Legion Chromatique et rôliste
Nombre de messages : 923 Age : 45 Localisation : Vers Bordeaux, ou dans les Ombres Date d'inscription : 28/08/2009
Personnages RP Pseudo: Legion Pseudo : Camarë Manithil Pseudo :
| Sujet: Le couperet Lun 19 Oct - 22:22 | |
| Attendre, dans une salle blanche puant le propre et les produits chimiques et médicamenteux. Attendre, à côté de personnes totalement inconnues qui se demandent ce que je fais là. Attendre, fébrilement, seul sans personne pour me soutenir.
C'est long, trop long, je commence à stresser, et pas qu'un peu... Je n'ai jamais autant tremblé de ma vie. Le coeur s'emballe de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Fatigue, malaises, migraines, je ne sais pas pourquoi, cet accumulation me vide de toutes mes forces, me consume, mon corps s'effrite par l'usure. Attendre afin de savoir, mais savoir quoi? Que je n'ai rien? Que c'est psychologique? Que j'invente mes maux? Je ne sais pas comment prendre la chose, j'appréhende les résultats, j'ai peur de ce qui va m'arriver. Mes mains manipulent nerveusement la fermeture éclair de mon portefeuille, il faut que je me calme, que je sois fort. Mais la tension est trop forte, je respire difficilement, je ne sais pas où me mettre. Et ces regards inquisiteurs me mettent mal à l'aise. Quoi, qu'est ce que tu regardes toi? Oui je suis malade, et alors? Toi aussi, non? Alors m'emmerde pas et va voir ailleurs si j'y suis! Je ne tiens plus en place, je n'en peux plus d'attendre. Mais merde, qu'est-ce qu'ils ont trouvé? Qu'est-ce que j'ai?
Enfin, un homme en blanc vient et cite mon nom. C'est le moment, celui que je redoute le plus. Fébrilement je le suis dans une autre salle, à l'écart. Je n'aime pas l'expression de son visage, il se passe quelque chose, mais quoi? J'ai quoi? Dites le moi? J'ai... quoi?
Non... pas ça...
Pitié...
Le couperet tombe... j'ai mal, je défaille.
Le vide complet. Il me l'a annoncé, cette nouvelle que je redoutais tellement. Un mot m'a poignardé en plein coeur.
Cancer.
Suivi d'un deuxième.
Incurable.
Combien?...
Un an, au maximum...
Voilà, tout est dit, et tout s'effondre sur ces coups de butoir. Malade, je le savais, mais à ce point, non. Tout s'écroule, je suis encore si jeune, j'ai encore tant à découvrir, ou redécouvrir, tant à partager... Mes amis, je ne peux pas les quitter comme ça, ma famille, je ne peux pas les abandonner. Au fur et à mesure qu'il m'explique ce qui va arriver, je m'enfonce. Perte de mémoire, puis légume, non, je ne veux pas, pas comme ça. Je ne finirai pas comme ça, je ne veux pas. Les larmes coulent, je n'y peux rien, je suis impuissant face à ce coup du sort. Incurable... le coup de massue, le couperet, le bourreau en face de moi, continuant à me marteler le crâne et saigner mon coeur.
Je rentre chez moi, je ne sais plus où je suis, c'est vide, c'est mort, le néant. Directement dans ma chambre, dans mon lit, et me laisse aller au désarroi le plus total. Rien à faire, je craque, je pleure toutes les larmes de mon corps. Une idée fugace, la dernière qui me serait venu à l'esprit en temps normal, mais suis-je normal désormais? Je me lève, me dirige dans la cuisine, un couteau, bien tranchant. Oui, tuer cette maladie, l'ouvrir, me tuer. Me libérer d'elle. En finir.
La lame au niveau des poignets, le froid du métal contre ma peau.
...
Lâche...
J'allais me tuer, ne pas affronter cette nouvelle épreuve. Comme un lâche...
Je n'ai même pas le courage d'aller jusqu'au bout, où me poser? Quoi faire? Que faire? Où étaient mes amis lorsque je recevais cette terrible nouvelle? Sont-ils vraiment mes amis? Seront-ils là pour me soutenir? Se défileront-ils? Je suis perdu, vidé de mes larmes, et je regarde ce couteau qui aurait pu m'être salvateur. Mais rien, pas un mot, pas une pensée, pas un geste, je restais debout les yeux fermés.
Non.
Pas comme ça.
Tu vivras.
Relever la tête, vivre avec. Ne pas y penser, vivre normalement. Revivre. Je refuse d'être une larve, je refuse de me laisser faire. Par tous les moyens, j'écraserai ce crabe qui me ronge.
Qui ne tente rien, n'a rien.
Je tente...
je choisis de vivre.
Et je mourrai le moment venu, avec toute ma lucidité et ma dignité.
Un miracle peut exister.
Le couperet est tombé, mais il ne m'aura pas. | |
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Teclis Rôliste
Nombre de messages : 1750 Age : 35 Date d'inscription : 23/12/2007
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| Sujet: Re: Le couperet Jeu 22 Oct - 2:48 | |
| Une hymne au courage, ou plutôt, à l'anti défaitisme.
Dans l'ensemble, le ton est mesuré, c'est bien écrit. J'ai relevé quelques petites fautes d'étourderie : "cet accumulation" par exemple.
Le stress dans la salle d'attente est bien démontré. On retrouve des sensations déjà connues. La condition, la prédisposition psychologique du narrateur est bien rendue. La peur qui fait monter l'agressivité notamment. Peut être toutefois, qu'il aurait fallu amener tout ceci de manière un peu plus délicate. Le changement de ton si violent, et la "restabilisation" rapide qui s'en suit, bousculent un peu la lecture.
Toutefois, ça s'enchaine sans problème dans l'ensemble. Le thème a déjà été repris, mais au moins est-ce positif de le voir revenir de temps à autre.
Par contre, deux cancers en même temps, dont au moins un incurable.. Un an max. Le type a quand même vraiment pas de chance. =° | |
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Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: Le couperet Jeu 22 Oct - 5:44 | |
| Il est tard pour commenter, se cotoie du bien , du passable et du sans intérêt. Un vocabulaire pas très recherché qui tend à faire des répétitions. Le ton familier m'a pas vraiment touché, plus choqué dans sa mise en forme. L'idée est bonne mais la mise en pratique à désirer, moi bizarrement je comprends tout ce que tu dis mais je trouve que ça manque beaucoup de force c'est peut être tiré de la réalité et comment quelqu'un pourrait te la conter, mais le fait est que l'écriture et la littérature tendent justement à plus. Tu dois nous le présenter mieux qu'une personne lambda, renforcer ton fond par la forme, les images etc.. J'ai vu quelques passages bien mais je m'endors je te réedite ça demain | |
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