Envie létale

Il m'attrape et me jette sur le lit. Je passe ma langue sur mes lèvres, appréhendant le plaisir qui s'annonce. Sans douceur il m'entrave les mains, l'une avec l'autre, à un barreau du lit. Il s'approche de mes lèvres, un sourire vicieux accroché aux siennes. Je tends le cou, les yeux fermés, mais il s'amuse et s'échappe. L'un après l'autre, il m'attache les pieds, écartant mes jambes. Puis il s'éloigne du lit, sans même un regard. Je le vois qui fixe des lames de rasoir à ses doigts et à sa langue. Je frissonne, savourant le plaisir à venir. Il se tourne alors vers moi et ses yeux s'illuminent de désir. Il monte sur le lit et effleure ma cuisse d'une caresse. Ô doux chuintement de la peau qui se fendille. Du sang perle et il le lèche, traçant un autre sillon plus profond, et suce la plaie. Je gémis encore et me tortille. Il met ses mains de par et d'autre de mes hanches et les remonte jusqu'à mes seins. Il se penche sur moi et embrasse légèrement mon cou, révélant la chair. Mon sang s'évade, il le recueille. Je soupire d'aise et me presse contre sa bouche, savourant le doux tiraillement qu'il provoque en pénétrant la plaie avec sa langue. Il s'écarte et va lacérer ma poitrine avec des petits coups de langue exquis qui me font courber le dos de plaisir. Puis il descend sur son ventre, en caresse les courbes, en pourlèche les formes et en suce le liquide sirupeux. Au bord de l'orgasme létal, je n'aspire plus qu'à une chose et il le sent. Il vient me labourer les lèvres, me faisant goutter à moi-même, et alors que sa langue me fouille, il me remplit avec toute sa force et sa dureté acérées. Je jouis alors qu'il me déchire de l'intérieur et mon cri s'étrangle alors qu'il me tranche la gorge, me rendant à l'intimité de mon plaisir, de ma délivrance. Je l'aime de toute ma vie.