[Aëringor] L'indifférence

Poème posté le Mercredi 13 Juin 2007 en Aëringor.

L'indifférence

Une ville géante, des millions d'habitants,
Quelques amis, majorité d'ennemis.
Dans une rue claire, un ou deux passants,
Pas une parole, le silence infini.

Petits mendiants, orphelins égarés,
Des gens les croisent, ne les voient pas.
Ils sont là sur le pavé, à espérer.
Ils sont là en pleine nuit, ne pleurent pas.

Un enfant sanglote, seul, ses parents sont morts.
Les voisins l'entendent, ferment leur fenêtre.
L'enfant s'en ira, livré à son triste sort.
La maison s'effondrera, seul vestige de ces êtres.

L'égocentrisme des hommes, l'indifférence ambiante,
Seules véritables valeurs, seule réalité.
Des enfants mourants, des hommes combattants,
La vie continue, des malheurs à éviter.

Les hommes se croient heureux,
Commencent par s'occuper des autres,
Comprennent qu'ils doivent ne penser qu'à eux,
Quand ils en deviennent malheureux.

La norme veut que l'on soit aveugle.
La norme veut que l'on soit seul.
Celui qui ne suit pas la norme,
Il n'est pas normal, il n'est pas un homme.

Commentaires pour ce poème :

Ambre Melifol a écrit:: Mais c'est trop tristeuhhhh....

Par contre, c'est très joliment écrit, frappant, surtout l'image de l'orphelin qui pleure et les voisins qui ferment leur fenêtre, j'ai beaucoup aimé, parce que c'est une image très simple...

Maintenant, je ne suis peut-être pas du même avis que toi concernant l'humanité

Le Vagabond a écrit:: Triste peut-être, mais approprié vu le thème très dur qu'est celui de l'indifférence...

Me concernant, j'ai fort apprécié, notamment l'exemple donc de l'enfant comme le souligne Ambre, mais aussi la dernière strophe qui conclue le poème, servant ainsi réellement de moralité au poème...

Le Fondateur a écrit:: Un très bon poème et une reflexion interessante que tu nous pose là: on ne peut être heureux qu' en étant indifférent au malheur des autres, mais ces autres personnes en souffrent et on continue aisni dans une spirale infinie.
Une très bonne maitrise de la langue comme toujours et de très belles images (comme l' orphelin).
Encore bravo !

Epiméthée a écrit:: Moi, je suis resté indifférent (... Désolé).

Certaines parties me font perdre mes doigts (je les craque quand je suis énervé...). Heureusement, je peux les ramasser et les remettre (je n'ai pas d'os).
Parfois, je les fume (c'est exquis.)

Invité

Un poème intéressant, mais j'ai quelques remarques à faire dessus.

Tu produis quelques lourdeurs:
"Pas une parole, le silence infini." => par exemple, ici, tu fais un pléonasme pour insister (je suppose) sur la non communication entre las habitants, et "le" casse trop avec la première hémistiche je trouve.

"Ils sont là en pleine nuit, ne pleurent pas." => Ici je vois mal le sens de la conclusion de la strophe.
Pour le reste, c'est fluide, sans que ça m'accroche particulièrement l'œil.

Sur le fond, je trouve que ça sonne un peu surfait. Ca me fait songer à une caricature, ou à des mots d'adolescent révolté. C'est peut-être pour ça que je n'accroche pas.

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