Bleu-Nuit [II]

Trace ton chemin, les rêves dansent, eux aussi.

Noir.

Comme Nuit.

Je reste transi dans les espaces fiévreux. En dehors des heures, je m’endors paisiblement dans les masses bruyantes. J’aspire le sang des fauves et je respire une quiétude brumeuse. Dieu tremble à mes côtés, autant que tremble mon verre. Bleu-Nuit, vous êtes seule, et vous dansez. Le monde se tord en même temps que vous au chant des volutes d’éclairs de fumée dans les yeux des âmes allumées.

Moi, je dérive en sinueux chemins entre les corps embrassés qui couvrent l’espace, ébranlent les cris brisés des néons comme des tâches de couleurs jetées dans la foule transie.
J’aime ton sang en sueur, Chasseuse d’Ombre. Mes yeux boivent ton lent sillage ; et mon cœur saccade les visions enfiévrées.

Je dessine le long chemin qui court de tes veines aux miennes.

La nuit est lente qui berce nos rêves.

Je me disais bien que j'avais déja lu un autre texte intitulé Bleu nuit.
Il faudra que je lise le premier pour voir s'il y a une quelconque connection entre les deux poèmes.
Ca me fait penser comme à une nuit agitée, un rêve torturé qui est expulsé.
J'aime beaucoup :

Citation :: En dehors des heures, je m’endors paisiblement dans les masses bruyantes.

Ou alors maintenant en le relisant je m'arrête sur le passage sur le verre, et le personnage est dans une sorte de bar, ou de salon échangiste. Ou pas quoi.

Hmm je pensais plus à une boîte de nuit moi... ce qui me semble en rapport avec le premier (à mon vague souvenir).

Ce que j'aime dans les textes de Sanz c'est les lire, ne rien comprendre et aimer quand même. C'est juste le goût des mots. Ils glissent sur la langue, évoquent un écho et repartent. C'est pas explicable et encore moins commentable. Des images naissent, floues parce que les mots utilisés sont différents de ceux dont on a l'habitude, leur association est bien souvent étrange et c'est ce qui fait le charme de tes textes à mon avis. Il faut aimer.

J'ai pris le temps. De relire tes autres textes, ceux auxquels ce dernier fait écho. Puis je les ai relus encore. Petit à petit j'entraperçois tout un système symbolique qui structure tes textes. Je n'en ai pas les clefs, loin de là, mais je le vois : il y a une cosmologie sanzienne.

Bref, un coup de coeur pour "J’aime ton sang en sueur, Chasseuse d’Ombre." et "Je dessine le long chemin qui court de tes veines aux miennes."

Comme ces nuits sont longues, peuplées de peut-être et de rires étourdis, faussés. J'ai la tête qui tourne de trop de fumée.

Pour ma part, ça me fait penser à un caractère. A une personne. Un peu comme si nos prénoms étaient ceux des couleurs.

Quelles belles phrases... mes yeux, mes oreilles et mes rêvent restent pantois !

Tu m'excuseras pour l'absence de conseils. Je ne t'offre que mon avis sur l'œuvre.
Pour donner des conseils, il faut savoir. Or, je ne sais pas grand chose.

Ceci. Celà. M'inspire ceci...

Éloge à tout casser . Ton monde.
Montagne de dévotion à la nuit. Ton monde.
Envolade de ton esprit par tes pieds.
Tout est parfait.

Sanz, mon vieux Sanz. Impressionnant d'envoûter ces jeunes demoiselles de ton élixir lyrique. J'apprécie toujours autant tes frasques (et tes phrases). Faudrait que tu prévoies un recueil bleu marine couvert de p'tites étoiles jaunes à la Petit Prince (dans lequel tu proseras nu huhu), et tu auras tout un lot de cadeaux de Noël créatifs et personnalisés! La tera-classe.

La ter-classe... excellente expression Airet Syl ! J'aime beaucoup ta façon d'harmoniser les mots aussi. =) D'ailleurs, un grand merci pour la liste de romans.

Airet! Airet! Airet... . Voir ta plume griffonner au bord de la marge les commentaires du vieux loup que j'ai embêté - restons poli - me fait plaisir. Ravi de voir que tu y goûte encore un peu de plaisir. Ma foi, cela fait un bout d'temps, comme qui dirait.

Cactus, s'il te plaît de t'en inspirer pour t'évader. Fait, fait! Nourri de l'Autre, parfois l'on arrive à d'agréables résultats. Puis au fond, nous ne faisons que nous inspirer, puis on crache - avec tact ou dans la sauvagerie fiévreuse des sangs chaud.

Après allez savoir ou traîne l'ombre qui suit, chasse, aime Bleu-Nuit. L'aime dans la folle dérive, dans la force violente d'une sensation rêvée. C'est peut être pas si important que ça le lieu, peut être même qu'il n'est pas. L'Autre et soi forment l'espace comme ils le visitent, mêlés aux multiplications croissantes des âmes florissantes.

"Les jardins cérébraux"

Merci pour vos commentaires. Bien que je ne réponde que très peu. Je les lis, j'essaie de les comprendre, je les apprécie, assurément.

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