La rose et l'enfant

C’est à la monotonie automnale
Souvenir d’une époque aux fleurs pâles
Que l’espoir aère les pensées
Avant qu’elles ne soient enneigées

Un jeune garçon marchait là par hasard
Sur le plancher fleurit, infesté des orties
Le souhait inconscient d’en trouver dans son lit
Le doigt en sang, la rose piqua de son dard

Il écouta ainsi la pluie
Laissant gisant son corps la nuit
Espérant encore la lumière
La voir le couvrir, éphémère

Puis l’enfant comprend, renonce
Soufflé par l’appel des ronces
S’ancrant amoureusement même
Au corps du garçon qui les aime

La rose est belle, vêtue du Bien
Elle se moque et rit du matin
Tandis que l’aube se donne du mal
A oublier le végétal

L’averse est passée que déjà vient
A ses pieds un autre gamin
Sortant de sa poche un couteau
Il taille la rose au roseau

Assassiné dans son fossé
L’enfant pleure des yeux qu’il n’a plus
Crevés par les ronces de l’été
Et la rose fane au talus

La première strophe m’a laissée perplexe, je cherchais à en comprendre le sens. Je comprenais les mots mais des détails gênaient à ma compréhension. Ainsi, « à la monotonie automnale ». C’est joli à entendre on croirait une symétrie de sons, mais le « à la » m’ennuie, je ne sais pas s’il veut dire « lors de » ou « vers ». C’est pareil pour le « que l’espoir », je ne vois pas à quoi se rapporte le « que ». Etonnant aussi le souvenir et l’espoir liés ensemble dans cette première strophe quand on lit la suite.

C’est une poésie énigmatique, intéressante dans sa conception générale. Ce mélange constant de roses et de ronces. Un enfant ? Deux enfants ? Le même deux fois ? La mort qui rode mais je ne sais pas vraiment qui meurt. La rose ou l’enfant ?

Bref, lorsque je lis ce poème, j’ai envie de comprendre comment l’interpréter. Alors j’ai fait deux interprétations toute personnelles, avec une préférence pour la deuxième :
1-C’est peut être une sorte de parcours initiatique avec le passage de l’enfant à l’adulte (pourtant nulle part il n’y a un adulte)
2-C’est un chagrin d’amour, un amour de vacances, mais qui laisse des traces…

Ceci n’est pas vraiment un commentaire, je ne te donne ici que les impressions que m’a laissées ta poésie que j’aime bien au final par l'histoire qu'elle raconte et l'ambiguïté quelle suscite.

ben t'as plutôt bien déquortiqué (je sais pas comment ça s'écrit désolé ^^) ce p'tit texte!

Les deux interprétations que tu en fais peuvent être mêlées, c'est (pour une fois) un texte qui parlait un peu de moi... c'est très rare et ça ne se reproduira plus je crois

sinon, même constat que toi sur la première strophe quant à sa place -> il ne s'accorrde pas avec les autres. Explication : je pense qu'il n'a de place ici que dans le sens où ce texte est un dépôt brut d'inspiration, sans aucune retouche dessus. Cette première strophe était venue avec le ton qui se poursuit par la suite, mais je l'aurais sans nul doute excisé si je l'avais retravaillé.

anecdote : jeu de mots sur les pensées et les fleurs -> les pensées sont un nom de fleurs... et on peut aussi se limiter aux sens du mot "pensées" qui vient le plus facilement, ça marche aussi (ambigüe tu dis??? tu verras par la suite que j'aime donner plusieurs pistes différentes sans qu'aucune ne soit ni la bonne ni la mauvaise...)

et pour finir (je dois aller manger j'avoue) : c'est un support à interprétation : faite la votre (ou les votres aussi) pour vous faire plaisir, y voir ce que vous voulez y voir etc!!!!! c'est à cela que servent écrits.

Encore une chose -> la métrique n'est pas du tout respectée, les hémistiches non plus.
La structure globale est également anarchique.
Il n'y a pas de travaille dessus comme je l'ai dis précédemment d'où un manque flagrant de finesse et de cohérence.

» Petite Rose
» La Fin d'une Rose.
» Rose des Neiges.
» Rose de cristal.