Your time will come…
Lundi
L’aiguille s’était enfoncée profondément dans sa main. Elle avait très nettement transpercé le cal de sa vieille paume. Au début il avait pensé à une écharde, comme il lui arrivait d’en trouver dans les fétus de brindilles et de mauvaises herbes. Mais lorsqu’il passa une première fois son mouchoir sale sur la blessure, il fut étonné de voir tant de sang couler. Il ne s’agissait plus d’une coupure, mais d’une véritable entaille. Pourtant il ne sentait pas vraiment la douleur. C’est en passant la main sous le filet d’eau glacée du robinet extérieur qu’il put se rendre compte des dégâts : il voyait dépasser du mont de vénus un éclat métallique d’aspect rouillé et tranchant.
Il tenta de l’extraire avec son autre main, mais la douleur fut soudainement insupportable. La chair meurtrie dégorgea de sang de plus belle. Il en tacha son bleu de travail. Son avant bras fut pris de tremblements. Un voile étoilé passa devant ses yeux et la lumière grise de cette fin de matinée vira au blanc pur. Il avait l’impression de ne plus sentir l’air quand il respirait et ses oreilles devinrent sourdes au monde extérieur. La douleur s’atténuait en même temps que s’éteignaient toutes les autres sensations.
S’il n’avait eu peur de rester seul et blessé dans son jardin par une froide journée d’octobre, il se serait laisser tomber dans l’herbe. Juste un moment, pour se reposer. Mais malgré son âge, il n’était pas du genre à tourner de l’œil. Il lutta tant bien que mal contre l’évanouissement et fit quelques pas vers son abri de jardin et la trousse de premiers soins que son fils avait y installé « au cas où ». Il manqua défaillir dès le premier pas, aussi il resta un long moment à se concentrer sur sa respiration. L’ouïe et la vue revenaient peu à peu, mais il avait toujours l’étrange sentiment de tanguer, comme si son gazon subissait le roulis d’une tempête. Il regarda à nouveau la vilaine ouverture dans le creux de sa paume. Sa première tentative n’avait fait que déchirer un peu plus la peau et il croyait voir à travers les ruisseaux de sang, le blanc des tendons. Son poignet avait désormais une teinte pâle et cireuse des plus malsaine. Un peu pour se rassurer et se persuader que la coupure était bénigne, et aussi pour faire pression sur les veines tranchées, il s’efforça de refermer le poing. La nouvelle décharge de douleur fut terrassante. Cette fois il ne put que tendre le bras vers la branche du pommier le plus proche dans un dernier réflexe. Hélas celle-ci était trop fragile pour le retenir et le vieil homme s’écrasa lourdement contre l’arbre.
Caché derrière un massif d’hortensia moribond, une frêle silhouette chantonna.
« homme d’osier tu es tombé ! homme d’osier tu vas cramer »
Vendredi
Lorsque Marc entra dans la baraque de son père, il fut une nouvelle fois étonné de sentir ce lourd parfum de vieux plancher et de poussière, mêlé de souvenirs d’enfance et de nostalgie. Il avait décidé de venir s’y installer deux jours, pour s’occuper du jardin et faire quelques menus travaux. Puisque son père était toujours à l’hôpital, autant en profiter pour bouger les meubles et passer deux ou trois coups de peinture.
C’était les vacances de la Toussaint et sa femme et ses deux fils étaient déjà partis chez ses beaux-parents. Il les rejoindrait à la fin du week end. Emilie et les gosses n’aimaient pas trop venir dans cette maison. Sa forme et ses vieux papiers peints d’un autre âge les mettaient mal à l’aise. Souvent elle lui demandait comment il avait pu passer son enfance dans un endroit aussi lugubre et grandir normalement. Dans ces moments là il se demandait comment elle avait pu survivre à une éducation bourgeoise, pourrie gâtée par ses parents et leur collection de pavillons ultra modernes. Il ne fallait pas s’étonner que les gamins préféraient une maison équipée d’écrans de télé géants et de wifi à tous les étages. Enfin… ici au moins Marc se sentait plus en phase avec la vraie vie.
Il commença par relever le courrier. Il fouilla le trousseau de clefs à la recherche de celle qui ouvrait la boite aux lettres, et s’échina un moment pour ouvrir l’antique verrou. Une nuée de moucherons en sortit et certains s’immiscèrent jusque dans ses narines. Il toussa et cracha tout en dispersant les bestioles. Lorsqu’il passa la main dans le boitier métallique, celle-ci rencontra une masse froide, visqueuse et incroyablement désagréable au toucher. La seule pression qu’il exerça sur cette chose lui tacha les mains. La puanteur qui émanait de la boite aux lettres lui donnait envie de vomir. Ca sentait le marécage et le sperme moisi. Il regarda sa main pleine d’humeurs louches et se pencha pour découvrir un cadavre d’animal velu. En fait non, il y en avait trois : celui qu’il venait de toucher et qui semblait être une hermine ou un vison accompagné d'un gros rat décomposé et d'un hérisson éventré.
Charmante collection, se dit-il. Il y avait visiblement dans les parages un petit malin dérangé qui aurait le droit à un coup de pied aux fesses si Marc le trouvait.
Il vida le contenu macabre du casier dans la poubelle jaune, désinfecta et renonça à ouvrir les enveloppes maculées.
« Ca pue chez toi ! va te laver sale rat ! »
Marc en était certain : il venait d’entendre la voix d’un gamin, juste derrière lui. Il resta scruter un moment les alentours de l’allée, observant attentivement derrière les haies et les massifs rabougris.
« C’est toi qui a fait ça p’tit con ? Marres-toi ! Si je te choppe je t’emmène par la peau du cul chez les gendarmes ! Morveux »
Aucun bruit. Pourtant Marc resta sur ses gardes encore quelques minutes. L’inconnu était soit plus loin qu’il ne lui avait parut, soit il bougeait dans un parfait silence.
Alors qu’il s’était mis en marche pour retourner à l’intérieur du pied à terre, un frémissement dans un buisson attira son attention. Il se jeta d’un coup dans les branchages.
« Je te tiens enfoiré ! »
Un mouvement vif et un coup sur sa poitrine lui firent perdre l’équilibre. Un hurlement rauque et hystérique le frôla dans un éclair de poils tigré. Le chat de son père venait de lui sauter à la figure, dérangé dans sa chasse matinale.
Quel crétin ce chat. Marc venait de vivre la frayeur de sa vie. Il reprit péniblement son souffle et se releva, pestant contre l’animal.
Ce dernier ne lui en tint par rigueur, puisqu’il le suivit et se glissa entre ses jambes dès qu’ils franchirent ensemble la porte principale de la maison.
L’animal était malingre et salement amoché. Le pauvre avait du passer quelques jours dehors depuis que son maître s’était blessé en tombant dans le grand jardin à l’arrière de la propriété.
Marc ramassa le chat et l’examina. Il avait jeuné et s’était probablement battu pour sa pitance contre les autres animaux du quartier. Contre des blaireaux et des renards si ça se trouvait. Marc lui ouvrit une boite et passa le reste de la journée à bricoler.
Le soir venu, un peu avant qu’il ne fasse nuit, il profita des derniers rayons de soleil pour inspecter le jardin. Le chat déguerpit des murs pour retrouver lui aussi son terrain de chasse.
Tout avait été laissé tel quel depuis une semaine. Son vieux père s’était écroulé contre un arbre et s’était salement écorché en chutant. Sa main notamment avait bien souffert d'après le chirurgien ; en tombant il s’était blessé avec un outil mal entretenu. Heureusement il n’y avait pas de tétanos ou d’autres moisissures sur la lame.
La branche cassée sur laquelle il s’était appuyé, était restée au milieu d’une pelouse trop haute. Elle aurait bien besoin d’un coup de tondeuse. Demain s’il faisait beau.
En poursuivant sa marche il constata que la porte de l’abri de jardin était demeurée grande ouverte. Il s’y dirigea et alluma la lumière dès qu’il fut sur le seuil. Décidément, les vandales ne manquaient pas dans le quartier : une des vitres était brisée et il découvrit aussi plusieurs oiseaux morts, certainement en picorant la mort aux rats laissée en évidence sur les étagères et les établis. Il y avait également de nombreux outils renversés, comme si une tornade avait fait irruption dans la cabane. Fort heureusement les quelques machines semblaient intactes : tronçonneuse, scie circulaire, perceuse et tondeuse avaient été épargnées. Il serait quitte pour une séance de rangement ici aussi.
Il éteignit puis ressortit. En fermant la porte à clef, il crut à nouveau entendre une nouvelle voix d’enfant. Cette fois-ci ça provenait du fond du jardin, là où son père faisait pousser quelques légumes de saison.
Discrètement Marc s’avança dans la pénombre en contournant à travers le verger. Il put se glisser entre les arbres fruitiers pour se rapprocher encore un peu.
Il y avait bien un gamin, agenouillé dans les hauts sillons feuillus. Il semblait parler tout seul et était visiblement déguisé en cowboy. Il ne devait pas avoir plus de huit ans.
Marc écouta mais il ne parvint pas à saisir ce qu'ahanait le gosse. En se détachant peu à peu de sa cachette, Marc put voir que le garçon était en train de gribouiller un énorme potiron arrivé à maturité.
« Tu veux que je t’aide p’tit couillon ? T’en as pas marre de faire chier le monde comme ça ? Qui t’a donné le droit de venir ici ? Ils sont où tes parents ?»
Le gamin resta tétanisé. Pris la main dans le sac ! Il regardait Marc avec un air béat. Il restait accroupi là, parmi les potimarrons et les pâtissons en regardant cet adulte qui le grondait.
Marc le regardait durement et s’approcha encore un peu plus.
« Alors ? tu dis plus rien ? Qu’est-ce que tu fous avec ces légumes ?
_ c’est le monsieur pumpkin !
_ quoi ? qu’est-ce que tu baragouines ?
_ c’est la citrouille d’halloween ! Monsieur Jean m’a dit que je pouvais en choisir une. J’ai choisi celle-là. Je dessine dessus, comme ça maman pourra la…
_ ouai ben justement où ils sont tes parents ! »
Le gosse tendit le doigt dans une direction derrière lui, vers un muret de parpaings derrière lequel Marc pu apercevoir les lueurs qui émanaient d’une salle à manger voisine. Le gosse habitait dans la maison jouxtant le jardin. Et il se permettait d’appeler son père par son prénom en plus de mettre des rats crevés dans sa boite aux lettres, de saccager sa cabane et saloper ses potirons.
« Ouai et ben tu prends ton stupide déguisement de cowboy et tu fiches le camp !
_ mais…
_ mais quoi ? Qu’est-ce tu comprends pas p’tit morveux ? t’as pas le droit d’être ici, tu comprends ce que je te dis ?
_ mais monsieur Jean il a dit…
_ Dégage ! »
Le petit garçon restait immobile et continuait de le regarder avec le même sourire niais. Marc ne tint plus ; il se précipita sur lui et le saisit brusquement par le bras. Il le souleva presque en le poussant vers le muret.
« Dégages ! rentre chez toi et que je ne te revois plus
_ ma citrouille… »
Le gamin se mit à chialer et escalada tant bien que mal la séparation entre les deux maisons. La porte fenêtre s’ouvrit et un homme avança dans la nuit.
« Il y a un problème ? Qui êtes vous ? Que faites vous là chez Jean ?
_ c’est votre fils ?
_ oui, il va souvent dans ce jardin jouer avec le chat. Vous êtes de la famille de…
_ oui et bien les conneries ça suffit maintenant. Mon père a mieux à faire que de s’occuper d’un sale mioche qui fout le bordel chez lui. Alors tenez-le en laisse ou j’appelle les flics ! Compris ?
_ mais enfin, Monsieur calmez-vous, Je ne comprends pas ce qui… »
Marc n’attendit pas ses explications et planta là cette famille de dégénérés pour rentrer dans la maison.
Avant de refermer la porte derrière lui il entendit encore une voix de marmot.
« Homme d’osier tu t’énerves. Homme d’osier tu vas crever ! »
Samedi
Marc avait très peu dormi. Il avait toujours du mal à s’endormir lorsqu’il était ailleurs que chez lui. Entre rêve et veille engluée, il croyait percevoir des bruits dans la maison, comme des pas légers sur le plancher grinçant. Le vent soufflait fort, les volets branlaient et toute sorte de bruits le tirait en permanence du sommeil. Dès les premières lueurs de l’aurore, il décida de se lever. Il souhaitait avant tout en finir avec cette bicoque et rejoindre sa famille au plus tôt. Il lui restait encore un jour de congés puisque demain serait férié.
Dès qu’il eut finit son petit déjeuner, il alla ouvrir au chat. Dans sa précipitation de la veille, il avait à nouveau laissé l’animal seul dans la nuit.
Il ouvrit donc la porte arrière, celle donnant sur le jardin.
Ca sentait le brûlé.
Il poussa un hurlement furieux à l’attention du voisinage. Il n’en pouvait plus ! Si ça continuait il allait demander à son père de déménager et de vendre.
Il chercha l’origine de l’odeur âcre et la trouva un peu plus loin devant l’abri de jardin. Du seuil de la maison il pouvait voir les fumerolles d’un bûcher encore chaud s’élever dans le brouillard matinal. D’ici on aurait dit une sorte de cage bizarre à laquelle on aurait mis le feu. En se rapprochant il dut bien se rendre à l’évidence : le feu avait une odeur de… barbecue raté.
En découvrant la cage de près, il vomit immédiatement son petit déjeuner.
Le chat !
On avait enfermé la pauvre bête dans une cage en osier et on l’avait brûlé vif !
Les yeux fondus et le poil carbonisé faisaient pitié à regarder. Marc eut un sentiment de frustration et de rage immense. Comment pouvait-on être assez lâche, assez dérangé pour faire ça à un animal ?
La cage avait une forme de mannequin, vaguement humain. C’était morbide au possible. Il s’agenouilla et se mit à pleurer. Autant par tristesse que par impuissance. Il tendit la main vers la dépouille incinérée et vit la queue frémir faiblement.
Il n’était même pas mort !
Cette fois-ci Marc crut devenir fou. Il regarda l’autel sacrificiel improvisé sur le pas de la porte et hurla de plus belle.
Il défonça la porte plus qu’il ne l’ouvrit et se rua à l’intérieur à la recherche d’une pelle ou d’une bêche suffisamment grande pour achever le chat d’un seul coup. On ne pouvait pas espérer le sauver, et s’était ce qu’il y avait de plus humain à faire dans l’immédiat… avant de décapiter le responsable à son tour.
La porte était déjà ouverte, le verrou avait été forcé. A l’intérieur, à la lueur de l’unique ampoule du plafond, Marc découvrit avec horreur une nouvelle cage en osier, à taille humaine cette fois-ci.
Il siffla de rage, et se promit de régler cette histoire lui-même dès qu’il aurait exécuté son sale boulot avec la dépouille du chat.
Cependant avant de pouvoir le libérer de ses souffrances, Marc dut se démener avec les restes de la cage encore tiède. Le taré qui avait fait ça s’était contenter de vaguement asperger son oeuvre d’essence ou de white spirit afin de faire en sorte que l’animal prisonnier souffre énormément avant de mourir. Il avait tellement bien réussi, que le chat était resté agoniser toute la nuit.
Sous sa main, une partie du pelage s’effrita, répandant en cendres le poil carbonisé et une partie des os déjà séchés.
Marc se concentra sur la tête du félin, priant pour ne pas le manquer.
Quelques instants plus tard, il essuya ses larmes et macula son visage de suie par la même occasion.
A travers la porte restée ouverte il voyait la grande cage d’osier tressé. Il y avait une sorte d’écriteau, un bout de carton accroché. Il s’approcha pour y lire : « Happy Halloween ».
Sur l’instant il aurait voulu courir vers la maison voisine, enjamber le muret et démolir la grande vitre à grands coups de pelle pour aller défoncer le crâne de tous ses occupants.
Cependant il se ressaisit. Ce qu’il avait de mieux à faire était d’appeler immédiatement la gendarmerie.
La mort dans l’âme il laissa le petit cadavre derrière lui, comme « preuve » et se résigna à rentrer dans le pavillon de son père. Il chercha son téléphone. Il avait reçu un sms de sa femme. Elle lui avait écrit : « n’oublie pas d’acheter des friandises pour les enfants du quartier. C’est halloween aujourd’hui ».
Il sourit sardoniquement à la lecture de ce message. La seule envie qu’il avait pour l’heure, c’était de distribuer de la mort aux rats aux premiers gamins qui se pointeraient.
Le sous-officier qu’il parvint à joindre au téléphone lui assura qu’il enverrait une patrouille constater le méfait en début d’après-midi, mais pas avant.
Pour s’occuper l’esprit, Marc prit sur lui de finir les derniers petits travaux de la maison. Il n’avait pas envie d’appeler son père convalescent pour lui annoncer les sinistres nouvelles, mais il n’arrêtait pas de tergiverser sur la façon de les lui dire le moment venu.
Il fut bien sûr incapable de manger quoi que ce fût le midi.
En début d’après-midi, comme il s’y attendait, on sonna à la porte.
Il regarda sa mine défaite et fatiguée dans le miroir du corridor et s’apprêta à ouvrir aux gendarmes.
Dans l’allée face à l’entrée, il n’y avait cependant pas d’agents en uniforme. A la place Marc fut choqué de voir une bande de gamins déguisés lui tendre des paniers de plastique oranges.
Des bonbons ou des blagues…
Parmi la ribambelle de mioches il vit le petit cowboy de la veille. Il était un peu en retrait et n’osait pas regarder en direction de Marc. Celui-ci bouscula un vampire, un fantôme et une espèce de farfadet au masque ignoble pour se planter devant le petit voisin.
« C’est toi hein ? Comment oses-tu venir ici après tout ce que tu as fait ? hein ! espèce de tordu ! tu vas me le payer saloperie ! »
Ne parvenant plus à se contrôler Marc secoua de toutes ses forces le gosse. Il le malmena tant qu’il put ; c’était facile, il ne pesait rien. Il le souleva de terre et le projeta contre le mur. En criant comme un forcené il s’agenouilla devant le gamin et le saisit par le col.
« Je vais te tuer. Tu m’entends je vais te crever sale monstre. Taré ! »
Les autres gosses d’abord amusés par la mise en scène, rirent de bon cœur, puis peu à peu se turent devant le désastre. Ils restèrent plantés là, incapables de réagir face à la folie de l’adulte.
L’homme, les yeux exorbités, la salive coulant sur son menton, ne retenait plus ses coups. Il frappait le petit corps de toutes ses forces. Puis les coups cessèrent et ses mains s’ouvrirent pour encercler le cou de l’enfant. Dans un silence de mort, les gamins du quartier assistèrent à la mise à mort de leur camarade.
Ce qui surprit Marc, ce ne fut pas l’absence de râles du corps inerte, ni le bruit grotesque des vertèbres se brisant sous ses doigts.
Ce qui surprit le plus Marc ce fut d’entendre à nouveau la voix de l’enfant derrière lui.
« Homme d'osier tu t’es trompé ! Homme d'osier tu vas flamber ! »