L’ORGUEIL
, ou la honte.
Mai reviendra bientôt, s’ouvrant comme une fleur
Sur le mal pourrissant dont je suis recouvert ;
Sur le terreau honteux et froid du sombre hiver
Il plantera sa tige et ses mille couleurs.
Déjà de mon dos mort émerge, emplie de pleurs,
Sa molle et gauche pousse aux pâles reflets verts,
Dont la tige courbée révèle les envers,
Entre vengeance, mort, impuissance et douleur.
Mai les terrassera, je le sais ; je l’attends.
Mais quand j’ai la verdeur de m'alourdir du temps,
Ma souche en craquelant grogne dans ses sépales :
« Oublions, mon ami, embrassons les écueils
Qui m’ont mené ici ; redéploie tes pétales,
Ecrase les regards – Ô salutaire orgueil !»
- Spoiler:
un vieux de la vieille. peu d'intérêt, si ce n'est de faire partie de mon patrimoine_je l'importe donc sur mon plan de travail actuel. Le thème colle au recueil.