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| Délivrance | |
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Freuzne
Nombre de messages : 706 Age : 35 Date d'inscription : 10/06/2008
Personnages RP Pseudo: Freuzne Pseudo : Linae Pseudo : Stea
| Sujet: Délivrance Dim 18 Oct - 21:16 | |
| J'aime cette ambiance donnée, ces mots tombés de ces pensées qui dansent sur ma sensibilité comme une mouche dans une soie d'araignée.
Quand je les lis, Les lettres se changent en brindilles, les points en myrtilles, les mots en montagnes et les phrases en fraises...
Mes yeux sillonnent des bois les vallons accroupis sur la plaine, et c'est pleines de sons que mes oreilles quittent ces buissons, cette prison... Je marche seul et accompagné en même temps, tant ce vent m'emporte et me laisse impuissant effleurer de mes doigts les brindilles du printemps. Mon esprit voit la vallée depuis la plaine et avalant sans peines lieux et pieds, mes jambes m'exilent vers le ruisseau en aval.
Et quand midi résonna, mon âme se noyait tout au fond du cours d'eau. La vie entrait en moi et pourtant ne m'apporta que la mort. Et quand l'heure fatidique arriva, je me relevai, conscient d'être mort ; et je marche encore. | |
| | | Cordelia Melicerte
Nombre de messages : 2068 Age : 34 Localisation : Complètement à l'ouest, sous les épines d'un hérisson Date d'inscription : 12/10/2009
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Délivrance Dim 18 Oct - 21:59 | |
| Hum. Je suis mitigée. Quoi de plus sensé face à un texte rempli de paradoxes et de contradictions ? Pourquoi ce changement de temps au dernier paragraphe ? L'imparfait m'a choquée. Sinon, j'ai un peu de mal avec toutes ces assonances. Je préfère quand c'est plus discret. Mais c'est là une question de goût. Les images me plaisent, sinon. Ton texte m'évoquent des paysages, un voyage . Cependant je ne vois pas ce que tu veux raconter. Et je trouve très mignonne la transformation des mots en fruits et brindilles. | |
| | | Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: Délivrance Dim 18 Oct - 22:31 | |
| J'ai été étonné en voyant ton pseudo dans la partie poétique, je te sentais pas l'âme d'un poète, je sais que tu as de la réflexion et que tu l'exprimes bien mais c'est juste que je ne t'imaginai pas t'épancher. Et bien soit c'est plutot bien fait. Un texte en longues phrases, qui nous fait voyager, qui nous emmène. Je ne vois pas ce que tu n'as pas compris Cordelia. La fin est superbe. Je commenterai vraiment plus tard Au fait vraiment mieux ton avatar et ta bannière! | |
| | | Freuzne
Nombre de messages : 706 Age : 35 Date d'inscription : 10/06/2008
Personnages RP Pseudo: Freuzne Pseudo : Linae Pseudo : Stea
| Sujet: Re: Délivrance Mar 20 Oct - 17:54 | |
| Je me suis longtemps plu à penser qu'il y avait autant de poésie que d'individu. Après des coups de gueule sur mes précédents posts dans cette section, j'en suis arrivé à reformuler ceci pour remplacer "poésie" par "sensibilité". Et là je pense être plus dans le vrai... Si tu es mitigée, c'est sans doute que notre histoire est différente. Nous ne sommes pas sensibles aux même choses, nous n'avons pas eu les mêmes réflexions, les mêmes réactions face aux évènements de la vie. Ces éléments tendent à être validés par le fait que ce que j'ai eu l'occasion de lire de tes textes ne me parlent pas plus que ça. Notre façon d'écrire est influencée par nos goûts. Alors en réfléchissant je pourrais sans doute t'expliquer pourquoi j'ai employé l'imparfait à certains endroits et pas à d'autres mais avant de penser à le faire, je vais t'interroger sur ce que tu attends de cette chose apparemment poétique et plus généralement de la poésie. De la rigueur? De l'évasion? De l'originalité? autre? Si on me posait ces questions, je te dirais sans hésiter : "quelque chose qui me parle, me fasse m'évader, voir des choses...". De très vague en somme, beaucoup de gens diraient ça sans trop savoir pourquoi (et j'en suis). Ce qui est selon moi le plus important, c'est de profiter de la vie. Alors si l'on venait à me dire que je suis aveugle à dire que ce qui compte pour moi, c'est de me faire plaisir à écrire ça et de savoir que ça plait à certaines personnes, ben... dommage pour "on". Alors ne cherche pas de sens à ce que j'ai écrit. Profites-en si ça te fait ressentir/voir quelque chose et sinon tu passeras à autre chose afin de poursuivre ta quête du bonheur! Pour finir, une décortication barbare de ton message (avec annotations) : - Citation :
- Hum. Je suis mitigée. Quoi de plus sensé face à
un texte rempli de paradoxes et de contradictions ? Pourquoi ce changement de temps au dernier paragraphe ? L'imparfait m'a choquée. Chercher du sens là où il n'y en a pas, c'est un truc bien humain ça! (oui oui, moi aussi) Ici, rien de tout ça n'est important. - Citation :
- Sinon, j'ai un peu de mal avec toutes ces assonances. Je préfère quand c'est plus discret. Mais c'est là une question de goût.
Exactement, et si ça m'amuse, il faut comprendre que ce ne soit pas le cas pour tout le monde. Nos sensibilités sont différentes. - Citation :
- Les images me plaisent, sinon. Ton texte m'évoquent des paysages, un voyage . Cependant je ne vois pas ce que tu veux raconter.
Et je trouve très mignonne la transformation des mots en fruits et brindilles. C'est le plus important, la seule chose à retenir de ce texte. Voilà voilà, j'espère avoir répondu à certaines de tes interrogations et ce de manière la plus respectable soit-elle sinon je te présenterais de sincères excuses! Merci d'avoir pris la peine de commenter! Merci Xupi, j'attends de pied ferme! | |
| | | Chikoun Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 4681 Age : 33 Localisation : Dansant sur un fil, une framboise à la bouche. Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: Délivrance Mar 20 Oct - 18:41 | |
| Je ne citerai que P. Valéry : - Citation :
- Certains se font de la poésie une idée si vague qu'ils prennent ce vague pour l'idée même de la poésie
La vague, c'est l'intuition. Toi en tant qu'auteur tu vas ressentir cette intuition. Sauf que si ton travail n'est pas à la hauteur de l'intuition, ton lecteur ne trouvera aucune trace de celle-ci. Donc la sensibilité, oui. Mais pas seulement. Je peux être sensible à tel sujet, sans pour autant être emballé par un écrit en traitant. Si il y a autant de sensibilités que d'individus, comment expliquer qu'un texte puisse plaire à tous ? Comment ce fait-il que les poèmes que tout un chacun retient ne soient pas mis de côté par certaines sensibilités ? Et comment expliquer au contraire que, alors que nous sommes tous sensibles au sujet amoureux, globalement, toute oeuvre l'ayant pour objet ne nous transporte-t-il pas ? La réponse se trouve tout simplement juste au dessus : la forme joue autant voire plus que la sensibilité même. Après on en revient à l'éternel débat : Pour qui et pourquoi écrit-on ? Pour soi, indéniablement, mais pas que. Par exemple, je prends plaisir à écrire certaines choses que je ne montre pas, et certaines autres que je montre ne me font pas plaisir plus que ça. Tu me diras, c'est alors une sensibilité non pas vis a vis du fond, mais de la forme qui fait qu'on aime en priorité tel ou tel écrit ? Mais dans ce cas, que faire des poèmes qui plaisent à tous alors que la majorité des gens n'aime pas plus que ça la poésie. Puisque ce n'est pas particulièrement les spécificités des sensibilités quant au fond ou à la forme qui font d'un texte une oeuvre qui nous touche, c'est alors l'universalité de ces productions qui en font des grands textes. Après, reste à savoir ce qu'est réellement un grand texte. Ce qui revient grosso modo au même. Un grand texte l'est-il dès lors qu'une personne le considère ainsi, ou doit-il l'être pour tous ? Est-ce qu'un grand texte doit changer la vision de ses lecteurs vis a vis du monde (être engagé) ? Parler à tous par des sentiments partagés universellement ? Être au plus proche de la réalité ? Bref, je me suis égaré, et ça n'a pas beaucoup d'intérêt... Mais bon. | |
| | | Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: Délivrance Mar 20 Oct - 19:10 | |
| Moi je trouve ça intéréssant d'aller plus loin que le commentaire d'un poème, de se questionner sur la nature de l'écriture car ça nous fait progresser dans notre écriture, d'en connaitre les raisons et les aboutissants. C'est bien de lancer le débat et de ne pas rester à ras de terre. Mais il me semble Chikoun que tu aurais pu ajouter à ta réflexion ton avis sur ce poème. Je suis en plein Bloody Sunday mais quand j'ai le temps je donnerai mon avis aussi sur cette question et t'inquiètes FreuFreu je t'oublie pas. | |
| | | Chikoun Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 4681 Age : 33 Localisation : Dansant sur un fil, une framboise à la bouche. Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: Délivrance Mar 20 Oct - 19:19 | |
| Parler de ça me permettait de rien dire sur le texte lui même justement. - Citation :
Et quand l'heure fatidique arriva, je me relevai, conscient d'être mort ; et je marche encore. Je l'aurais vu au futur et sans le fatidique. Et quand l'heure arrivera, je me relèverai, et conscient d'être mort, je marcherai encore. Cette phrase est très intéressante. Elle l'aurait été encore plus placée dans un autre contexte. Le reste n'a pas grand autre intérêt, si ce n'est de laisser paraitre une vision de la poésie. La poésie évoque et transporte ; selon toi. | |
| | | Freuzne
Nombre de messages : 706 Age : 35 Date d'inscription : 10/06/2008
Personnages RP Pseudo: Freuzne Pseudo : Linae Pseudo : Stea
| Sujet: Re: Délivrance Mer 21 Oct - 21:16 | |
| Chikoun, j'apprécie tes idées et surtout ta façon de les exprimer.
Maintenant, si je suis d'accord avec ce que tu dis, il me semble important de préciser, en tant que "l'auteur", que je ne me considère pas comme tel et que le point de vue dont tu viens de nous faire part, s'il reste intéressant, ne colle pas à la situation et ce pour deux raisons. La première (et selon moi la plus bornée) est que, comme il l'avait été dit dans mes précédentes publications au sein de cette rubrique, "ce genre de débat n'a rien à faire ici". Je tiens par ailleurs à souligner que je ne partage pas cet avis ; méprisons le ensemble.
La seconde raison est la plus importante : mon envie d'écrire gît aujourd'hui dans cette bibliothèque, dans ces "poèmes" publiés à mon nom à la suite desquels des ébauches de débats ont eu lieu. Et oui, triste constat n'est-il pas? Le manque de retenu de certains commentaires postés à l'époque m'a écœuré, et malheureusement je ne suis sans aucun doute pas le seul. Alors Chikoun, conserve cette retenue, ce respect de l'autre qui manquait tant à ces tueurs.
Eléments divers : c'est un de mes vieux textes que j'ai posté sous le coup de la nostalgie de cette époque où je rêvais d'avantage et où j'avais encore de l'ambition en la matière. C'est avec amertume que je me rends compte de mon état, que je fais le constat d'une défaite. Ici, je suis mort.
Concernant la phrase que tu as repris, ta version suggérée ne possède pas le même rythme. Or je me souviens d'avoir opté pour cette forme car le fait de marcher pour "un mort" évoquait (selon moi) le fantasme de l'immortalité. Autre que le rythme, la dimension projective amenée par l'emploi du futur ne correspond pas à la chute dramatique du texte qui, après reconsidération, est la transcription très peu travaillée de la venue de l'inspiration (brindilles, montagnes etc), l'inspiration installée (la vallée, le vent qui emporte etc) et la fin de l'inspiration (champ lexical sombre, allusion à la mort). Finalement, le retour à la réalité est exprimé par l'utilisation maladroite du présent (je marche encore).
De même, quand je lis la première version, je vois une ellipse temporelle, une fenêtre trouble entre le moment où l'auteur se relève et où il témoigne. J'imagine que la marche mentionnée est censée faire rappel aux précédentes images de voyages et appui par la même occasion l'idée de continuité, de l'immortalité en formant ainsi un boucle. Encore une chose qui s'engouffre dans mes pupilles :
conscient d'être mort et je marche encore
Je ne me souviens plus des explications que j'aurais pu donner au temps de son écriture, mais ce retour de ce son à approximativement 5 syllabes donnerait le rythme du pas de la marche...
Je redécouvre ce texte, comprenons nous.
Merci de ton commentaire, je suis ouvert à toutes remarques... tant qu'elles restent respectueuses.
ps : si vous voyez d'autres choses, n'hésitez pas à le signaler et de la même façon, si certains points de "mon analyse" vous sembles tirés par les cheveux, ne réprimez pas votre sens critique! | |
| | | Franz
Nombre de messages : 3379 Age : 33 Localisation : Les Biscuits Roses Date d'inscription : 03/07/2008
| Sujet: Re: Délivrance Jeu 22 Oct - 10:39 | |
| - Citation :
- Et quand midi résonna, mon âme se noyait tout au fond du cours d'eau. La vie entrait en moi et pourtant ne m'apporta que la mort.
Et quand l'heure fatidique arriva, je me relevai, conscient d'être mort ; et je marche encore. J'aime excessivement ce morceau. Il tranche avec toute la première partie à cause de l'image et de la répétition du "et" (polysyndète) qui rend ce passage plus intense, plus grave. Ca me rappelle ça : "Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. − Et je l'ai trouvée amère. − Et je l'ai injuriée." C'est un agréable moment de lecture et on est sensible face à un texte quand l'auteur s'implique et évoque des sentiments/des idées que l'on partage et que nous sommes nous-même incapable d'exprimer comme il le fait. Il y a ceux qui sont sensibles à la façon dont le texte est écrit. Jamais et dans aucun domaine, vous ne trouverez une totalité satisfaite, impossible. Encore, Freuzne, encore. | |
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| Sujet: Re: Délivrance | |
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