Par manque de savoir faire.

Par manque de savoir faire.

Paressante et paresseuse, je suis la preuve du contraire, contrariante et contrariée, admirable et désirable. Je tisse ma toile de bulles et de tulle, invivable, intolérable, adorable.
J'enlace, délasse ma detresse pour un instant oublié, bonheur instantanné, aussitôt consommé.
Un regard puis un autre hagard et égaré, contempler les lacunes d'un être désarmé.

Désarmante, délirante, délurée et dénudée je m'esquisse puis m'esquive.
Sans trace, mon passage se prelasse sur leurs admirables ardeurs et les non-dits interdits par mes mains abolis, démolis. Rouge et rageur mon lit, suaves et sages, asagies les rives ravagées de mes draps usés et abusés, ou s'élancent, s'entrelacent mes jambes élancées, négligées, alouées et alanguies. Je souris, je rougis et mes lêvres pleurent, meurent, implorent, prient et crient. Mes yeux, ailleurs, tremblent, s'ébranlent devant leurs soupirs assoupis et les plis des draps autour de moi. Entourée, encerclée, etouffée, folle à lier ou juste éclairée.

Ils s'endorment, j'éveille, réveille, attise mon corps qui me fuit et s'enfuit, animal apeuré, éperdu et perdu. Je ne suis rien, rien que le vent de leur éloges. Et l'étalage de ma gloire, de mes victoires se prend et s'éprend de moi-meme par dessus leurs muscles mous de sommeil salvateur. Mes défaites effacées et cachées me bouffent et m'étouffent petit à petit, dans ma chair incrustée.
On ne peut mourir sans cicatrice et mes balafres, banales, me laissent bancales quand le masque minaudant sur moi à mes joues et mon âmes défendantes me montre telle que je survis, telle que je suis, maitre de rien et prête à vous deplaire.
Je suis plus laide que toutes mes trouilles et que ces mensonges qui me souillent, bien plus que ces marques qu'ils laissent dans mon cou.

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

C'est curieux, j'ai l'impression que tout est procédé, tout est toc. Toujours des successions de mots qui se ressemblent, en guise de jeu verbal. C'est un peu primaire, mais c'est toujours un début. Pour ma part, c'est ici la fin.

j'entends tout à fait, bien que la critique ne soit guêre constructive.
pourrais tu s'il te plait préciser ce que tu entends par "primaire"?
il faut avant de tout rejeter regarder le fond et la forme avant de se faire une idée arretée.
j'aimerai bien que tu étoffe cette critique que je puisse améliorer.
Et aussi que tu explicites ce "Pour ma part, c'est ici la fin." légèrement suffisant.

merci d'avance =)

Tu utilises un vocabulaire riche et varié mais en salve continue. C'est assez étonnant à lire et un peu gênant. J'apprécie toujours l'utilisation des adjectifs qualificatifs ainsi que me le reproche mon mentor mais ici tu en abuses un peu trop à mon goût, si bien qu'ils alourdissent le texte et nuisent à sa fluidité.
Pourtant, j'aime l'idée ainsi exprimée et ton texte demeure intéressant à mes yeux. J'aime le contraste et le commun des mots qui s'entrechoquent.
Ce qui me gêne, c'est la répétition continuelle d'un même système qui est sympathique au premier abord mais qui devient ennuyeux à la longue.

C'est primaire dans le sens où tout est toc et procédé comme le disait mon ancien employé-mentor Irrumo, qui gisant dans son sang, ne traîne plus beaucoup dans le coin. Exigent et doué, ce petit a une nette tendance à la franchise et il n'a pas apprécié la technique un peu trop "simple". Le jeu verbal est intéressant et c'est un début intéressant, mais la longueur rebute. Le principe d'une oeuvre "poétique" est aussi de savoir alterner les façons d'écrire et de détecter le moment où le lectueur en aura peut être marre, n'étant plus capté par un début original, qui au final devient un procédé rébarbatif et récurrent, alors que le jeu est intéressant. C'est ce qui fait la différence entre un lambda qui écrit, et quelqu'un de talentueux : la précision à détecter le moment où un aspect "original" ne fera plus son effet, et avoir la capacité de rebondir.

Astuce :

A la fin d'un paragraphe à jeu verbal, énumératif, qui normalement tiens l'haleine du lecteur, il serait de bon ton de changer de registre. En métrique, en musique, en sonorité, il est un principe intéressant qui consiste à faire des "harmoniques". Et une harmonique, c'est une belle sinusoïde, ça monte, ça descend. Du graduel ou du crescendo. Bref du "changement". En haut, en bas. Rapide, bref, long, lent, langoureux. Ponctue donc cet écrit de passages plus lâches, plus doux, moins rapides en changeant ta syntaxe et la structure des phrases. Tu donneras de la profondeur à tout le reste. Le lecteur est con - il a besoin d'originalité, de rebondissements et de sensations. La solution que je te propose en est une parmi d'autres.

» Manque
» Manque d'inspiration