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 Fragments " Déficients"

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Ruby

Ruby


Féminin Nombre de messages : 2216
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Localisation : 221 B Baker street
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MessageSujet: Fragments " Déficients"   Fragments " Déficients" Icon_minitimeLun 29 Juin - 3:17

La directive du gouvernement était claire : exterminer tous les déficients en un temps limité.
Le mode d’exécution : injection d’un virus dans le sang. Celui ci était nouveau, inventé par les laboratoires pharmaceutiques sous couvert de trouver un remède à la phytosimie, nouvelle maladie pandémique qui s’était déclarée et étendue au XXIIe siècle.
Mais là il ne s’agissait pas de faire asseoir les patients et de leur inoculer le mélange mortel comme si on leur faisait un renouvellement de vaccin. Ici c'était des victimes et elles n’étaient pas volontaires, ni consentantes. Ce ne serait pas une visite chez le médecin, mais une chasse à l’homme qui se préparait.

Le virus agissait en plusieurs phases. Tout d’abord le sujet subissait une mutation progressive, le faisant passer d’une attitude passive à un comportement agressif où il pouvait attaquer les autres êtres vivants et les contaminer par morsure. Après une semaine d’existence, le sujet mourrait par implosion, les artères du corps se comprimaient petit à petit jusqu‘à lacher.

Les autorités avaient décidé d’enfermer la population saine dans des bunkers avec tout l’approvisionnement nécessaire pour un mois et de laisser à la surface tous les cas déficients en leur injectant le virus par balle. A l’extérieur, se trouveraient alors les êtres à supprimer et les militaires entraînés et employés à cette mission.

L’ annonce de ce projet avait été annoncé publiquement à la population terrestre en la présentant comme action humanitaire. Une propagande importante avait été lançé par les gouvernements. Il y avait eu de nombreuses réactions, mais pas autant de négatives comme aurait pu le craindre le gouvernement.

Cela pouvait s’expliquer par le fait que les protestataires rejoignaient la case des déficients.
Qui étaient- ils? Comment étaient- ils séléctionnés? Il y avait une trace d’ombre sur ces sélections, certaines étaient plus ou moins bien explicités, avec l’aide de scientifiques à la charge des Etats. L’objectif était de rendre la population rentable. Déficient pour cause sexuelle, raciale, sociale, politique. Des quotas avaient été mis en place pour réduire le nombre de femmes, de personnes âgées, de personnes de couleurs, de classes sociales.. Ceux qui survivraient à cette période limite d’un mois serait reclassé dans le groupe des personnes « saines ». Mais le gouvernement ne pensait pas qu’il y aurait des survivants.Ca serait un carnage organisé, caché aux yeux de tous, l’horreur serait dissimulé avant la réouverture des bunkers. La terre allait assister à un chaos orchestré par les hommes. La plupart des hommes d’Eglise, de toute religion approuvaient cette initiative et l’assimilaient à une sorte de Jugement Dernier avant l’heure.

Je faisais partie des déficients, l’idée qu’il n’y aurait aucune trace à ceci me débectait, c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire ce qui s’est passé jusqu’à aujourd’hui. Le gouvernement pensait que les déficients seraient comme des bêtes à l’abattoir qui allaient se laisser tuer sans rechigner. Leur erreur était de nous avoir mis au courant, d’avoir sous estimer l’instinct de survie des humains. On s’était tous organisé par petits groupes pour permettre une meilleure mobilité en cas de danger, tout en essayant de garder contact avec l’essentiel de cette nouvelle communauté. On avait récupéré dans les maisons les armes de famille, des provisions. On s’était inventé des ersatz de cachettes, de campements. On ne pouvait pas blâmer toute la population, certains nous avaient aidés à obtenir tout ce matériel. Certains s’étant même déclarés contre le projet, nous ayant défendus publiquement s’étaient retrouvés dans la même position que la notre. En voulant nous aider, ils s’étaient condamnés par la suite. Leurs motivations étaient multiples, certaines venaient du fait que les gens avaient des déficients dans leur famille, d’autres se prononçaient au nom d’une certaine morale édictée. Ainsi l’organigramme des résistants était assez divers et pas seulement composé d’intellectuels comme on pourrait le croire. Beaucoup avaient jetés l’éponge, et s’étaient positionnés en faveur du projet. On ne pouvait pas vraiment leur en vouloir. Si j’avais été de l’autre coté de la barrière même si je n’approuvais pas ce projet, est-ce que j’aurai vraiment pris parti, quitte à être sélectionné? Je ne peux même pas me prononcer sur ce que j’aurais fait car on m’a vite catalogué dans le rang des déficients. Pourtant mon cas n’est pas extrême. Je suis jeune et sans diplôme : mauvais point pour moi. Ce qui m’a surtout causé du tort je pense c’est que mon père alcoolique soit mort d’un cancer du foie me rangeant ainsi dans les malades potentiels, inutiles et nuisant à autrui. Même pas d’avis sur ça, de rancœur envers mon père ou le gouvernement, seule une rage de vivre me tient éveillé.

Le groupe auquel j’appartenais était composé de six éléments, nous nous étions formés deux semaines avant que commence le plan « une planète saine ». Le meneur de ce groupe avait été vite désigné. Un chef était indispensable dans ce genre de groupe, c’était lui qui prenait les décisions les plus difficiles, tel abandonner un camarade contaminé.

Ici c’était Mark Thompson, médecin et professeur à l’université d’Oxford. Les groupes n’étaient pas constitués sous une quelconque identité nationale, le plan étant mondiale, la résistance de même. On essayait de rendre les groupes les plus équilibrés possibles. Pour ma part, j’étais une française à peine sortie de ma campagne qui avait fui devant l’échéance du bac, si j’avais su que ça pouvait me sauver, je me serais poussé à le passer ce fichu examen. Mark Thompson, avec qui on était rapidement passés du vouvoiement au tutoiement, du nom complet au prénom s’était vite imposé. Si on lit son curriculum, on a du mal à penser qu’il soit dans le camp des déficients. En effet il n’y était pas, mais il s’était déclaré contre ce génocide sans nom. On avait vite fait alors valoir son âge « avancé » : 40 ans pour le classer dans la catégorie dégradée de l’humanité. C’est lui qui nous avait tous contacté, dieu seul comment il nous avait choisi, si seulement dieu intercédait dans les affaires humaines, ce qui m’étonnerait vu ce qu’il laissait faire. Autour de lui, nous étions cinq, moi et deux autres femmes et deux hommes.

La première femme Susanna, la mama italienne si on peut dire. Elle avait tout d’une mère pour nous, et pourtant ce qui n’allait pas chez elle c’était justement qu’elle ne pouvait pas être mère et qu’elle le « vivait bien ». Susanna était une femme d’affaires italienne stérile qui avait décidé d’abandonner la quête de l’enfant après avoir tenté tous les moyens médicaux pour y parvenir. Pas d’adoption pour elle. Si Dieu, encore lui, l’avait décidé ainsi, elle devait l’accepter. Déclarer d’une façon publique son bonheur sans enfant l’avait classé dans le rang des déficients, handicapés pour la société. Cette société misogyne qui n’acceptait que la femme si sa principale carrière de productrice d’enfant s’avérait efficace et rentable.


Bob, jazzman de qualité, américain à l’optimisme débordant avait eu la malchance d’être né noir dans cette société raciste. Il savait qu’il y avait déjà eu des précédents dans les siècles derniers où la population noire avait dû souffrir l’oppression. Il pensait que l’humanité avait évolué, elle n’avait qu’empirer. Vivement que cette planète implose avec ses supposés humains. Chacun sa définition, la mienne n’a aucune espèce de ressemblance avec celle que je vois.


Juan représentait l’Espagne, tout en lui indiquait celle qu’on lisait dans les livres d’histoire contemporaine, pays du soleil et en partie tolérante. A cette époque on pouvait se marier avec celui qu’on aimait, qu’importait son sexe. Il était homosexuel, ou comme on disait dans ce siècle déviant sexuel, on l’avait mis dans la même catégorie que celle des pédophiles. Cela l’avait poussé à tenter d’abréger sa vie interdite. Puis il avait rencontré Frederic celui qui lui avait ouvert les yeux, il était normal c’est la société qui ne l’était pas. Lors d’une altercation avec des « citoyens », il avait recu plusieurs coups de couteaux et n’en était pas sorti sauf. Cela avait encore plus renforcé le sentiment d’injustice de Juan et son sens de la lutte. Dès l’annonce du plan dévastateur, il l’avait dénoncé aux informations par le biais du journal dans lequel il travaillait.

Il reste à vous présenter Isabelle, suisse pure souche, jeune femme au chômage suite à la réduction d’effectif de son entreprise où elle était restée plus de 15 ans. Elle avait remis en question le gouvernement lors de la présentation de cas de déficience, ne supportant pas qu’on puisse tuer quelque un sous le motif d’être jeune. C’en était trop, femme, sans emploi, et pro-jeuniste.
Pour se comprendre, nous avions tous abandonnés nos patois locaux : français, espagnol, anglais.. et adoptés le langage mondial.

Et moi Louise complétait ce groupe à la fois si hétérogène et homogène à la fois.
Nous étions tous des déficients.
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Rodram




Masculin Nombre de messages : 5651
Date d'inscription : 22/11/2007

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MessageSujet: Re: Fragments " Déficients"   Fragments " Déficients" Icon_minitimeLun 29 Juin - 11:14

Mais heu .. C'est un fragment frustrant, ça.
Bon, chère Xupi, c'est le premier texte que je lis de toi, soyons franc.
J'ai été attiré par l'odeur néo-apocalyptique qui fleurait aux premiers mots (on ne se refait pas).
J'y ai vu nombre de références, entre autres cinématographiques, et j'ai prié pour que tu t'en serves comme base pour t'en évader et te créer ton univers propre. Et le constat est mitigé, pour ma part.
Je passe rapidement sur ton écriture, simple et sobre, qui se laisse lire mais duquelle on attendrait presque plus de richesse, à la lumière du sujet abordé. L'histoire, plutôt, outre le fait de se terminer comme une introduction (Re-Argh) sans qu'on aie la suite, marche donc dans les chemins déjà tracés par d'autres, et ne s'en sort réellement pas. Ni le constat de départ (le virus mutant, la chasse à l'homme) ni le traitement de l'information ne sont réellement originaux. Reste qu'on a là le pur jus d'un scénario intéressant : j'aimerai voir en quoi ces "déficients" (sacréments cosmopolites - d'ailleurs - comment sont-ils arrivés à se rencontrer ?) vont arriver (ou pas) à s'extirper de l'enclave gouvernementale, sachant qu'ils sont extrêmement mal barrés. Mais mal, quoi.

Arrivé aux 2/3 du texte, j'en suis venu à une hypothèse : la conteuse, Louise, a un truc spécial. Bien spécial à elle, qui fait que - et d'une - elle aie été choisie par leur leader, et - et de deux - qu'elle est là pour une raison bien précise qui pourrait faire basculer le génocide. Mais même pas. On arrive à la fin, et on ronge son frein, c'est Xupi qui l'a dit.
Mais ARGH quoi.
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Ruby

Ruby


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MessageSujet: Re: Fragments " Déficients"   Fragments " Déficients" Icon_minitimeLun 29 Juin - 12:41

Merçi d'avoir commenté déja Heureux Orange
Hum alors je vais répondre même si ça n'apporte pas grand chose au texte, je m'explique, je contextualise. En fait quand j'ai écrit ce texte j'avais fait une orgie de films "apocalyptiques" et j'ai rêvé d'une chasse à l'homme mais plutôt l'action et sa fin avec justement ce personnage, cette femme que je suivais de façon interne. En me réveillant j'ai noté ( je note tous mes rêves) et donc j'ai décidé de commencer une introduction mais pour par la suite écrire une suite, donc ceci est bien une intro ( oui je sais finalement l'explication du contexte ne sert pas) mais je me suis arrêté car je me suis retrouvée bloquée, plus d'inspiration. Mais je voulais quand même poster ce texte pour avoir des impressions et mes appréhensions se sont révélées justes avec le fait que l'histoire reprend les mécanismes du genre sans être originale. C'était un essai aussi dans un type d'histoire qui ne m'attire pas du tout à la base. Hum voila c'était une réponse un peu spéciale.. mais je voulais m'exprimer ^^.
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MessageSujet: Re: Fragments " Déficients"   Fragments " Déficients" Icon_minitimeLun 29 Juin - 12:59

Je dirais rien de plus que Ramrod.

On lit intéressé par le sujet, on lit, on lit, on s'attend à un truc, on a la description des personnages, on se pose des question pourquoi eux et pas d'autre, pis fin.

Et donc du coup, bah on crie "remboursé" ^^
On veut une suite.

Je peux pas donner d'avis sur l'écriture, le style tout ca, juste que pour moi qui lit pas des masses bah ca se laisse bien lire.
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MessageSujet: Re: Fragments " Déficients"   Fragments " Déficients" Icon_minitime

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