c¡gres ·

cette cigarette est morte, clouée à mon bec, et le vent qui emporte un peu de fumée grise rappelle l'insomnie qui rôde au fond d'un peu d'air, sec et froid qui m'assaille, remplit ma gueule de fer. Ces mêmes sensations anonymes et surtout diffuses ont tué tant de temps sous l'effigie du corps. Je démonte un instant l'archaïque pensée qui déroule sous mon crâne la folie d'un regard. J'ai peur du perpétuel instant qui s'affiche et se fige dans la prison sans fer de mon cerveau fini. Oxygène tue ce qu'il appelle à vivre, clope est morte dans ce gaz, brûlée vive et brillante elle appelle mon jazz, clope a tu, sous la cendre, dans une dernière bouffée, la peur de voir rien emporter son passé. Rien est là, pourri-ci, rien ne vient plus qu'après, rien d'autre après tout qu'une fuite éternelle entre l'homme caressant son désir tue-l'ennui et le monde oppressant pour qui cherche l'ailleurs dans le songe au bout duquel se trouve l'irréel. Irréel ailleurs emporté bien trop loin dans ma perception toujours croissante

du désir d'infini.

Alors déja le titre me turlupine, pourquoi cigres, tu parles micra, tu mixes de mots, absence du a, du ette?? bigre la cigarette en réduit?

Bon revenons à ce poème qui se fait à bout de souffle encore avec l'absence de ponctuation mais fait à escient, comme quoi la ponctuation joue un grand rôle. Est ce que tu veux nous mettre dans la situation d'une personne qui fume, et qui en a perdu ses qualités respiratoires?

Je suis plutôt partagé tant par le propos, parfois confus, que par la forme et la structure qui ne me semblent pas si recherchés et poétiques.

mais après tout, ce n'est que la tentative de retranscrire ce qu'une bouffée m'inspire quand j'aspire la fumée, ce que j'appelle moi, ma poësie, la sensation de vaciller, de voir tout à la fois un infini et une rupture.

quelques taffs, donc...

(pour le titre, elle est toujours trop courte, non ?)

C'est étrange... on se perd dans tes mots. Peut-être est-ce tout simplement dû à l'aspect un poil rébarbatif de ce paragraphe si peu ponctué, mais l'effet n'est pas tellement désagréable. On se sent un peu comme emporté par la fumée et témoin de ce qu'elle ravage comme de ce qu'elle fait naitre. J'ai apprécié, mais à donner à petite dose... J'étais déjà crevé avant alors... ^^

voilà, aspirer trop d'un coup la fumée de mes vers fait tousser, c'est une image orgueilleuse, mais je l'aime bien...

Bah! L'amour propre est une maladie qui nous atteint tous! C'est pas à moi que tu vas la transmettre, je dois déjà être en phase terminale...