De la prostitution de la Littérature

Amis de l'art,

Vous avez sans doute déjà vécu cette expérience, celle qui est affaire du hasard quand, par chance, vous avez un peu de temps libre, de façon imprévue , entre deux rendez-vous ou parce que les transport font grève. Ou juste comme ça, en passant. Rien de calculé, prémédité en tout cas. Vous vous retrouvez chez le libraire. Oublions le contexte, l'arrière plan, l'atmosphère, la ville, le pays ou la saison. Que se soit une boutique unique ou une rue spécialise, l'important est que vous rentriez, de tout votre être, dans la maison aux titres.

Vous flânez dans les rayons, d'étagère en étagère, de murs en murs vous circulez. Vous ne recherchez pas un titre précisément, vous venez juste regarder. A se moment vous vous sentez sollicité par des livres, des titres, des auteurs, des histoires, des personnages. Comme si chaque écrit vous interpellait, tentant de vous attirer a lui. Vous imaginer derrière chaque couverture des vies, des souffles, d'innombrables destins qui vous attende. Petit destins de trois sous, fatalité de passage, qu'importe. Si vous entrez vous voyagerez assez longtemps, assez loin.

Mais la concurrence est rude et féroce. Parmi ces milliers de volumes, ces tonnes de papier voué au pugilat, lesquels allez vous sauver? Vous entendez petit à petit les murmures, les cris de détresse, de tous ces titres plus racoleur les uns que les autres.

«Tu me lis, mon amour?»
«Prends moi, je t'emmènerais au pays des songes.»
«Emmène moi tu ne me regrettera pas. » « Si tu m'entrouve, c'est sur tu ne t'arrête plus. »
« Je n'attend que toi! Ouvre-moi! Ouvre-moi! Vite!! »

Vous passer aussi vite que possible d'un chuchotement à l'autre. Vous entendez leur discours envoutants tels un chant de sirènes affamées, leur haleines tièdes s'offrent ainsi a vous.

Alors vous percevez directement la vérité suivante: La littérature est prostitution. Au moins dans un sens. Chaque histoire est une putain qui tente de sortir du lots, de se faire remarquer, de capter sur le moment l'esprit qui passe, elle se vends. Cela va de même pour l'ensemble des arts d'ailleurs: les œuvres chuchotent toutes des obscénités à voix basse et notre regard passe ,dans un glissement, de l'un à l'autre.

Vous en viendrez alors a considérer les bouquinistes comme des lieux de racolages, des bordels, les exposition comme des partouzes, la culture comme une débauche d'orgie. Même si votre moment de liberté s'achève, les appels eux continuent. Et vous éprouverez alors pour les artistes une profonde compassion.



edit: merci a juliette pour le titre.

Bonjour Sb... !

J'ai lu attentivement ton Rôle player et il m'a beaucoup plus ! J'ai juste quelque chose à dire, les livre fond jouir...

Edit : pour ma part je ne pense pas qu'il faut mettre le titre que tu propose pour la simple et bonne raison : c'est à la fin que le comprend que les livre sont des prostituées, il reste le suspense...
Cela est que mon humble point de vue.

Lord Reed