Une voix solitaire au fond de mon âme, quelques cris, des larmes. Me voici parmi vous, mélangé. Je ne suis plus que cette chose ignoble, de sang et de mort... Tu n'es plus que l'image de la lumière, toi je t'attends, tu me poursuis. Mais reste donc là ! Tu me dis que tu veux fuir cette terre, partir et découvrir. Pose au moins ton regard sur ce que je suis aujourd'hui, toi qui fûs celle qui nous finira tous. Aujourd'hui je l'ai compris, les fantômes sont le reflet de notre avenir. Cesse ton chemin et accompagne moi. Franchis les dernières rivières ensaglantées, noie toi avec moi. Ensembles une dernière fois enlacés, nous serons les maitres du monde, de ce monde qui nous a un jour bien méchament créé. Que notre destruction soit digne de ma vie, perfide et vulgaire... Que tes yeux se gonflent et se révulsent, que ta langue pourrisse de mes hontes inavouées. Meurs donc avec moi ! Je ne suis plus là que pour cela, prendre la vie et donner le coup fatal, accrochant tes cheveux pleins de tendresse au plus profond de cet océan de mort et de douleur. Viens par ici, encore un peu, abandonne ce chemin méprisable ou tu ne cherches que l'aide et l'amour, rejoins-moi. Un pas puis un autre, le chemin est bref à ceux qui ont perdu leur naissance. Rejoins-moi. Applaudis les autres et plonge leur tête dans ce liquide immonde où ils t'élevèrent... Fuis cette lumière qui chaque jour t'a aveuglée, prends enfin le chemin qui t'es destiné, destruction ! Avance je t'en prie, tu es bientôt comme nous, nous te comprenons... Abandonne les, ils ne sont que le pâle reflet de toute l'impuissance de l'amour, cet amour par lequel tu vîns en leurs griffes. Echappe-toi ! Vole ! La vie et la lumière leur appartient, je vous la laisse.