Epouser

Epouser, c’est mettre mon corps gelé contre le sien toujours chaud,
Encastrer mes hanches nues sur ses fessiers de velours.
C’est sentir mon ventre qui a faim se mêler à sa chair
En suivant ses contours pour ne former plus qu’un.

C’est mes seins qui pénètrent sa peau, prêts à percer son cœur,
Tresser mes cheveux blonds à ses boucles brunes, pailles sur nid de mousse,
Pour que nos têtes accolées et si proches n’aient plus besoin de mots.

C’est ne rien laisser glisser entre nous, alors que nos doigts mêlés
Jouent leur tendre mélopée et tiennent l’autre dans le creux de la main,
Dans le silence de nos âmes qui s’écoutent et se voient.

Epouser, c’est mettre mes pas frileux dans les siens toujours fiers,
Entrelacer mes jambes de coton à ses membres fermes et lourds.
C’est kidnapper son corps par la force du don
Et me serrer contre lui en espérant ne pas le perdre.

Voila une très jolie poésie, Cassi.

Citation :

C’est kidnapper son corps par la force du don

L'idée de ce vers est bonne et très jolie, mais un terme comme capturer aurait peut-être rendu mieux que kidnapper ? Parce que je trouve que cela entache légèrement le vers, le poème par extension.



En tout cas, j'aime mieux cette interprétation du verbe épouser.

Je suis désolée Greenou (avec majuscule), mais aujourd'hui j'avais envie de kidnapper un homme...
La capture aurait été un acte différent pour moi.
Quant à la définition du mot épouser, tu en connais une autre ?

J'aime bien la sensualité et la délicatesse de ton poème. Le mouvement aussi qui s'y insinue.
Un coup de cœur pour ces trois vers :

Citation :

C’est mes seins qui pénètrent sa peau, prêts à percer son cœur,
Tresser mes cheveux blonds à ses boucles brunes, pailles sur nid de mousse,
Pour que nos têtes accolées et si proches n’aient plus besoin de mots.

L'idée de "pénétration" au féminin renverse les clichés et ça j'aime bien. Et le dernier vers cité ouvre la voie à des multitudes d'images et de sensations.

Bravo !

Merci pour ces commentaires.
C'est vrai que le dernier vers finit de manière abrupte. A ce niveau il ne me convient pas. Je vais réfléchir pour le modifier sans en changer l'esprit.
Cordelia, tu as raison de ne pas t'attacher au rythme car j'ai écrit ce poème comme il venait sans me préoccuper de compter quoi que ce soit ou même faire attention aux rimes ou en choisissant les sonorités.
Je l'ai pourtant écrit à l'oreille, sa musique m'importait. Mais je ne l'ai pas construite.

Moi aussi j'aime bien cette définition d'épouser mais celle ci que j'entendais en parlant de ce verbe, c'est juste Green que toi tu t'es défini l'épousaille comme une contrainte.
Ca l'est en quelque sorte mais c'est un choix. Accepter d'être attacher, accepter d'être dépendant.
Moi j'aime beaucoup Cassi et je trouve qu'il y a de la mélodie et j'aime beaucoup tes images multipliant le sentiment d'attachement, celui physique, comme si l'autre était une drogue. On pourrait même penser à un dédoublement psychiatrique, c'est lui qui donne la force, ou c'est mon côté à moi qui est en fort incarné en lui.
Je commenterai mieux.