif. Quand alors, vint aux oreilles du vétéran un son différent de ceux présents autour de lui jusque là ; Dressant les oreilles tout en courant, il reconnut ce bruit particulier : de l’eau.

Se dirigeant vers la source sonore la meute arriva bientôt face à une grande rivière. L’eau pure et claire reflétait tel un miroir la chaude lumière du soleil, ainsi que le bleu des cieux dans un clapotement guilleret. Ne s’y attardant pas le chef de la meute reprit son chemin suivant désormais la voie aqueuse qui se dessinait devant lui.

Alors que le soleil était arrivé à son zénith, la rivière se termina par une cascade profonde. La terre s’abaissait de plusieurs mètres, formant un grand vide face à la meute. En bas de cette cascade se prolongeait la rivière, le problème était d’y accéder car la falaise était trop abrupte pour descendre, et contourner l’obstacle par des chemins plus doux prendrait beaucoup trop de temps. Il ne restait qu’une solution, suivre exactement le même itinéraire que l’eau, et donc plonger dans la rivière en contrebas. Alors que des hésitations naissaient dans le groupe, un évènement inattendu survenu, un grand et puissant cri de rage résonna de derrière la meute et tous se retournèrent, aux aguets.

Des ours !

Un quatuor de ces créatures sortit de parmi les arbres. Ils étaient énormes, les crocs saillants, les griffes prêtes à déchirer et le regard sanguinaire. L’endroit était poissonneux, les ours l’avaient élu comme garde-manger et ces intrus n’y étaient pas tolérés, ils devaient êtres punis.

Fonçant vers la meute, les quatre créatures ne leur feraient pas de cadeaux pour avoir osé profaner leur territoire. Le vétéran, analysant le danger fit au mieux pour garder son sang-froid, et tenta d’ordonner à ses frères de sauter immédiatement de la cascade, mais les ennemis étaient déjà trop près, et le combat lui imminent. Courageusement, les loups s’élancèrent ; Sautant sur les géants affamés, cris et sang se mélangèrent. Un coup de patte ennemi fit décoller un des soldats qui alla s’allonger de force contre de la pierre, quelques autres firent de même, mais chacun sans exception se relevait et repartait combattre. Tandis que le meneur, qui lui aussi s’était engagé dans la bataille, leur commandait désespérément de rester en retrait. Le nombre contre la force brute, sous un soleil à son apogée, le combat dura un long moment.

Voyant que le combat tournait à leur désavantage, les guerriers agonisants demandèrent au vétéran de les laisser et de continuer. Encore dans la mêlée, ce dernier ne voulait pas abandonner le moindre des siens derrière lui, mais leurs blessures les condamnaient déjà au trépas, et ils le savaient parfaitement. Alors, résigné, le chef de meute ordonna à tout les loups encore indemne, ou peu blessés de sauter immédiatement. Certains obéirent rapidement, d’autres à contre cœur qui après hésitations et protestations finirent par le faire. Quant à lui il resta quelques secondes s’attarder, fixant les siens qui lui hurlaient de partir, retenant au maximum leurs adversaires eux aussi blessés plus ou moins sérieusement. Il se retourna, et sauta dans un long et triste cri pour leur rendre un dernier hommage, ayant honte en lui-même de sa fuite lâche et pourtant nécessaire. Dans sa chute, il perla à ses yeux de multiples gouttes, cependant elles ne provenaient pas de la rivière, mais bien des yeux du vétéran.

Le contact avec l’eau fut brutal, glacé. L’eau remuait dans tout les sens les inconscients qui avait plongé en elle, et le froid de celle-ci, ô combien pernicieux, réussit à se frayer un chemin à travers les poils et les blessures, gelant jusqu’aux os ceux qu’elle enveloppait. Le vétéran remonta péniblement à la surface de la rivière, et ce au prix de grands efforts, puis après une lutte acharnée pour garder la tête hors de l’eau se dirigea vers la berge. Une fois sortit, il regardit derrière lui, les siens faisaient la même chose. Les années combat et de survie leur avait enseigné la hargne et la persévérance, chose qui paya car tous réussirent à se hisser sur la terre ferme. Le cours d’eau avait visiblement nettoyé les plaies et les taches pourpre qui maculaient le pelage des loups, les plaies du cœur elles restaient pourtant vives et sanguinolentes. La douleur se fit ressentir dans les âmes suite à la perte de fiers guerriers, mais il fallait continuer. Dans la peine et la détermination, le vétéran reprit sa route, courant désormais sans perdre de temps.

Lorsque les rayons du soleil abandonnèrent leur manteau d’or pour se couvrir de celui du bronze, les arbres de la forêt commençaient enfin à disparaître. Les intervalles entre chaque se firent plus grandes, il y en eu de moins en moins, puis la forêt finit par se retrouver derrière la meute, leur laissant voir ce pourquoi ils avaient tant lutté : leur patrie. Protégée par le rempart que constituait la forêt, leur domaine était une grande et haute colline entourée de champs, sur laquelle une tanière s’était créée parmi les ruines d’un ancien château détruit par la guerre.

Mais une désagréable surprise les attendait, les champs entourant l’endroit étaient en flammes, une bataille avait visiblement eu lieu, ou plutôt un saccage. Des hurlements de peur se faisaient entendre de l’intérieur de la tanière de pierre, et deux sentiments se firent sentir dans les rangs du chef de meute, la crainte, et la colère. Le vétéran vit alors une grande troupe d’autres loups, ils avaient un pelage gris sombre, et étaient à l’origine de ce chaos, bien qu’ils montraient les crocs et encerclaient la meute, aucun ne se distingua comme étant le meneur. Soudain une apparition sortit de la tanière que formaient les ruines du château, elle était d’une grande carrure, le pelage noir comme la nuit, un œil mort, une oreille percée… C’était « son » ennemi, un autre chef de meute, qui voulait depuis toujours élargir son territoire.

Le sombre meneur s’approcha de la meute encerclée. Les nuages sombres au dessus d’eux vinrent rendre la scène encore plus obscure, et une pluie fine commença à tomber, et un vent glacé vint du néant, s’engouffrant partout dans ce grand rassemblement.

Le froid. Ce même froid qui régnait dans les yeux de la bête noire, le même froid qui régnait dans son cœur.
Les deux puissances se regardèrent dans les yeux, se toisant l’une l’autre un long moment, comme attendant que l’autre détourne le regard. Mais soudain, parmi les gouttes de plus en plus grosses qui formaient la pluie, et les nuages de plus en plus sombres, apparut une déchirure lumineuse dans le ciel.

Un éclair tonitruant fendit le ciel en deux, faisant un bruit terrible dans sa zone d’impact, située non loin de la scène. Comme un signal de départ, les deux loups se chargèrent l’un l’autre, le choc fut puissant et vif, les mâchoires claquaient et le combat se menait sous les cris de la foule. Le sang coulait beaucoup, les blessures étaient profondes et la fatigue se faisait ressentir de plus en plus dans les muscles. La pluie cessa progressivement, et une brume s’installa peu à peu ; Dans un coup décisif le vétéran fut mit à terre, épuisé. Il haletait et sentait ses forces le quitter, mais il ne voulait pas mourir ici, pas maintenant, pas après tant d’efforts. Le voile vaporeux l’enveloppa, lui et tout son univers, et il entendit les pas de son adversaire s’approcher de lui, triomphant. Le toisant de haut, l’ennemi sentait sa victoire s’imposer, il jouissait d’un plaisir indescriptible, d’une joie meurtrière. Bien que lui aussi était prêt à tomber sous la douleur de ses blessures, il faisait de son mieux pour rester fier et triomphant, c’était sa victoire.


Mais rassemblant toute son énergie, le Vétéran releva d’un mouvement rapide sa tête, ouvrit grand la gueule et planta ses crocs dans la gorge de son rival. Un cri se fit entendre, puis un gémissement, puis le silence. Le sang coulait à flot de la plaie largement ouverte. La plaie fatale acheva l’ancien vainqueur dont les yeux perdirent leur haine, et brillèrent d’un éclat de reconnaissance, avant de s’éteindre complètement. Enfin il s’écroula, le corps désormais sans vie.

Le vétéran resta allongé et posa sa tête à terre, la brume qui avait éteint les feux qui brûlaient dans les champs se dispersait à nouveau, laissant découvrir une fois encore le monde qu’elle voilait. C’était comme la sortie d’un rêve, celui dans lequel il avait pénétré li et ses frères au tout début de leur aventure. Désormais il faisait le chemin en sens inverse, il sortait du monde onirique dans lequel il avait vécu ces épreuves. Tandis que les louves et leurs petits sortaient de leur tanière, rejoignant leurs proches, ces derniers eux se regroupaient, serrés, autour de leur chef agonisant. Ses blessures étaient trop graves pour lui permettre de survivre, et il allait bientôt suivre la même voie que feu son adversaire. Il le savait et acceptait cette idée avec calme et joie, le chef aller bientôt pouvoir se reposer après toutes ses aventures, ses ancêtres devaient même déjà l’attendre, probablement.

L’astre de lumière terminait sa course céleste, parvenant à la fin de son parcours quotidien. Le vétéran tourna la tête vers l’ouest, pour contempler les derniers rayons de soleil, le crépuscule était magnifique ce soir là. Le ciel teinté de cuivre et d’or, ouvrait une porte vers un paradis inconnu. Certains supplièrent le vétéran de rester, de ne pas partir, mais il fallait bien qu’un jour il « passe la main », et il le savait. Donnant quelques derniers conseils à ceux qui furent les siens, ses protégés, quelques dernières preuves d’amour, il désigna le nouveau chef : un jeune loup, qui avait le regard vif et l’esprit agile, avec qui il s’était lié d’amitié et qui, il le savait, était assez sage pour guider la meute. Alors, regardant une ultime fois les rayons crépusculaires, le vétéran se dit :

-Comme je suis né avec les premiers rayons du soleil, il est normal que les derniers m’emportent avec eux.

Et sur cette dernière pensée, il vit ses ancêtres lui faire signe au loin, dans le ciel, et, le temps d’un battement de cil, les avait déjà rejoint.
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