Me pardonnera-t-il un jour ?
Certes, je n'aurais pas dû...
Contrôler mes appétits, et respecter mon amitié envers celui qui fut pour moi un frère.
Comment ai-je osé trahir la confiance qu'il avait placée en moi, en me laissant en sa compagnie ?
Mais comment aurais-je pu résister à la tentation ?
Elle m'appelait, de tout son être, faisait de son mieux pour que je succombe à son terrible charme.
Sa robe était si élégante, ses parures si magnifiques, sa peau parfaite et ses formes douloureusement alléchantes.
Je regrette de tout mon être cet acte... mais pourtant m'en délecte encore, bien après.
Comme sa chair était douce à mes lèvres ! Comme son odeur me comblait d'aise !
Lorsque je l'ai prise, ce fut pour moi un intense bonheur, qui dura de longues minutes.
Mes mains frétillaient à son contact, et l'impatience me rongeait un peu plus chaque seconde.
Et son cœur ! Comme il me plut de le prendre, avec prudence et aisance, rongeant, mordillant, léchant même.
Cela faisait bien trop longtemps que je la convoitais, je tournais autour depuis que je l'avais vue, nourrissant pour elle une passion que je ne réserve qu'à très peu de choses.
Certes, elle lui appartenait, mais lui parti, et moi seul avec elle, quelle autre réaction aurais-je pu avoir ?
Eh bien j'ai réagi comme tout homme bien portant l'aurait fait, et je n'ai pas hésité à la prendre, sauvagement, à pleines mains malgré le risque qu'elle s'effrite entre mes doigts.
C'était, il est vrai, un péché, l'un des Sept qui plus est, mais elle était tellement bonne...
Non, elle n'était pas comparable à celles qui l'ont précédée, celles-là, en comparaison, paraissent fades et sans arôme.
Peut-être qu'un jour, je serai assez riche pour que plusieurs comme celle-ci m'attendent en permanence dans mon salon... mais en attendant, je n'ai pu la saisir d'autre façon qu'en trahissant un ami.
Il n'empêche... ce fut une expérience fameuse, que je ne manquerai pas de conseiller à tous mes amis, bien que je doute que d'autres puissent tenir la comparaison avec celle sur laquelle j'ai jeté mon dévolu.
Quand même... j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop...
Car, en n'écoutant que la raison seule, je ne peux que m'en vouloir de cet acte, félonie parmi les perfidies, coup bas honteusement porté à celui qui m'accordait toute son estime.
C'est moi qui ai mangé la dernière tartelette...
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Je l'avoue, ce texte m'a davantage servi à m'entrainer un peu à la chute qu'autre chose, mais j'ai pris un certain plaisir (et même un plaisir certain) à l'écrire...
Voyons-en maintenant les défauts