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 [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.

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Chikoun
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MessageSujet: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeSam 26 Mar - 2:54

Version de Charles Perrault

Il était une fois une petite fille de Village, la plus jolie qu’on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l’appelait le Petit Chaperon rouge.

Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre Village. En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n’osa, à cause de quelques Bûcherons qui étaient dans la Forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un Loup, lui dit : Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma Mère lui envoie. Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le Loup.
Oh ! oui, dit le Petit Chaperon rouge, c’est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du Village. Eh bien, dit le Loup, je veux l’aller voir aussi ; je m’y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s’en alla par le chemin le plus long, s’amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu’elle rencontrait.
Le loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la Mère-grand ; il heurte : Toc, toc. Qui est là ? C’est votre fille le Petit Chaperon rouge (dit le Loup, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. La bonne Mère-grand, qui était dans son lit à cause qu’elle se trouvait un peu mal, lui cria : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Loup tira la chevillette et la porte s’ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien ; car il y avait plus de trois jours qu’il n’avait mangé. Ensuite il ferma la porte, et s’alla coucher dans le lit de la Mère-grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc.
Qui est là ? Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup eut peur d’abord, mais croyant que sa Mère-grand était enrhumée, répondit : C’est votre fille le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s’ouvrit.
Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C’est pour mieux t’embrasser, ma fille.
Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C’est pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ? C’est pour mieux écouter, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ? C’est pour mieux voir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents. C’est pour te manger. Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.

MORALITÉ

On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le Loup mange.
Je dis le Loup, car tous les Loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,
De tous les Loups sont les plus dangereux.


Dernière édition par Chikoun le Dim 3 Avr - 22:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeSam 26 Mar - 18:52

Version des frères Grimm

Il était une fois une adorable petite fille que tout le monde aimait rien qu’à la voir, et plus que tous, sa grand-mère, qui ne savait que faire ni que donner comme cadeaux à l’enfant. Une fois, elle lui donna un petit chaperon de velours rouge et la fillette le trouva si joli, il lui allait si bien, qu’elle ne voulut plus porter autre chose et qu’on ne l’appela plus que le Petit Chaperon rouge.
Un jour, sa mère lui dit :
- Tiens, Petit Chaperon rouge, voici un morceau de galette et une bouteille de vin : tu iras les porter à ta grand-mère ; elle est malade et affaiblie, et elle va bien se régaler. Fais vite, avant qu’il fasse trop chaud. Et sois bien sage en chemin, et ne va pas sauter de droite et de gauche, pour aller tomber et me casser la bouteille de grand-mère, qui n’aurait plus rien. Et puis, dis bien bonjour en entrant et ne regarde pas d’abord dans tous les coins.
- Je serai sage et je ferai tout pour le mieux, promit le Petit Chaperon rouge à sa mère, avant de lui dire au revoir et de partir.

Mais la grand-mère habitait à une bonne demi-heure du village, tout là-bas, dans la forêt ; et lorsque le Petit Chaperon rouge entra dans la forêt, ce fut pour rencontrer le loup. Mais elle ne savait pas que c’était une si méchante bête et elle n’avait pas peur.
- Bonjour, Petit Chaperon rouge, dit le loup.
- Merci à toi, et bonjour aussi, loup.
- Où vas-tu de si bonne heure, Petit Chaperon rouge ?
- Chez grand-mère.
- Que portes-tu sous ton tablier, dis-moi ?
- De la galette et du vin, dit le Petit Chaperon rouge ; nous l’avons cuite hier et je vais en porter à grand-mère, parce qu’elle est malade et que cela lui fera du bien.
- Où habite-t’elle, ta grand-mère, Petit Chaperon rouge ? demanda le loup
- Plus loin dans la forêt, à un quart d’heure d’ici ; c’est sous les trois grands chênes, et juste en dessous, il y a des noisetiers, tu reconnaîtras forcément, dit le Petit Chaperon rouge.
Fort de ce renseignement, le loup pensa : “ Un fameux régal, cette mignonne et tendre jeunesse ! Grasse chère, que j’en ferai : meilleure encore que la grand-mère, que je vais engloutir aussi. Mais attention, il faut être malin si tu veux les déguster l’une et l’autre. ”
Telles étaient les pensées du loup tandis qu’il faisait un bout de conduite au Petit Chaperon rouge. Puis il dit, tout en marchant :
- Toutes ces jolies fleurs dans le sous-bois, comment se fait-il que tu ne les regardes même pas, Petit Chaperon rouge ? Et les oiseaux, on dirait que tu ne les entends pas chanter ! Tu marches droit devant toi comme si tu allais à l’école, alors que la forêt est si jolie !
Le Petit Chaperon rouge donna un coup d’oeil alentour et vit danser les rayons du soleil à travers les arbres, et puis partout, partout des fleurs qui brillaient. “ Si j’en faisais un bouquet pour grand- mère, se dit-elle, cela lui ferait plaisir aussi. Il est tôt et j’ai bien le temps d’en cueillir. ”
Sans attendre, elle quitta le chemin pour entrer dans le sous-bois et cueillir des fleurs ; une ici, l’autre là, mais la plus belle était toujours un peu plus loin, et encore plus loin dans l’intérieur de la forêt. Le loup, pendant ce temps, courait tout droit à la maison de la grand-mère et frappait à sa porte.
- Qui est là ? cria la grand-mère.
- C’est moi, le Petit Chaperon rouge, dit le loup ; je t’apporte de la galette et du vin, ouvre-moi !
- Tu n’as qu’à tirer le loquet, cria la grand-mère. Je suis trop faible et ne peux me lever.

Le Loup tira le loquet, poussa la porte et entra pour s’avancer tout droit, sans dire un mot, jusqu’au lit de la grand-mère, qu’il avala. Il mit ensuite sa chemise, s’enfouit la tête sous son bonnet de dentelle, et se coucha dans son lit, puis tira les rideaux de l’alcôve.

Le Petit Chaperon rouge avait couru de fleur en fleur, mais à présent son bouquet était si gros que c’était tout juste si elle pouvait le porter. Alors elle se souvint de sa grand-mère et se remit bien vite en chemin pour arriver chez elle. La porte ouverte et cela l’étonna. Mais quand elle fut dans la chambre, tout lui parut de plus en plus bizarre et elle se dit : “ Mon dieu, comme tout est étrange aujourd’hui ! D’habitude, je suis si heureuse quand je suis chez grand-mère ! ” Elle salua pourtant :
- Bonjour, grand-mère !
Mais comme personne ne répondait, elle s’avança jusqu’au lit et écarta les rideaux. La grand-mère y était couchée, avec son bonnet qui lui cachait presque toute la figure, et elle avait l’air si étrange.
- Comme tu as de grandes oreilles, grand-mère !
- C’est pour mieux t’entendre.
- Comme tu as de gros yeux, grand-mère !
- C’est pour mieux te voir, répondit-elle.
- Comme tu as de grandes mains !
- C’est pour mieux te prendre, répondit-elle.
- Oh ! grand-mère, quelle grande bouche et quelles terribles dents tu as !
- C’est pour mieux te manger, dit le loup, qui fit un bond hors du lit et avala le pauvre Petit Chaperon rouge d’un seul coup.
Sa voracité satisfaite, le loup retourna se coucher dans le lit et s’endormit bientôt, ronflant de plus en plus fort. Le chasseur, qui passait devant la maison l’entendit et pensa : “ Qu’a donc la vieille femme à ronfler si fort ? Il faut que tu entres et que tu voies si elle a quelque chose qui ne va pas. ” Il entra donc et, s’approchant du lit, vit le loup qui dormait là.
- C’est ici que je te trouve, vieille canaille ! dit le chasseur. Il y a un moment que je te cherche...
Et il allait épauler son fusil, quand, tout à coup, l’idée lui vint que le loup avait peut-être mangé la grand-mère et qu’il pouvait être encore temps de la sauver. Il posa son fusil, prit des ciseaux et se mit à tailler le ventre du loup endormi. Au deuxième ou au troisième coup de ciseaux, il vit le rouge chaperon qui luisait. Deux ou trois coups de ciseaux encore, et la fillette sortait du loup en s’écriant :
- Ah ! comme j’ai eu peur ! Comme il faisait noir dans le ventre du loup !
Et bientôt après, sortait aussi la vieille grand-mère, mais c’était à peine si elle pouvait encore respirer. Le Petit Chaperon rouge se hâta de chercher de grosses pierres, qu’ils fourrèrent dans le ventre du loup. Quand celui-ci se réveilla, il voulut bondir, mais les pierres pesaient si lourd qu’il s’affala et resta mort sur le coup.
Tous les trois étaient bien contents : le chasseur prit la peau du loup et rentra chez lui ; la grand-mère mangea la galette et but le vin que le Petit Chaperon rouge lui avait apportés, se retrouvant bientôt à son aise. Mais pour ce qui est du Petit Chaperon elle se jura : “ Jamais plus de ta vie tu ne quitteras le chemin pour courir dans les bois, quand ta mère te l’a défendu. ”

On raconte encore qu’une autre fois, quand le Petit Chaperon rouge apportait de nouveau de la galette à sa vieille grand-mère, un autre loup essaya de la distraire et de la faire sortir du chemin. Mais elle s’en garda bien et continua à marcher tout droit. Arrivée chez sa grand-mère, elle lui raconta bien vite que le loup était venu à sa rencontre et qu’il lui avait souhaité le bonjour, mais qu’il l’avait regardée avec des yeux si méchants :
- Si je n’avais pas été sur la grand-route, il m’aurait dévorée ! ajouta-t’elle.
- Viens, lui dit sa grand-mère, nous allons fermer la porte et bien la cadenasser pour qu’il ne puisse pas entrer ici.
Peu après, le loup frappait à la porte et criait :
- Ouvre-moi, grand-mère ! c’est moi, le Petit Chaperon rouge, qui t’apporte des gâteaux !
Mais les deux gardèrent le silence et n’ouvrirent point la porte. Tête-Grise fit alors plusieurs fois le tour de la maison à pas feutrés, et, pour finir, il sauta sur le toit, décidé à attendre jusqu’au soir, quand le Petit Chaperon rouge sortirait, pour profiter de l’obscurité et l’engloutir. Mais la grand-mère se douta bien de ses intentions.
- Prends le seau, mon enfant, dit-elle au Petit Chaperon rouge ; j’ai fait cuire des saucisses hier, et tu vas porter l’eau de cuisson dans la grande auge de pierre qui est devant l’entrée de la maison.

Le Petit Chaperon rouge en porta tant et tant de seaux que, pour finir, l’auge était pleine. Alors la bonne odeur de la saucisse vint caresser les narines du loup jusque sur le toit. Il se pencha si bien en tendant le cou, qu’à la fin il glissa et ne put plus se retenir. Il glissa du toit et tomba droit dans l’auge de pierre où il se noya.
Allègrement, le Petit Chaperon rouge regagna sa maison, et personne ne lui fit le moindre mal.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeSam 26 Mar - 18:53

Version recueillie par le folkloriste Achille Millien dans le Nivernais dans les années 1870.

C'était une femme qui avait fait du pain. Elle dit à sa fille :
– Tu vas porter une époigne toute chaude et une bouteille de lait à ta grand.

Voilà la petite fille partie. À la croisée de deux chemins, elle rencontra le bzou qui lui dit :
– Où vas-tu ?
– Je porte une époigne toute chaude et une bouteille de lait à ma grand.
– Quel chemin prends-tu ? dit le bzou, celui des aiguilles ou celui des épingles ?
– Celui des aiguilles, dit la petite fille.
– Eh bien ! moi, je prends celui des épingles.
La petite fille s'amusa à ramasser des aiguilles.

Et le bzou arriva chez la Mère grand, la tua, mit de sa viande dans l'arche et une bouteille de sang sur la bassie.

La petite fille arriva, frappa à la porte.
– Pousse la porte, dit le bzou. Elle est barrée avec une paille mouillée.
– Bonjour, ma grand, je vous apporte une époigne toute chaude et une bouteille de lait.
– Mets-les dans l'arche, mon enfant. Prends de la viande qui est dedans et une bouteille de vin qui est sur la bassie.
Suivant qu'elle mangeait, il y avait une petite chatte qui disait :
– Pue !... Salope !... qui mange la chair, qui boit le sang de sa grand.
– Déshabille-toi, mon enfant, dit le bzou, et viens te coucher vers moi.
– Où faut-il mettre mon tablier ?
– Jette-le au feu, mon enfant, tu n'en as plus besoin.
Et pour tous les habits, le corset, la robe, le cotillon, les chausses, elle lui demandait où les mettre.
Et le loup répondait : "Jette-les au feu, mon enfant, tu n'en as plus besoin."

Quand elle fut couchée, la petite fille dit :
– Oh, ma grand, que vous êtes poilouse !
– C'est pour mieux me réchauffer, mon enfant !
– Oh ! ma grand, ces grands ongles que vous avez !
– C'est pour mieux me gratter, mon enfant !
– Oh! ma grand, ces grandes épaules que vous avez !
– C'est pour mieux porter mon fagot de bois, mon enfant !
– Oh ! ma grand, ces grandes oreilles que vous avez !
– C'est pour mieux entendre, mon enfant !
– Oh ! ma grand, ces grands trous de nez que vous avez !
– C'est pour mieux priser mon tabac, mon enfant !
– Oh! ma grand, cette grande bouche que vous avez !
– C'est pour mieux te manger, mon enfant !
– Oh! ma grand, que j'ai faim d'aller dehors !
– Fais au lit mon enfant !
– Oh non, ma grand, je veux aller dehors.
– Bon, mais pas pour longtemps.
Le bzou lui attacha un fil de laine au pied et la laissa aller. Quand la petite fut dehors, elle fixa le bout du fil à un prunier de la cour.
Le bzou s'impatientait et disait : "Tu fais donc des cordes ? Tu fais donc des cordes ?"
Quand il se rendit compte que personne ne lui répondait, il se jeta à bas du lit et vit que la petite était sauvée. Il la poursuivit, mais il arriva à sa maison juste au moment où elle entrait.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeSam 26 Mar - 19:08

Extrait du Petit Chaperon Bleu Marine. Tiré des Contes à l'envers par Dumas et Moissard. L'Ecole des loisirs,1977.

Après avoir compté trois, Lorette a pris tranquillement le départ, laissant le loup démarrer au galop et se perdre loin devant elle. Elle était bien contente. Le plan qu'elle avait conçu marchait comme sur des roulettes. Evidemment elle était un peu embêtée pour sa grand-mère, qui allait être mangée ; mais quoi ! se disait-elle chemin faisant : on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs.
A son arrivée elle a sonné, et on lui a répondu d'entrer, que le verrou n'était pas mis. Elle a poussé la porte. Dans le lit, il y avait quelqu'un de tout à fait semblable à sa grand-mère : mêmes cheveux blancs rassemblés en un petit chignon, mêmes lunettes, même chemise de nuit en finette et même liseuse de cachemire : le déguisement était très réussi, n'importe qui s'y serait laissé prendre. Mais Lorette reconnaissait fort bien le loup. Néanmoins elle a fait celle qui ne s'aperçoit de rien.
- Bonjour Mémé, j'espère que tu vas bien. Maman m'envoie te porter ces petits pots de beurre, que voici au fond de mon panier. Elle a dit que ça te ferait sûrement plaisir et que ça t'éviterait une course chez la crémière. - Tu es bien mignonne, ma petite, je te remercie beaucoup. Tu embrasseras bien ta maman pour moi. J'étais en train de me reposer et je m'apprêtais à prendre une tasse de chocolat. Veux-tu regarder la télévision avant de t'en retourner ?
Le loup se révélait un imitateur remarquable, Lorette n'en revenait pas. La voix de sa grand-mère était contrefaite à s'y méprendre. Mais ce n'était pas le moment d'applaudir. Il fallait continuer à jouer le jeu.
- Oh oui ! Chic ! Merci Mémé... Et j'aimerais bien, pour la regarder, que tu me permettes de venir dans le lit m'étendre à côté de toi !
- Si tu veux, mais enlève tes chaussures.
Lorette a mis la télévision en marche, après quoi elle a ôté ses chaussures et s'est glissée dans le lit à côté de sa grand-mère, ou plutôt du loup. Mais au moment où celui-ci se penchait pour l'embrasser, elle a fait un bond en arrière et, tirant de dessous les pelotes de laine le grand couteau de cuisine qu'elle avait pris soin d'apporter :
- Suffit, Loup ! a-t-elle dit d'un ton sec, je sais bien que c'est toi. Finie la comédie. Je ne suis pas aussi bête et naïve que le Petit Chaperon Rouge. Allons, debout ! et plus vite que ça : direction le Jardin des Plantes. Nous retournons au point de départ.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeSam 26 Mar - 19:10

Extrait du Petit Chaperon rouge par Tony Ross. Gallimard, Folio-Benjamin, 1980.

Mais en chemin, la petite fille sautillait et sifflotait sans se presser. Soudain, elle aperçut un énorme chien qui dormait profondément sous un arbre. L'énorme chien était en vérité un loup, mais le Petit Chaperon rouge n'en savait rien. Pour s'amuser, elle se mit à lui chatouiller le nez avec une brindille. Le loup ouvrit un petit œil en vrille.
"Quelle chance! songea le loup qui était mort de faim, le Petit Chaperon rouge !"
"Où vas-tu, ma belle enfant ? dit-il à haute voix.
- Chez mère-grand, au cœur de la forêt, répondit le Petit Chaperon rouge. - Et qu'y a-t-il, dans ton cabas ? demanda le loup.
- Des tartes croustillantes, des chocolats fondants et une bouteille de bière.
- Quel lourd fardeau pour tes maigres épaules! reprit le perfide animal. Repose-toi donc un moment."
Le soleil brillait... et la proposition du loup était bien tentante. Le Petit Chaperon rouge s'assit sur un tronc d'arbre et se mit à tresser des guirlandes de pâquerettes. Le loup s'éclipsa en un clin d'œil. Il courut, courut, jusqu'au cœur de la forêt.
"D'abord, je croque mère-grand, songeait-il, puis le Petit Chaperon rouge et je termine par les tartes et les chocolats fondants."
Le loup sonna à la porte de la chaumière. La grand-mère venait juste de s'installer devant la télévision pour regarder son feuilleton préféré.
"Qui est là ?" marmonna-t-elle, furieuse d'être dérangée.
Le loup fourra son museau dans la boîte aux lettres et murmura d'une petite voix de souris :
"C'est moi, le Petit Chaperon rouge !"
Le visage de mère-grand s'illumina.
"Entre donc, mon enfant ! " s'écria-t-elle.
Le loup se précipita sur la vieille dame et n'en fit qu'une bouchée. Une petite bouchée car grand-mère n'était pas bien grosse. Puis le loup grimpa dans la chambre, au premier étage.
Il enfonça un bonnet de dentelles sur ses oreilles, enfila une chemise de nuit rose et se glissa au lit.
En apercevant son reflet dans le miroir, il se dit en riant qu'il ne ressemblait guère à une grand-mère...
Alors, il éteignit la lumière et attendit le Petit Chaperon rouge.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeSam 26 Mar - 19:12

Extrait du Petit Chaperon Rouge par Christian Poslaniec. L’Ecole des Loisirs, 1981.

Ils mettent les cailloux
Dans le ventre du loup
Que grand-mère recoud.

Puis Monsieur Loup se réveille.
"Oh ! Là ! Là ! Ça ne va pas !
J'ai des lourdeurs d'estomac,
Les yeux bouffis de sommeil,
Mal à la tête et au ventre ;
J'ai l'impression que mon centre
De gravité est tombé
Jusqu'au niveau de mes pieds."

Il fait trois pas
Et tombe par terre.
Il a un peu froid,
Il a un peu peur.
Mais pour lui c'est l'heure
Et c'est la dernière.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitimeDim 3 Avr - 21:12

Adaptation cinématographique

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MessageSujet: Re: [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge.   [Recueil] Le Petit Chaperon Rouge. Icon_minitime

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