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 [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire

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Cassiopée
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeVen 9 Jan - 2:16

[votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Mise-a12

PLUMO DEFIE URANIUM FUCHSIA EN DUEL
POUR S'APPROPRIER LE TROPHÉE VOLTAIRE

[votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire 15-20 [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire 20-18


Voici les armes choisies :

Ecris quelque chose sur le thème du Gardien. Tu n'as pas de contrainte, si ce n'est celle d'écrire quelque chose qui respecte le thème, ce qui est en soi il est vrai une contrainte mais n'en est pas vraiment une puisqu'il ne s'agit que du respect du thème, qui, c'est clairement édifié, n'est pas une contrainte, même si l'on peut néanmoins juger que les deux éléments sont indissociables du fait de leur étymologie.
Le thème étant très alambiqué, il est donc convenu que le respect du thème est ici véritablement secondaire.
Ainsi, il pourra aussi bien s'agir d'une histoire qui tourne autour d'un Gardien ordinaire que d'une nouvelle centrée sur la figure du Gardien en elle-même.

Il s'agit tout simplement que le Gardien soit au cœur du récit d'une manière ou d'une autre.



Messieurs ! A vos mots !

Nous seront ici témoins de vos touches.
Plumo gagnera t-il ici le prix de ses exquises excuses tant désirées ?

Pour voter :


Citation :
Dans tous les cas une note sur 10 vous est demandée pour que votre vote soit pris en compte.

Vous pouvez si vous vous en sentez capable et si un formulaire vous irrite, argumenter pour justifier de votre note en mettant en valeur les qualités et défauts du texte au niveau stylistique, lexique, orthographique ou en fonction de l’originalité du texte, son respect des contraintes et du thème demandé.

Mais vous pouvez aussi utiliser le formulaire ci-joint pour justifier de la note établie :



Je mets la note de X/10 au texte N°1
Respect du thème : X/2
Composition, rédaction : X/4
Point de vue personnel : X/4
XXX



Je mets la note de X/10 au texte N°2
Respect du thème : X/2
Composition, rédaction : X/4
Point de vue personnel : X/4
XXX


TEXTE N°1


Citation :


J’ai des yeux pour voir et un crâne pour penser, non ? Et pourtant je suis seul, tout seul, à rien foutre de la journée. Plus de pensée, plus de troubles, plus de passion : le bonheur pour tous et pour peu ! C’est ça qu’il me faudrait. Malheureusement non : je pourris lentement et contemple ma propre décrépitude. Quelle poisse.


Et quel hôte ! Discret, pudique, silencieux ; en un mot : inexistant. Je suis seul mais je travaille pour un autre : douce scission, délicieux paradoxe. Voici mon office : je craque et je grogne. Oui, maugréer quelques injures soignées rompt parfois la monotonie du craquement de mes os.
Ce gargouillement insolite m’accompagne tout au long de mes tours de garde : d’une rive à l’autre, je traverse sans cesse ce pont immense.


Un pont. Gris et brut, planté là comme une main qui s’accroche, reliant deux falaises qui n’aboutissent sur rien. Amusant à voir mais dur à décrire : rien. Les falaises donnent sur le vide, le pont débouche sur deux rives mais ces rives n’ont pas de plaines, pas de chemin. Autant se figurer deux immenses rideaux blancs jetés sur chaque rive, à chaque extrémité du pont, parfaitement lisses.
Je me plais à les voir comme deux êtres à part entière. Après s’être entêté à creuser griffes et ongles un fossé béant, après avoir jeté sur leur histoire un voile offensé, les voilà qui cherchent maintenant à se rejoindre. Deux anciens amants.


Et moi, poteau resplendissant, lampadaire majestueux, vieille croûte engourdie, je marche. Mon Dieu mais quel con ! Enfin je n’y peux rien. Me voilà debout au milieu de cette arche de pierre à attendre sans même pouvoir rêver. Pourquoi ? Parce que je côtoie sans cesse des rêves. En attendant quoi ? Un rêve justement.
Je me comprends.


Ca ne devrait plus tarder d’ailleurs. Une brume légère se pose doucement sur les rambardes du pont et coule du bord des falaises. Elle voltige en tous sens, indécise. Peu à peu cependant la voilà qui emplit l’air de sa présence impalpable. Je craque ; une allumette cette fois. J’allume ma vieille lanterne ; c’est d’un cliché ! Mon hôte manque parfois d’imagination. Hôte, c’est intriguant comme mot n’est-ce pas ? Bah ! J’en ai pas d’autres pour qualifier ce grand machin, ce pont et ces rideaux étranges, cette brume : tout cela est un tout qui fait partie d’un Hôte. Je me contente de ça.


Un des deux rideaux commence à s’assombrir. Sa teinte perd de son brillant, il se grise, s’éteint peu à peu. Le voici parfaitement sombre désormais. Au contraire, l’autre rideau, cette immense façade qui se dresse sur la rive opposée prend les tons les plus éclatants : pourpre, fuschia, magenta. La nuit tombe autour de moi, troublée par ma seule lanterne et la pale lueur qui se dégage de cette incroyable peinture. Le pont, les deux Rideaux, l’un éteint et l’autre éclatant, la nuit : l’Hôte dort maintenant.


Un rire !
Quelque chose est sortie du rideau lumineux. J’avance lentement, prenant garde à ne pas manquer l’intrus. Le rire se rapproche : aigu, joyeux. A la lueur de ma lanterne se dessine peu à peu la silhouette d’un enfant. Tandis qu’il passe auprès de moi, je le toise attentivement : rien d’anormal. Un simple souvenir. Il s’enfonce dans la brume et son rire finit par disparaître.


Je fais un tri. Non, tout le monde ne passe pas. Ces visiteurs improbables en ce lieu impossible sont autant de touristes. Or vous êtes au poste des douanes de l’Hôte et j’en suis le gardien. D’un côté le rideau pétant des teintes les plus incroyables d’où sortent ces énergumènes aux formes les plus diverses. De l’autre, le Rideau noir, leur objectif. Entre, une traversée à accomplir, un pont à franchir, et un gardien à passer. C’est moi !


Un murmure ! Là, tout près, j’ai entendu glousser. Je balance ma lanterne dans tous les sens, renifle, jure un coup puis me fige. Où est-il le bougre ? Ah ! Ca a gloussé derrière moi. Ca glousse en grave et ça piaffe dans les aigus : un couple !
Mais non, c’est pire encore : j’entends une voix de ténor prononcer doucement quelques mots. Un trio de deux hommes et une femme se pavane nu sur mon pont. Ils discutent discrètement et se lancent des regards entendus, de l’air que l’on emprunte pour partager un secret. Je les accompagne, les examine, les touche : rien de louche dans leur carcasse. Néanmoins ces confidences, cette nudité, ce chiffre impair...C’est un fantasme ! Tout concorde : le partage de l’intimité par le secret et la nudité, le trio.
Et bien en ce cas, passez messieurs dames, vous êtes un fantasme en règle.


Le silence et l’ordre reviennent sur mon pont. En dépit de cette solitude, j’ai toujours aimé
cet instant. Cette façade éclatante qui projette son brillant sur la brume, ce pont gris qui se noircit au fur et à mesure qu’il se rapproche de l’immense rideau noir. Et puis moi, au milieu, seule tâche de couleur improbable dans cette succession de tons.


Un claquement.
Régulier, identique : des talons de femme. Ce clapotis sensuel se rapproche sans jamais s’altérer. Un rouge vif tranche dans la brume, une robe aguicheuse s’offre à mes yeux : courte, provocante. J’entends presque les saxophones rythmer le mouvement de ses hanches. Une épaisse mèche brune recouvre son œil gauche. Doucement, sans interrompre sa marche, je soulève ses cheveux bouclés. Un œil torve et rouge me fixe. La beauté frappée par cette
balafre.


Tu n’es pas un souvenir ou un fantasme. T’es une tueuse. Au premier regard, tu es une belle
femme, probablement un fantasme ou un agréable souvenir ; que du bonheur.
Mais après, quand notre regard s’éloigne ? Quand il finit par retomber sur notre propre corps ? Et s’il n’était pas aussi parfait que le tien?
Alors on se méprise, on se déteste. Cet œil, cette laideur dévoilée par nos propres doigts, c’est le rappel de notre infériorité. Certains dépassent leurs propres handicaps, d’autres non. Mon Hôte ne les dépasse pas, il est trop fragile. Il ne faut pas que tu franchisses le rideau noir, que tu apparaisses à son esprit. Tu dois rester là.

Quel gâchis.
Je la soulève et lentement m’approche de la rambarde ; elle ne proteste pas mais me regarde d’un air surpris. Je la lâche dans le vide. Très vite cette petite chose rouge se fond dans l’obscurité du précipice. Je déteste ça. Heureusement qu’ils ne crient pas quand je les lance.


C’est pour l’Hôte que je fais tout ça ! Si elle avait traversé le Rideau noir, si elle était parvenue à rejoindre la conscience de l’Hôte ! Il est fragile, il n’aurait pas résisté. A trop se mépriser il en serait venu à se faire du mal. Il vaut mieux que tu restes là petite femme, oubliée de tous, confortablement cachée dans les méandres de l’inconscient de l’Hôte. Tu ne
parviendras jamais à sa conscience. Il ne faut pas.


Un rire.
Encore un rire...Mais si loin ! Une femme. Elle doit être à peine sortie du premier rideau.
Non : le bruit vient de l’autre côté du pont. Identique à l’autre. La même robe, le même visage et surtout le même œil. Une jumelle. Je cours pour l’attraper à temps. Elle soulève un pan du Rideau noir.


-Attends !
Fais pas ça !


Elle se retourne et me fait un clin d’œil, un clin d’œil rouge et torve. Plus vite ! Elle traverse. Plus vite ! Elle a traversée. Traversée. Non.


Une lumière aveuglante explose du Rideau qui se referme sur son passage. Il n’est plus noir mais blanc. Blanc, illuminé, réveillé. Et l’autre Rideau est toujours pourpre. La brume s’enfuit immédiatement. Quelque chose gronde au loin puis peu à peu, les deux falaises se rapprochent l’une de l’autre tandis que mon pont rétrécit avec elles. L’hôte a pris conscience.


Pris conscience des pulsions qui se cachaient en lui et que moi, gardien, je réprimais. Pris conscience de ses vices, de sa jalousie, de sa laideur, de son infériorité, de ce que contenait en elle l’image de cette femme. L’Hôte pleure. La beauté de cette femme, cet œil torve : il a fait un bien étrange rêve cette nuit. Il se sent laid, inutile. Se frappe. Avec chaque coup qu’il s’inflige disparaît une dalle supplémentaire de cette arche de pierre sur laquelle je me tiens. A force de blessures le vaste pont n’est plus qu’une petite chose minuscule.


D’autres pulsions, fantasmes et rêves sortent à présent en courant de son inconscient ; l’Hôte se fait tant de mal, il leur suffit d’un saut pour traverser le Rideau et exploser à l’esprit de l’hôte. Des centaines de femmes en robe rouge et à l’œil torve.
Mais le gardien qui supprimait les fantasmes qui t’auraient conduit à te faire du mal est vieux maintenant. Je peux plus courir pour toutes les attraper. Sans gardien, toutes les conneries déblatérées par ton inconscient t’explosent à l’esprit, c’est à toi de faire le tri tout seul.


Aveuglé, piétiné, épuisé, je m’écroule contre la rambarde. Je peux plus rien pour toi, mon Hôte. Je crois que tu vas y passer: t’as jamais été fort, t’as jamais su résister. Un petit dépressif sans raison de vivre ça tient pas long feu contre des pensées comme ça. J’étais là, je couvrais tes arrières la nuit quand tu dormais. Je te laissais tes rêves, tes fantasmes, tes pulsions ; je rejetais simplement celles qui t’auraient fait du mal. Tu n’avais même pas idée que j’existais ! Vaguement quelques soupçons parfois avant de sombrer dans le sommeil. Mais voilà, je suis vieux maintenant. Je me suis fait avoir. Elle était belle et si humaine : imparfaite mais touchante, complexe. J’ai été con.


Les deux rideaux se touchent presque, je peux les sentir en tendant mes bras. Je suis au milieu moi ! Je peux pas m’enfuir ! Allez mon hôte, résiste ! Te tues pas bêtement comme ça ! Les rideaux me pressent ! Tu ne peux pas crever comme ça !




Si ?
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeVen 9 Jan - 2:21

TEXTE N°2


Citation :
Alors que la lune venait offrir le confort de sa pleine rondeur sur le sommeil des croyants, au palais du sultan, sa jeune amante, Shahrâzâd, entama le récit que fit au djinn celui qu’il avait libéré de la forme ovine où il avait été condamné :



« On raconte, ô esprit bienheureux, qu’il y avait autrefois à l’est de Damas un royaume dont les richesses du sol dépassaient l’entendement, et l’on pouvait jurer que, si humble soit sa taille, il concurrençait en valeur l’ensemble des terres où s’étend la loi de Dieu. Le domaine était à ce point fertile que les hommes n’avaient pas besoin de travailler pour jouir de ses trésors ; les épices, nombreuses et variées, disposaient en profusion ; l’eau, transparente et suave, s’écoulait partout en fontaines brillantes ; l’opulence émanait du moindre des bâtiments et pas un mur n’était chargé de quelque ornement fait de pierres et d’or ; même les bêtes faisaient montre d’une vigueur particulière et les arômes de leur chair n’auraient su avoir d’égales. Mais une telle abondance ne pouvait qu’échauffer la jalousie des voisins, sauvages conquérants de la Grande Asie, et le royaume était l’objet d’incessants et robustes assauts.

Seules la détermination et la sagesse du sultan, dirigeant alerte et rompu à l’art complexe de la guerre, permettaient aux fidèles de continuer à profiter de cette terre bénie, et tous ne manquaient le louer pour ces bienfaits. Quatre mille soldats, équipés des armes de la plus belle facture et entraînés avec rigueur montaient ainsi la garde sur la frontière exposée aux attaques. L’illustre dirigeant s’y montrait régulièrement en personne, prodiguant les instructions, ordonnant les formations, parfois au cœur des batailles.

Mais un jour, sentant poindre la fin de son règne, le bon sultan fit venir à lui son vizir, en qui sa foi était totale.

« Vizir, tu sais mes jours comptés. Cela fait de nombreuses années que j’ai toute confiance en ton jugement ; aussi, j’aimerais que tu me succèdes à ma mort, pour assurer la pérennité du royaume et continuer à repousser ces envahisseurs qui, malgré les échecs, reviennent chaque fois aussi déterminés.

_ Ô grand roi, je ne puis qu’être honoré de ta requête. Malheureusement, j’arrive moi-même à la fin de ma vie et peut-être même la quitterai-je avant toi. Il faudrait nous en remettre, pour la prospérité future des terres que Dieu nous offrit, à plus jeune mais pas moins sage.

_ Et qu’as-tu en tête, vizir ?

_ Tu n’es pas sans savoir que j’ai reçu de ma couche trois beaux enfants, trois jeunes hommes, dont les talents et la beauté ne trouvent même ici d’équivalents dans leur âge. Ils sont façonnés ainsi que le récita le poète :



    Je n’ai vu beautés semblables dans les coursives des palais
    ni formes si bien nées, fruits aux proportions parfaites ;
    Dans leurs yeux verts, pierres fines, se mire le soleil, même évanoui
    et leur peau a la blancheur du lait de chamelle ;
    La nature céleste, malicieuse, s’en fit don
    dans l’unique dessein de les contempler par les yeux mêmes de ses autres créations.




« Ils ont été dès leur premiers mots instruits par les meilleurs maîtres, les plus sages, ceux-là-mêmes dont tu aimes à recevoir les avis éclairés ; rompus par eux à la théologie, aux mathématiques et à l’astronomie. Quand ils parlent, chacun écoute, tant leur chant fait éloge à la logique comme à la musique. Ils ont également été assidus aux enseignements de l’académie militaire, manient le sabre et l’arc comme nuls autres ne le feront jamais, montent les chevaux que d’aucuns disent indomptables et, d’un geste, se font obéir par les hommes, que leur grande beauté et leur perfection martiale ont séduits.

_ Le portrait que tu me fais d’eux est admirable, vizir, et je voudrais à l’instant les voir à ma fonction. Mais un seul d’entre eux saurait monter sur mon trône. Je choisis donc l’aîné, qui par l’âge acquiert les droits sur ses frères.

_ Hélas, mon roi, Dieu, dans ses insondables desseins, a voulu que les trois naissent le même jour. Et d’une façon telle qu’il nous aurait été impossible de désigner parmi eux lequel hériterait de la primauté.

_ Voilà qui complique les choses. Arrivé au terme de ma vie, je ne me suis pas encore lassé de l’aptitude du destin à soulever le sable et troubler notre vision là où la route semblait droite et sans embûche. Si aucun de tes fils ne saurait être l’aîné puisqu’ils le sont tous, mettons leur discernement à l’épreuve. »



La semaine qui suivit, on apprêta trois caravanes dans le royaume, chargées de présents et de nourriture, ainsi que soixante esclaves parmi les mieux bâtis. Le premier des fils en prit la tête et le vizir, son père, lui remit deux lettres scellées, destinées à son frère, lui-même vizir d’un royaume voisin. Après un banquet en compagnie du sultan, le fils prit congé en direction du palais où son oncle officiait.

Puis les choses reprirent leur cours et deux nouveaux assauts furent aisément repoussés. Un mois exactement après le départ du jeune homme, un messager du royaume voisin se présenta aux portes du palais, chargé d’une sinistre missive : le fils du vizir avait succombé, emporté par un mal mystérieux. Ce dernier en fut très attristé mais ne parut pas surpris.

Dès le lendemain, on fit charger trois nouvelles caravanes et réunit soixante esclaves, et le second fils fut envoyé là où avait péri sous frère ; il fut pareillement chargé de deux lettres écrites par son père pour son oncle.

Cette fois-ci, il s’écoula deux mois avant que l’on ne reçut de nouvelles. Finalement, passé ce délai, un autre messager vint à la rencontre du vizir lui annoncer le décès dans des circonstances inconnues de son second enfant. Il ne put contenir ses larmes mais ne se montra pas étonné de ce déchaînement d’évènements malheureux ; son visage présentait une triste résignation.

Là encore, le même type d’attelage fut préparé et le dernier des fils prit congé, lui aussi chargé de deux nouvelles lettres.



Le voyage dura six jours et autant de nuits.

Charmé par la profusion des cadeaux, l’oncle réserva un accueil particulièrement chaleureux au jeune homme et le fit loger dans un appartement somptueux. A la lecture du message de son frère vizir, il eut un sourire tiède qu’il tenta de dissimuler, et fronça les sourcils. Mais rien n’échappait à la perspicacité du troisième fils, Sharr ad-Dîn, sans doute de sa fratrie maintenant diminuée le plus sagace. Intrigué, il n’en montra rien et le repas du soir fut très agréable. On fit même porter dans sa chambre un grand bol de miel et d’eau chaude qu’il but avec délectation.

Le lendemain matin, son oncle lui fit savoir que, selon les instructions transmises par son père, il était chargé d’une mission particulière au sein du palais. On le conduit ainsi dans les couloirs du palais qui, sans en présenter le faste, était au moins aussi grand que celui où il avait vécu son enfance, jusqu’à une galerie peu large où ne semblait officier aucun garde. A son issue se trouvait une porte simple, taillée dans un bois modeste. Le vizir déroula alors la lettre et fit à Sharr ad-Dîn la lecture d’un passage qui lui était destiné :



    « Mon fils, tu sais que le sultan est en passe de quitter ce monde pour rejoindre Dieu, le Très-Haut, et que mes jours sont également comptés. Nous songeons tous deux à toi pour prendre la tête du royaume à sa suite; tu possèdes pour cela toutes les qualités nécessaires. Si je t’ai fait envoyer ici, comme tes frères avant toi, c’est pour mettre à l’épreuve ta capacité à t’occuper avec discernement des terres fertiles que nous confia l’Eternel. Cette porte représentera leurs frontières et tu devras la protéger avec le même soin que tu le ferais pour notre beau royaume. A compter de ce jour, tu en es le Gardien et, de jour comme de nuit, tu devras seul en répondre. On t’apportera tous les deux jours de quoi manger et boire ; le reste est de ton seul ressort. J’espère te voir à la hauteur de l’épreuve. »




Puis le vizir prit congé, non sans conseiller au jeune homme de ne pas prendre cet exercice à la légère ; ses frères en avaient déjà payé le prix.



Ainsi Sharr ad-Dîn devint le Gardien de la porte, symbole de l’accès à ses terres d’abondance.



Il passa le premier jour et la première nuit éveillé, sur ses gardes, prêt à en découdre avec les éventuels assaillants qui avaient sans doute eu raison de ses frères, mais rien ne vint, et il maintint sa vigilance jusque tard la nuit suivante.

Mais il savait qu’il ne pourrait pas se tenir éveillé éternellement et qu’il lui faudrait prendre du repos. L’économie de force lui sembla être une vertu primordiale de sa mission ; aussi décida-t-il de dormir par courtes périodes, d’un sommeil léger où le bruit le plus discret l’en extirperait. Néanmoins il ne pouvait garantir d’être à tout coup réveillé si d’aventure un maraudeur décidait de profiter de son assoupissement pour lui couper la gorge et accéder à la si précieuse porte. Heureusement, Sharr ad-Dîn savait quand il le fallait faire preuve d’une grande astuce ; il détacha de sa taille le foulard en soie qui lui tenait lieu de ceinture et s’en fit un turban qui, à défaut d’élégance, portait l’ombre sur ses yeux ; ainsi, il n’avait qu’à se tenir debout, appuyé au mur et le sabre en main, pour donner l’illusion floue de l’éveil alors même qu’il se plongeait dans un sommeil réparateur.

Dix nouveaux jours et dix nouvelles nuits passèrent sans qu’un autre signe de vie que les serviteurs chargés de lui apporter de quoi se sustenter ne se présentât dans la galerie.



De nombreuses questions lui venaient alors qu’il montait la garde devant la porte de bois ; quand saurait-t-il que sa mission prendrait fin ? Quel message contenait la seconde lettre portée à son oncle ? Comment ses frères, si consciencieux et rompus que lui au maniement du sabre, auraient-ils pu périr ? Et quand bien même, n’avait-on pas fait savoir que la cause de leur mort était inconnue ? À quoi devait-il lui-même s’attendre et que signifiait le sourire morne qu’avait affiché son oncle à sa venue ?

Dix autres jours et dix autres nuits s’écoulèrent et personne d’autre que les serviteurs ne se montra. Sharr ad-Dîn n’en restait pas moins exemplaire et rigoureux dans son rôle de Gardien : il ne prenait que peu de repos, et toujours debout. Ses jambes commençaient à le faire souffrir, aussi faisait-il quelques courts exercices pour tonifier son corps, profitant généralement de la venue des serviteurs. Au fur et à mesure de sa réflexion, une question était venue éclipser toutes les autres : que cachait cette modeste porte, située si loin du centre du palais, où résidaient le sultan et le vizir, son oncle ? Certes, cela l’intriguait ; mais il en était le Gardien, et son père n’aurait sans doute pas voulu qu’à l’instar d’envahisseurs il s’y immisce lui-même.



Encore quinze autres couples de jours et de nuits passèrent tandis que Sharr ad-Dîn montait la garde dans le couloir. La lumière du soleil lui manquait alors que l’année annonçait sa période la plus faste, envahissant le palais d’une douce tiédeur. Parfois du marché proche lui parvenaient les effluves des fruits et des épices qui y étaient vendus, le parfum sucré des dattes croquantes et les arômes piquants du poivre et du safran ; attendre alors la venue de ceux qui étaient chargés de lui amener son repas devenait un supplice ; il tenait bon, malgré tout, se révélant selon lui à la hauteur de l’épreuve où on l’avait conduit.

Mais la question de savoir ce qui se trouvait derrière la porte de son futur royaume le taraudait de plus en plus.

La nuit suivante, vaincu par la curiosité, il tourna le dos au corridor pour mieux observer le mécanisme d’ouverture, ou plutôt son absence apparente ; il avait en effet déjà noté que la surface de la porte ne présentait rien qui puisse ressembler à une poignée. En laissant aller ses doigts sur le bois, il découvrit en son milieu une fine embrasure par laquelle filtrait un peu de lumière venue de l’autre côté. Y glissant la pointe de son sabre, il fit apparaître un petit loquet, qui se souleva de bonne grâce, révélant une plaque d’un bois plus noir où avaient été gravées ces phrases :



    Ma mère m’enfanta en second, six ans après mon frère, quatre avant ma sœur. Cette femme a maintenant le double de l’âge de sa fille, et mon frère trente-cinq ans. Quel âge avais-je quand celle qui me mit au monde comptait deux fois plus d’années de vie que son premier fils ?




Au bas de la plaque, Sharr ad-Dîn remarqua également cinq petits trous, dans lesquels on pouvait à peine glisser le doigt. Sur la droite de chacun d’eux avaient été gravés des nombres, allant de un à cinq. Il ne put rien apercevoir de la pièce située de l’autre côté lorsqu’il y plaça son œil.



Résoudre l’énigme fut pour lui tout à fait aisé, car il excellait dans l’art de manipuler les chiffres ; mais la façon de communiquer sa réponse lui semblait bien plus obscure : aucun des cinq choix qu’on lui proposait ne semblait lui convenir.

Ce n’est que le lendemain, après la visite des serviteurs que la solution lui apparut, aussi limpide que l’eau qui faisait l’opulence de son peuple. Il glissa deux doigts dans les trous prévus à cet effet après avoir libéré le loquet. Un cliquetis se fit nettement entendre, certes, mais la porte était réticente à toute tentative d’ouverture. Mais en tournant la tête, il aperçut une alcôve à sa droite dont l’apparition dissipa les craintes qu’il avait formées de s’être précipité dans sa réponse. Sa surprise fut complète quand il y découvrit un grand naja, amorphe, sans doute mort. Le sabre de Sharr ad-Dîn trancha ; et le jeune homme actionna le levier que cachait le corps du serpent ; la porte s’ouvrit.

L’intérieur de la pièce était quelconque, voire pauvre. Au centre se trouvait une table en ébène sur laquelle reposaient une petite jarre ainsi qu’un mot. Il reconnut l’une des lettres qu’il avait fait porter à son oncle, décachetée et disposée de façon à être parfaitement lisible par lui.


    Mon fils, si tu lis cette lettre, mon cœur est apaisé ; car cela signifie que tu es venu au bout de l’épreuve à laquelle le sultan, ton oncle et moi-même t’avons confronté. Bois le contenu de cette jarre et hâte-toi de revenir vers moi ; tu es amené à prendre la tête de notre royaume. Prends congé au plus vite. Ton oncle saura par ses serviteurs que tu l’as quitté pour nous rejoindre.




Il obéit, avalant le contenu de la jarre, un liquide amer, puis repartant seul vers ses terres, à dos de cheval. Sans l’encombrante caravane, le trajet lui demanda seulement la journée. Les portes du palais lui furent ouvertes et il fut accueilli avec une joie mêlée de soulagement par le sultan et son père. Il voulut parler avec eux de son aventure mais on le força à garder le lit de longues heures car ses traits, bien que toujours frais et agréables, étaient marqués par le manque de sommeil. Le lendemain, alors que le soleil planait à son zénith au-dessus des terres bénies par le Très-Haut, on le convia à la table du sultan et le vizir, son père, lui exposa la nature des périples qu’il avait traversés.


à suivre....
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeVen 9 Jan - 2:24

Citation :

« Vous étiez trois, à mes yeux d’égale valeur, à être en mesure de revendiquer le trône. C’est pour cela que le sultan et moi vous avons imposés cette épreuve, l’épreuve du Gardien, afin que vous puissiez prouver la possession des talents nécessaires à la gouvernance de ces terres. Elle a pris place dans le palais du vizir mon frère afin de vous placer dans un environnement encore inconnu, où vos sens seraient en alerte. Vous avez grandi ici et étiez trop familiers des lieux pour que l’épreuve s’y déroule.

_ Je ne comprends pas en quoi, en-dehors de cette simple énigme, mes sens ont pu être évalués, cher père. Aucun obstacle ne s’est dressé devant moi. Là où j’attendais des assaillants, je n’ai rencontré qu’un cadavre de serpent. De quoi mes frères sont-ils morts ? Le mécanisme de la porte était-il piégé ? Et même s’il l’était, je refuse de croire qu’avec l’aisance d’esprit dont ils faisaient montre, mes frères aient pu proposer une mauvaise réponse.

_ Tu as sur ces points raison : le mécanisme était bien piégé ; et ce n’est pas à ça qu’ils ont succombé – que veille sur eux l’Eternel, mes fils chéris. Mais au poison. Au poison contenu dans les crocs d’un serpent pareil à celui que tu as rencontré pour le premier de tes frères ; au même poison que t’as fait boire ton oncle le soir où tu t’es présenté à lui pour le second.

_ Il m’a empoisonné ?

_ Oui, selon nos souhaits. Mais tu as bu le contrepoison contenu dans la jarre alors tes jours ne sont plus en danger.

_ Pourquoi le serpent que j’ai rencontré était-il mort, lui ?

_ Car à lui aussi du poison avait été administré, dans une dose plus concentré qu’à vous tous. Ainsi, c’est trente jours après ton arrivée exactement que la toxine a fait son œuvre et eut raison du serpent. Malheureusement pour lui, ton premier frère s’est avisé d’essayer d’ouvrir la porte avant ce délai écoulé. Que l’Eternel le garde.

_ Et mon autre frère ?

_ Il a malheureusement péri le cinquantième jour après son arrivée – mon pauvre fils, je n’aurais pensé te perdre, toi aussi ! C’est la durée à partir de laquelle le poison que vous avez ingurgité fait effet. Contrairement au premier de tes frères, trop sage, il ne s’est pas intéressé à la porte assez tôt et la toxine l’a emporté.

_ Et pourquoi fallait-il impérativement ouvrir la porte entre le trentième et le cinquantième jour ?

_ Nous nous sommes interrogés, avec ton père, pour déterminer les qualités que se devait d’avoir le régent de ce royaume, Gardien du monde arabe face aux invasions venues d’Asie. Il faut faire montre d’une extrême vigilance, être préparé à la surprise, réagir avec la vivacité d’un chat mais aussi savoir attendre, faire preuve de patience et ne jamais laisser sa garde lâche. L’erreur du premier de tes frères a été la curiosité ; trop vite il s’est laissé distraire de sa tâche et la sanction a été immédiate : un ennemi embusqué l’a mortellement atteint.
Mais le régent doit être également celui qui veille sur son peuple, sait être à son écoute et participe de sa joie lorsque les jours sont fastes. L’erreur du second a été l’indifférence : les yeux fixés sur un ennemi qui jamais ne venait, il a perdu de vue ce qu’il défendait, il s’est éloigné de la porte, du symbole de ses terres et y est devenu étranger ; c’est alors de l’intérieur que vient le danger ; les proches conspirent et les populations se soulèvent.
Quant à toi, tu as su respecter les priorités d’un Gardien juste : tu as protégé ton peuple dans un premier temps, puis tu t’es intéressé à lui dans un second, tu l’as compris et aimé. Ton père et moi avons instinctivement et de concert fixé ces durées, qui correspondent à celles de la prise de décision d’un monarque avisé. Pour ma part, je suis heureux de laisser prochainement ma place à un jeune homme si sage.

_ Hé bien parle, mon fils, tu sembles bien songeur. Tu seras sultan ; cette nouvelle devrait te transpercer de bonheur. »

Sharr ad-Dîn resta silencieux. Il acquiesça finalement avant de regagner ses appartements.

Le nuit étendit sa chape sur les terres dorées du royaume et les croyants s’endormirent avec l’heureux soulagement de ne plus craindre la mort de celui qui asseyait leur prospérité, maintenant que le fils du vizir était revenu victorieux. Mais au matin, une rumeur se répandit dans le palais : le jeune homme avait disparu. On apporta à son père la lettre qu’il lui avait adressée avant de fuir.



    Commandeur des croyants, mon père, ne voyez pas d’offense dans mon départ précipité. Je ne veux seulement pas être le sultan d’un tel royaume, même si je réponds à vos dires de toutes les qualités dont il faudrait faire preuve. Je vous pensais à l’image de nos terres, riches et bénis par le Très-Haut, et je vous ai découvert adeptes de la machination et inconséquents. Je ne saurais dire s’il s’agissait d’une fierté lâche ou de la tentation irraisonnée de prévenir des querelles en faisant périr deux d’entre nous, mais je vous préfère de loin mes chers frères perdus, qui évoquent en vous un chagrin bien factice et dont vous avez châtié les prétendues curiosité et indifférence avec une démesure indigne de la sagesse dont vous vous prévalez. Je pars vers l’ouest rejoindre les caravanes de marchands et vivre ma vie en souhaitant que la fin de la votre soit heureuse. Au revoir.




A la lecture de ces mots, le vizir s’effondra et on lui fit prendre le lit ; il mourut de sa tristesse le lendemain. Le vieux sultan, atterré par ces deux catastrophes, tomba à son tour malade et périt avant que de pouvoir désigner un successeur à son ami. Ses ministres, une fois le deuil consommé, s’engagèrent dans un conflit ouvert pour décider de celui qui devrait hériter de la régence. Une semaine plus tard, le royaume tombait aux mains des hordes venues d’Asie.



Quant à Sharr ad-Dîn, il s’engagea sur une embarcation phénicienne à destination des grandes terres d’Europe.
Mais je vois le soleil paraître ; je vous conterai la suite de ses péripéties la nuit prochaine. »
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Tr0n

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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeVen 9 Jan - 12:26

Difficile de départager ces deux textes.

Texte 1 :
Le début du premier est à chier mais progressivement révèle un intérêt insoupçonné, s'améliorant de lignes en lignes. D'ailleurs il faudrait se mettre à un niveau orthographique un peu meilleur parce que ça chie dans la colle. Ensuite très sérieusement la fluidité entre le nom et l'adjectif est mauvaise au début, j'ai bien failli lâcher directement. Note : 6.25/10

Texte 2 :
Très fluide au contraire du premier texte. On accroche facilement mais on se lasse vite. Sans doute suis-je plus un adepte du contemporain que des vieilles mille et une nuit. Techniquement ce me semble meilleur en terme littéraire que le Texte 1. Note : 6.75/10.

PS :

Contrairement à ce qui a été dit je n'ai pas une façon spéciale et subjective de noter. Je note et donne la victoire à celui qui "techniquement" sur la forme et sur le fond, m'apparaît comme ayant la meilleure qualité littéraire. Et les critères sont nombreux. Je ne donne pas un avis, car à contrario de ce que certains croient, mon avis est souvent bien différent de ma notation.

PS 2 :

Au prochain coup si je devine à la première phrase qui a écrit quoi, je sabre et je colle double zéro. L'exercice stylisitique voltairien et thématique nécessite aussi des travaux de style. La thématique n'est donc pas véritablement respecté.
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Sephi 4*4
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeDim 11 Jan - 19:53

Je mets la note de 7,5/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 2,5/4
Énormément de mal a accroché au début. Mais comme la dit tron plus haut, plus on avance plus la lecture devient intéressante et on finit par s'immerger complètement, dommage que le début soit si dur à lire.


Je mets la note de 8,5/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3,5/4
Point de vue personnel : 3/4
La lecture est vraiment agréable, à aucun moment on ne se lasse, hormis sur la toute toute fin de par sa longueur. Pas grand chose a dire en mal sur ce texte, hors sa longueur, et le côté conte qui m'attire moins, mais il n'est as tant présent que cela finalement!
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeSam 17 Jan - 3:43

2 votes seulement !!!

Plongez-vous un cours instant dans ces textes, vous ne serez pas déçus. Je ne peux pas voter mais j'ai pris un grand plaisir à les lire tous deux.

Le seul courage dont vous ayez besoin est de commencer à lire les trois premières lignes... Le reste vient tout seul.

C'est un petit moment de détente à ne pas rater !!
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Aillas
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeDim 18 Jan - 21:37

Je mets la note de 8.5/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 3.5/4
Un bon texte qui m'a étonné par l'intérêt qu'il a. C'est un bon écrit qui est on ne peut plus Freudien. j'apprécie beaucoup malgré quelques petits problèmes dans la narration qui m'ont gêné mais auxquels on peut passer outre.


Je mets la note de 9/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 4/4
Excellent, j'ai beaucoup aimé la richesse et la fluidité du langage ainsi que l'histoire en elle-même qui est charmante et intelligente. Digne d'un véritable mille et une nuit, cet El dorado est un joyau. Cependant, j'ai enlevé un point pour la taille trop conséquente du texte. C'est beaucoup trop long.
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Grendelor
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeJeu 22 Jan - 15:44

Je mets la note de 8/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 3/4
Original, suffisamment bien écrit, j'ai adoré ce texte.


Je mets la note de 7/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 2/4
Façon mille et une nuits, pourquoi pas. Cependant, c'est long, un peu trop à mon goût. Le côté Gardien n'est pas assez accentué je trouve. Cependant c'est un très bon texte.
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Nahïs
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeVen 23 Jan - 12:46

Je mets la note de 7/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 3/4
Ce qui m'a gêné dans ce texte, c'est la difficulté de s'y plonger; malgré tout celui-ci, en plus de son thème original, m'a captivé une fois les trois premiers paragraphes passés. Chapeau à l'auteur pour avoir traité un sujet pareil, à la fois captivant et original. Content Vert


Je mets la note de 9/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 3/4
Je dois être très sensible à l'univers du conte^^. Honnêtement, ce texte est magistralement bien écrit pour moi, aucune difficulté ni de lecture ni de compréhension. C'est fluide et j'ai beaucoup aimé le sujet traité, encore une fois. Pour moi, ce texte se démarque du premier par sa qualité d'expression. En outre, je me suis plongée dedans tout de suite. J'aurais cru que la longueur allait me rebuter, et bien pas du tout. J'encourage les gens à le lire, vraiment il n'y a pas de quoi avoir peur. Heureux Orange
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeMar 3 Fév - 0:42

Venez voter bandes de fainéants !!
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeSam 7 Mar - 4:41

Je vais bientôt clore le vote. Vous avez bénéficié d'un long temps de réflexion et de lecture, il ne vous reste plus qu'à l'exprimer et je ferme.
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Dounette




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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeDim 8 Mar - 16:15

Je mets la note de 6/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 2/4
L'idée est très bonne, mais le niveau d'expression laisse un peu à désirer, ce qui gache tout. Le début est vraiment laborieux, c'est trop long, trop descriptif, on n'entre pas assez vite dans ce monde flottant entre réalité et fantasme. Ca aurait pu être une tuerie, dommage.


Je mets la note de 7,5/10 au texte N°2
Respect du thème : 1,5/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 2/4
Extrêmement bien écrit, et je suis fan des récits des milles et une nuits... sauf que la fin ne va pas. Un paragraphe de trop, malheureusement, et une morale beaucoup trop contemporaine.
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Rodram




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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeDim 8 Mar - 17:08

Je mets la note de 8/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 3/4

C'est une interprétation originale, tellement qu'au début, on ne sait pas trop où on se trouve. Passée la pataugeoire, l'allégorie est belle, très belle. Mais je suis resté un peu déçu par la non-explication de trop de choses.



Je mets la note de 9/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 4/4

C'est tout simplement un conte des mille et une nuits. Ça en a le cachet et la substance. Pas grand'chose à dire de mieux, j'ai adoré. Petit bémol pour les noms des protagonistes, un peu trop "Assassin's Creed", mais on va dire que ça vient de moi ^^.
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitimeDim 15 Mar - 22:09

Vous n'aurez guère été nombreux pour voter alors que les textes étaient excellents.
Avec 7 votes, je clos le défi et vous invite à aller dans le mémo du trophée Voltaire voir les résultats.
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MessageSujet: Re: [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire   [votes] Plumo contre Uranium Fuchsia-Trophée Voltaire Icon_minitime

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