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 Hell. Devoir numéro 2.

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Dounette




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MessageSujet: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeVen 15 Mai - 20:09

Mon cher élève. J'ai beaucoup cogité sur ton devoir, puisque nous avons un but dans ce début d'apprentissage : te faire réfléchir, te forcer à prendre le temps d'écrire, au lieu de te jeter comme un fou furieux sur ton clavier à taper plus vite que ton ombre, et, malheureusement, de ta pensée.

Voici ce que mes petites cellules grises ont pondues pour les tiennes : J'aimerais que tu me fasses un beau récit, assez long et détaillé, de l'arrivée d'un esclave noir, assez jeune et encore naïf, tout juste capturé et n'ayant jamais vu la "civilisation moderne" (son bateau a fait un court passage par l'Espagne, mais il était enfermé à fond de cale) dans le côté sud des Etats Unis, en plein pendant la guerre de sécession.

Tu peux prendre ce récit du côté que tu veux : tu peux le faire arriver au milieu des combats, esclave d'un capitaine, ou dans une plantation où le Maître est parti en guerre, et dans laquelle il ne reste que des femmes inquiètes et des esclaves transportés par l'espoir que la Guerre mette fin à leur calvaire et à l'esclavage.
Je pense que dans ce sujet, tu peux faire absolument ce que tu veux. Amuse toi !
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Jarod
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeJeu 28 Mai - 12:04

Hell, c'est quand tu veux. Pourriture infâme.
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Jarod
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeJeu 28 Mai - 19:10

I. Où le futur s’empare du présent.

C’était un mardi [Ah oui? Tu es sûr qu'à cette époque, dans cette région d'Afrique, les tributs comptaient les jours comme ça? Heureux ]. Le calme régnait dans mon petit village assoupi. Le vent balayait les arbres laissant percevoir les senteurs de la nature environnante. [L'emploi du passé, dans ce cas, n'est pas particulièrement adapté. Un présent aurait permis de se mettre directement dans "le bain", aurait apporté du dynamisme, du rythme.] Un paradis sur Terre avec ses codes, son humilité, sa responsabilité. [Maladroit. Convenu également] Une réalité piétinée par ces blancs venus d’Ailleurs. Pillards, marchands d’âmes… bêtes humaines se gargarisant de leur toute puissante modernité. Qu’ils s’en étouffent. Je garde encore, moi, la marque indélébile de cette confrontation avec « le monde civilisé ». Je n’ai pas oublié comment, ce jour là, ils m’ont défait de ma liberté.

Premier paragraphe intéressant, il manque cependant de la fougue, de la douleur. Puisque c'est cet homme qui parle, on doit pouvoir ressentir toute sa détresse et sa colère.

Nous nous étions accommodés à la présence des blancs sur nos terres. A la méfiance succéda la curiosité, puis, au fil du temps, nous reprîmes le cours de nos vies. Parfois de passage dans le village, nous mettions un point d’honneur à les accueillir, la plupart du temps, à grands renforts d’objets d’artisanat local [le mot "local" sonne faux : cela prouve bien que c'est l'écrivain qui parle, et non le narrateur. Un homme parle rarement de son artisanat comme d'un artisanat "local", surtout lorsqu'il n'a connu que cela toute sa vie.] dont nous avions compris qu’ils étaient friands. Cependant, des rumeurs venaient parfois assombrir le ciel de nos relations. Il se disait que certains disparaissaient et qu’on ne les revoyait plus. Certains villageois se crispèrent alors à la seule vue de ceux qu’ils nommaient «colonisateurs» [un concept tout à fait occidental !!]. La tension monta d’un cran. Je ne comprenais pas bien et m’en souciais peu. Ces étrangers éveillaient en moi un vif intérêt qu’il me fallait rassasier.

Toute la première partie de ce paragraphe est très intéressante : on s'habitue à tout, même à la présence de plus en plus forte d'inconnus hostiles. Par contre, de gros problèmes de cohérence historique : non, les marchants d'esclaves ne prenaient certainement pas le temps de commercer : ils pillaient, et attaquaient les villages par surprise selon la méthode filhament (je crois). Une chose a bien se rappeler dans la traite des esclaves : pour les occidentaux, les africains étaient dépourvus d'âmes, donc ce n'étaient même pas des humains.


C’est ainsi que je fis la connaissance du Senior Aguis. C’était un homme de petite taille, dégarni et bedonnant. La chaleur du pays l’incommodait et il suait abondamment. Son mouchoir toujours à portée de main, il laissait percevoir un fort tempérament qu’il dissimulait derrière une joie de vivre à toute épreuve. Il se dégageait de lui une grande autorité. Il m’apprit quelques mots en espagnol. Pour le reste, nos gestes suffirent. Il m’avait révélé que le monde était grand et que les frères de couleur [concept moderne] qui travaillaient pour lui venaient de lointaines contrées. J’ai bien tenté de les interroger mais ils ne semblaient pas comprendre. Machinalement, ils jetaient un œil craintif sur le Senior Aguis et reprenaient leur tâche. Je ne comprenais pas. Fernando, c’était son prénom, m’avait promis de m’emmener mais m’avait fait jurer de ne rien dire autour de moi. Il m’affirma que tout le monde voudrait ensuite profiter de son bateau. Trop content du privilège qu’il allait m’accorder, je gardai le secret. Son bateau était petit et il avait trois mats : un grand, un petit et un moyen. Il devait être rapide et je m’impatientais de sentir fouetter sur moi le vent et l’eau salée de la mer.

- Quand ? Dis-je à Fernando en désignant le navire, le sourire aux lèvres.
- Demain Henry, demain… répondit-il

Ici, tout le monde s’appelait Henry. J’avais bien demandé des explications mais mon ami éludait souvent la question. Je l’avais donc pris comme tel avec un certain amusement. « Demain… ». Ce mot résonna dans ma tête jusqu’à ce que je m’écroule de fatigue. Ma vie allait connaitre d’intenses rebondissements, un futur fait de découvertes m’attendait, et je n’en pouvais plus d’attendre.

****


Je suffoquais. Cependant, ce n’était pas mon impatience qui m’étouffait. Un groupe de quatre hommes me maintenait les bras et les jambes. Un cinquième m’enfonçait du tissu dans la bouche. Je criais désespérément, me déchirant la colonne vertébrale à chaque mouvement de bassin. Que font-ils ? Pourquoi? Des questions sans réponses (pas de "s"). Levant les yeux vers le ciel, j’aperçus Fernando un gourdin à la main. Puis, plus rien.




On dirait que tu assimiles cet homme au Vendredi de Robinson, fasciné par le grand bateau et ses voiles. Je pense que c'est une erreur : le ton était donné dès le départ, c'était cordes et fouets, et non pas persuasion et côtoiement. Les rafles devaient être rapides pour pouvoir être rentables.
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Jarod
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeJeu 28 Mai - 19:11

II. Cerné par la mort.

Je peine à émerger de ce sommeil forcé dans lequel on m’a plongé. Douloureux réveil dans cette pénombre où je discerne, difficilement, la présence de personnes par dizaines. A ma souffrance s’ajoute cette trahison, double peine, du corps et de l’esprit. Encore sonné, ma vision se floute. Mon esprit s’échappe, je ne contrôle plus mon corps. Je m’évanouis.

****


Il était difficile de savoir depuis combien de temps nous étions en route. Notre trajet était ponctué par l’apparition à la porte de la cale de ce chien d’Aguis ou de l’un de ses sbires. Eclairant temporairement notre geôle, j’avais pu constater l’étendue de leur prise. Pas moins de cinq cents hommes et femmes s’entassaient là. J’avais compté deux semaines. Peut être plus, peut être moins. Deux semaines de calvaire où le nombre de prisonniers allait en décroissant, régulièrement, inexorablement. Dans ce bagne, entassés comme du bétail, la moindre maladie prenait des allures de condamnation à mort. La chaleur, le roulis et le manque de soin n’amélioraient pas notre quotidien.

J’avais été mis à mal, plus tôt dans notre périple. [ Comment? A t il été frappé? N'oublie pas que les esclaves étaient tous attachés à fond de cale, aucun n'avait la mobilité nécessaire pour passer à tabac l'un d'eux. Même les morts, souvent, restaient longtemps accrochés aux chaînes avant d'être jetés par dessus bord]Certains m’avaient reconnu comme étant l’ami d’Aguis. Mes incessantes lamentations avaient alerté mes voisins les plus proches qui me reprochèrent de m’attarder sur des futilités. En captivité, et dans notre situation, il fallait mobiliser toutes ses forces pour lutter contre le désespoir, la maladie ou la mort. Je compris bien vite, en voyant le nombre de mes compagnons diminuer, que la trahison n’était rien. J’étais devenu l’un d’eux. Mon sort n’était plus entre mes mains. J’étais un esclave, un sale nègre, de la main d’œuvre gratuite que l’on échangerait à loisir contre des produits tropicaux : du tabac, du coton, du café et que sais-je encore. Si j’arrivais vivant. [Etaient ils au courant de ce qui se passait? De ce qu'ils devenaient? Par quel moyen?? Tu ne te mets pas vraiment dans la peau de cet esclave...]

Notre supplice s’éternisait [non : deux semaines, tu l'as dit. Ceci dit, les trajets étaient souvent plus long, entre 4 et 6 semaines]. Tantôt animé par la mer, houleuse, tantôt interrompu par des coups de canon. Nous étions en 1862 et le commerce des esclaves était devenu illégal à partir de 1807, m’apprît l’un des captifs [??? Parce que les indigènes d'Afrique connaissent la situation géopolitique?]. La marine de guerre anglaise sillonnait les mers pour mettre fin à un commerce qui semblait des plus lucratifs. Pour ne pas être pris, le négrier se défendait donc avec les moyens du bord. Et il valait mieux pour nous. L’érudit compagnon refroidit en effet nos maigres espoirs de liberté. Un esclave est une preuve dont un marchand ne s’encombre pas. Son salut passant avant tout, les preuves, elles, passent par dessus-bord. [Là ! On y est !]

Notre navire ne fût jamais pris et trois semaines plus tard, notre voyage sembla toucher à sa fin. Nous n’étions plus qu’une centaine de survivants quand nos geôliers parurent s’attarder sur notre sort. Nous étions mieux nourris, souvent à satiété et chacun reprenait peu à peu , non pas de l’embonpoint, mais de la vigueur. Les muscles se firent moins saillants et les os se dissimulèrent peu à peu sous une couche de graisse, fine, mais présente. L’embarcation s’immobilisa enfin. La porte de la cale s’ouvrit, pour ne plus jamais se refermer sur nous. Avant de quitter ce qui fût pendant plus d’un mois notre cachot[deux semaines, trois, un mois... on se perd...], on nous enduit d’huile. « Pour nous embellir », nous avait prévenu l’instruit qui était déjà passé par là. Comme pour des objets sur le point d’être vendus, les marchands faisaient leur possible pour parer aux critiques d’un acheteur plutôt regardant quand il s’agit de son blé.

- « Allez, on dégage. Bienvenue au Mississipi. » balança Aguis.


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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeJeu 28 Mai - 19:13

III. La guerre de Sécession.

- « Deux sacs de café pour celui-là, il me parait bien jeune pour supporter les champs » éructa l’un des acheteurs en me pointant du doigt.
- « Trois et il est à vous » négocia Aguis.
- « Deux sacs de café et un de sucre » tempéra le client.
[Généralement, les esclaves se vendaient contre des barres de fer, monnaie en vigueur pour cette marchandise là. Mais c'est un détail]

Une foire d’empoigne où se jouait le reste de ma vie. Une nouvelle plongée dans l’inconnu. Enchainé, je contemplais l’horizon. Tantôt la plaine qui s’étendait devant moi, tantôt la mer, au rythme des mouvements que m’imposait Aguis.

- « Allez viens par ici toi. Tu m’appelleras Patron désormais ou Monsieur Adelson. Tu comprends ce que je te dis sale nègre !» beugla mon nouveau gardien.
- « Oui Patron » répondis-je sous la contrainte.

Pour ne pas le ralentir plus que par bonté d’âme, Adelson nous embarqua dans sa carriole, moi et trois autres. C’était un vieil homme que le temps n’avait pas épargné, ridé au possible et gras au point d’avoir des difficultés pour se déplacer sans haleter. Hargneux, le visage fermé, il ne transpirait pas la bonté. Pour couronner un portrait déjà peu flatteur, il semblait ignorer notre condition d’êtres humains (au singulier)et affirmait à qui voulait l’entendre qu’être noir était une maladie et que nous devions nous montrer reconnaissant qu’il nous recueille. Chacune de ses interventions puait la perfidie et la narcissisme à un point qui nous rendait tous malade.

- « Ces abrutis du Nord ne comprennent rien. Les noirs et les blancs égaux. Ridicules dénégations politiciennes. Voilà où nous en sommes par votre faute ! » martela t’il. « Le Mississipi marche la tête haute depuis la sécession. Les Confédérés écraseront l’Union. Vous ne serez jamais notre égal.(nos égaux)» criait t’il.

Nous comprenions à demi-mots. Sur le chemin, plusieurs troupes de soldats ponctuèrent les envolées d’Adelson. Le pays semblait en guerre, et il se déchirait pour nous. Les paysages successifs s’avéraient plus terrifiants les uns que les autres. Nous traversions des camps où les hommes semblaient mourir,(semblaient mourir??) l’agitation ajoutait une note dramatique aux évènements. Sur notre passage, les soldats se retournaient et nous dévisageaient. S’ils avaient pu mettre la main sur nous, Dieu sait ce qu’ils nous auraient fait subir. Sans doute portions-nous sur nos visages la responsabilité d’un conflit dont il ne voyait pas l’issue. L’espace d’un instant, je me sentis heureux de ne pas être hors de la charrette, à pied.

Nous roulions depuis quelques heures quand se profila, au bout d’un chemin, une large bâtisse blanche dissimulée par les arbres. Sur son porche, on distinguait vaguement des formes féminines. Le long de la route, dans les champs, se dressaient sur notre passage les visages exténués d’esclaves aussitôt rappelés à l’ordre par le fouet d’un homme de main. Mes compagnons et moi jetions un regard détruit sur notre avenir proche. Avec de la chance, le conflit prendrait fin et on nous libèrerait. Mais jusque là, il fallait encore tenir le rythme de journées qui s’annonçaient rudes.

La carriole s’immobilisa devant une femme au sourire radieux et une enfant qui se jeta dans les bras d’Adelson.

- « Tu as vu ce que je t’ai ramené, Catherine » chanta le vieux en souriant à la Lady.



Terriblement naïf. Et pas vraiment probable.
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeJeu 28 Mai - 19:14

IV. « Je ne suis pas d’ici, vous savez. »

Élevé[Rabaissé, non?] au rang de bétail, je fus rapidement marqué au fer. Estampillage indélébile du monde civilisé dans lequel j’avais eu l’infime honneur, prétendait Adelson, d’être introduit. Les initiales « Ad » dans un cadre de chair censé représenter l’Etat du Mississipi… [et la douleur? et la frayeur? ]

J’avais eu de la chance dans mon malheur, néanmoins. Madame Catherine, comme je l’appelais, m’avait choisi comme serviteur attitré. J’étais mieux nourri que la plupart de mes compagnons d’infortune et ma tâche était bien moins harassante. La femme du vieil Adelson était une dame charmante à la chevelure longue et blanche. Son visage était d’un naturel souriant et même lorsqu’elle ne riait pas, il respirait la quiétude et la gentillesse. Elle était le parfait opposé de son mari. Pourtant, elle y semblait attachée, contre vents et marées. Elle le défendait à chaque occasion, soutenant que la guerre l’avait rendu aigri et colérique. Madame Catherine avait toujours vécu auprès des noirs, mais, dans les Etats du Nord « où l’on a admis notre égalité face à l’imprévisibilité de l’existence » disait-elle.

- « Je ne suis pas d’ici, vous savez » s’excusait-elle souvent, son esprit vagabondant.
« Vous êtes mon égal, Gathee. Mais mon mari ne comprendrait pas. Je suis désolé de vous infliger cela ».

Elle connaissait mon prénom depuis longtemps déjà mais l’utilisait peu. J’étais toujours Henry. Par discrétion et pour ne pas m’attirer d’ennuis. Madame Catherine s’inquiétait beaucoup du sort qui nous serait réservé à la fin du conflit.

Un an avait passé depuis mon arrivée ici. Dans les champs, le travail épuisait mes compagnons depuis très tôt le matin jusque tard dans la nuit. Le réveil était rude et sans concession. Au claquement du fouet, la prière puis l’appel avant de partir pour les champs. Peu de temps pour manger avant de reprendre jusque minuit, ou plus. Avant de se coucher, il faut nourrir les bêtes et c’est seulement ensuite que nous pouvons manger. Les nuits étaient courtes. J’ai vu partir beaucoup de mes copains. Morts sous les coups, de maladie ou d’épuisement. Eux, n’avaient pas de répit. Eux n’avaient même jamais mis un pied dans la bâtisse.

Le vieil Adelson ramena encore pas mal de frères. Chacun de ses allers retours était une véritable bouffée d’air pour nous. Sa présence semblait décupler le zèle de ses sbires qui multipliaient alors les coups de fouet et les provocations. Elle [qui?]en souffrait, sans pouvoir agir. C’était pour nous un soutien. Je ne manquais pas de le rappeler à mes camarades. Mais eux ne la voyait que comme « la femme du vieux ». Grâce à elle, nous étions néanmoins informés de chacune des avancées des Etats abolitionnistes. La bataille de Gettysburg, la reddition de Vicksburg et le contrôle du fleuve Mississipi par l’Union. Les confédérés perdaient du terrain peu à peu, des emplacements stratégiques. Nous vivions au rythme de la guerre. Sans laisser paraitre un quelconque espoir, nous continuions à avancer.

Pour nous donner du courage, nous entonnions des refrains que Madame Catherine aimer (aimait)entendre. Elle s’asseyait sur son fauteuil en osier et pouvait rester là des heures à les écouter. Elle disait qu’un jour notre musique serait reconnue. J’avais du mal à l’envisager même si l’espoir grandissait un peu plus chaque jour…

Woke up this morning with the Blues down in my soul
Woke up this morning with the Blues down in my soul
My baby gone and left me, got a heart as black as coal…

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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeJeu 28 Mai - 19:16

V. C’était un lundi.

Le 06 décembre 1865, trois ans après avoir été embarqué de force dans un rafiot espagnol qui nous mena, à plusieurs milliers de kilomètres de chez nous, sur une terre où la condition d’un noir se résumait à vivre comme du bétail, mes frères et moi fûmes officiellement libres. Le XIIIe amendement venait d’être ratifié.

« L'esclavage est formellement interdit sur le territoire des États-Unis et tout territoire sous sa juridiction, sauf s'il représente une punition d'un crime dont le coupable aura été dûment convaincu ».



Fin...merci d'avoir lu. J'ai conscience d'être hors sujet, allez, la moitié du pavé. Mais je le sentais comme ça.

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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeLun 1 Juin - 16:43

Je me sens flouée. Tu as une très bonne écriture, il n'y a rien à redire la dessus, mais elle est ... vide. Pas une fois je n'ai pu ressentir ce qu'à ressenti cet africain déboussolé, apeuré, battu, arraché de sa famille, de son village, de son pays, jeté dans un pays si étranger à tout ce qui a été sa vie, fouetté sans raison par des grands gaillards puants et pâles.
Le hors sujet n'est pas grave, mais le manque d'âme, si. On sent que tu as fais des recherches, mais justement, on le sent trop. Ce n'est pas un compte rendu dont il s'agit, ni même de narrer l'état général du pays à ce moment là, mais bien d'avoir une base pour poser l'histoire de cet unique individu auquel on doit complètement s'identifier.

Comprends tu ce que j'essaye de te dire?
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeLun 1 Juin - 18:10

Oui. C'est bien écrit mais sans âme. Pour les remarques de cohérence, certaines sont fondées. D'autres moins. Tu veux pousser le vice? Tu crois vraiment qu'un africain de l'époque savait écrire...la base même du texte est ridicule dans ce cas. Je n'allais pas m'exprimer en onomatopée. Je ne sais pas comment les jours étaient comptés et je ne sais pas non plus quel douleur un esclave a pu ressentir. Quand bien même j'y mettrais toute la force du monde, pour que cela te convienne, il est probable qu'un autre aura une autre interprétation de ce que devrait être un texte sur l'esclavage.

Mais bon, là n'est pas le problème puisqu'ici seul toi me commente. Heureux

Ps : -Être mis à mal ne veut pas forcément dire être frappé. En tout cas dans mon esprit. Tu tires des conclusions hâtives sur ce que j'ai voulu dire surement par manque de clarté de mon texte.
-Je ne suis pas d'accord pour les barres de fer...nous n'avons pas les mêmes références historiques (je pourrais, si je le retrouvais te donner l'adresse du site sur lequel j'ai basé mes recherches...courtes).
-"Terriblement naïf et pas vraiment probable"...pas impossible donc. Rien ne prouve que cela n'ai pas pu exister. Mais j'admets occulter pendant toute une partie du récit, l'autre esclavagiste d'Adelson.
-Un grand oui pour le concept purement occidental Tire la Langue
-Trois semaines, un mois...non on ne s'y perd pas...nomého! Relis^^
-Un des esclaves sait des choses, on ne sait pas comment mais il les transmets, tu sembles l'occulter.

Conclusion, je trouve que tu y vas fort sur le côté "résumé, compte rendu". Très Heureux
Un texte qui pêche par sa longueur. Presque trop long (pas assez centré sur le sujet pour développer les sentiments réels du personnage. Mais presque trop court et du coup certains raccourcis rendent le tout fadasse...c'est ce que j'en tire.

NB : Trop franc du collier? Tire la Langue
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeLun 1 Juin - 18:19

Pas trop long non. Ton écriture est fluide, agréable, bien construite : ca se lit tout seul. Donc à la limite, tu peux faire de la longueur qui te chante, tu as les moyens d'emmener ton lecteur.

Ce n'est pas l'écriture, d'ailleurs, que tu es venu apprendre avec moi, mais bien le rêve, l'exploration de tes possibilité, pour écrire non pas mieux, mais plus efficace.

Malgré tes explications, un sentiment est suprême : je n'ai pas été transportée, je n'y ai pas cru.

(pour l'écriture, rien a voir : tu fais un récit, ton esclave n'écrit pas un journal, tu n'écris pas en "je" que je sache...)
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeLun 1 Juin - 19:23

Conclusion : on recommence ou on passe au devoir suivant? Neutre
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitimeLun 1 Juin - 19:55

Si ça peut t'aider, t'as un problème de registre. Ton jeune noir a un vocabulaire très développé (trop ?), raconte tout ceci avec beaucoup de détachement. On sent que tu veux donner un ton de l'emphase, un peu comme ces écrivains du 18-19eme. Quand ton sujet te donne un personnage aussi charismatique (dans le sens ou ses sensations, sa perception est le principal sujet), travaille à fond son personnage, son caractère et ainsi de suite.

Ceci dit, ça pourrait donner une reprise de Candide (les rôles étant inversés) ou de Monfreid si tu arrivait à mieux coller au sujet, à lui donner du réalisme et à retranscrire quelque chose de plausible. (ce que Dounette pointe très bien ici) Si ton propos est de faire de l'historique réaliste (un peu comme Le nom de la Rose, d'Eco), commence par étudier ton sujet, le contexte, et surtout, donne des détails régulièrement pour montrer la profondeur de ton récit.

Voila, je te rend à Dounette.
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MessageSujet: Re: Hell. Devoir numéro 2.   Hell. Devoir numéro 2. Icon_minitime

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