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L'ancienne citadelle est l'une de ces vieilles places fortes aux pierres intemporelles qui sait défendre avec brio un point stratégique. C'est une de ces bâtisses énormes, imposantes, carrées, situées dans des hauteurs et de telle sorte qu'on les dit imprenables. Celle de Javac, ancien conquérant de la futur Ter Aelis, est un trésor méconnu d'Echoriath et de ses alentours, et qui pourtant garde encore aujourd'hui tout son intérêt.

D'une quarantaine de mètres de haut avec son donjon massif, elle est composée de deux murs d'enceintes, de nombreuses tours et de centaines de meurtrières. L'édifice est tout en pierre et en ardoises, les bâtiments servant autrefois à la vie quotidienne comme militaire ont donc gardé toute leur utilité, bien qu'aujourd'hui on ne les utilise plus vraiment comme dans le temps.

Aujourd'hui la citadelle, après de longues années de désertion, a retrouvé une nouvelle jeunesse. Intéréssés par les défis et voulant s'entraîner aux assauts stratégiques, un groupe d'aelissiens ont décidé de remettre les locaux à neuf et de dépoussiérer l'endroit. Le but ? Des jeux d'attaque/défense organisés par tous temps et toutes saisons. Ce lieu est truffé de passages, de tunnels souterrains joignant les profondeurs de la citadelle à des grottes et des couloirs secrets disséminés dans la terre des environs. Portes, pièges, cachots oubliés ou salles de tortures, l'underground de la place forte est tout aussi à craindre que ceux qui en gardent les murs à la surface.

La disposition des salles intérieures aux bâtiments permet de nombreuses embuscades, mais aussi donne lieu à des combats prodigieux, mêlants tactique, violence, subtilité, et fortifications avisées. Apprenez vite à connaître les lieux, explorez rapidement chaque recoin pour ensuite mieux les défendre, et surtout, ne laissez jamais l'ennemi atteindre les points stratégiques.

De longues batailles attendent les courageux qui veulent s'essayer à l'assaut de la citadelle de Javac, plus connut aujourd'hui, de part son caractère dangeureux mais réputé, sous le nom de "Défi de Javac".

Armez-vous, et partez à l'assaut du château de l'ennemi ! Mais attentions à vous, les perdants doivent payer un tribut à leur adversaire, c'est la coutume !

Une grosse claque dans le dos ? Une hache qui vole à trois cheveux de votre crâne ? De la bière par tonneaux ? Des plafonds trop bas ? Des jurons et de la castagne ? Assurément, vous êtes dans une taverne ! Et pourtant... Non, vous venez de pénétrer dans un des villages nains d'Abatlerein ! Ceux-ci sont creusés à même les cavernes initiales enfermées dans les montagnes d'Echoriath, dont ils dépendent par le commerce. Il n'y fait jamais jour, la source de lumière provient des cristaux d'énergon qui ont la propriété de s'éclaire lorsque vous les touchez. C'est comme ça que les Nains ont appris à se fier aux sensations du toucher, habitués au fil des siècles à se promener la main sur les parois rocheuses, pour consécutivement allumer et éteindre les cristaux. Ainsi donc, les bonnes claques et les démonstrations physiques constituent selon eux un langage bien plus sûr et dénués de sous-entendus que la langue même ! Alors si vous rencontrez un nain Abatleroi, prenez sur vous mais ne refusez pas une bonne claque dorsale !

A l'origine de ces villages, l'antagonisme entre les elfes et les court-sur-pattes ! Ceux-ci, lors de la guerre qui les opposaient à la « belle race », s'enfermèrent dans les montagnes, celles-ci constituant leur gagne-pain et une muraille infranchissable. C'est d'ailleurs de là que vient leur nom, étroitement lié à Adalerin : les racines seraient les mêmes, à ceci près que la partie « Abat » signifierait « Contre », pour manifester leur antagonisme au territoire elfique ! Là où l'intelligence naine n'est plus à démontrer, c'est que ce nom de lieu transformé en adjectif pour désigner ses habitants devient « Abatleroi », faisant référence à leur volonté farouche de l'époque d'éliminer le Roi des elfes.

Beaucoup d'eau à couler sous les ponts depuis, et bien plus encore sous la montagne ! Les nains ont créé une mini-cité tentaculaire, constituée de plusieurs place-fortes où il n'est pas rare de croiser régiments militaires et marchés internes, tous deux à bord de lac menant vers l'extérieur !

La sagesse populaire prétend que si les nains étaient plus nombreux – et parfois avec un brin d'humour, moins petits – leurs cavernes suffiraient à leur donner l'avantage stratégique nécessaire à l'invasion totale de tout le canton d'Echoriath et une bonne partie de Sûl-Nar, tant elles sont étendues !

Un plateau dans les monts d’Echoriath dont le véritable nom, en nain, est intraduisible car impliquant des considérations géologiques connues d’eux seuls. Il s’agit tout bonnement de la première désolation industrielle de Ter Aelis.
L’arrivée des humains et de leurs luttes sur ce continent a fait grimper en flèche la demande d’armes et armures, et donc des matières premières. Le plateau de Cendreval, éloigné des principaux lieux d’habitation nains, n’avait pas été sondé jusqu’à ce que des humains y découvrent par hasard une abondance particulière de métaux précieux.
Alléchés par la perspective d’une richesse rapide, des aventuriers de tous poils et de toutes races formèrent la première vague d’exploitation du plateau. Ils aplanirent le terrain, déboisèrent, taillèrent, creusèrent et construisirent un village-champignon fait de bric et de broc qui subsiste encore aujourd’hui dans la zone la moins riche en minerais.
Echoriath se contenta au départ d’un simple regard distant sur ces fourmis qui creusaient le sol d’une de ses vallées. Hormis quelques hommes du guet pour éviter les bagarres et les vols, la cité ne se préoccupa guère d’encadrer l’extraction. Mais, lorsque les officiels s’aperçurent que la manne qui leur passait sous le nez sans être taxée aurait fait frémir d’envie n’importe quel dirigeant, des mesures rapides furent prises.
Il fut ainsi rappelé aux mineurs que, la cité n’ayant jamais accordé une quelconque autorisation, ceux-ci n’avaient que quelques choix disponibles : partir, ce qui était impensable, résister, ce qui amènerait Echoriath à faire intervenir ses troupes, ou continuer sous la bienveillante protection desdites troupes moyennant finances. Les habitants de Cendreval, si l’on pouvait ainsi les qualifier, suivirent la voie de la sagesse et se soumirent.

En réalité, hormis le déferlement de taxes diverses qui rognaient les marges mais restaient somme toute à un niveau raisonnable, la vie n’en fut que peu affectée. Les mineurs n’avaient cependant plus le droit de prospecter où bon leur semblait : afin de rationaliser l’exploitation, Echoriath avait exigé la création d’une équipe chargée de concentrer les efforts sur des points particuliers du plateau.
En conséquence, l’efficacité fut décuplée, comme la quantité de minéraux arrachée du sol, et les rentrées d’argent pour Echoriath furent phénoménales. Si phénoménales, d’ailleurs, que même les tenanciers de bars les plus miteux purent se permettre de vendre de la bière, pourtant importée à grands frais. Celle-ci put également se targuer, du fait de cette abondance minière, d’attirer les meilleurs artisans et joailliers de Ter Aelis, ce qui contribua grandement à sa renommée.

Quant au nom humain du lieu, il est à la fois terriblement ironique et terriblement juste. Des années, voire des siècles d’exploitation à outrance ont transformé le plateau des débuts en une gigantesque mine à ciel ouvert, un paysage lunaire où ne subsistent plus que des herbes folles sur les tas de débris abandonnés depuis longtemps. La surface est grêlée d’excavations jamais rebouchées desquelles sortent et rentrent des centaines de mineurs noirs de crasse et de boue. Le gris sale de la terre est devenu la couleur hégémonique, et l’abondance des nuages au dessus des montagnes ne fait rien pour éclairer un peu le site.
Plus rien n’est donc plat, d’où le « val », sauf peut-être le terrain où se situe la ville qui porte le même nom que le plateau. En fait de ville, il s’agit surtout d’un camp de mineurs surdimensionné rassemblant tous les vices humains, et quelques autres spécifiques aux autres races. Par nécessité, les gens y sont méfiants, désagréables et profondément individualistes. Cependant, les mineurs étant des gens riches, les bars, bouges et autres lupanars servent nécessairement du bon alcool en grandes quantités ce qui est, il faut l’admettre, le seul intérêt de Cendreval pour un étranger avec la discrétion (ou le désintérêt ?) de ses habitants.