[Jeu] Charades à tiroir

Parti sur Giacomo Casanova, tu m'étonnes que j'étais pas dans le coup.

Un petit "coffrage" pour la 7?

Airet, c'est ce personnage de série télévisée, vous savez celui qui travaille au FBI, à la CIA (ou à la Crim', quand c'est français). Pendant toute l'enquête, lui, il joue avec son stylo, bouffe des sandwichs, drague à la cafêt', enchaîne les jeux de mots foireux pendant que tous ses potes planchent comme des dingues sur les infimes traces laissées par ce putain d'enfoiré de serial killer/trafiquant d'armes/de drogue/de Roumains/terroriste infirme, jusqu'à ce que les cernes qu'ils ont sous les yeux leur obstruent le nombril. Finalement, un beau jour de point mort, il passe devant le bureau où se déroule la réunion improvisée de trois profilers et il demande benoîtement entre deux bouchées de doughnut : vous avez pensé à fouiller les containers sur le port ? Les types le fixent éberlués, une étincelle de braise au fond du regard, et lui repart déjà de son pas traînant, en se bouffant une plante verte au passage.

Je résume donc.

V aimant ou V est aimant (selon qu'on prononce [v] ou [vé]) > véhément (gênant/impossible à placer, ce -Vla- ; j'ai dû bricoler)
La serre > lacère
Di l'aime > dilemme
Mir adore > Mirador
Na narre > narre
Bo aime (ou, oui, Bo est mien, pourquoi pas) > Bohême (Bohémien)
[Kof] rage > Coffrage
Ada ou l'Ardeur (la majuscule a été discrètement insérée entre les deux moutures de l'énigme) de Vladimir Nabokov, soit le plus beau roman qu'il m'ait été donné de lire.
Bien joué, Brath-z. Ta persévérance a payé.
Bien joué, Airet (as usual).
Démerdez-vous pour la main.

[Jeu] Charades à tiroir - Page 2 Ada-ou-l-ardeur-nabokov

(l'image utilisée sur la couverture actuelle en livre de poche
est une horreur à moitié cubiste qui ne rend honneur ni à l'auteur ni au personnage)

Invité

Malgré toute la sympathie que m'inspire le compère Airet, je m'en vais lui souffler la main sous le nez. Parce que si j'adore les charades à tiroir, si je suis doué pour en trouver des bien tordues, il n'arrive, hélas, pas souvent que j'en trouve d'autrui.

Alors voilà, maintenant que j'ai la main, je profite :

quote quote codec a écrit:

Mon premier est un vieil argument d'autorité qui, et je le dis avec l'approbation générale, peut être fort mal placé.
Mon deuxième est mon premier.
Mon troisième façonna une chose qui prive d'une forme de bonheur par sa seule présence.
Mon quatrième est flâneur.
Mon tout peut servir d'argument d'autorité mais prive le plus souvent d'une forme de bonheur.

Je vous préviens : j'ai déjà, dans un moment de scrupule, procédé à l'ajout d'indices dans l'énoncé. Pour le deuxième, j'aurais eu du mal, et le quatrième serait trop évident si je le faisais, mais les premier et troisième sont suffisamment gratinés pour que je vous l'accorde.

PS : J'ignorais l'existence du mot "coffrage". C'est grave, docteur ?

PPS : UF, petit coquinou, tu m'as bien embêté avec ton La serre... Je m'explique : l'énoncé était "mon deuxième l'étreint". J'ai immédiatement pensé à "serrer" et donc à "lacérer"... Mais il y avait ce fichu pronom élidé, ce "l" devant "étreint" ! Je pris donc mon parti de considérer que ce pronom se rapportait à une femme et cherchai des jours durant (enfin des nuits durant : le jour, je bosse, quand même) un mot dont les deux dernières syllabes seraient "lassère". Ce n'est qu'en désespoir de cause que j'ai mit La serre.
Tout ça pour dire que les charades à tiroir sont suffisamment compliquées comme ça sans que l'énoncé ne change la structure grammaticale de la réponse. Dans "La serre", le sujet de "serre" est "La" et on ignore qui La serre.
De même, sauf dans les cas de participes présent et autres joyeusetés tordues dans lesquels la structure de l'énoncé peut être totalement différente de celle de la réponse (du genre "Ra est un fainéant" pour "Ra vit au lit"), dans "Mir adore" et dans "Bo aime", on ignore à quoi ou qui se rapportent ces "adore" et "aime", aussi est-il plus conforme aux usages de s'abstenir d'introduire un objet dans l'énoncé.

Sauf quand on est particulièrement pervers. Hem.
Bon, ben en fait je comprend mieux.

Héhéhé... $Clin d\'Oeil$

J'ai choisi coffrage dans son sens familier, qui signifie l'emprisonnement (à vrai dire, je ne connaissais pas l'autre acception du terme, technique), afin de faire écho à la vulgarité de rager.

Pour ce qui est de la (légère, malgré tout) distorsion grammaticale que j'ai introduite dans la charade, crois bien que j'y ai réfléchi à deux fois ; finalement, le souhait de concevoir une énigme possédant une forte unité, une cohérence susceptible de la rendre mémorable, a vaincu mes scrupules. Qu'elle ait été résolue dans des délais raisonnables m'a rassuré : malgré quelques difficultés, elle semblait équilibrée.

Sinon, pour la tienne, je planche, je planche. Et cette fois, je vais essayer de ne pas laisser de miettes à Airet... au risque qu'il me vole le gâteau.

Invité

Si vraiment ça devient trop dur, je peux toujours vous donner les indices sur mon quatrième et mon tout.

Invité

Allez, je rajoute des indices !

Mon premier est un vieil argument d'autorité qui, et je le dis avec l'approbation générale, peut être fort mal placé.
Mon deuxième est mon premier.
Mon troisième façonna une chose qui prive d'une forme de bonheur par sa seule présence.
Mon quatrième est flâneur, voire à la dérive, pas loin de Montesquiou.
Mon tout, qui peut servir d'argument d'autorité mais prive le plus souvent d'une forme de bonheur, est souvent prisé du gouvernement lorsqu'il se trouve à la dérive.

Invité

Bon, vingt jours, ça fait quand même long, là... et même notre champion de la spécialité n'a pas trouvé, alors bon... Vous voulez que j'en donne la solution ?

Et trois mois plus tard personne n'a trouvé...