La fête ou l'attente.

Assise sur les marches elle attend. Quoi? Elle même ne le sait pas, mais elle n'a pas plus de raison de continuer la route, alors elle attend. Dedans, il y a des rires, des éclats de voix, de la musique et même quelques tintements de verres. Sa robe est blanche et légère, le soleil tape, et elle attend que le temps passe, que les rires s'éteignent et que tous rentrent chez eux. D'avoir une bonne raison d'être seule.
Elle pourrait rentrer, discuter et rire avec les autres, mais ceux qu'elle voudrait voir sont trop occupés pour s'intéresser d'elle. Alors elle reste dehors et pense à ses rêves d'amour et de liberté. Seule.

Elle s'est allongée sur la pierre chaude, les yeux fermés et le sourire au visage. Elle ne dort pas encore, mais dans sa tête virevoltent des yeux rieurs qu'elle connait bien, un peu. Elle attrape les mains et s'élance, l'entraine à sa suite dans une danse folle. Ils sont bien tous les deux, à tourner sur la piste au son de la musique. Elle est bien tout contre lui, à sentir son cœur et l'entendre murmurer. Il n'a pas besoin d'élever la voix, la bouche à son oreille il alimente son rêve en riant. Mais alors que les pas s'accélèrent, la musique s'arrête.

Elle ouvre les yeux et le ciel est clair au dessus d'elle. Elle entend les voix qui se rapprochent: ils vont sortir, les fêtards. Elle se relève et les regarde plisser les yeux à la lumière, tous éclatants de blancheur, tous éclatants de bonheur. Même ces deux là aux regards complices.
Et sur sa joue roule une larme que personne ne verra.

ah ! dommage !

t'es pas passée loin ^^

La mise en place du lieu, des personnages, l'isolement de la jeune fille, tout ça est assez bien monté, tout comme la façon où justement tu passes de la réalité du moment à ce rêve éveillé.

C'est juste que la phrase essentielle, le tournant de l'histoire, est assez maladroite :

Citation :: Même eux, eux deux au regard complice.

le "euh euh deux" c'est assez bancal je trouve; c'est très dommage parce que c'ets vraiment le pivot du récit. Il ne faudrait pas grand chose pour l'améliorer je pense ^^

En tout cas, encore une fois, tu abordes un thème mélancolique avec beaucoup de finesse.

Tu as bien raison, et cette phrase me casse la tête! Je cherche depuis hier comment la faire légère. Je vais trouver!

Merci du commentaire. Heureux Bleu

Edit: Je teste une autre forme, mais c'est pas encore ça...

Citation :: Mais elle n'a pas plus de raison de continuer la route, alors elle attend.

Pas ou plus, ou alors pas plus que, mais là, ça ne va pas.

Citation :: D'avoir une bonne raison d'être seule.

Le lien avec "elle attend" ne se fait pas si facilement, le verbe étant loin et dans une autre phrase. "Avoir une bonne raison d'être seule" passe peut être plus facilement, on ne se pose pas la question d'où vient ce "d'".

Citation :: Elle est bien tout contre lui, à sentir son coeur et l'entendre murmurer. Il n'a pas besoin d'élever la voix, la bouche à son oreille il alimente son rêve en riant.

J'aime beaucoup ce passage là, tout en douceur.

Citation :: Même eux, ces deux au regard complice.

ça passe mieux qu'à la première version.

Citation :: Et sur sa joue roule une larme qu'elle essuie et que personne ne verra.

J'aurais tendance à dire que si elle l'essuie personne ne risquera de la voir ^^ Pourquoi ne pas laisser simplement rouler la larme?

C'est un beau texte je trouve, simple et touchant avec de jolies sonorités à mon goût.

Merci des conseils Grendy.

J'ai modifié la dernière phrase, en effet, ça donne mieux. Quant au reste, surtout la première, je ne vois pas ce qui gêne...

Citation :: Même eux, ces deux au regard complice.

toujours pas convaincu ^^

Moi non plus, je cherche.

Moi aussi j'aime bien cet enchevêtrement réalité et rêve, les fantasmes et les désirs de cette jeune femme.
Mais ça me turlupine un peu car je le troue peut être trop poétique pour le réalisme évoqué.

Pour la fin:
ainsi que ces deux, au regard complice
de même qu'eux d'eux au regard complice

Trop poétique? Euh... Comment ça?

Je reprends la première phrase puisqu'apparemment ce n'était pas clair.

Citation :: Mais elle n'a pas plus de raison de continuer la route, alors elle attend.

Elle n'a pas de raison de continuer la route, alors elle attend. ok

Elle n'a plus de raison de continuer la route, alors elle attend. ok aussi

Elle n'a pas plus de raison de continuer la route que de rester là, alors elle attend. pourquoi pas.

Elle n'a pas plus de raison de continuer la route, alors elle attend. Là je dis : pas plus que quoi? C'est ce qui me gêne dans ta phrase.

Elle n'a pas plus de raison de continuer la route que d'attendre, en fait. Sauf que je ne voulais pas répéter, puisque c'est dit, en gros, dans la phrase juste avant. "...elle attend. Quoi? Elle même ne le sait pas."
Mais visiblement, ça n'a pas l'air d'être évident. Humpf...

Il n'y a peut être que moi que ça perturbe, j'ai le cerveau pas très efficace en ce moment ^^'

Sinon tu peux mettre "Elle n'en a pas plus de raison que de continuer la route, alors elle attend" ou encore "elle n'a pas plus de raison de rester là que de continuer la route, alors elle attend"

» PREPARONS LA FETE !