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 C'est pas une vie...

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Aillas
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MessageSujet: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeMer 13 Fév - 7:08

C'est pas une vie... C_est_12


Je vous lègue ici les plus beaux contes de ma vie, car c'est l'oeuvre de mon sang qui devant vos yeux s'étale. Je relate les passions qui m'ont animées et mes déchirements passés. C'est ici que tout commence, les battements de mon coeur s'accélère. C'est l'hymne de mon être, qui résonne sur ce papier.

Je signe du nom qui écrivit ce récit, un pseudonyme qui vit, dans mon passé, à l'infini.


Le Rêveur


Dernière édition par Aillas le Mar 2 Sep - 2:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeMer 13 Fév - 9:08

C'est pas une vie... I396487_Lavantvie7


Il était 20h32 et il pleuvait averse sur un quartier pavillonnaire, la lumière d’un vieux réverbère éclairait une belle décapotable rouge des années 80. Pas très loin, une petite villa blanche en face du bitume humide de la rue. Un couple sortit de la maison hâtivement, l’homme portait une veste de cuir noir assorti avec son jeans et ses courts cheveux bruns ondulants sous la pluie, la fille était vêtue d’un tailleur gris qu’elle essayait vainement de protéger de la pluie. L’homme arriva le premier à la voiture et ouvrit galamment la porte à sa fiancée. S'asseyant à son tour, la portière claqua et la voiture démarra en trombe, les pneus crissant sur le bitume trempé.

L'homme conduisait vite, une main maniant le levier de vitesse toujours actif, il zigzaguait entre les voitures avec la facilité de l'habitude. Il avait la conduite sportive, mais fluide et sans secousses. La femme qui se regardait dans son petit miroir de poche à côté de lui ne semblait pas inquiètée par la vitesse mais paraissait tout de même anxieuse. Rangea le miroir dans son sac à main, elle se tourna vers l'homme.

-Je ne suis pas rassurée... Tu es sûr que ça ira?

-Sûr et certain ma chérie, en plus tu es ravissante ce soir. Voyant qu'elle ne s'apaisait pas, il lui sourit et dit tout bas. Je t'aime...

-Moi aussi je t'aime.

Ils se regardèrent amoureusement et il enleva une main du volant. Et entama un geste pour effleurer la cuisse de la fille, celle-ci la lui prit gentiment dans la sienne sans cesser de le fixer, d'un amour transi et surpuissant, qui dépassait toutes les imaginations et même les plus démesurées. Permettait de passer outre la routine, outre le quotidien. Un éternel et perpétuel éclat de bonheur dont ils étaient les détenteurs privilègiers. Tellement plus privilègiés que les conducteurs de camion…

Car ils ne purent voir la lumière en face ; un camion de soixante deux tonnes conduit par un routier. Un type sans histoire mais constamment épuisé par les milliers de kilomètres qu’il parcourait chaque jour… Ainsi lui presque assoupi et eux complètement amoureux vivant tous les trois dans leurs rêves ne perçurent pas la réalité. Le choc enfonça la voiture dans le camion avec un facilité déconcertante… Broyant la carosserie comme une vulgaire miche de pain, froissant la tôle comme du papier d'aluminium.

Le couple mourut la main dans celle de l’autre… de la main de l’homme coulait son sang, fluide vital fuyant ses veines comme son esprit se sauve de son enveloppe saccagée… L’hémoglobine goutte, ruisselle, coule à flot et enfin se tarit… Et s'en fut finit. L'homme devait à partir de cette minute compter non plus sur des acquis appris dans cette vie banale et futile, mais sur son inné bien plus puissant. Comme on perd une bride et l'on apprend à galoper. Comme on meurt pour mieux renaître...


Dernière édition par Aillas le Jeu 25 Sep - 16:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeMar 2 Sep - 2:13

IL ouvrit les yeux, IL était perdu, IL savait qu’il ne devrait pas être ici, cependant IL ne comprenait pas, le camion, cette horrible pression qui lui broya les os, éclatant les viscères, vidant son corps de son sang comme on presse un éponge… Douloureux souvenirs en somme. IL remarqua que son corps était rénové et que même son ongle incarné avait disparu, IL se rendit aussi compte que ses vêtements n’avaient pas changés depuis son départ, le départ de sa maison mais surtout de sa vie, et IL se dit qu’il aurait put tomber plus mal… Autour de lui s’élevaient des bâtiments, tristes, gris, sales. De temps en temps IL, au travers de la brume pouvait discerner d’autres formes, les lampadaires, des hémicycles, des complexes industriels… IL errait désormais dans cette ville étrange, IL ne rencontrait pas d’animaux, ils semblaient ne pas avoir été conviés à sa résurrection… IL s’amusa au début de l’irréalité de l’endroit puis IL se lassa de marcher et commença à réellement chercher, chercher d’autres hommes.

Ses recherches l’avaient poussé dans un dédale de ruelles et IL prêtait l’oreille en quête de bruits familiers, rien, IL se concentrait, rien, IL tentait de capter chaque son, chaque bruissement… Un bruit de pas lourd mais feutré lui résonna dans la tête, était ce bien vrai ? IL en doutait, cela faisait trop longtemps qu’IL l’espérait et IL avait peur que ce ne soit qu’un fruit de son imagination, cependant le pas se répéta avec irrégularité, on le suivait, IL s’étonna, qui cela pouvait-il être ? Les pas se rapprochèrent, IL se remit en marche tout en se demandant la nature de son suiveur… Les deux être couraient maintenant, le poursuivant se révélait être plutôt massif et le rythme de ses pas mêlés à ceux de IL rappelait un solo de batterie particulièrement entraînant, toute la différence se faisait dans le fait que cette course-poursuite était fatalement mortelle… La sueur lui perlait au front et IL se surprit à penser qu’il préférait ceci à son errance ennuyeuse de tout à l’heure. IL remarqua que l’autre devait être habitué à la course car étant lui-même bon coureur IL se sentait rattrapé par son poursuivant…

IL heurta violemment un homme et en frôla un autre, ils se relevèrent tous les trois, IL regarda pour la première fois derrière lui et n’en crut pas ses yeux, sous la lumière tremblotante d’un réverbère IL put voir une créature infernale dont le corps ressemblait anormalement à une gargouille comme on en trouve dans les photos de cathédrales. la bête avait le visage arborant un sourire jouissif à l’idée d’ajouter une nouvelle victime à son tableau de chasse, que IL n’avait aucune peine à imaginer bien garni, cependant la créature parut contrariée de voir les deux nouveaux arrivant. Elle eut un léger regard au fusil que portait l’un des intrus mais cela ne l’empêcha pas de, dans un grand battement d’ailes, se jeter sur le premier homme et de lui enfoncer vigoureusement la main dans la poitrine, prenant à peine le temps de savourer le regard empli de terreur de sa victime puis de retirer le cœur de se dernier dans une gerbe écoeurante de sang…

IL, ainsi que le deuxième homme, eut un mouvement de recul et contempla la suite avec stupéfaction, la victime, au lieu de mourir hurlait à se briser la voix, un flammette s’échappa de sa blessure en même temps qu’une odeur infâme de poil roussi, l’homme se consumait de l’intérieur et bientôt de son visage sortirent des flammes, puis celles-ci apparurent de tous ses orifices, sa tête, sa peau son corps se craquelait et laissait s’écouler son sang bouillonnant… IL en eut assez et, plein de dégoût, IL remarqua le fusil à pompe du cadavre rougeoyant qui se trouvait en face de lui, IL n’hésita pas s’en saisit et braqua l’arme sur le démon. Méthodiquement IL vida le chargeur sur l’être, celui-ci s’écroula avant de commencer à se convulser et se vider de son sang noir. Le sang s’écoula tel de la lave le long du caniveau entraînant les deux douilles avec lui tels deux esquifs emporté par le courant… Le survivant se retourna et IL put voir un visage fatigué quitter des yeux la masse informe de son ami partir en fumée, les yeux gris, le visage contracté, la mine usée il semblait assister à ce spectacle pour la énième fois…

« C’était un ami de mon fils, il est mort il y a sept mois dans les même conditions… C’est pathétique n’est ce pas ? » Dit l’homme avec un sourire désabusé.

« Qu’est ce que c’était ? » demanda-t-IL sans s’émouvoir.

« Mon quotidien, ou devrait je dire notre quotidien à tous… Tu dois être nouveau, ici tu verras tout les jours se ressemblent ; on se cache, on voit mourir, on tue, on se souvient et finalement on ne ressent plus grand chose, cela fait cinq ans que je suis ici et j’ai vécu cette situation au moins des centaines de fois… On ne vit pas ici, on existe, c’est déjà bien… » Expliqua le quinquagénaire.

« Je ne crois pas en la destinée et encore moins en la fatalité… Je ne compte pas me terrer, la vie est elle-même une quête d’évolution et renoncer c’est refuser de voir la suite, de pouvoir améliorer, de donner une chance aux autres… » S’enflamma IL.

« Tu es jeune, ça se voit, ta vigueur fait plaisir à voir et j’espère sincèrement que tu reste vivant pour voir la suite… En attendant vient avec moi, je vais te montrer aux refuges, tu ne peut pas être inutile vu la manière avec laquelle tu a tué ce démon ! »

Et sur ce il l’entraîna avec lui…
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeJeu 4 Sep - 21:26

Jamais, jamais IL ne s’était sentit aussi désemparé… IL avait la cervelle retournée, IL savait que ce ne durerai pas mais tous ces morts, toute cette haine, tant d’effort pour si peu, son monde était l’incarnation du mot misère…

IL se trouvait au milieu d’une place style 19ème, les maisons de centre villes bâties de pierres et de briques, quelques arbres dénudés de feuilles siégeaient au centre dans un carré d’herbe, quelques bancs pour les piétons fatigués, un bassin encadrant l’herbe sur lequel se posaient quatre passerelles de bois… Perdu dans ses pensées son regard passa en cercle sur une scène contre nature. Le refuge où IL se trouvait avait été attaqué par les démons. On se doutait qu’ils le feraient mais personne n’y pouvait rien, une vague de fatalisme plongea sur le camp et IL dut en venir aux mains pour forcer ses compagnons à s’armer… Ceux-ci étaient faibles et ne méritaient même pas son attention mais IL avait eu besoin d’eux pour survivre.
A ses pieds gisaient trois démons, sur ses côtés s’étalaient les restes de ses vingt camarades, en tout une dizaine de démons avaient péris et dont la moitié de sa propre main, les autres s’étaient enfuis…

IL marchait dans le sang, ses mains en ruisselaient et des larmes coulaient le long de ses joues, l’amour lui manquait, la douceur du corps aimé, le goût de ses lèvres sur les siennes, la tendresse réciproque, le plaisir de caresser une peau recelant mille douceurs… Catherine lui manquait, son amour s’était évaporé dans le brouillard de ses rêves, la mélancolie pourrissait son humeur, de toute façon la joie en générale avait disparut le premier jour où IL s’était réveillé ici… Comment exprimer un rire ou de l’amour dans un lieu que même le soleil ne visitait plus… Comment apprécier la douleur de ce monde où le goût de la peur se rend maître, où le regard des gens se perd dans leurs larmes, où le cœur des gens ne bat plus que pour la souffrance, où les âmes s’exilent et où les hommes se cachent dans la fange pour se protéger désespérément de la maudite faucheuse…

IL cria, IL insulta le ciel, IL demanda pourquoi, pourquoi ici, pourquoi lui, pourquoi un tel monde pouvait exister, IL en remettait la faute à LUI, LUI qui ne les regardait pas, LUI qui les avaient mis là alors qu'eux ne pouvaient qu’attendre le moment où LUI se serait satisfait de leurs souffrances… Rares étaient les personnes à survivre assez longtemps pour réussir à monter…

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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeVen 5 Sep - 19:24

L’air était lourd, une odeur étrange flottait; une odeur d’émotion. De la peur, de la haine, de la souffrance… Une foule de pierres tombales et sépultures parsemait le lieu… un brouillard serein enveloppait le décor.
Un homme, étrangement, était assis sur une tombe et, courbé sur lui-même, scrutait le vide en face de lui. La brume humide faisait friser ses courts cheveux bruns et des gouttes de condensation mêlées à celles de sueur perlaient sur son visage musclé, la fraîcheur du lieu ne rendait pas superflus la veste de cuir ainsi que le jeans noirs qu’il portait.

IL était mal à l’aise, IL en avait marre de ce purgatoire, l’air qu’IL absorbait l’étouffait, celui-ci bouchait ses pores, anesthésiait son cerveau et ralentissait son cœur… IL n’en pouvait plus voilà maintenant trente ans qu’il parcourait ce putride endroit et rien, que la mort, la solitude, la haine contre ceux qui l’avaient mi ici et enfin l’incompréhension ; quelle faute avait-IL put commettre pour mériter cela, des années de planques et de survie pour en arriver là…

« Savez-vous pourquoi il y a des tombes ici ? »

IL sursauta attrapa son arme et visa la nouvelle venue.

« Qui êtes-vous ? »

« Eve. Mais vous n’avez pas répondu à ma question, à votre avis pourquoi y a-t-il des tombes dans un endroit comme celui-ci ? »

« La Eve ? Je ne savais pas que vous… » Il regarda autour de lui.
« Pour les tombes, aucune idée… » Avoua-t-IL.

« Vous ne trouvez pas cela étrange ? Des cimetières alors qu’il n’y a pas de morts… »
« On sait que ceux du Bas les utilisent comme portails pour venir ici, On a bien essayé de les détruire mais ils en creusent toujours plus… Cela n’a servi à rien. » Dit-Eve blasée.

« Ceux du Bas… Vous voulez dire les démons ? » Interrogea IL.

« En quelque sorte oui, Lucifer prépare une armée depuis une éternité déjà, des siècles et des siècles qu'il endure son impatience dévorante comme une chèvre qui brouterait lentement sa corde. Il faut comprendre; chaque guerrier met un temps infiniment long à être formé… » Répondit-elle.

« Vous avez dû remarquer que les personnes tuées par les démons ne jouissent pas de l’habituelle mort embaumé en laquelle notre chère Terre nous a habitué. »

« Ah oui ! La tournure de l’évènement laisse présager de la suite du voyage. Mais dites-moi, comment en savez-vous tant ? »

« Je suis la depuis une éternité malheureusement… Mais je suis surtout venue vous informer qu’il vous attend… » Dit-elle simplement.

« Qui il ? »

« Samael bien sur… mais venez, il est temps… »
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeSam 13 Sep - 19:51

Samael, était un homme, si on le considérait seulement comme un humain, d’une grande taille, la peau blanche d’une pureté inhumaine, des cheveux blanc écume trônaient sur ses épaules, une immense toge noire de jais l’enveloppait, magnifiant ses traits fins et harmonieux. Samael devait être quelqu'un d’important par l’assurance de ses gestes et la dignité de ses pas…

IL s’avançait vers l’autre, de chaque côté s’élevaient les immenses voûtes de la cathédrale… IL avait été appelé, pas seulement par Eve mais aussi, et surtout, par LUI pas besoin de voix IL l’avait senti, un besoin d’y aller, de trouver la cathédrale, de recevoir ses ordres… Eve n’avait été que la médiatrice, l’expression par des mots des vibrations de sa tête, l’officialisation de l’officieux. Cela faisait longtemps que IL n’avait pas ressenti cette sensation, celle de la suprême infériorité, comme quand on marche aux cotés d’une pyramide ou d’une gigantesque cascade. Une intense lumière envahissait la nef et se reflétait sur les gargouilles… Samael le regarda de ses pupilles blanches et dit :

« Vous voilà enfin… C’est LUI qui m’a demandé votre aide. »

« Mon aide ? Pourquoi ? » Interrogea IL sur la défensive.

« Cela fait longtemps que vous êtes ici et j’imagine que la lassitude doit avoir raison de vous de temps à autre, n’est ce pas ? »

« Que voulez vous de moi ? A quelle fin me destinez vous ? » Se méfia IL.

« Nous vous offrons la chance de rejoindre votre Catherine aux portes… Mais pour cela vous devez tuer Alastor. » Il s’arrêta et tendit une plaque à IL.

« Tenez, il y a ici l’emplacement de son armée, et donc de lui-même… »

IL réceptionna la plaque et la regarda attentivement…

« En gros il suffit que je tue une personne pour aller là-haut ? » Demanda IL.

« Se ne sera pas simple, il est accompagné de ses gardes et est lui-même très puissant… » Répliqua Samael.

Réfléchissant, IL avait le regard dans le vague et la mâchoire crispée, d’un coup IL releva la tête et s’écria avec verve :
« Pourquoi ? Pourquoi après tant d’années ? Qu’ai-je fais ? Demandez le LUI, c’est sa faute, je n’ai rien à faire ici ! »

« Ne parlez pas de LUI sur ce ton ! LUI ne se trompe jamais et ne fait pas d’erreurs ! Tu n’as même pas le droit de douter… De toute manière je n’en sais pas plus et cette discussion a assez durée… » Sur ce Samael s’éloigna et sans même se retourner :
« Ne nous décevez pas, nous comptons sur vous… Au revoir Daniel ! »

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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeVen 19 Sep - 18:44

Comment avait-il put en arriver là ? Qui aurai put prévoir qu’il deviendrait le tueur à gage de ceux d’en haut ? Daniel était exténué… Sur son corps des marques de coups et de blessures le faisait souffrir, dans sa tête des cris, des rebellions venaient défier son courages, des démons l’encourageaient à la perversion au plus profond de son âme… Daniel tomba à genoux, comment lutter contre l’enfer, pourquoi lutter contre la fatalité ? Il désespérait… Qui pourrait l’aider, qui pourrait lui donner la force de continuer, de se battre, d’aimer, pourquoi ne pas se fier au dieu sombre, pourquoi ne pas se ranger du côté de la damnation et de la haine, de la perversion et du meurtre… pourquoi ne se rebellerait-il pas contre ses employeurs ? Pourquoi ne s’amuserait-il pas à massacrer, à tuer, à haïr ?

Eve appuya sa main sur la pierre froide des murs de la cathédrale, elle observait… Dans son corps un mouvement lui faisait danser le cœur, des frissons la parcouraient, elle devait aider cet homme… Tout son être lui imposait de lui venir en aide, comme si toutes les cellules de son corps commandait son esprit de le soutenir jusqu'à se que les démons l’arrachent à ce monde de cruauté ou que le désespoir la gagne, hors celui-ci refluait à chaque fois qu’elle voyait cet homme… Il lui permettra de vivre, ou plutôt de survivre… tout être recherche ses raisons et elle avait trouvée mais en même temps elle doutait d’elle-même, elle jugeait chacun de ses gestes comme inconvenants à la situation… Elle doutait en ses capacités… Elle doutait d’elle-même, comment être celle que lui espérait, elle s’approcha de lui et s’accroupit à ses côtés… Elle lui murmura à l’oreille :

« Reste avec nous… Continue ta destinée, jamais un homme n’a eu de telles faveurs de la part de ceux d’en haut… »

Elle marqua une pause… Elle était désespérée et avait du mal à penser, à se souvenir, sa douleur, bien qu’éphèmère, lui broyait les boyaux… Son cœur n’en pouvait plus, qui seul dans ce corps en détresse pleurait, du corps de Daniel s’exhalait toutes les souffrances que l’on puisse imaginer, tout son cerveau était obstrué par des phrases, des mœurs impies… Comment pourrait-elle contrecarrer les plans de Lucifer, comment pourrait-elle fournir la dose de bien, de bonheur suffisante à l’achèvement de la mission de Daniel ?

Daniel sentit la caresse d’un souffle sur sa nuque, le doux contact des cheveux de Eve, le bonheur de sa main sur son épaule… Les visions torturantes s’en allèrent, les démons criards dans sa tête devinrent aphones, les plaies de son esprit se refermèrent. Daniel enleva la tête de ses mains et sur son visage se peignit sa détermination, il se releva complètement, se retourna, et d’un regard digne et sombre dit :

« Il est temps, Alastor est à moi. » Et sur ce il sortit de la cathédrale d’un pas souple.

Eve ne savait que penser, il y avait trop longtemps qu’elle avait cessé d’y croire, cet ange qui l’avait enlevé du paradis et qui lui avait accordé une réponse, elle avait alors demandée ce qui lui arriverai par la suite et l’ange lui avait répondu que… cela faisait si longtemps, sa mémoire était opaque, elle revoyait sa main sur la grille rouillé de la frontière, le chêne millénaire mais l’autre restait dans l’ombre de ses souvenirs, ça y était elle se rappelait enfin des paroles :



« Tu tomberas plus bas que tu ne puisse imaginé,
Après l’avoir côtoyé tu changeras et risqueras ta vie,
Mais ton cœur après l’avoir embrasé sera sauvé,
Vas désormais, tu reviendras car LUI te sourit…»

Comment savoir si l’ange disait la vérité et si elle allait dans la bonne voie ? Seul son cœur pourrait la guider maintenant…
Eve suivit du regard Daniel qui s’éloignait, elle se résolut à le suivre et s’engagea dans les marches du parvis pour le rejoindre dans l’allée
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeLun 6 Oct - 22:18


Daniel est allongé dans l’herbe, il n’a pas envie d’aller plus en avant tout de suite. De toute manière son corps est brisé par la haine, la peur, les coups et la fatigue. Au dessus de lui le ciel est gris, peut-être pour rappeler à tout ce bétail humain que leur purgatoire n’est pas là pour leur bonheur mais pour la pensée et le changement… Seulement le changement se fait dans la peur… Il est las, très las, pourquoi tant de mouvement, pourquoi s’entêter, pourquoi se défendre… Déjà ses yeux se ferment et son esprit se retire de ce corps meurtris pour voguer vers d’autres mondes…





… Daniel a 13 ans. Les mains sur sa figure pour retenir des larmes, qui couvrent ses joues, s’immiscent entre les lèvres, rincent ses idées noires et souillent son jeune âge. En effet aucun enfant ne devrait à avoir être agenouillé à côté du cadavre de son père…
Aucun enfant ne devrait avoir à remettre des lunettes sur des yeux qui ne verront plus…
Aucun enfant ne devrait avoir à essuyer ses mains du sang de sa propre famille…
Comment un gamin peut-il recommencer à vivre et aimer après tant de haine et de mort, à côté de lui des agents de sécurité circulent et le bousculent, ce petit bout de chair rose maculé de sang... Autour de lui les maisons disparaissent tandis que ses yeux se ferment...





… Deux ans plus tard, Daniel regarde fixement sa mère qui pendouille ou bout d’un fil, ses yeux sont secs, il y a longtemps qu’il ne pleure plus, il y a longtemps que ses amis l’ont abandonné, il y a longtemps qu’il ne sait plus pourquoi il s’accroche, il n’y pas de vie pour lui depuis ce jours noir où ces types ont tabassé son père avant de lui enfoncer un flingue dans la bouche et faire un trou gros comme un poing dans la gorge qui lui chantait des chansons le soir pour l’endormir…
Autour de lui les flics se dépêchent, ne comprennent-il pas qu’il est trop tard…
Autour de lui quelques enquêteurs l’interrogent, il ne les écoute plus, il regarde le ciel…





… Le ciel est noir, sans doute pour cela que sa sœur est accrochée à ce grillage vingt mètres en dessous de la fenêtre de sa chambre, Daniel ne regarde même pas…
Il se demande juste quand est-ce que lui-même mourra, lui le fils d’un père flingué, d’une mère pendue, frère d’une droguée suicidée…
Pourquoi la mort s’acharne t-elle toujours sur les mêmes, mais Daniel se sent désormais exclu de cette famille maudite, la mort ne le voulait-elle pas ? Son sang était-il plus noir que celui des autres ? Aussi il survivrait et vivrait pour aimer et grandir…
Autour de lui les voisins se rassemblent et crient…
Mais à l’intérieur de lui quelque chose a changé…
Et derrière lui s’étalent désormais les ruines de son passé tragique…





… Ses yeux s’ouvrent à nouveau. Au dessus de lui les nuages forment des spirales gigantesques et sinueuses, son esprit se clarifie et ses membres reviennent à la vie, il se souvient et se dit que en fait la mort n’a pas arrêté de le pourchasser et avait finalement parachevée son œuvre…
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeDim 12 Oct - 22:37

Ils s’étaient depuis quelques temps remis en marche, ils progressaient sur un long sentier bordé d’herbes hautes et quelques vieux arbres jalonnaient le terrain, le ciel d’un gris bleu changeait vite de forme et conservait son éternel mystère.

Profitant d’un bref arrêt de Eve Daniel se mit à son niveau, il la regarda avec un sourire espiègle et dit :
-Dis-moi, tu aimes les pommes ?

Eve marqua un temps, stupéfaite, puis comprenant la plaisanterie elle rétorqua :
-Et toi ? Aimes-tu les prunes ?

Sur ce elle esquissa une baffe qu’il évita en rigolant.
-Désolé ça m’a échappé ! Dit-il.

-Moi aussi !

Ainsi ils continuèrent leur route en blaguant.

Lorsque le soir arriva Daniel s’arrêta près d’un arbre et, en désignant la forêt en face de lui, dit :
-Si ça ne te dérange pas je vais passer la nuit par là, on sera abrités. J’ai pris des provisions pour le voyage, on ne mourra pas de faim.

-Penses-tu que nous serons en sécurité ici ?

-Mais oui ! Tu devrais le savoir vu le temps que tu as passé ici. Il lui sourit.

-Peut-être mais j’ai surtout appris à être méfiante.

Ils s’arrêtèrent aux premiers arbres et Daniel se mit à confectionner une cabane rudimentaire pendant que Eve jetait un coup d’œil aux provisions.

-Même si nous ne mourrons pas de faim j’espère que le voyage ne sera pas trop long.

Elle sortit un morceau de viande, quelques herbes aromatisantes et une casserole usagée du sac de Daniel, ensuite elle entreprit de faire un feu sur une pierre plate.
Lorsque Daniel paracheva sa construction en rajoutant de l’herbe pour faire des matelas sous le toit de branchettes, Eve finissait de faire bouillir l’eau et elle ajouta les herbes et la viande. Daniel s’assit à côté du feu en soupirant.

-Je suis content de ne plus être seul. Je dois avouer que je commençais sérieusement à m’ennuyer après ce qui c’est passé à St Marcus.

-Qu’est-il donc arrivé ? La dernière fois que je suis passée à côté la ville était en ruine et les cendres fumaient encore… J’avoue ne pas m’être approchée davantage.

-Une banale expédition de démons à eu comme idée de venir faire un tour voir le pureté de nos âmes, comme ils se plaisent à le dire, au début il ont tentés de nous avoir en nous amadouant. Cela à failli marcher car mes compagnons étaient faibles et naïfs, j’ai répondu aux démons en les défiant de ne jamais mettre le pied à l’intérieur de notre refuge. Le lendemain ils n’étaient plus là et leurs traces menaient vers le fleuve. Alors mes compagnons m’ont tous acclamés, mais j’avais beau leur dire que ce n’était sans doute qu’une ruse aucun ne jugea bon de suivre mes conseils… Le soir même alors que tous croyaient le danger passé nous avons tous entendu des cris de mourants et vu quelques maisons en flammes. Les moins imbéciles de tous m’ont aidés à combattre les démons jusqu’au matin où je m’aperçu que j’était tout simplement le dernier et tout à fait seul. Voilà ce qui est arrivé à St Marcus, cela va sans dire que ensuite je suis parti le plus vite possible du refuge en flammes, j’ai alors appris à vivre seul et à l’écart de la bêtise des autres hommes…

Sa voix s’éteignit et il reprit son repas machinalement, les yeux baissés. Le repas se poursuivit dans le silence. Une fois son plat fini il releva la tête pour dire :
-Je t’ai préparé une couchette, pour ma part je vais dormir car il est tard et la journée à largement été pourvue en émotion et en marche à pied. Demain nous nous lèverons tôt car il nous reste plusieurs jours de marche avant Phalène. Bonne nuit.

Ils s’endormirent tout deux assez rapidement car la journée avait en effet été éprouvante
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeMar 21 Oct - 19:29

Au levé, Daniel s’étira lentement les muscles ankylosés et réanima le feu avec un des briquets du packtage. Il partit chercher quelques branchettes jusqu’à avoir un fagot raisonnable. Il s’aperçut rapidement qu’il s’était bien plus éloigné qu’il ne l’aurait pensé.

En regardant autour de lui il comprit qu’il était entré plus profondément à l’intérieur de la forêt. Les arbres formaient une barrière solide et obscure dans le ciel, ne laissant filtrer que quelques rayons de lumière. Une légère brise remuait lentement les branches les plus hautes et faisait danser les rares tâches de lumières atteignant le sol.

Sur sa droite dominaient un mélange de verts clairs et de bleus, les fleurs se mêlant avec grâce aux buissons. Sur sa gauche se tenait une dominante rouge et jaune, du orange te de l’ocre, des feuilles mortes, des touffes de pissenlits et de tulipes jaunes. En face de lui par contre les arbres laissaient juste la place à un léger sentier de se faufiler.

Daniel prit ce sentier par tout hasard. Ses pieds caressaient la terre douce et chaude du sentier. Il se sentait emporté par la beauté de l’endroit et allongea le pas pour profiter de la fraîcheur du matin pour courir un peu. A ses côtés les arbres défilaient avec de plus en plus de vitesse, les couleurs se fondaient, le vert, le rouge et le bleu donnaient désormais de violets, des oranges et des turquoises…

Soudain le sentier déboucha sur un petit lac, son eau était claire et pure. Pris d’une envie soudaine Daniel enleva en hâte ses vêtements et plongea dans l’eau. Il apprécia la douceur de ce bain et en profita pour se laver de sa sueur.
Allongé dans l’eau il pu constater comme la matinée était peu avancée, le soleil se levait à peine et la rosée perlait aux feuilles des arbres. Il se dit que cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas sentit aussi bien, puis il eu des remords d’avoir laissé Eve seule et se releva. En se rhabillant il pensa à trajet qui le mènerait par le suite. Il avait pensé aller à Phalène, là où un ami à lui pourrait lui donner quelques renseignements pour réussir à trouver Alastor.

Une fois fin prêt il ne lui fallut que peu de temps pour retrouver le campement où Eve se réveillait à peine.
Il déposa son fagot et en mit une bonne partie dons le foyer pour raviver le feu, ensuite, il se rassit. Eve flamboyait de la lueur des flammes et de rouges reflets sanguins ondulaient sur ses longs cheveux noirs. La chaleur la fit se remuer légèrement de confort et de bien-être. Elle regarda Daniel en lui demandant si il avait bien dormit, ce à quoi il acquiesça. Elle se leva et étira elle aussi ses membres endormis tel un chat paresseux. La voix encore embrumée de sommeil elle demanda.

-Quel voyage nous as-tu concocté pour ces prochains jours monsieur le héros angélique ?

-Je t’en prie, la reprit-il, je ne suis pas encore un ange.

-Parce que tu penses l’être un jour ? Elle eu un sourire malicieux.

-Donc, pour répondre à ta question première, nous nous dirigeons vers Phalène pour y retrouver un vieil ami qui pourra peut-être nous aider à trouver notre cher Alastor.

-Je vois que tu n’as pas perdus ton temps ces dernières années.

-Il faut bien vivre. Il reprit. Nous ne sommes qu’à environ une centaine de kilomètres de Phalène, je propose de partir dès que nous aurons mangé un petit quelque chose car nous en avons au moins pour deux jours de marche… et il vaut mieux ne pas trop s’attarder.

Eve acquiesça et ils reprirent leurs discussions tout en préparant le petit déjeuner.

Une fois prêt ils prirent leurs sacs, Daniel noua sa ceinture retenant un pistolet d’un calibre raisonnable, il serra aussi la gaine de cuir contenant un poignard dentelé qu’il avait trouvé dans les ruines de St Marcus. Ils se mirent en route. Ils progressaient bien et le soleil partiellement masqué par les nuages semblait se mouvoir avec la même cadence que leurs pas.

Cependant la nuit tombait et le Pont du Fou n’était toujours pas en vue, aussi décidèrent-ils de ne pas y être pour dresser le campement le long de la forêt.
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MessageSujet: Re: C'est pas une vie...   C'est pas une vie... Icon_minitimeMar 4 Nov - 21:26

Après une nuit de sommeil agité Daniel se réveilla et commença à ranger les affaires et à ne laisser que le nécessaire pour le petit déjeuner.

Une heure plus tard ils reprirent la marche en direction du Pont du Fou.
Vers midi ils arrivaient en vue du fleuve et ne découvrirent pas seulement le pont, comme ils s’y attendaient, mais aussi une caravane allant lentement dans la même direction qu’eux.
Daniel pressa le pas et put constater que le convoi était composé de marchands, reconnaissables grâce à leurs habits verts et rouges dont la guilde faisait usage.
Les mules et les chevaux des marchands étaient lourdement chargés et les hommes semblaient sereins. Lorsqu’ils virent passer les deux voyageurs la plupart leurs accordèrent un sourire mais sans s’attarder davantage. Daniel était content de retrouver des humains et il se rendit compte qu’il n’en avait jamais vraiment côtoyé depuis son arrivée.
Alors qu’ils arrivaient en tête de la cohorte, Daniel aperçu un marchand dont le chapeau et le costume le laissaient paraître comme le maître marchand.
Daniel arriva à sa hauteur et lui adressa un salut.

-Bonjour à toi marchand. Les affaires sont bonnes on dirait ?

Le maître le regarda de haut en bas et répondit.

-Oui, en effet, nous venons du Sud et le commerce va même très bien.

Le marchand était robuste et dépassait presque d’une tête Daniel, sa voix était limpide et rassurante.

-D’où venez vous dans le Sud ? Questionna Eva, ainsi s’était nommée Eve pour ne pas attirer l’attention.

-De la Grande mine près de Voces.

-Voces ? La grande mine ? Qu’est-ce donc ? Interrogea Daniel.

Le marchand le regarda intrigué.

-Vous ne connaissez pas ?

-Non, pour ma part je viens du Refuge St Marcus.

-Le refuge St Marcus ? Mais c’est le refuge maudit ! On dit que tout ses habitants se sont fait voler leur âme par les démons d’en dessous ! On dit même que c’est Lucifer en personne qui a mené l’attaque !

-Ah bon ? Et bien je puis vous assurer que ce pauvre Lucifer n’y était pas car je suis le seul survivant ; Les habitants ont fuis pour la plupart où sont morts en combattant, j’ai tué de mes mains les derniers démons qui ont eu le malheur de venir.

-Vous êtes un grand chasseur ?

-Comment ?

-Un chasseur, c’est ainsi que l’on nomme ceux qui traquent les démons.
-Et bien je ne savais pas que j’en était un ! Il eu un petit rire. Mais appelez moi Daniel, c’est beaucoup mieux ! Et voici Eva, une grande amie.

-Ravi de faire votre connaissance chasseur Daniel. Il lui serra la main. Ainsi que la votre. Et il se retourna vers Eve pour lui faire un baisemain. Pour ma part je me nomme Emmanuel et je suis le chef de ce convoi. Je peux même me vanter d’avoir une place au conseil de la guilde marchande !

-Dites-moi Emmanuel, vous n’avez pas peur de brigand en maraude ou des démons avec un si précieux chargement ?

-Ah ! Vous dîtes cela parce que vous n’avez pas pris la peine de regarder mes hommes de plus près. Tout ces marchands sont des durs à cuir, avant ils faisaient pour la plupart partie des régiments de troupes régulières. Moi-même je peux me targuer d’être plutôt fine lame et de connaître les rudiments pour viser.

-Je vois, cela ne vous dérange pas que nous fassions un bout de route ensemble ? Mon amie et moi allons à Phalène et dieu sait si les routes sont peu sûres ces temps-ci ! De plus vous pourrez me raconter les nouvelles que votre vie de nomade ne doit pas vous faire défaut.

-Et bien cela ne me dérange pas. J’apprécie la compagnie, surtout lorsque celle-ci est de qualité, et j’adore raconter mes histoires. Tellement que mes compagnons m’accusent d’inventer ! D’ailleurs, connaissez vous l’histoire de la contrée de Labass ? Figurez vous qu’une fois, un jeune homme m’a dit que…

Et l’homme raconta toutes sortes de péripéties et se donnait à cœur joie de les illustrer comme un bon comédien. Daniel et Eva passèrent un très agréable voyage.

-Et voilà. Dit Emmanuel, reprenant son souffle après une histoire particulièrement rocambolesque. Nous approchons de Phalène, nous allons camper près de ce bois. Vous joindrez vous à mon repas ce soir dans ma tente ?

-Bien sur. Répondit Daniel ravi de s’être fait un ami. Nous vous rejoindrons d’ici une heure le temps d’établir notre campement et de donner un coup de main à vos hommes.

-Vous m’en voyez enchanté. A tout à l’heure donc !

Daniel déposa ses affaires non loin du campement marchand et commença à faire son lit.

-Alors, Eva, comment trouves-tu notre hôte ?

-Son sens de la vie et du savoir vivre est plaisant et il a le verbe haut. Je le trouve agréable.

-Je n’en aurais pas dit plus. Répondit Daniel avec un grand sourire, j’ai quelques questions à lui poser qui me taraudent depuis que je suis ici. J’ai grand hâte d’aller le rejoindre mais avant je tiens à aider un peu.

Après avoir monté quelques tentes et sympathisé avec les marchands et les aides de camps, Daniel revint à son campement et se rasa pour avoir l’allure plus convenable.
Ils rejoignirent Emmanuel à sa grande tente à l’heure prévue et celui-ci les attendait sur le seuil avec le sourire.
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