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 La Cité de Al Janna

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Archan

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MessageSujet: La Cité de Al Janna   La Cité de Al Janna Icon_minitimeSam 5 Jan - 0:22

La Cité de Al Janna




Chapitre 1 : Dernière parole




La lune à son zénith montrait l'heure tardive de la nuit. Aucun bruit ne venait troubler l'innocent sommeil des habitants de la petite ville de Soulstirm. L'homme se déplaçait avec précaution dans les ruelles sombres. Il portait un turban noir qui lui cachait le visage, ainsi qu'un pantalon et une veste ample également noirs. Une dague accroché à sa ceinture reflétait le moindre éclat de lune.
L'homme se considérait comme le meilleur dans son art, le meurtre était toute sa vie. Pour lui ce soir n'était qu'un soir comme un autre pour un contrat comme un autre, il ne se doutait pas que sa vie s'arrêterait ce soir...
Qatil, car tel était son nom, fit une halte sous un porche, devant l'auberge où dormait son contrat du jour. Après avoir vérifié qu'aucune âme en peine ne se promenait, il longea le mur et escalada la façade. La fenêtre était ouverte, comme prévu. Il soupira. Tout était trop facile, et il se demanda pourquoi on avait fait appel à lui, alors que n'importe quel idiot aurait suffit. C'est que ses services n'étaient pas donnés...
Après avoir enjambé la fenêtre, il se retrouva dans un couloir. La lune ne parvenait à éclairer que la moitié de la pièce. Il attendit que ses yeux s'habituent à l'obscurité, puis avança, toujours avec la même économie de mouvement, vers la chambre où une vie s'en irait. Soudain, un bruit retentit dans une chambre au moment où il passait devant. Qatil retint sa respiration, saisit sa lame avec rapidité, et écouta pour voir si quelqu'un venait. La femme à l'origine de ce bruit continua à parler dans son sommeil, puis le silence revint.
Qatil jura intérieurement, et, après s'être assuré que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, il poursuivit son chemin. Il posa son oreille sur le battant de la porte de sa victime. Rien, pas un bruit. Il l'ouvrit avec précaution... Le lit était vide. Il jura et bondit dans la pièce. Rien, personne ici, le lit était défait mais son contrat n'était pas là, inquiet, il fit le tour de la chambre quand soudain, quelque chose attira son attention. Trop tard, une lame se posa sur sa gorge.


_ Ne trouvez vous pas qu'il est impoli de s'introduire comme cela en pleine nuit dans la chambre d'un homme ? Certains membres de votre race pourraient se poser des questions...

La voix était contrôlée, une légère nuance d'ironie et d'amusement se dégageait de la "victime" de Qatil. Pour la première fois de sa vie, ce dernier ressentit ce que ressentait les hommes qu'il tuait depuis si longtemps. Il parvint à murmurer avec difficulté :

_ Qui êtes-vous ?

L'inconnu émit un ricanement :

_ La politesse élémentaire voudrait que l'on se présente avant de demander à quelqu'un de se présenter, mais j'ai l'impression que, la politesse n'étant pas votre fort, je vais vous épargner ce détail.

Après un bref silence, il reprit :

_ Disons plutôt que je suis celui qui tient votre misérable vie d'humain entre mes mains.


Le mépris dans la voix fut comme une gifle pour Qatil. Il essayait désespérément de garder le contrôle. Il ne voyait pas son agresseur, ne sentant que la lame effilée d'une épée contre sa gorge. Il essayait désespérément de trouver une solution.


_ Si ma vie est si misérable pourquoi ne me tuez ...


Il ne put terminer la phrase, avec la fluidité d'un danseur, l'inconnu passa devant Qatil tout en laissant une marque cuisante sur sa gorge. Avec une rapidité fulgurante, il donna un coup de poing dans le plexus solaire de Qatil, qui se retrouva dans le mur.

_ Pourquoi je ne vous tue pas ?
dit l'homme en se rapprochant du tueur à gages.

Qatil prit conscience alors de la personnalité de son interlocuteur.

_ Vous êtes un Iblis ?

L'homme se figea :


_ Iblis, une injure. Je ne suis pas aussi maléfique que vous autres humains. Depuis la nuit des temps vous essayez de nous exterminer, grand bien vous fasse. Nous essayons de vivre en paix et vous arrivez avec vos armées et détruisez ce que nous construisons. Vous nous détestez parce que nous vivons plusieurs siècles, nous ne sommes pas victimes de maladies. Elfe serait plus approprié comme terme. Voyez-vous mon cher ami, vous venez de vous faire avoir par l'une de ces oreilles pointues que vous brûlez sur des bûchers. Pendant que la population de votre race augmente au fur et à mesure, la notre stagne car nos femmes ne tombent enceinte que très rarement...


_ Cela, est votre problème si vous ne savez pas les ...

A peine eut-il le temps de commencer sa phrase qu'il se retrouva avec une dague planté dans le cœur, ébahi, il regarda son interlocuteur :


_ Pourquoi...

Puis sa vie le quitta. L'elfe regarda le corps vide de Qatil, et dit pour lui même :


_ Parce que notre temps est venu...





Wahid regardait toujours le corps du tueur lorsque le soleil se leva péniblement, illuminant l'orient de la vallée de ses reflets rose et or. Wahid en avait assez d'être pourchassé. N'était-il pas un des princes de son peuple...
Il descendit dans la salle commune de l'auberge, après avoir pris soin de mettre le corps sous le lit, de nettoyer le sang et de refermer la porte à clé. La salle commune commençait à être remplie de gens qui déjeunaient avant de partir négocier au marché couvert local. Une odeur acre d'herbe à fumer et de relent d'alcool flottait dans l'atmosphère. Sans un mot, il paya sa note et sortit.
C'est avec plaisir qu'il sentit l'air frais sur sa peau. Il était vêtu d'un simple vêtement vert, sans aucun bijoux apparent, si ce n'était un bracelet de jade autour du poignet droit, des runes étaient gravées dessus. Wahid était grand, même pour son espèce, ses cheveux d'un noir de jais étaient coiffés de telle façon afin de cacher ses oreilles, pour éviter les incidents avec les populations locales. Ses yeux d'un bleu profond juraient avec ses cheveux, lui apportant un certain charme. On devinait le tatouage qui dépassait de sa chemise, mais seuls les plus attentifs pouvait déceler ce qu'il signifiait.
Il se dirigea calmement vers la sortie de la ville. Enfin, calmement par apparence, il bouillait intérieurement. Il songeait à la réaction du conseil de sa cité quand il leur apprendrait qu'on avait voulu l'éliminer. Il soupira, ce qui lui valut le regard d'une ménagère qui venait de passer à côté de lui en se plaignant de la hausse des prix.
"Décidément, se dit-il, il faut vraiment que je quitte cette ville avant d'être repéré."
Wahid arriva à la porte de la ville. La porte était constituée de deux battants d'une vingtaine de centimètre d'épaisseur, et surveillée par deux sentinelles. Il se dit en son for intérieur qu'il fallait environ dix minutes à une armée pour les enfoncer.

"Pitoyable", murmura-t-il.
Un soldat en faction lui jeta un regard noir, prenant la phrase pour lui. Wahid lui lança une excuse qui en disait long sur son humeur, et sortit. Le chemin n'était pas long jusqu'à la cité, mais surveillé par des postes avancés tous le long. Il sourit. Que penseraient les humains s'ils savaient que la cité de leurs ennemis ancestraux se trouvait à une centaine de kilomètre de leur capitale, perdue entre les montagnes et la forêt interdite. Il s'éloigna de la ville en chantonnant, heureux à l'idée de retrouver son logis.

Il était en train de faire une halte à l'orée de la forêt quand il entendit un signal : deux sifflements longs suivis d'un court, et cela répété trois fois ; il répondit selon l'usage, et surgit de la forêt un homme avec deux chevaux.

_ Comment s'est passé votre retour seigneur ?
demanda-t-il

_ Assez bien, si ce n'est que j'ai reçu cette nuit la visite d'un être particulièrement désagréable.

_ Ils ne nous ficheront jamais la paix...


_ Calme Liden, et rentrons à Masakem, il faut que je touche quelques mots à ce conseil de pacotille qui est censé nous diriger.

Il monta à cheval, et rentra dans la forêt. Après un bref silence, Liden demanda :

_ Quelle est cette chose que vous voulez dire au conseil ?


_ Je vais leur demander d'agir contre la menace des hommes...


_ Vous avez conscience que, après la mort de votre père et le coup d'état de notre clan rival, la moindre contradiction pourrait vous faire bannir, certains n'attendent que ça, pouvoir mettre une croix sur le passé...

_ Je prend le risque, que veux-tu... et puis, il est temps de faire bouger les choses.


Ils se turent tous deux, chacun méditant sur ce que l'autre venait de dire, au bout de quelques heures de chevauchée à travers l'immense cathédrale de branchage, les portes de la cité millénaire se dressèrent devant eux.
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Archan

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MessageSujet: Re: La Cité de Al Janna   La Cité de Al Janna Icon_minitimeSam 5 Jan - 1:56





Chapitre 2 : Confrontation.



_ La séance va commencer...


Wahid sourit pour lui-même, se félicitant intérieurement d'avoir réussi à extraire les treize patriarches de leurs petites affaires, d'avoir réuni tous les princes de chaque clan, de les faire se réunir et tout cela en même pas une journée.
" Un exploit " lui avait dit Linden. Le soldat avait insisté pour assister à la réunion, mais Wahid le lui avait refusé : à part les sept conseillers et les princes de chaque clan, il était rare que l'on puisse accepter quelqu'un d'autre dans l'amphithéâtre.
Les Patriarches étaient chargés de voter les lois, rendre la justice et gérer le bon fonctionnement de la cité. Les cinquante et un clans étaient représentés. Les clans étaient des familles qui possédaient des territoires. Chaque clan possédait des terres plus ou moins étendues, selon l'importance. Normalement, le clan de Wahid, les Sahih, était le plus important de tous, car étant le plus riche, était le seul a pouvoir décider, mais suite à un complot étrange et la mort du père de Wahid, le prince Sakin, leur famille était tombée dans les bas-fonds de la politique. Du haut de la reconnaissance sociale ils étaient passés en bas en l'espace d'une lune.
Le silence se fît peu à peu dans la salle. Chaque membre allait s'asseoir a sa place respective.

L'un des patriarches se leva de son siège pour prendre la parole :


_ Nous avons été réunis aujourd'hui par le fils du prince Sakin qui nous a demandé de parler au nom de son clan, de la menace actuelle des hommes...

_ Les hommes sont des êtres faibles, le seul moyen de s'en débarrasser c'est de leur montrer ce que vaut un elfe une épée à la main.

Cette explosion de violence venait d'un elfe, à l'opposé de la salle par rapport à Wahid, mais il le reconnut aussitôt. Il faisait partie d'une des familles qui avaient causé le complot. Il est vrai que les idées de réunification de son père n'étaient pas plaisantes, ce qui lui avait coûté la vie et de plus, étant fils unique, Wahid était le seul représentant de sa famille encore en vie. Sa mère les ayant quittés, brûlée sur un bûcher l'année précédent les vingt ans du jeune elfe.

_ Nous connaissons tous l'amour de la guerre qui tient tant a votre cœur, cher prince des Harbs, c'est sans doute pour cela que vous avez été éliminé des qualifications de cette année. Cela prouve votre importante habilité, mais cependant, je vous prierais de ne point me couper la parole, où je me verrais malheureusement dans l'obligation de vous chasser de cette salle.

Wahid se retint d'exploser de rire devant la tête du prince des Harbs, un mélange comique de honte, de colère et de fierté, qui essayait de savoir si le vieux patriarche qui venait de parler se moquait de lui ou pas. Il venait de reconnaître le patriarche qui parlait. Il était le seul membre de ce conseil a soutenir la famille de Wahid. Le vieux Hikma était le plus âgé des elfes, il approchait les 450 ans, ce qui était un record pour l'espèce et ne pouvait s'empêcher malgré son âge de secouer les jeunes générations... À croire que les coups d'états et les trames de la vie politique ne pouvait l'atteindre.

Après un silence gêné, le patriarche repris :

_ Si maintenant le jeune Sahih pouvait se présenter à la barre afin de nous révéler son projet.

Le moment était venu, avec résignation, Wahid se dirigea vers le centre de l'amphithéâtre. Il se demanda si son projet n'était pas idéaliste, s'il n'était pas insensé de le révéler.
Enfin, il arriva à la barre. Tous les membres du conseil le regardaient. Wahid avait envie de disparaître. Il n'avait que trente ans. Un enfant aux yeux de la longévité de son peuple. Il prit sa respiration et se lança.


_ Je viens à vous, pour parler de la menace des hommes, mais aussi pour parler d'un sujet que beaucoup voudrait éviter. Mais j'y viendrai plus tard. Pour en revenir aux humains...


Wahid continua ses paroles. Tous les membres du conseil l'écoutaient, pesaient ces paroles, méditaient sur les termes. Il expliqua que dans son voyage, il avait écouté une conversation qui laissait à penser que le roi des hommes, Wahchi, était au courant de la position de la citée. Il ne comptait pas attaquer immédiatement, étant donné qu'il comptait sur l'effet de surprise.


_ ... je pense que Wahchi viendra après l'hiver. Cela ne reste que des suppositions, mais elles sont véridiques selon moi. Les hommes ont connaissance de l'emplacement de Masakem.

S'ensuivit un lourd silence. Certains avaient le regard vide, d'autres se parlaient à voix basse...

Au bout d'un moment, l'un des membres demanda :

_ Et quel est cet autre sujet dont vous vouliez nous parler ?

_ J'ai bien peur frère elfe, que ce sujet ne mette en colère certains des nôtres.


Il laissa un silence afin que tous se préparent :


_ Je vous propose de créer une alliance avec les Mazouls...


La réaction fut immédiate. Bien qu'il s'y attendait, il fut attristé par le comportement de ces congénères.

_ Ces chiens ne méritent pas de vivre, cria un homme.

_ On ne peut leur faire confiance, dit un autre en se levant.

_ Plutôt mourir que ...

L'anarchie commençait à régner dans l'amphithéâtre lorsque Hikma traversa la pièce avec aisance pour se poster à côté de Wahid :

_ SILENCE !

Quand le vacarme se fut apaisé, il reprit doucement :

_ Vous vous plaignez des hommes, mais vous ne valez pas mieux qu'eux. Les Mazouls sont de notre race. Vous les rejetez parce qu'ils ne vénèrent pas nos dieux, préférant vénérer la terre. Même les hommes ne se chamaillent plus pour des raisons aussi futiles...


Le prince des Harbs le coupa encore une fois :


_ Je n'écouterais pas une minute de plus les paroles d'un vieux fou et de son kalb. Je retourne dans mes terres. J'ai une stratégie à élaborer et heureusement, les Mazouls, ces espèces de rat du désert, ne rentreront pas dans mon plan. Je déclare l'assemblée terminée.

Il se leva avec vigueur et quitta la pièce rapidement, suivi de presque tous les représentants des clans. Seul restaient Wahid, deux autres princes et les patriarches.

_ On dirait que votre projet n'est pas accepté par tout le monde, dit l'un des princes restant.

_ Mais est-ce qu'ils ouvriront les yeux assez tôt.

_ Tout dépendra de ce que nous allons faire.

Wahid se retourna vers le prince.

_ Comment cela nous ?

_ Et bien seigneur, je suis, ainsi que mon cousin, en accord avec votre vision des choses vis-à-vis des Mazoul.

_ Je suis ravi de voir que quelques-uns des nôtres restent sensés, mais j'irai seul.


_ Vous irez ?

_ Oui, je vais aller rentre visite a nos frères Mazouls. Je partirai dans les prochains jours.


Ils quittèrent ensemble l'amphithéâtre, laissant derrière eux les patriarches à leurs propres affaires.
Ils discutèrent encore un peu dans les jardins et se séparèrent. Ils avaient convenu que Wahid partirait le lendemain, à la nuit tombée, afin de ne pas connaître de difficultés avec certains clans qui verrait son départ d'un mauvais œil.
Tout en pensant à ce qu'il allait accomplir, Wahid se dirigea vers ses appartements afin de préparer ce dont il aurait besoin pour survivre sur les terres des Mazoul, et atteindre la ville de Sirr, leur capitale.
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MessageSujet: Re: La Cité de Al Janna   La Cité de Al Janna Icon_minitimeDim 6 Jan - 2:10

Chapitre 3 : Fuite dans la nuit.




Wahid se réveilla couvert de sueur, il avait senti une présence à côté de lui. Avec vivacité, il plongea sa main sous l'oreiller pour prendre sa dague. Mais une voix familière s'éleva dans le silence de sa chambre :

_ Allons cher prince, nous n'allons pas rompre une amitié pour si peu.

Le vieux patriarche Hikma se tenait dans le fauteuil à côté du lit.

_ Désolé patriarche, mais cela fait la deuxième fois en trois jours que je reçois une visite nocturne sans que l'on m'en informe au préalable.

_ Croyez bien que j'en suis navré. Mais trêve de bavardages, vos bagages sont-ils prêts ?

Wahid regarda son interlocuteur avec suspicion.

_ Je suis censé partir demain, mais oui, je les ai déjà préparés, pourquoi ...

_ Je crains malheureusement que vous ne deviez partir dès ce soir. Les deux princes qui vous soutiennent m'ont prié de venir vous prévenir. Vous êtes en danger ici. Certaines personnes ne veulent pas vous voir aller rendre visite a nos frères du désert. Un cheval vous attend à la porte nord de la ville. Vous n'aurez aucun mal j'en suis sûr à dissimuler votre sang elfique parmi les hommes.

Wahid se leva avec fluidité, il se dirigea calmement vers le coffre de sa chambre et prit son épée ainsi que son bagage.

_ J'ai une autre mauvaise nouvelle.

Wahid arrêta sa main dans son élan, il fit signe de la tête au vieil elfe de continuer.

_ Le tyran Wahchi attaquera d'ici une vingtaine de jour. La cité est malheureusement condamnée. Les clans sont trop sûrs d'eux et leur vanité les perdra.

_ Et vous mon ami ? Qu'allez vous faire ?

Hikma alla se mettre à la fenêtre, après un soupir, il déclara avec tristesse :

_ Je suis né ici, j'ai combattu pour cette ville, je l'ai dirigé et je mourrais avec elle. J'essaierai d'envoyer les éventuels survivants dans le désert, je sais que les Mazoul n'ont pas la haine que nous leur portons.

Après un bref silence, il reprit :

_ Je vais vous laisser maintenant. Je vous souhaite bonne chance. Votre destin est de réunir les peuples, j'aurais voulu voir cela, mais je sais maintenant que cela ne me sera pas possible. Adieu mon fils.

Wahid le regarda partir stupéfait. Après quelques minutes de réflexion, il mit son épée à sa ceinture et après avoir passé sa cape sur ses épaules et mis sa capuche, il quitta sa chambre.





La fuite du palais ne fut pas une difficulté en soit. Mais après avoir atteint les faubourgs, Wahid sentit qu'on le suivait. Il continua à s'enfoncer dans le labyrinthe de ruelles. À un carrefour, une voix retentit dans le silence de la nuit :
_ Tu vas mourir prince déchu.

Ils étaient deux. Les assassins s'écartèrent pour pouvoir l'attaquer sur deux fronts différents. Wahid saisit son épée avec rapidité, se fendit sur celui de droite, puis arrêta son attaque et se retourna pour trancher la gorge de celui de gauche qui l'avait inconsciemment suivi dans son geste. L'elfe s'effondra, baignant le pavé clair de son sang. Le survivant avança prudemment, le front perlé de sueur.

_ Je ne suis pas si facile à tuer, commenta Wahid d'une voix neutre.

L'assassin fit volte face pour pouvoir s'enfuir, mais il ne fit que quelques mètres avant de recevoir la dague de Wahid dans le dos. Ce dernier alla récupérer son arme et continua son chemin en redoublant de vigilance.

Arrivé près de la porte, Wahid s'arrêta dans le coin d'une porte pour vérifier que le cheval était bien présent au point prévu. C'était le cas. Après s'être approché de ce dernier, il le monta et s'enfuit au galop dans la nuit.
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MessageSujet: Re: La Cité de Al Janna   La Cité de Al Janna Icon_minitimeMar 12 Aoû - 4:14

Chapitre 4 : Rencontres et protections





Cela faisait deux jours qu'il parcourait la forêt quand il en sortit. Il était volontairement resté sous les arbres et c'est avec regret qu'il quitta ce semblant d'abris. Il déboucha sur une route, non loin d'un
promontoire rocheux. Wahid monta sur le haut du promontoire, attacha son cheval et se mit à faire un feu. Il était paisiblement en train de se restauré lorsqu'il attendit un bruit de pas sur la route sous lui.

" Qu'est-ce que cela va être cette fois ", se demanda-t-il.
Il avait fait son feu de tel façon qu'il n'était pas visible de la route, mais l'éteignit quand même en jurant a mis voix. Il s'approcha du bord du promontoire et regarda par-dessus pour voir qui utilisait ce chemin à
cette heure avancée.

Une femme marchait rapidement. Elle portait une tunique bleue toute simple, ses cheveux blonds en pagaille voltigeait derrière elle au moindre coup de vent. Elle avait une taille fine et un visage qui démontrait des appartenances elfiques, mais elle n'était surement pas de pur ascendances elfiques, car elle n'en avait pas les yeux, qui était noir, étant donné qu'elle ne cachait pas ses oreilles pourtant si voyante : légèrement décollé et en pointe.
Wahid contempla la demi-elfe encore un moment, lorsque des ombres apparurent dans son champ de vision.
_ décidément, les dieux m'en veulent, dit-il en soupirant.

Discrétement, il descendit du promontoire et alla rejoignit la jeune femme, il vit un des hommes bander son arc :
_COUCHEZ - VOUS, hurla-t-il a la fille, qui ce jeta aussitôt a terre.

La flèche passa au-dessus d'elle en sifflant et alla s'enfoncer dans le sol un peu plus loin. Les 5 brigands les encerclèrent silencieusement.
L'un d'eux s'avança " leur chef " songea Wahid.

_Donnez-nous ce que vous avez de valeur ainsi que la femme seigneur, cela nous évitera des complications...

_ J'ai une meilleure idée, déguerpissez ou vous ne verrez pas le soleil ce levé.

Le brigand sourit :

_Qu'il en soit ainsi, dit-il avec un sourire sournois

Avec un ensemble presque parfais, 3 hommes se jetèrent sur Wahid, les deux autres allèrent sur la jeune femme, se disant surement que ce serait une prise facile : ils eurent une surprise. La demi-elfe était d'une
agilité étonnante. Grâce à son bâton, elle décrivait de grands arcs de cercle autour d'elle, accélérait soudain, frappait de côté, par le dessus, ou l'enfonçait dans les cotes des adversaires. Elle se déplaçait avec grâce entre ces deux adversaires et se débarrassa d'eux.

Pendant ce temps, Wahid donna un premier coup d'estoc, puis un large coup de taille. Ce qui tua un brigand qui s'effondra en essayant de retenir le flot de sang. Un deuxième tomba rapidement aprés lui grâce a une feinte qui l'empala sur sa propre épée. Le dernier restant était leur chef. Ils entamèrent le combat lorsque la jeune femme eut finis le sien. Celle-ci regarda son " sauveur " tuer le dernier brigands, puis s'enquit de sa santé :

_Vous allez bien ?


_Autant que l'on puisse l'être après un échauffement tel que celui-ci.

_Un échauffement ? Vous aviez pourtant l'air en difficulté pendant un court moment, dit elle avec ironie.

Wahid souria, décidément, cette femme avait du caractère.

_Et à qui ai-je l'honneur, si je puis me permettre ? demanda-t-il d'un ton sec.

_ Je m'appelle Sirrayya. Je suis né de père humain et de mère Mazoul. Votre curiosité est-elle satisfaite ?

Ces dernière paroles furent dites d'un ton où l'on sentait la colère montée :

_ Pas tout à fait, allez vous dans le désert ?

_ Toutes les routes mènent au désert...

_ Connaissez vous le chemin de Sirr ?

_ Que veut un elfe à mon peuple ? demande-t-elle sans pour autant répondre directement à la question.

_ Leur proposer mon aide, un grand danger menace notre race...

_ C'est une nouveauté de nous considérer comme de la même espèce ? Et il vous a fallu plus d'un millénaire ? Bravo...

_Il suffit, je n'ai que faire de vos états d'âme, le tyran va venir détruire notre citée.

_ Cela n'est pas notre problème...

_ Mais, celons vous douce enfant, quelle sera la citée suivante ? dit-il d'un ton froid, ma citée est perdue d'avance, la vôtre peut encore être sauvée.

Wahid se réveilla à l'aube, il avait convenu avec Sirrayya qu'elle l'emmènerait à sa citée, mais il restait encore 5 jours de voyage selon elle. Elle avait récupéré un des chevaux que les brigands avaient laissés un peu plus haut sur le chemin.
Wahid se le va doucement, pour ne pas réveiller la jeune femme et ralluma le feu pour pouvoir faire réchauffer un peu d'eau. Sirrayya se leva en baillant.

_Bien dormis ? lui demanda Wahid sur un ton engageant.

_Non, pas trop, votre odeur m'a perturbé toute la nuit. Vous faites cuir quelque chose ?

_ Non, en faite, j'avais l'intention de verser de l'eau bouillante sur moi afin de me laver un peu de ce voyage, mais étant donné que votre amabilité me réjouit de plus en plus, je vais mettre quelque chose à manger.

_ On m'avais prévenu de l'humour légendaire de votre peuple, je vois que l'on ne m'avait point mentis...

Et ils se turent tous deux. Ils se restaurèrent en silence et continuèrent leur route jusqu'à la tombée de la nuit. Ils ne connurent aucun incident particulier au cours des jours suivants, jusqu'à ce qu'ils atteignent
le désert. Ils n'avaient pas beaucoup échangé de paroles, sauf pour se moquer l'un de l'autre mutuellement. Wahid était exaspéré par le comportement de la jeune femme, lui qui était habitué au respect dut à son rang...

Sirrayya commença à parlé quand ils arrivèrent dans le désert :

_ Comment est-ce Masakem ?

_ Je vous prierais de ne pas venir habiter chez nous, cela pourrait créer des accidents, dit Wahid hilare.

_ Arrêtez de vous moquer, nous ne pouvons plus, depuis longtemps, venir dans votre citée, comment est-ce ?

Wahid lui parla de sa citée natale, des jardins suspendus sur les toits des maisons, lui parla des murs d'enceintes blanc qui étincelait sous la lumière de la lune, des fontaines de la place des étoiles qui étaient chacune construite par rapport au nom des héros de la ville. Il lui détailla avec soin comment se déroulait l'éducation des jeunes, le système politiques, comme l'histoire de son clan et les différentes compétitions sportive comme stratégiques, de son pays. Au bout d'un moment, Wahid ne put continuer
davantage. Une boule en travers de sa gorge se forma quand il songea que c'était fini, qu'il ne verrait jamais plus l'antique Masakem.


_ Je suis désolée si je vous ai faits de la peine Wahid, sincèrement, je ne voulais pas réveiller vos souvenirs...

Il fit mine de ne pas remarquer l'emploi de son prénom :
_ Ce n'est rien madame, je m'en remettrais, le passé appartient au passé et seul le présent compte. Et je suis d'ailleurs ravis que vous me guidiez jusqu'au vôtre. Je m'excuse des paroles que j'ai eus a votre
encontre ces derniers jours.


Sirrayya détourna la tête un instant, le rose au joue, puis réussissant à reprendre le contrôle d'elle-même, elle reprit.
_ Vous n'avez pas à vous excuser prince. Nous arriverons bientôt, ajouta-t-elle, coupant net la conversation.

Il s'établir le soir même à côté d'une grande falaise qui s'élevait au-dessus d'une petite rivière. Ils ne parlèrent plus de la soirée et allèrent s'endormirent chacun d'un côté du feu, en évitant soigneusement de se regarder
en face.
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