L'enfant

C'est mon premier récit alors ne soyait pas trop severs ^^ allez tchao
ps : je ne l'ait pas finie

chapitre 1

Une onde, puis deux, puis trois et plusieurs s’étalaient maintenant à la surface de l’eau. Peu à peu celle-ci redevint lisse, transparente et laissa un visage se dessiner. On put juste voir un visage fin avec de longs traits lisses qui devint flou à nouveau, de nouvelles ondes s’emparant de lui, capturant sa beauté, immortalisant ce moment. De longs cheveux bruns frôlèrent l’eau et s’élevèrent, emportés par le vent. Une main se posa sur la joue, empêchant de nouveau une larme de brouiller l’image dévoilant enfin la magnifique frimousse d’une jeune fille d’à peine seize ans. Les douces formes de son visage dévoilaient une gentillesse et une tendresse digne d’une mère qui vient d’avoir son enfant. Ses profonds yeux verts traversaient les montagnes environnantes, perçaient l’horizon comme ceux d’une personne qui a parcouru chaque parcelle du monde plusieurs fois.
- Séhalia ?
La jeune femme tourna lentement la tête vers celui qui venait de l’appeler. Sa peau blanche s’illuminait grâce au soleil l’enveloppant d’un fin voile de lumière.
- Il est temps.
Elle se leva péniblement comme si son corps était meurtri à chaque endroit mais le plus meurtri était son cœur, brisé par la tristesse qu’elle avait au fond d’elle. L’homme qui venait de l’appeler, un homme couvert d’une cape d’un bleu sombre, signifiant qu’il était un des gardiens d’Asalia, la ville aux mille merveilles, qui aurait fait office de capitale si cela avait existé dans ce monde.
Elle poussa un gémissement lorsqu’elle s’appuya sur sa jambe et le garde voyant sa douleur voulut l’aider mais la jeune fille était inaccessible. Une fois sur ses deux pieds elle fit un pas, tremblant, puis se stabilisa et se rapprocha de la rive. Elle posa son pied sur l’herbe et prit la main que l’homme tendait en sa direction. Il la saisit entièrement et prit ses jambes de son autre main la faisant quitter les eaux sur lesquelles elle marchait. La jeune Séhalia agrippa le soldat à son cou.
- Vous ne devriez pas faire autant d’effort après ce que vous venez de faire. Vous êtes faible et fragile, n’importe qui pourrait s’en prendre à vous, surtout après ce que nous venons d’apprendre.
- J’avais besoin de me retrouver seule avec les âmes. Il fallait que je réfléchisse.
Quelques minutes après le soldat déposait la jeune fille devant un grand trône sur lequel reposait une homme d’une trentaine d’années, l’air courroucé. Séhalia fit quelques pas, peu sûrs, laissant traîner sa longue robe blanche derrière elle. Sur sa tête était déposé un diadème de cristal, symbolisant la ville d’Asalia dont elle était la princesse. A son cou pendait une chaîne au bout de laquelle un ange refermait ses ailes.
- Où étais-tu encore passée ? Je ne peux jamais te faire confiance ! Comment oses-tu encore porter cette robe blanche que ta mère t’a laissée ? Je ne reconnais même pas ma fille !
- Mais père, je…
Ses yeux se mirent à briller, des réels diamants s’étaient installés sur son magnifique iris vert. Son regard était plongé sur celui de son père. Il tourna la tête pour ne pas voir sa fille, pour tenter d’oublier le portrait de sa femme défunte, pour mettre de côté ses sentiments envers sa fille qui était tout pour lui. Une larme coula sur sa joue qu’il tenta de cacher mais Séhalia parvint tout de même à l’apercevoir et ce geste, cette infirme marque de son père, lui brisa le cœur. Elle venait de comprendre.
- Père, je vous demande juste, au fond de vous, de me pardonner. L’Hyrie l’a décidé, c’est la sanction, je m’y plierai donc.
La jeune fille claqua des doigts et elle fut enveloppée d’une tornade opaque qui, lorsqu’elle disparut, dévoila Séhalia sous un autre jour. Elle portait une jupe rouge lui arrivant au niveau des genoux, assez évasée, ainsi qu’un haut assorti, avec des boutons se refermant au niveau de sa poitrine. Ses bottes étaient également vermeilles avec des talons assez hauts. Autour de sa fine taille se tenait une ceinture noire qui luisait à la lumière mais le plus impressionnant était le fourreau se tenant à sa droite d’où il ne dépassait que la garde d’une longue épée enfouie. Elle était blanche et nacrée comme les perles et un ange déchu y était représenté, il venait de perdre ses ailes et son auréole.
- Kyle !
Une masse enveloppée dans des langes blancs apparut face à elle. Avec précaution elle attrapa ce doux paquet qu’elle glissa entre ses bras protecteurs et comme une mère, elle replaça un vêtement pour couvrir la chose qu’elle tenait.
Irrité, déçu, triste à la fois, le roi se leva aussitôt et d’une voix remplit de colère s’adressa à sa fille sur un ton autoritaire.
- Tu n’emmèneras pas mon petit fils !
- C’est pour lui que je pars, je le prends avec moi. Jamais tu ne sépareras une mère de son enfant. Je pensais qu’on ne pouvait pas séparer un père de son enfant mais je me suis trompée, le conseil, l’Hyrie l’a décidé je m’y réfère.
- Je suis désolé ma princesse mais tu m’y obliges. Arrêtez-la… finit-il dans un sanglot.
Ses yeux aussi se remplirent de larmes mais la dernière image qu’il eut de sa fille, sa Séhalia, son trésor, fut un visage perdu, des lèvres qui ne souriraient plus jamais, des yeux emplis de tristesse, une tristesse si profonde que les soldats qui posèrent leur regard sur elle ne purent l’approcher, en proie à la peine qu’elle ressentait et dans un nuage de fumée, la jeune Séhalia disparut.
Une voix raisonne à l’oreille du roi maintenant perdu dans un gouffre de désespoir.
- Tout est terminé…
Quelques minutes après, un des plus vieux conseillers du roi, suivit du conseil, de l’Hyrie, déposait un drap sur le corps du pauvre homme dont le cœur venait de s’arrêter à jamais. Enfin, il partait rejoindre sa femme, l’amour de sa vie…
Séhalia ne se trouvait plus dans la ville d’Asalia. Elle savait où elle se trouvait, loin de son royaume. Lorsque ses pieds entrèrent en contact avec le sol, la jeune fille retint un gémissement, laissa ses jambes se dérober sous son poids et tomba à genoux. Elle avait accouché quelques heures auparavant et marcher devenait un supplice. Elle se était à Silvanesti, une ville dirigé par un roi vicieux et avare. Ce royaume était autrefois une splendeur qui rivalisait avec Asalia mais depuis que l’homme qui gouverne à pris le pouvoir, il a laissé sombrer la cité dans le crime et le maître de la ville n’est plus le roi mais les brigands les plus sanguinaires.
La jeune adolescente portait toujours son diadème qu’elle ne pouvait retirer, posé par un charme que seul le maître d’Asalia peut lever. De peur qu’on ne la reconnaisse, elle se vêtit d’une longue cape noire et enfouit sa tête dans le large capuchon qui déposa une ombre impénétrable sur son sublime visage. Voyant son jeune enfant hurler, elle le déposa dans la ruelle, entre deux poubelles, et de sa mélodieuse voix l’endormit. Elle ne voulait pas prendre le risque qu’on lui enlève dans une rue, ou qu’un poignard lancé ne l’atteigne.
Elle se releva lorsqu’un homme apparut au bout de la ruelle, sa tunique marron foncée laissa penser qu’il était un voleur. A sa taille se trouvait une dague coincée en dessous de sa ceinture ainsi que le fourreau d’une épée courte. Il aperçut la personne encapuchonnée, s’aperçut que c’était une femme à sa douce et mélodieuse voix et se rapprocha d’elle
- Que fait une femme dans un endroit pareil, vous pourriez vous faire attaquer par des gens peu recommandable.
- Un peu comme vous.
L’homme sourit et sortit son épée courte, et la plaça sous la gorge de la jeune femme et lui fit un petit signe de la main pour qu’elle lui donne tout l’argent qu’elle avait sur elle. Séhalia glissa lentement sa main dans sa cape et d’un mouvement vif sorti son épée en reculant pour s’éloigner de l’arme de son ravisseur. La lame de son arme était de couleur blanche à la base où se trouvait le symbole de la ville d’Asalia, puis la teinte de l’arme changeait, elle s’assombrissait pour finir, en effet l’extrémité de la lame était noire comme la nuit., elle était exemptée de défaut.
- Alors comme ça madame veut se battre, sourit le ravisseur.
Il courut vers la jeune femme et frappa verticalement obligeant son adversaire à faire un pas sur le coté, elle contre attaqua en essayant de transpercer l’abdomen du brigand qui dévia le coup juste à temps. Les deux adversaires se regardèrent pendant quelques minutes, le brigand gardait un sourire narquois comme si il était sûr de sa victoire, il prit sa dague dans son autre main. Il courut vers elle, la jeune femme para son coup ; un duel de force venait de s’engager, mais la princesse était beaucoup trop affaiblie par son accouchement pour le repousser ce dont profita le bandit qui la fit reculer de quelque pas et avec sa dague frappa circulairement. La jeune fille, habile, se pencha en arrière faisant basculer sa capuche. La lame passa à quelques centimètres de son visage. Elle fit de nouveau face à son adversaire mais son visage n’étais plus couvert, le brigand remarqua très vite l’âge de son opposante et surtout le diadème.
- Alors comme ça j’ai affaire à une princesse, une gamine même, mes compagnons vont êtres heureux du cadeau que je vais leur ramener. Mais ce n’est pas du cristal, alors comme ça la fille à papa du royaume d’Asalia c’est enfuit ? Mais c’est qu’il y a eu une grosse dispute et maman n’est pas là pour te consoler ? lança-t-il se moquant de Séhalia.
Il se mit à rire, mais ne fit pas attention à « cette gamine » qui arrivait à grande vitesse vers lui, poussée par la colère, par la haine, mais aussi par l’instinct qui lui donnait la force de se battre pour protéger son enfant. Il put juste sentir l’acier froid de l’épée de son adversaire qui lui traversa l’abdomen. Elle retira l’arme regardant avec mépris son adversaire, il tomba à genoux les deux mains sur sa blessure, son sourire c’était transformé en une grimace de douleur, puis il s’écroula sans vie dans la ruelle.
Un cri déchira l’air, c’était Kyle, le bruit du combat l’avait réveillé. La jeune mère se dirigea vers lui et se mit à chanter une berceuse, l’enfant ne mit pas longtemps avant de se rendormir.
Séhalia regarda aux alentours pour être sûre que personne d’autre n’avait été alerté par les cris de son nourrisson. Elle replaça la capuche noir sur son visage et sortit le plus discrètement possible de la ruelle pour ne pas attirer les curieux. Elle marchait la tête basse pour que personne ne puisse la dévisager. Les rues étaient remplies de monde et il n’était pas rare qu’elle se fasse bousculer par une personne. Elle continua son chemin lorsqu’elle s’arrêta devant un portail en métal qui commençait à être marqué par le temps et qui grinça lorsqu’elle le poussa. Elle monta les quelques marches du perron et frappa. Elle attendit quelque instant avant que l’on vienne lui ouvrir.
Un homme apparut devant elle, il était de carrure moyen et avait une petite barbe, ces yeux bleus dévisagèrent la personne qui se trouvait devant lui, et lorsqu’il la reconnut, il s’empressa de la faire entrer. La jeune femme retira sa cape laissant sa peau se faire caresser par la lueur des bougies éclairant le hall et illuminant ses yeux toujours emplis d’une tristesse qui ne pourrait plus jamais disparaître.
- Je ne savais pas où aller, le conseil m’a exilée du royaume mais j’ai pris mon fils avec moi, aide-moi s’il te plaît.
- Ne t’inquiète pas, tu vas rester ici quelques temps et mon mercenaire te protégera toi et ton fils, d’ailleurs où est il ?
- Je l’ai laissé dans une ruelle non loin d’ici. Les âmes ont dit qu’il était…
- Chut ! Ici tout le monde entend ce qu’il se passe, ne t’en fais pas je suis au courant. Ce conseil, l’Hyrie. J’ai bien fait de le quitter pendant qu’il était encore temps.
- Sans toi je n’ai plus de protecteur là-bas !
- Je pensais que ton père veillerait sur toi. Pardonne-moi, lui fit-il déposant un baiser sur son front tel un père l’aurait fait à sa fille.
Lorsqu’ils furent dans la ruelle, la jeune Séhalia courut vers l’endroit où elle avait abandonné son fils, quelques minutes auparavant. Son visage venait de retrouver un peu de sérénité grâce à la présence de cet homme, ancien membre de l’Hyrie, conseil tyrannique du roi.

la suite chapitre 2

Dans la ville de Nasty tout semblait paisible, les habitants se baladaient dans les rues en toute sécurité. Les maisons étaient luxueuses dans cette partie de la ville, des gardes faisaient des rondes régulièrement pour garder cette sécurité. Mais dès que l’on s’enfonçait un peu plus dans la ville, tout était déjà moins calme, les vagabonds se baladaient librement cherchant une proie à détrousser de ses biens. Les gardes de la ville n’osaient pas s’approcher de cet endroit de peur de se faire attaquer où même de se faire tuer, tout dépendait de la gentillesse du vagabond.
Des cris se firent entendre, ils provenaient d’une auberge non loin, dont la façade avait subi les ravages du temps. A l’intérieur la bière coulait à flot, les serveuses se frayaient un chemin tan bien que mal, tout en se faisant tripoter le derrière par les ivrognes affalés sur les tables. L’une d’entre elles arriva à une table où plusieurs hommes jouaient au carte. La jeune femme distribua les bières avant de repartir, les hommes ne l’avaient pas remarqué et continuaient leur partie de cartes qui semblait très importante pour eux. L’un des hommes abattit son jeu et remporta la partie. Il s’apprêtait à prendre l’argent quand l’un de ses adversaires lui attrapa le poignet.
- Tu as triché je l’ai vu, rugit l’homme.
- Allons mon ami ne sois pas mauvais joueur et accepte la défaite, répondit l’homme qui était accusé de tricherie.
- Tu ne repartiras pas avec cette argent tricheur, grogna un autre homme assit à la table.
Il essaya de l’atteindre avec son poing, mais l’homme fit basculer sa chaise tombant en arrière évitant ainsi le coup de son adversaire. Il roula sur le sol avant de se relever. Les trois hommes qui jouaient avec lui se levèrent et l’observèrent, leur regard n’avait rien de très réjouissant. L’un d’eux fonça sur lui près à abattre son poing mais l’homme l’esquiva, il nargua ses adversaires avec un sourire au coin des lèvres. Les deux autres hommes coururent sur lui, il ne put éviter tous leurs coups, il en reçut un dans le ventre et un autre dans la mâchoire.
- Alors sale tricheur tu croyais t’en sortir aussi facilement, intervint l’un des hommes.
Un homme gigantesque arriva près du groupe, il devait bien avoisiner les deux mètres dix de haut, il portait un gilet de cuir marron avec au-dessus un vêtement noir. Le pantalon était lui aussi marron et dans son dos on pouvait voir une hache assez imposante.
- Tu aurais pu te dépêcher, je te signale qu’à cause de toi je vais avoir un bleu, et puis tu devrais perdre du poids je te trouve bien gros, souffla l’homme se trouvant au sol.
- Je t’ai déjà dit que je n’étais pas gros, s’énerva le colosse d’une voix rauque portant dans toute l’auberge.
Il s’approcha de sa connaissance se trouvant au sol, mais l’un des trois joueurs se mit devant lui, le colosse ne fit pas attention à lui et lui colla un simple soufflet qui l’envoya contre une table à quelques mètres de là. Les deux autres joueurs lui sautèrent dans le dos, mais cette masse de muscles ne semblait pas gênée, il les attrapa et les garda au-dessus de sa tête à la seule force de ses bras, il reposa le premier sur ses deux jambes et donna un coup de poing dans le second qui se retrouva au sol dans l’incapacité de se relever. Le dernier homme préféra prendre ses jambes à son cou.
- Ouais, c’est ça ! Va-t’en et ne reviens pas surtout, cria l’homme à l’origine de cette bagarre.
Mais l’homme accusé de tricherie n’eut pas le temps d’en rajouter, il se sentit soudain soulevé.
- Alors comme ça je suis quelqu’un de gros, rugit le colosse qui le tenait à une main à bonne distance du sol.
- Quoi, mais non tu as mal compris, j’ai dit que tu étais quelqu’un de très beau et non pas gros, et puis regarde toi tu as un corps d’athlète. Qui pourrait dire que tu es gros ? se défendit l’homme.
- Z’avez pas bientôt fini tout les deux, souffla un homme assis au bar buvant tranquillement sa bière.
- Mais, tu l’as entendu comme moi Glenn, il a dit que j’étais gros, s’exclama le colosse.
L’homme assit au bar se retourna vers ses deux amis, il avait des yeux verts, en harmonie avec ses courts cheveux bruns dont deux mèches retombaient devant ses yeux. Une veste beige recouvrait son haut rouge et il avait comme bas un pantalon assez large de couleur sombre.
- Repose-le Gâal, siffla l’homme au bar.
- Très bien… Ecoute moi Ezemir la prochaine fois que tu me traites de gros je t’arrache un bras, le menaça le colosse.
- Hum…C’est entendu mon gr…Grand, gloussa t’il.
Ezemir était un homme de taille moyenne, son corps semblait assez mince, voir même fragile, aucun muscle n’était visible sous sa chemise de couleur clair, contrairement à son compagnon Gâal qui risquait à tout moment de faire craquer ses vêtement. Le jeune homme avait aussi une veste cuir noir et un pantalon de toile marron, à sa ceinture on pouvait apercevoir deux dagues.
- On a assez perdu notre temps ici, s’exclama Glenn.
Le petit groupe parti en direction de la sortie lorsque l’un des deux individus se releva, prit une chaise et la brisa sur le dos du colosse, ce qui fut une très mauvaise idée… Gâal se retourna et regarda son agresseur d’un air menaçant, ce dernier tenta de fuir mais l’imposante main de la montagne de muscles lui agrippa la tête et le souleva, pour ensuite le faire glisser sur le bar détruisant les bouteilles restées dessus et lui fit finir sa glissade sur une table.
- Gâal, on s’en va j’ai dit ! s’impatienta Glenn.
- Ho, c’est bon si on peut même plus s’amuser, râla le colosse.
- Dis, tu trouves pas qu’il a pris du poids franchement, murmura Ezemir à l’oreille de son compagnon.
- Tais-toi si tu veux pas te retrouver encastrer dans un mur.
Ils se trouvaient tous maintenant dans la rue, le ciel grisâtre rendait l’atmosphère monotone, il n’y avait aucun oiseau dans le ciel, les cris que l’on entendait étaient ceux des personnes se faisant attaquer par des vagabonds. Les trois hommes rentrèrent dans un entrepôt, c’est ici que le groupe logeait, ce n’était pas un palace mais cela ne les dérangeait pas. Alors qu’ils se dirigeaient vers le fond du hangar où se trouvait une porte, sans doute un accès à une autre pièce, un bruit se fit entendre. Dans un recoin de l’entrepôt on pouvait distinguer trois silhouettes, elles sortirent de l’ombres, deux d’entres elles étaient en faites des soldats en armure. Sur le plastron des deux hommes se trouvait un ange, signe représentant le royaume d’Asalia. Le troisième était enfoui dans une robe recouvrant tout son corps, ce fut lui qui prit la parole.

- Vous êtes bien Gâal, Ezemir et Glenn ?
- Qui êtes vous d’abord ? demanda Glenn sur un ton méfiant.
- Moi ? Je ne suis qu’un simple messager, j’ai été envoyé par le grand conseil pour vous confier une mission.
- Comment avez-vous su où nous trouver ? continua de questionner Glenn.
- Vous êtes très connus dans cette ville, On vous désigne comme l’un des meilleurs groupes de mercenaires de la ville, la brute, l’idiot et vous, le cerveau de cette équipe, Alors acceptez-vous cette mission.
- Hey ! Je suis loin d’être un idiot, je suis quelqu’un de fourbe, mais pas idiot, protesta Ezemir.
- Je trouve qu’ils t’ont bien défini, ironisa Gâal.
- Et pour toi, ils ont oublier de préciser « tout dans les bras et rien dans la tête » ricana le jeune homme.
- Taisez-vous tous les deux ! coupa le chef du trio. Quelle est cette mission ?
- Voila, vous êtes peut être au courant que la fille du roi d’Asalia, la princesse Séhalia, s’est enfuie du château ?
- Et vous voudriez qu’on vous la ramène, l’interromput Ezemir.
- Non pas exactement…Elle a emporté avec elle son bébé, nous voudrions que vous la retrouviez et que vous vous débarrassiez d’elle et de l’enfant.
- Pourquoi vouloir éliminer un simple gamin ? s’intéressa l’homme.
- Cela ne regarde que le royaume d’Asalia, alors acceptez-vous ? Vous seriez gracieusement récompenser cela va de soi ! s’exclama le messager.
L’homme sortit une bourse de sous sa robe et la jeta au sol, elle s’entrouvrit en tombant et dévoila un grand nombre de pièces d’or.
- Cette somme est pour vous si vous acceptez, et vous en recevrez autant une fois que la mission sera achevée.
Le groupe regarda, dubitatif, la bourse sur le sol. Ezemir fut le plus rapide pour la ramasser, il dut cependant faire face aux jérémiades de Gâal qui voulait savoir si c’était vraiment de l’or. Glenn soupira, ayant l’impression d’avoir deux enfants en bas-âge avec lui.
- Très bien nous acceptons, finit par déclarer l’homme.
- Parfait, tout ce que je peux vous apprendre, c’est qu’elle se trouve dans la ville du Silvanesti, il est aussi possible qu’elle ait engagé des mercenaires pour la protéger.
- De combien de temps disposons-nous ?
- Prenez le temps qu’il vous faut, nous voulons juste que le travail soit fait.
L’homme se dirigea vers la sortie, accompagné de ses deux gardes.
- Préparez-vous, nous allons à Silvanesti, coupa Glenn arrêtant ainsi les jérémiades de ses deux compagnons.
Le royaume d’Asalia ressemblait de plus en plus à une ville fantôme, le tonnerre grondait ce qui avant semblait totalement irréel. Depuis quelques jours la ville n’était plus éclairée par les rayons chaleureux du soleil, ou par ceux de la lune.
Un bataillon de soldats arrivait aux portes de la ville, l’un d’eux portait un long étendard pour montrer qu’il appartenait au royaume. A leur tête se trouvait le général Conrad. Il était encore jeune, mais ses différents exploits militaires l’ont très vite promus au rang de général. Lui et ses hommes étaient partis en exercice militaire lorsqu’un messager leur a demandé de rentrer au royaume. Le général découvrit alors de ses propres yeux le malheur qui s’était abattu sur la citée. Il ordonna à ses soldats de partir vers le quartier de la garde. Le général Conrad, lui, s’engouffra dans une ruelle qui à son grand étonnement était quasiment vide, seul quelques mendiants s’y trouvaient. L’homme se dirigea vers le château dont les tours de cristal avaient un éclat terne. Les gardes royaux le saluèrent, Conrad était connu dans tout le royaume comme étant l’un des plus grands généraux de ce pays. Le jeune homme finit par arriver dans la salle du grand conseil et se prosterna devant les hommes influents du royaume.
- Nous vous remercions de vous être déplacé si vite général, dit l’homme se trouvant face à lui.
- C’est tout naturel mes seigneurs, en quoi puis-je vous aider ? demanda-t-il.
- Nous voulons que vous retrouviez la princesse Séhalia ainsi que son enfant et que vous les tuiez tous les deux. Elle a désobéi au grand conseil, elle doit donc en subir les conséquences. Par sa faute notre citée est en pleine crise.
- Pouvez vous m’apprendre où elle se trouve ?
- Oui, dans la ville du Silvanesti, mais nous avons aussi fait appel à des mercenaires, trois pour être précis, mais nous n’avons pas confiance en eux, si jamais ils venaient à vous barrer la route débarrassez-vous d’eux, ordonna le membre du grand conseil.
Le général salua le grand conseil avant de retourner chercher ses hommes pour partir pour la ville de Silvanesti.