Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Manque Sam 24 Oct - 2:42 | |
| Je marche pour fuir ce chagrin qui me rattrape Je tente de mettre de la distance à cette souffrance. J’étais ses yeux, son bras. J’étais son monde. C'était moi.
Tu m’as fauchée. Tu l’as emporté Brisée, mes pensées éparpillées. Champs de désolation sans raison.
Mes yeux s'enflamment Mes larmes brulent Feu dévorant la vérité et éclairant l’obscurité.
Toujours cette frayeur : du noir, sans espoir. Refus de grandir dans ce monde Chaque seconde de plus sans lui pour me soutenir.
Arrêter d’avancer. Rester dans le passé. Une illusion. Oubli. Fin de l’enfance, fin de l’espérance. Fin de la jouissance. Aucune repentance. Puni.
Donner l’illusion d’y arriver. Ne pas y penser. Plonger. Et si tout était condamné.
Absence.
Silence. | |
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Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Manque Sam 7 Nov - 21:22 | |
| Ce poème est composé comme une douleur d’enfant, malgré les mots forts qui l’habitent comme « fauchée, désolation, dévorant…. » Plus que les images qui circulent au fil du poème, c’est l’image de celui qui s’exprime qui m’apparaît : Je vois un enfant replié en boule sur lui-même à l’écart du monde et qui pleure… Je le vois tenter d’expliquer pourquoi il souffre. Puis, le temps du poème passant, il se referme un peu plus et seuls quelques mots sortent de ses lèvres… Peut-être n’était-ce que le caprice de vouloir changer ce qui ne peut pas l’être…. Alors, autant se taire.
Cette impression est-elle due aux phrases courtes et simples que tu utilises ? Il n’y a presqu’aucun complément circonstanciel. Très peu de verbes conjugués.
Ce poème est une main tendue qui parle plus par les yeux que par les mots. C’est une main tendue qui n’est serrée par personne et qui revient vers le cœur de l’auteur, vers l’oubli qui n’en est pas un.
J’ai bien aimé la structure plus bavarde au début qu’à la fin. Elle aurait pu être accentuée par un flux plus dense encore au commencement du poème. | |
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