Sentir les fils sur le doigt, la douceur du tissu, ou sa rugosité. Laisser glisser sur l'aiguille de la machine les pans qui formerons tantôt un sac, tantôt des doublures, tantôt des vêtements de poupées.
J'aime laisser mon imagination coudre, transformer des morceaux désœuvrés en choses utiles, en jouets pour enfants. J'aime observer les visages qui me complimentent quand je montre mon travail. Repasser le fil dans l'aiguille quand il s'en enlève, remplir la canette et choisir le fil qui lieras les tissus ensembles.
En accommodant les étoffes, en choisissant de quel motif elles serons assemblées, et en guidant le chemin de la pointe de fer, je me sens remplis de joie. Les morceaux de moi qui m'ont échappés se recousent lentement, résistants à certains motifs, à certaines couleurs, cédants à d'autres.
Le contact doux du fil sur mes doigts, celui des sacs, des vêtements. Assouplissant mes mains pour mieux me réparer. Coudre.
08/07/09