La Fugueuse

Tu courais sur la digue sans fin
En cherchant les étoiles crachées
Comme des Astres déchus matin
Descendant a reculons de leur Été
Loin des Aubes heureuses.

Et tu fuyais sans te plaindre
Les vagues mauvaises et rageuses
Qui laissaient leur écume ceindre
Tes jambes si légères et heureuses
Qu’elles s’envolaient un peu

Tu voulais atteindre le Lacté
Des voiles De Mystère bleu
Les songes esquissés, effacés
Perdu dans l’Océan trop vieux
Pour s’en souvenir encor

Et sans entendre l’Orage fugueur
Qui chassait tes pas d’or
Tu courais, Enfant, sans peur
Jusqu’au Phare des Temps Morts
Dans un cœur d’Innoncence

Quand le vent t’arracha des digues
Comme on happe l’Oiseau d’Esperance
Tu semblais courir encor sans fatigue
Vers les Soirs de ton Enfance

Et l’eau ivre gagna tes lèvres chantantes
Pour y étouffer les battement d’Espoir
Qui regardaientt encore filer en descente
Les Etoiles , O tendre Désespoir
D’une Mer aux Mille Noyés égarés

En quelque vieux rêves oubliés… .

J'aime beaucoup ce poème, pour ce qu'il raconte, pour la façon dont il est raconté. C'est une histoire très poétique, et la fin est magnifique. C'est un ballet que tu déroules, une scène poignante que tes vers subliment...
J'aime.

Juste: deux fois l'adjectif "heureuses", dans les premiers couplets. Mais cela ne m'a pas choquée outre mesure.

Tu opposes des mots qui sont pour moi magiques comme « étoiles, astres (avec une majuscule s’il vous plait !) à d’autres qui évoquent la déchéance « crachées, déchus ».
Cette course en avant du personnage central que tu précises sans fin s’oppose elle aussi à la reculade et à la descente des étoiles crachées.

La course de l’enfant semble être une course heureuse et inconsciente vers une espérance et des rêves d’Amour. Elle s’interrompt en plein vol dans l’élan insouciant de l’enfance et de l’innocence…

J’aime toujours autant ta manière d’écrire et je m’habitue même à ces mots armés d’une majuscule, qui marquent l’accent tonique de la force des vers.
Tes vers contiennent toujours cette dose de souffrance que tu exprimes comme un rêve.

Piou...

Mci... Cey...heu...gentil... C'est vrai que le doublon "heureuse" est pas heureux lol. Ca m'a un peu échappé.

Mais enfin si tant est que ca plaise un peu je continuerai un peu ne serait ce que pour avoir ce que Cassy m'a promis pour mon prochain texte =^-^=

Piou.

Sympa, comme d'habitude.

Ca me fait plaisir de voir de nouveaux poètes ici, je me sens plus seul, surtout que nous avons tous des styles radicalement différents, avec pourtant une maitrise égale du vers.

Merci.

Un poème d'une beauté certaine. J'aime l'atmosphère qui s'en dégage et suis très sensible à ta manière d'écrire. L'association de mots est belle et bien calculée.
J'ai eu l'impression d'être transportée dans un rêve et d'être à la place de cet enfant.
Beau boulot !

Je trouve ca assez ésotérique. Même si ca ne correspond pas à mon idée de la poésie, classique et bien carrée, il y a la une beauté certaine !

Je suis très difficile avec la Poésie, mais là, je dois admettre que c'est extra. Le poème est bien construit, il y a un rythme prononcé grâce aux octosyllabes. De plus, les allegories et les mots sont tellement bien choisis.

Citation :: J'ai eu l'impression d'être transportée dans un rêve

C'est exactement ça, pour citer Shalimar.

J'aurais voulu que ce poème ne finisse jamais...

Citation :: Et sans entendre l’Orage fugueur
Qui chassait tes pas d’or
Tu courais, Enfant, sans peur
Jusqu’au Phare des Temps Morts
Dans un cœur d’Innoncence

et

Citation :: Et l’eau ivre gagna tes lèvres chantantes
Pour y étouffer les battement d’Espoir
Qui regardaientt encore filer en descente
Les Etoiles , O tendre Désespoir
D’une Mer aux Mille Noyés égarés

En quelque vieux rêves oubliés…

C'est magnifique, tu as une telle aisance, j'aurais tellement aimé avoir cette aptitude-là pour l'écriture. Une écriture qui confine au génie.