Detener el Tiempo

Je cours, je m'envole
Comme un volute je m'explose
Je me detruis à tes mots et ta prose.
Violemment à la peur je m'immole.

Ca court dans mon sang,
Ca s'emballe dans chacune de mes veines
Le ventre me brule. Oh que tout s'éteigne.
Vite, vite arreter, Figer mon temps.

Geler le peu qu'il me reste
Pour sombrer inouie
Dans l'ivresse desordonnée de ma folie
Et m'étendre encore à la grâce du geste,
Violer et forcer les non-dits
Inonder mon lit de nos restes.

- Ce texte a surement besoin d'aide pour s'achever, surtout au niveau metrique je pense, j'espère que vous voudrez bien m'y aider ^^-

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

J'ai été surpris que tu parles de métrique, car à vrai dire, je n'en vois pas trace dans ce poème.
1° Je ne cesserai de le répéter, il ne faut pas centrer. C'est moche. Si la poésie est présentée normalement avec un alignement à gauche, et un retrait plus ou moins important selon la longueur (en syllabes) du vers, c'est pour rendre visible d'un premier coup d'oeil la régularité, et la disposition des vers.
2° Il faut choisir un mètre stable, par exemple se tenir tout le temps à des décasyllabes, pour donner au poème une unité de pulsation.
Il est possible de faire des changements de mètre, mais pour cela, il faut absolument éviter de centrer, et il faut que le changement de mètre soit répété, et structure la strophe.

Par exemple, on peut construire un poèmes sur des strophes toujours baties sur le même modèle: 12/12/12/6 (avec effet de chute, de raccourcissement à la fin de la strophe).

6-4-6-4
8-6-4-8
8-4-6-8
4-6-4-6

La métrique poétique de mon modeste point de vue c'est comme les tablatures de ma basse. Je n'aime pas les mouvements préconçus qui consistent à faire des gammes alors qu'il existe tant d'aspect créatif dans l'art de jouer avec les vagues du rythme. Le tout est de savoir ce que l'on souhaite exprimer et faire ressentir.

En général la poésie classique est monotone voir monocorde (et je trouve que l'absence de l'accent tonique latin fais que la poésie française est honteusement moche à l'oreille - désolé BauBau et les autres mais ça passe moyen - l'alexandrin - olé). Un peu comme la musique classique d'ailleurs, ce sont de "grands" mouvements rythmiques auxquels on s'attend (pire en poésie qu'en musique), et pourquoi ne pas justement jouer avec tout ça et "créer" plutôt que de rester centrer sur ces fondations.

Certes, il faut les maîtriser techniquement parlant, mais l'envol est beaucoup plus doux et excitant. Le problème de ce poème c'est que chaque phrase est hachée, qu'elle ne suit pas la suivante dans le sens et dans le rythme. Quitte à alterner le nombre de syllabes dans chaque vers, autant le faire pour servir un but, un objectif artistique. Bref, la métrique dont celle que je propose au début à un "sens".

Ah ces belles vaguelettes.

Sinon les proèmes c'est bien aussi.