Ma-laise.

1. Test un.

De la vie et de l'amour, mais que faites vous des hirondelles sur votre balcon ? Des idées qui passent et ternissent, sous le vernis attendrissant d'un supplice déjà passé, on ajoute à la ligne des équations mordorées qui scintillent comme mille soleils de travers langoureux. Pourtant, nul doute sous les frondaisons, l'aspiration qui vient de loin reste celle qui serre le cœur d'un départ trop précipité que rien n'avait laissé présager. Si ce n'est le précipice dans lequel elle s'est plongée. Rien n'est dû au hasard, sans doute la crainte ou l'abandon, l'artifice de la défaite arrachant aux pétales d'une fleur à peine fanée ses appendices déjà factices ; mais pourquoi une fleur ? Mais que faites encore, d'abord des voleurs pour les punir ensuite.

2. Terreau.

Attendrissante cette enfant dont l'âge s'est figée entre deux assiettes brisées, le traumatisme naïf d'une vaisselle conjugale. De l'eau qui se meurt au fond d'un lavabo aux rebords dégoulinant, de silence en absence, la nostalgie du coup qui se porte et ravale au fond de soi un égo infantile. Ne serait-ce que la parodie d'une dessein plus grand, d'une idée démentielle justifiant le carnage d'un champ de bataille trop fertile, contenu dans un bocal trop petit. Mais, hélas, rien ne pèse plus que le poids d'une décennie écoulée en front de parjure pour un couvert mal placé. Rien à l'horizon à part l'horizon, l'espoir défaillant d'un cadeau déraisonnable. Le gîte s'émeut de stupeur indistincte, travaillé aux fondations par les remords d'une complicité que son intégrité lui offre sans cesse en resucée. Mais que faites vous, d'abord des voleurs pour les punir ensuite.

3. Foies sans frais.

Un accord tacite pour une reprise tactique du corps spirituel afin de lutter contre les consommateurs de spiritueux. La débonnaire existence de celui qui écrit, dans les carnets législatifs, les sentences de la bonne morale ; l'attristante élucubration d'une volonté délictueuse. C'est par l'association des faits qu'ils défont les bas-fonds afin de leur accorder une bienséance de papier, une aseptisation d'un dessous de pont. Travailler sans relâche au laxisme ambiant pour qu'une surabondance de tentations achèvent la population de désirs d'exil. Mais que faites encore, d'abord des voleurs pour les punir ensuite.

Je dois avouer que c'est joli.

Mais largement trop alambiqué dans la forme. Toutes ces circonvolutions stylistiques (au demeurant très esthétiques) nuisent au fonds, à la pensée touchante, qui se trouve dès lord trop alourdie pour faire s'envoler notre esprit. Lâcher du lest sans pour autant sacrifier au but. Difficile équilibre.

J'ai préféré le deuxième paragraphe au deux autres. Plus viscéral, plus universel dans l'anecdote.

Le dernier n'est pas mal non plus, bien qu'un peu ressassé déjà par ailleurs.

Quant au premier, il est à l'image de cette phrase :

Citation :: Des idées qui passent et ternissent, sous le vernis attendrissant d'un supplice déjà passé, on ajoute à la ligne des équations mordorées qui scintillent comme mille soleils de travers langoureux.

... vraiment too much