Délit d'existence

Je suis en crise de conscience.
La plupart du temps je suis coincé dans cet espace temps trop distendu. Je ne vis pas dans la réalité. Rien ne m'atteind. Comme protégée.
Je ne réalise pas. Je n'arrive pas à capter le réel. Je suis comme dans un coma éveillé.
Je ne suis même pas sur que ce qui m'entoure est vrai, peut être ne fais je qu'imaginer?

Intermède. J'ajuste mes lunettes datées des années folles. Elles m'emportent.
A travers les verres teintés, je suis transporté dans le passé.
Tout est coloré sépia. Le monde devient une vieille photo dépassée. Comme si tout s'arrêtait.

On me reproche d'être dans ma bulle. De ne pas faire attention. De ne pas écouter. Je tente de m'échapper.
Des lois d'adulte. Des règles d'éducation. Je ne suis pas préparée.
Caprice de gamine ou incompréhension de la vie?
Infime est ma perception de la réalité. Je préfére rêver.

Mais parfois je suis piégée. Je dois réaliser. Etre touchée. Etre blessée.
Alternative que je dois choisir. Sortir de mon univers de livre.
Sortir de ma tête. Etre.

Pourquoi je n'arrive pas à être comme les gens? Pourquoi je persiste à être une enfant?
Peur de grandir. Peur de vivre.
Et si je me trompais? et si je souffrais?
Pourquoi ne pas être l'exception?
Pas d'excuse. Pas le temps. Pas le droit. Il faut que je m'ouvre. Que je découvre.
Pour ça je dois plonger dans la réalité.
Telle qu'elle est. Manipulée. Enjouée. Brisée.
Tel l'humanité avec sa beauté et sa cruauté.
Je dois me réaliser.

Envie, peur, peut-être un peu de jalousie même, non? Le noyau du mal-être...

Le texte me parle, pour moi c'est ce qui compte. Après d'autres pourront dire que ce n'est pas de la poésie, chacun sa conception de l'utilité de la chose.

En revanche, il y'a ptet quelques fautes d'accord à rectifier s'il s'agit d'une jeune femme du début à la fin

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Cette façon d'écrire me rapelle tellement de chose...

Ce que j'aime (oui parce que j'aime de temps en temps) dans tout ça...c'est le tableau que je me façonne en lisant. (je parle evidemment a la première personne, ne pas imposer mon délire à l'aspect général). On imagine un griffonnage rapide, à même le premier papelard trouvé dans un fond de tiroir, les yeux rivés sur la pointe, écarquillés, le regard plus ou moins vide. Frénétique besoin de déballé le pactage cardiaque dans l'espoir d'en faire une thérapie, et ça marche tellement bien. Ca me parle aussi.

Citation :: je suis transporté dans le passé.
Tout est coloré sépia. Le monde devient une vieille photo dépassée.

j'aime beaucoup cette image, nostalgie quand tu nous tient...

Commencer les phrases par "Et si..." ou "Pas..." donne une lecture entre-coupée, presque graduée. Ca fait tellement introspection jetée sur un bureau au réveil. Que de souvenirs.

Freuzne...oui certains diront que ce n'est pas de la poésie...et nous pourrions leur dire qu'il y a des rimes...Contentons-nous comme tu l'as si bien fais de dire que ça nous parle. Ce texte s'y prête si bien.

Merci, lire ton écrit à 1h du mat', m'a vraiment donné envie de me replonger dans mes gribouillages persos =).

La poésie ne se distingue pas par les rimes... Même si ici le texte fait plus introspection que poésie, on peut y voir certains aspects d'uyn poème. La seule chose que je regrette vraiment ici, ce sont les phrases trop courtes à mon goût, qui ne rythment pas assez.

Merçi d'avoir commenté les gars Heureux Jaune

Je me suis moi même posé la question si c'était un poème ou pas. Je ne savais pas si ce texte avait plus sa place dans la bibliotèque poètique ou celle des petites nouvelles.
C'est un texte tout ce qu'il a de plus égocentrique et à fonction catharsis effectivement mais j'assume.
Je l'ai mis en poème car je trouvais qu'il y avait une certaine sonorièté et que le thème de l'épanchement des sentiments se rangeait bien dans le type poésie.
Mais dis moi Chik toi grand prêteur de la poésie, comment définirais tu la poésie? qu'est ce qui fait qu'un texte est un poème? et en même temps si tu peux me dire quels sont les apsects du poème qui se trouvent dans ce texte je veux bien!