Fête des mômans

Je trouve honteux l'absence de textes sur la fête des mamans. Les jeunes auraient-ils perdu de vue les vrais sentiments qui les unissent à leurs parents, encore dans l'illusion de leur propre misère si grande et si importante ? Alors, celui là, il est pour Elle.

- Dis maman pourquoi les filles elles sont bêtes ?
- Demande à ton père.

Silence. Je cours vers papa.

- Dis papa pourquoi les filles elles sont bêtes ?
- Regarde ta mère.

Silence. Mes petites jambes me portent vers papi.

- Dis papi pourquoi les grandes personnes qui se sont aimés arrivent à ne plus s’aimer et se tapent dessus ?
- Ca, fiston, j’en sais foutre rien. Demande à ta mère ou à ton père parce que moi j’aime toujours mami depuis 60 ans.

Dites papa et maman pourquoi vous vous aimez plus ?

Silence…

Je dois encore être ce gamin qui pense chaque jour que l’amour ronge le coeur des Hommes - toute leur vie - le passé. Beurk. Les hypocrites mensonges, les querelles ambiguës, non, rien ne changera ma vision des sentiments qui peuvent lier deux adultes. On oublie pas n'est-ce pas Maman ? Tu ne l'as pas oublié même si tu craches sur lui à chaque fois que nous en parlons. C'est mon papa je te rappelle. Mon petit papa, celui qui même s'il n'était pas là m'a donné un bonheur incommensurable quand j'étais ton titou. Il est radin ? Maniaque ? Il n'est pas toujours bien dans sa tête ? Et alors c'est mon papa. MON papa. Tu nous influences tellement par ton caractère, ton assurance, ta prose et tes arguments que tu as bouffé ma petite soeur, qui elle aussi croit désormais en la même chose et va jusqu'à me jalouser. Comme si j'avais été l'aîné favorisé. Elle n'a pas le droit de dire ça, je ne t'ai jamais rien réclamé maman, je ne t'ai jamais plus parlé à coeur ouvert depuis 15 ans. Tu as cassé mon papa sous mes yeux d'adulte, comme Christelle m'a cassé quelques années après. Mon pauvre petit papa...

L’humanité d’un être se mesure à ses capacités à aimer l’autre ou les autres de manière inconditionnelle sans penser à sa tronche. Tu as su le faire pendant des années. Pourquoi ? Pour nous ? P'tite soeur et moi ? Quand tu lui as dit à mon petit papa "J'ai besoin d'être seule"... Pernicieuse façon de croire que la solitude nous permettra de réfléchir à notre situation. Tu te souviens de ce que tu m'as dit quand Christelle m'a jeté ? Qu'elle était naïve. Tu es naïve aussi petite maman, j'ai grandi - trop grandi. Tu as raté ta vie avec mon papa et tu le sais, tu lui en veux, pleine d'aigreur en ce qui le concerne, même si tu as ré-appris à vivre de tes passions. Tu me quémandes des conseils aujourd'hui sur ton vieux professeur que tu Aimes. Tu fais la môme - je suis l'adulte, et c'est moi qui souffre de te voir comme les autres femmes. Moi qui te croyait la grande maman indestructible, l'image de la force sereine, du calme et surtout de l'assurance en toute chose. Je redécouvre une petite maman.

Quand on ose prononcer le mot je t’aime une fois, c’est qu’on l’a pensé, c’est qu’on le pense, et qu’on le pensera toujours. Le prononcer pour en douter quelques années après, c’est s’être menti à soi même, dévorer par la peur de la solitude ou toutes autres nevroses inconscientes, blessantes; et ça ne détruit pas que l’autre, ça détruit tous ceux qui gravitent autour. Maman comment toi, si sage, as-tu pu te tromper ? Comment toi qui arrive aujourd'hui à voir petit papa autrement tu ne t'en es pas rendu compte bien avant ? A cause de nous ? P'tite soeur et moi ?

Alors ce gâteau le jour de ton anniversaire. Ce gâteau où j'ai vu mon père s'énervait pour la première fois de ma vie. Ce gâteau censé être celui d'une belle journée après mon retour d'une année dans la campagne landaise, à battre des mathématiques et à rêver la vie... Ce gâteau d'une crise qui m'a fait saigner le coeur...

Aujourd'hui c'est moi qui offre le gâteau. Toi, p'tite soeur amoureuse et moi. Et nous parlons d'écriture, de latin, des Almohades de ta thèse, de votre voyage en Espagne, et j'écoute. Maman. Pourquoi tu as attendu 20 ans à te faire du mal avant de quitter Papa ? Pourquoi aujourd'hui tu le critiques encore alors que tu ne l'as pas vu depuis 7 ans ? Mon papa c'est le meilleur des hommes. C'est moi en un peu moins intelligent mais en cent fois plus sage. C'est celui que je veux être.

Je t’aime quand même tu sais, ptite Maman.

Je t'aime.

Bonne fête.

Nombre de messages : 284 Age : 33 Date d'inscription : 08/04/2008

Pour répondre à tes 2 premières lignes : ce n'est pas par écrits que j'ai parlé à ma mère, mais par image

Pour ce qui est de ton texte...
Il est très critiques, comme à ton habitude.
Et on le dévore aisément

Je ne suis néanmoins pas d'accord (comme d'hab quoi ).

Ce n'est pas parce qu'un jour on a dit à une personne qu'on l'aime qu'on l'aimera ainsi toute sa vie.
Certes, il y a une différence entre ça, et aller jusqu'à la Haine, mais on ne pensera peut être pas toujours de la même façon à une personne...

Car les personnes changent ! ON CHANGE !
Le Monde change, et tourne. Il ne s'arrête jamais de tourner !

Ainsi, une personne qu'on connu il y a X années pourra être le parfait opposer de ce qu'on avait connu, alors que nous, de notre coté, avions à peine changer...
Certaines personnes prennent le train de la vie.
D'autres restes sur le quai, jusqu'au prochain.
Et certains même ne prenne jamais ce train qui leur permettrait de changer...

Par conséquent, on a pu aimer à la folie une personne durant un temps, quand elle ressemblait à ça, puis ne plus rien ressentir pour elle car ayant changé à tel point qu'elle devint méconnaissable...

Tu l'as dis toi même : ce n'est pas l'enveloppe que l'on aime, mais l'esprit...
Mais ce même esprit change bien plus vite que n'importe quoi, et souvent même avant qu'on ne s'en rende compte...

L'enveloppe quant à elle n'est que l'extériorisation de l'esprit, qui s'il change, finira également par changer...
Soit dans la démarche, soit dans la tenue... Mais le corps changera aussi

Vivre c'est changer du temps en expérience.

L'expérience n'est pas le changement, et la nature d'un être sera de mon point de vue pessimiste toujours la même de la plus tendre enfance à sa douce vieillesse - qu'importe la sagesse et la perfection qu'il acquiert (ou qu'il touche) qui aide sa raison et sa conscience à adoucir sa façon d'être dans sa recherche du bonheur.

L'amour pour ma maman n'a pas changé d'un iota en 28 années. L'amitié pour certains amis n'a pas bougé malgré toutes les tempêtes que nous avons vécu. Et en dépit du changement intérieur de chacun quand on apprécie vraiment quelqu'un du fond de son coeur, ça ne change pas parce qu'il acquiert cette expérience, parce qu'il évolue ou parce que ses rêves s'expriment d'une autre façon. C'est une excuse infondée non pire, cette illusion que je dénonce, que d'affirmer le contraire. Ce superbe voile qui fait mentir les Hommes sur leur propre condition amoureuse. Si dans le changement acquis par expérience, tu juges que tu n'aimes plus, alors c'est que tu n'as jamais aimé et que tu es resté dans le domaine de l'émotion, ces belles molécules du plaisir passionnel.

Si tu aimes vraiment à la folie une personne qui ressemble à ça, tu l'aimeras quand elle ressemblera à autre chose, sinon c'est que tu es capable comme l'écrasante majorité des humains sur cette Terre, de mentir à ta propre conscience. Les sentiments et les émotions cher Hunter ne veulent pas du tout dire la même chose. Aimer dans le domaine de l'émotion n'est pas aimer au sens sentiment dont je parle. L'émotion passionnelle n'a rien à voir avec l'amour profond, celui qui dure toute une vie, même malgré le changement. La comparaison amour maternel / amour d'une femme est certes "osée".

Je vais paraître étrange, sans doute têtu, mais... Les je t'aime que j'ai dit il y a 10 ans, je les dirais encore aujourd'hui à ces mêmes personnes, quel que soit le changement qu'elles ont vécu. Je met des mois à vraiment "aimer" quelqu'un, voir des années, et ce n'est pas à la légère au bout de deux mois que je le déclare, certainement pas pour faire plaisir. Aspect sans doute compliqué et torturé de mon être qui me crie méfiance face à mes sensations perceptives. J'aime à méditer sur la réalité d'une émotion, pour voir si ce sont de réels sentiments - c'est long, dur, et difficile que de faire intervenir la raison. La superficialité, même d'un rapport amoureux passionnel, n'a pas la même saveur que la profondeur de l'utopie cendrillonesque.

Les gens ne changent pas. Ils ne sont jamais l'opposé de ce qu'ils ont été. L'être humain capable de changer sa nature, son Surmoi, son Inconscient, n'existe pas. Si l'Amour s'en va, tu dois pouvoir être à même de réfléchir sur les raisons qui t'amènent à penser ça. N'oserais-tu pas t'avouer le fait de t'être complètement planté sur une personne ? D'avoir vécu dans l'illusoire ? C'est ce qui fera la différence entre les êtres que tu cotoieras toute ta vie, et ceux qui ne sont que de passage.

Et tu ne me feras pas changer d'avis.

Mais je parlais juste de ma maman là. Mon papa est toujours celui que j'ai connu. Ma maman non.

$Clin d\'Oeil$

C'est sans doute que tu n'as jamais aimé personne, L3 Hunt3r.

Pour peu qu'une personne aimée ait changée avec le temps, on l'aimera toujours pour sa facette qu'on a connue et qui se trouve toujours, quelque part en elle, voir perdue, mais qu'importe puisqu'elle a existée?

C'est un texte plein de vérités. Peut-être même un peu trop évident. Il n'apprend pas grand chose. : )
Je prends ça comme un rappel.

Citation :: Je trouve honteux l'absence de textes sur la fête des mamans. Les jeunes auraient-ils perdu de vue les vrais sentiments qui les unissent à leurs parents, encore dans l'illusion de leur propre misère si grande et si importante ? Alors, celui là, il est pour Elle.

Shame on us.
On est trop égocentrique. Tire la Langue

Citation :: C'est un texte plein de vérités. Peut-être même un peu trop évident. Il n'apprend pas grand chose. : )
Je prends ça comme un rappel.

Oui et non. Je ne l'avais jamais dit à ma maman.

Tire la Langue

Nombre de messages : 284 Age : 33 Date d'inscription : 08/04/2008

Smirtnoff a écrit:: C'est sans doute que tu n'as jamais aimé personne, L3 Hunt3r.

Je ne réponds même pas à cette attaque qui est, me semble-t-il, une réponse à mes commentaires sur ton art graphique...

Il est possible que ce que tu dis sois vrai Tr0n.
Après tout, j'ai sûrement confondue émotion et sentiments, du bas de mes 16 ans.

Mais il n'empêche qu'il y a des personnes que j'aimais étant petit, et que je n'arrive plus à voir aujourd'hui, tellement elles me saoulent.

Citation :: Pour peu qu'une personne aimée ait changée avec le temps, on l'aimera toujours pour sa facette qu'on a connue et qui se trouve toujours, quelque part en elle, voir perdue, mais qu'importe puisqu'elle a existée?

Pourquoi vivre le Passé plutôt que le Présent, et s'enfermer dans de faux semblant ?
Si la facette qu'on a aimé a disparût, je ne cherche pas à la retrouver dans les Abysses de la Mort !
C'est que son heure était arrivée, et qu'elle n'avait plus sa place en ce monde...

Citation :: Mais il n'empêche qu'il y a des personnes que
j'aimais étant petit, et que je n'arrive plus à voir aujourd'hui,
tellement elles me saoulent.

De mon point de vue, tu ne les as pas aimées. Question d'acceptation.

Citation :: Pourquoi vivre le Passé plutôt que le Présent, et s'enfermer dans de faux semblant ?
Si la facette qu'on a aimé a disparût, je ne cherche pas à la retrouver dans les Abysses de la Mort !
C'est que son heure était arrivée, et qu'elle n'avait plus sa place en ce monde...

Diantre, ce n'est pas une histoire de vivre dans le passé. Ce raisonnement très "carpe diem" (je passerais l'importance de la fin de la phrase latine), est celui de l'illusion même de nous petits êtres humains qui ne pensont qu'à notre bonheur. Le faux semblant c'est de croire qu'on a aimé cette facette soit disant disparue, qui dans la réalité objective, quand on y regarde sans la perception émotionnelle, est toujours là. Quand l'amour part, c'est qu'il n'a jamais vraiment existé. Tout ceux qui ont cru aimer un jour te le diront toujours. J'ai certes une étrange façon pessimiste de voir la Vie, mais les sentiments sont parfois tellement illusoires que des claques se perdent chez certains.

Mon plus grand bonheur c'est d'avoir ouvert les yeux à ma meilleure amie, comme j'aimerais ouvrir ceux de ma maman et comme j'aimerais qu'on m'ouvre les miens parfois. Nous sommes dans une société d'aveugles et surtout consumériste. Ta phrase fait ressortir ce côté consommateur de bien être sentimental et passionnel, ancré dans l'illusoire de l'éducation transmise par l'image, par les mimiques traditionnelles, qui nous révèlent la fausseté de nos propres perceptions.

Je ne consomme pas l'amour, et une fois la facette disparue, la boîte de conserve n'est pas vide. La boîte de conserve elle reste toute une vie dans le placard de mon coeur. Que la porte soit fermée ou non, elle est toujours là. Et on peut en rentrer des vivres dans mon placard !

L3 Hunt3r a écrit:

Smirtnoff a écrit:: C'est sans doute que tu n'as jamais aimé personne, L3 Hunt3r.

[i]Je ne réponds même pas à cette attaque qui est, me semble-t-il, une réponse à mes commentaires sur ton art graphique... Tire la Langue

Ne mélange pas tout si vite, je ne me vexe pas des goûts de ta personne concernant mes créations.

Et où as-tu vu une attaque?

Je n'ai moi-même jamais aimé personne réellement. Nous n'avons ni l'un ni l'autre passé beaucoup de temps sur terre, quel mal y a t'il à ne pas connaître encore l'amour?
Je connais l'amitié.
Et je conçois que l'on puisse aimer, pour avoir pu l'observer chez autrui. Même si ma vision personnelle de l'amour est délavée et relativement vide de sens, du moins, le mot lui-même, qu'on a trop utilisé sur fond de rien du tout.

Et on se passera de tes textes en size 7 qui se lisent en citation. Sit t'as quelque chose à dire, pas besoin de le cacher. $Clin d\'Oeil$

Nombre de messages : 284 Age : 33 Date d'inscription : 08/04/2008

C'était de la taille 2

Oui, nan.
Je l'ai personnellement pris pour une attaque. C'en était pas une, donc j'm'excuse de l'avoir pris de la sorte
Petit problème de communication qu'on va appeler ^^

Comme dit, je ne suis personnellement pas d'accord avec ce que Tr0n dit.
Il me semble que c'est mon droit le plus sincère
Et je vais en fait modaliser mon propos en le tournant différement : je ne suis actuellement pas d'accord avec ce texte.
Comme tu l'as fais remarqué, je n'ai pas été très longtemps sur cette merveilleuse planète qui bientôt ne sera plus. Et je commence à peine à m'ouvrir : le chemin est encore long, et ma vision des choses changeras encore bien souvent lors de mon voyage.
Mais actuellement : je dis un non catégorique ^^

Sur ce, je clos (mon) sujet concernant cette histoire, qu'on revienne sur le texte plutôt que sur moi

Citation :: Sur ce, je clos (mon) sujet concernant cette histoire, qu'on revienne sur le texte plutôt que sur moi

Je conçois très bien des avis différents du mien, et je suis toujours curieux de les comprendre, et de les modeler de manière à m'en approprier une partie qui peut m'intéresser. Par contre sur le sujet de l'Amour, je dois avouer que ce n'est malheureusement avant tout qu'une question d'expérience et de vécu. C'est suffisamment difficile à définir pour en émettre des visions claires et conçises, ou même des avis strictes.

Si je révèle certains de mes textes ici, ce n'est pas vraiment pour la critique du style. Je connais mon style, mes forces et mes faiblesses, je pourrais moi-même démolir ma propre syntaxe pour montrer où se trouvent objectivement mes erreurs. Si je suis ici, c'est principalement que j'aime à écouter les sensations des autres sur le fond et non sur la forme, contrairement à ce qu'on peut croire.

M'enfin, je n'ai juste qu'un peu plus de vécu et d'expérience que certains, ça ne fait pas de mon opinion une Vérité, mais surtout une certaine réflexion longue sur le monde qui m'entoure en essayant de faire abstraction de mes propres sentiments. C'est dans le désir de perfection que s'acquiert la sagesse et l'objectivité. Accepter qu'on s'est trompé c'est facile, qu'on vit dans l'illusion aussi (même si ça prend des mois), mais de là à se l'ancrer dans l'esprit... C'est une autre pair de manches.

Bizarrement, je suis d'accord avec vous deux.

D'un côté, il est vrai que les personnes qu'on a aimé, quelque part, on les aime toujours. Je pense à ces amis, perdus de vu pour la plupart, qu'on oublie pas et que, si on les retrouve, on redécouvre avec émerveillement, redonnant vie à l'amour qu'on leur portait. il y a aussi ces hommes/femmes qu'on a aimé et qui nous ont rejeté. Passé le temps de la blessure et de la fuite, on s'aperçoit qu'ils ont une place spéciale dans notre coeur. On les aime toujours, même si, peut être, on ne referait pas notre vie avec eux car quelque chose a été brisé. Ce qui m'amène à dire aussi que le Hunter n'a pas tout à fait tort. Car avec le temps, les sentiments changent. On aime, mais différemment. En partie parce qu'on perd ce voile d'illusion qui couvre les débuts de toute relation et ça vaut aussi pour ses parents. Malgré nous, ils passent souvent du statut de dieux tout puissants à celui d'humains particuliers.

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