L'Ordre et le Doute

Façonne ta chair d'Enfant

L’ordre et le doute.

Celui d’être, de s’ignorer, d’être et d’apprendre sans pouvoir déterminer. Doute croissant. Des règles, d’un système, des mouvements, de nos pensées même, et du choc brusque : Je suis et je ne sais rien. Confiance en quoi ? En qui ? J’ébranle le rôle étrange d’appartenir ; mon nom, mon sang, mes idées ; j’ignore seulement la valeur d’être et ce qui émane de ce nœud d’existence. Je crie, j’hurle, je dérange.
N’ouvre pas, ne regarde pas : c’est ma misère. Je la promène, je l’aime. Elle est ma compagne, ma désirée, mon chien de service. Ou bien ma chienne qui jappe, déchire, crocs affichés mord la rue ; cette rue noire gonflée du monde qui supplie qu’on n’ouvre pas, qu’on ne regarde pas.
Que veux-tu y voir ? J’ai cessé de croire.
J’ai rêvé d’un esprit : le doute ébauchant un monde d’ordre.

« J’ai des doutes, est-ce que vous en avez ? »
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Les doutes à cheval sur les idées sont allés faire un tour sur le trottoir d’en face pour rencontrer les idées embarrassées de doutes. Sans jamais pouvoir se quitter, ils ont voyagé sans fin vers des lieux où jamais on ne se tait, où jamais on ne se range. Comme les doutes s’encanaillaient à trop fréquenter les idées, elles les forcèrent à regarder devant et indubitablement les doutes churent.
Dans le doute ils tombèrent tout en gardant l’idée de base, celle qui les recevrait peut-être intacts mais surtout bien vivants.

Sans douter laisser filer les idées, pour ne douter qu'après...

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Celui qui dit, fait
Celui qui fait, médit
Celui qui défait, dédie
Celui l'est dit dix
Celui qui dit qui y est

Je suis et je ne sais rien
J'ai vu et ne vois rien
J'ai entendu et n'ecoute plus
Je vis et ne ressent plus rien

Il me semble que tout ce qui est dit sera si tôt fini.