Posté sur Aeringor le samedi 15 septembre.
Sarah se retourna encore une fois dans son lit. Elle ferma les yeux pour une énième fois, et se réémagina la scène qu’elle avait tant envie de vivre, mais qui ne se passait seulement dans sa tête .Elle savait que Juliette et Mélissa, ses deux amies, ne viendraient pas la réveiller en portant chacune une montagne de cadeaux. Elle savait aussi que c’était a cause de cette maudite guerre qui troublait tant de gens, tant d’endroit, et aussi le pensionnat de notre Sainte Mère des Anges… SON pensionnat ! Tout les anniversaires de cette année allaient être fêté avec un tout petit morceau de buche chacune et une demie tassette de jus d’orange… le jus sacré…alors que d’habitudes elles avaient le double…elle retint ses larmes et crispa son visage. Se pelotonnant sur elle-même, elle ne voulut pas accepter la vérité. Si jamais on lui fêtait son anniversaire aujourd’hui, on ne lui offrirait même pas un herbier. Même pas un bout de bois. Même pas un grain de sable. Rien. C’est cela qui faisait le vide dans la tête de Sarah.
Ha, elles en avaient de la chance, Mélissa et Juliette ! Elles étaient toutes deux nées en août, et a cette période la, l’année sera moins troublée. Elle aurait leurs cadeaux… Une main lui tapota l’épaule en la sortant de ses pensées. Sœur Marie-Marge et sœur Marie-Marguerite se tenait près de son lit. Et ho merveille, elle tenait trois cadeaux ! Sœur Marie Marguerite lui tendit ses cadeaux avec un long et doux chuuuuuuuut. Elle ouvrit le premier, un beau pot à crayon lui tomba sur les genoux. Le deuxième était un grand livre relié de cuir, grand luxe a cette époque, et le troisième était son bulletin, décoré de grands 20 sur 20. Ce fut le plus bel anniversaire qu’elle eût au pensionnat.