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 On rêve sa vie.

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Alynea
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Alynea


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MessageSujet: On rêve sa vie.   On rêve sa vie. Icon_minitimeLun 19 Jan - 3:12

Cela faisait bien longtemps que rien n'était venu, mais voici que voici un écrit!



S'abrutir d'inutile
Pour faire croire à l'utile
Imaginer ces vies
Qu'on invente et écrit

Oublier qu'on n'est rien
Qu'on est si peu de choses
Que nos pas dans la mousse
S'effacent malgré nous

Se donner l'importance
D'une illusion perdue
Croire avec évidence
A tout ce qu'on a vu

Rire pour ceux qui pleurent
Pleurer pour ceux qui rient
Remplacer l'impossible
De ces âmes inconnues

Embrasser ceux qu'on hait
Rejeter ceux qu'on aime
Inverser les tandems
De tous nos attraits

Et rêver d'immortel
Pour rêver de la vie
Que l'on passe irréelle
Malgré bien des envies.
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http://alynea.deviantart.com/
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Masculin Nombre de messages : 3306
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MessageSujet: Re: On rêve sa vie.   On rêve sa vie. Icon_minitimeLun 19 Jan - 13:42

Bien le bonjour Mamzelle,
Une petite critique à l'égard de cette production.

Citation :
S'abrutir d'inutile
Pour faire croire à l'utile

Le choix de l'opposition n'est pas dénué d'une certaine technique. Malheureusement c'est approximatif. J'ai deux interprétations possibles. Dans les deux cas, la rime opposable est intéressante puisqu'elle a pour effet de créer une sorte d'aphorisme de la Vie. Une sorte de petite vérité pratique de son propre vécu. Intéressant donc.

Par contre, regarde bien les deux syntagmes que tu opposes. Le premier a un satellite composé d'un seul mot "s'abrutir", le second de deux mots "faire croire". Dans le premier cas, le résultat en terme rythmique est une cassure qui rend les sonorités très distendues et l'aphorisme soudainement moins marquant. En un sens tu nourris l'opposition, du court vers le long mais de l'autre, dans la réalité de la lecture (à haute voix), on saisit une impression brouillon, moins choc que le précepte que tu énonces. L'oeil se perd donc et quand on sait l'importance des premiers vers, c'est dommage. Dans la seconde interprétation, le fait d'avoir un élément plus long dans le second syntagme, peut nourrir le dicton. Par contre l'erreur viendrait du choix des mots. Faire et croire sont deux verbes qui n'ont pas une portée suffisamment poétique, et qui laisse, comme je l'ai énoncé plus haut, une terrible impression brouillonne. En terme de conseil donc, soit tu réduis le satellite du second syntagme pour avoir un aphorisme "marquant", soit tu choisis délibéremment d'allonger le second, auquel cas tu devrais mettre des mots "marquant" à la place des deux verbes employés.

De plus en général, en terme rythmique, il est souvent très agréable à l'oreille de retrouver une des sonorités du premier syntagme dans le second. Non que ce soit une règle, mais que tu gagnerais tout simplement en mélodie.

Citation :
Imaginer ces vies
Qu'on invente et écrit

Oui mais. Malheureusement c'est une expression par trop communément employée qu'on retrouve assez souvent dans la littérature. J'ai toujours eu la nette impression de lire cette phrase, ou des dérivations. Pourquoi par exemple dans cette première strophe ne pas garder le système d'opposition et la volonté de marquer par l'aphorisme ? Là tu fais ce que j'appelerais un apophthegme (bien sûr je tire le trait puisqu'on est bien loin d'un dicton), c'est à dire employer une formule concise, qui a l'air importante, mais qui en réalité est somme toute banale. Je pense surtout que ce genre de vers est drossable (dérivable). Essaie de le rendre moins "anodin". C'est plus difficile que dans le premier cas, je te l'accorde. Seconde remarque la rime vie/écrit est pauvre. C'est dommage car la première est riche. Disons que ça crée un paradoxe dans l'esprit du lecteur; paradoxe nourrit par la coupure entre les deux premiers syntagmes et les deux derniers.

Le résultat est sans appel, on ressent une coupure trop violente dans l'harmonie de la lecture. Donc pour résumer cette première strophe les soucis viennent du satellite "faire croire", et de la banalité des deux derniers sytnagmes. Pour résoudre ces problèmes, à toi de trouver les solutions. Pense à une sorte de cantabile, tu restes dans le même mouvement quand tu te lances dans quelque chose pour éviter les dissonnances et mettre en valeur la voix que tu prends. En réalité, j'ai toujours eu l'impression lorsqu'on fait de la poésie qu'il est beaucoup plus habile de réfléchir sur l'unité (ou la désunité) sonore que sur le nombre de pieds. C'est d'ailleurs, de mon point de vue, presque une erreur; très commun sur Ter Aelis même de la part de ceux dont il semble qu'ils écrivent d'excellents poèmes. Disons qu'on a toujours une idée très romantique de la poésie, ce qui la rend souvent, à mon grand damne, difficile d'accès en apparence.

Citation :
Oublier qu'on n'est rien
Qu'on est si peu de choses
Que nos pas dans la mousse
S'effacent malgré nous

Bon là, bien entendu, problème de rimes. Que ce soit voulu ou non ce n'est pas l'important - comme je viens de le dire, je ne suis pas un puriste de la poésie. Ce qui me choque plus, c'est le triple emploi de la conjonction de subordination "que". Une énumération nette mais qui s'oppose radicalement au niveau sonore avec les lascifs [s] et qui n'a donc, somme toute, pas de rapport avec la première strophe (si ce n'est entre autre la présence d'un que"; je sais que les femmes aiment les que mais quand même ^^). Une nouvelle fois, techniquement, pourquoi pas une énumération, mais on sent la volonté de "comptage". Résultat pour reprendre les formules de départ, les satellites et les noyaux de tes phrases sont très pauvres. On peut résumer ta structure à :

-> Oublier
-> peu
-> pas dans la mousse
-> effacer

Tu constates, je pense que le troisième syntagme est plus intéressant et plus riche que les trois autres. La conclusion est toute bête. Tu as un déséquilibre dans la globalité de ta strophe, sur l'aspect structurel, notamment à cause de tous ces petits mots dérangeants qui déservent les sonorités. Donc, énumérer oui, mais énumère avec précision et concision, et force même le trait. Une dernière petite chose qui entretient le problème de son : tes trois premiers vers énumèrent, et l'avant dernier est intimement lié au dernier. D'une part la cohésion intra-strophe n'est pas respecté, d'autre part elle est trop différente de la première.

On aboutit avec toutes ces petites remarques à des ruptures qui font que lors de la lecture, on ressent des cassures qui ne vont pas réellement avec la sémantique qu'on interprète du poème. Dans l'idée d'améliorer, si tu commences une énumération ne la dispatche pas uniquement sur 3 vers : emploie la sur les quatre pour garder l'unité que tu commences à structurer dans ta strophe. Dans le cas contraire, ce qui est tout à fait possible, la dernière doit marquer la fin de l'énumération et se doit d'être bien plus marquante et riche. Ensuite pense à la globalité.

On en est à :

-> 1 opposition
-> 1 énumération

Sans avoir lu la suite, dans l'idée toujours de garder une certaine unité, il serait intéressant d'avoir une structure qui reprend les éléments employés dans les deux premières strophes. Ainsi tu gagnes en "conviction" dans ce que tu exprimes. La beauté, bien que subjective, vient souvent de l'utilisation de techniques analytiques. On peut bien évidemment sortir d'autres éléments de ces deux premières strophes, trouver d'autres orientations possibles, d'autres analyses, mais l'important reste de garder une ligne directrice. Les choses qui touchent sont bien plus structurées qu'on peut le croire, ce n'est pas juste de la mélodie hasardeuse dû au talent.

Citation :
Se donner l'importance
D'une illusion perdue
Croire avec évidence
A tout ce qu'on a vu

Celle là me plaît déjà mieux. Rimes Les mots employés sont déjà plus marquant (à part le dernier vers qui pourrait être plus étoffé). On trouve par exemple moins de mots parasites, on distingue mieux les noyaux (importance, illusion, évidence). Ca coule d'une façon plus mélodieuse. Comme quoi, tu peux faire des choses plus intéressantes. Par contre, si l'on se penche sur l'intégration et l'unité globale, cette strophe met en valeur un peu plus les erreurs des deux premières. Au niveau du sens j'ai un peu de mal à comprendre "se donner de l'importance d'une illusion perdue". Autant le son est joli (quoi que le double [d] est lourd), autant je ne pige pas. Je vois ce que tu veux dire mais quelque chose cloche (donner de l'importance à une illusion perdue). C'est là qu'on sent ce travers à vouloir absoluement exécuter avec pureté de la poésie d'ordre romantique. Autant perdre un pied, contrairement à la réalité, on ne devient pas cul de jatte si l'on privilégie des éléments d'unité sonores quand on débute un poème. Sinon le "A tout ce qu'on a vu", regarde bien :

à = préposition
tout = banalité
ce = pronom
que = conjonction
on = banalité
a vu = verbe

Ne trouves-tu pas ce genre de phrase très "légère" à tous les niveaux ?

Citation :
Rire pour ceux qui pleurent
Pleurer pour ceux qui rient
Remplacer l'impossible
De ces âmes inconnues

Tiens. Exactement ce que je disais au début. Reprendre l'opposition et l'énumération. C'est techniquement très bien. Tu rattrapes une sonorité en [u], mais que fait le [ble] là ? Erk. Celui là il est presque à vomir. L'opposition est assez mesuré et il n'est pas en effet utile de la reprendre deux fois pour être marquant, surtout en fin de poème (contrairement à ce que je disais dans la premières strophe). Dommage que les deux derniers vers soient tout simplement "mauvais". Autant je critiquais dans la strophe précédente le dernier vers qui emploie des mots légers, autant là, les mots sont bons mais la forme est cassante. Elle pourrait s'inscrire dans l'opposition mais disons que c'est un chouilla trop violent pour les oreilles. Un peu cacophonique. Garde donc le "impossible" et le "inconnu" et gravite autour de ça (tu peux garder l'âme mais j'ai toujours dit que c'était un mot trop bâteau).

Citation :
Embrasser ceux qu'on hait
Rejeter ceux qu'on aime
Inverser les tandems
De tous nos attraits

Toujours l'opposition, c'est pas si mal que ça. Je ne vais pas me répèter sur l'unité au service de la beauté. La fameuse rime en [é] qui pourrait être évitée (olé ça rime ce que j'écris). Tiens aime/tandem je ne l'avais jamais vu celle là, pourtant elle est évidente et jolie. J'ai comme tout à l'heure un peu de mal avec le sens, dès que c'est plus fluide. Etrange remarque. Peut être as-tu un des difficultés à mêler la technique et la limpidité ?

Et rêver d'immortel
Pour rêver de la vie
Que l'on passe irréelle
Malgré bien des envies.

Rimes pauvres. Une petite chose là-dessus d'ailleurs. En général certains mots se prêtent mieux à la rime que d'autres. En traitement automatique des langues, quand je bossais pour les sciences cognitives, j'étudiais un truc assez étrange : la morphologie dérivationnelle et la "classe" des mots. Certaines langues, comme le français, ont des dérivations d'un mot très riche. Par extension quand on cherche des phonèmes identiques, on utilise cette richesse du mot pour aboutir (potentiellement) à une rythmique plus dense. En Croate, par exemple, c'est encore mieux, les langues slaves se prêtant beaucoup plus à la poésie. Je ne cache d'ailleurs pas non plus mon adoration pour la poésie Allemande, qui étrangement, au contraire des sensations premières de mots "rudes" sont d'une richesse bien supérieure en terme sonore au français (sic!). Enfin bref, tout ça pour en arriver à ? Il est important quand on cherche "absolument" la rime, d'utiliser un vocabulaire "riche", c'est à dire des mots à la morphologie se prêtant à l'exercice. Bien sûr, on peut faire de tout avec rien, c'est là tout le talent de certains poètes, mais quand on est encore aux balbutiements d'un art, qu'on découvre, il vaut mieux employer des mots aux syllabes plus marquées. Ca peut paraître plus bâteau mais ce sont d'excellents exercices de progression. Je ne sais pas si c'est assez intelligible.

Un exemple simple :

-> Bouffon rime avec ? Hum... Griffon ? Typhon ? Fond ? Plafond ? Greffon ? Chiffon ? Siphon ? Met va trouver une rime en [ou][fon]. C'est dur, le mot ne se prête pas véritable à la richesse.

-> Regarde le mot caresse (qui n'est pourtant pas une somme gigantique de syllabes). Il a une multitude de rimes suffisantes associées (je te laisse le soins de les découvrir). Certes il est souvent employé, mais ce n'est pas pour rien.

Bref, à un certain niveau, c'est la dualité sonore et rythmique qui reste importante, avant d'autres aspects qui se grefferont progressivement avec le travail. Chercher les mots qui sémantiquement nous vont, ceux qui sont plus riches que d'autres et permettent d'avoir une mélodie plus étoffée. On peut faire l'analogie avec la musique dans ce domaine, on ne trouve pas un accord par "pur hasard". Souvent ce sont des techniques éprouvées, qui appartiennent à chaque genre. Certes on peut toujours faire dans l'original, mais la poésie reste un art comme un autre. Autant la part de subjectivité est immense, autant celle de technique l'est aussi : un savant équilibre. Il serait par contre faux de croire que la technique n'évolue pas et qu'il faut rester cantonner aux romantiques du XIXème ou à Virgile.

Pour clore, ce bref commentaire qui pourrait être bien plus pertinent et juste (par manque de temps sans doute de ma part, je ne puis faire une étude plus approfondie), il serait intéressant de retravailler cette poésie selon deux axes : au niveau du mot (en cassant les banalités et toutes les formules convenues comme "peu de choses") et au niveau de la structure (pour garder une unité rythmique dans l'ensemble du poème : reprise des sonorités, enrichissement de la rime en sont deux exemples). Les techniques énumératives et d'opposition sont à garder et plutôt intéressante.

Bonne continuation.
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Sanz
Littéraire et rôliste
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Sanz


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MessageSujet: Re: On rêve sa vie.   On rêve sa vie. Icon_minitimeLun 19 Jan - 15:20

Commentaire Intéressant et probant Tron.

Joli Poème Taranis, je suis heureux de te voir revenir à la plume. Elle te va bien. Tu vois qu'il y a encore des mots et des souvenirs à dessiner...

En espérant d'autres.
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aurore696




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MessageSujet: Re: On rêve sa vie.   On rêve sa vie. Icon_minitimeSam 24 Jan - 17:13

C'est un joli poëme, plein de sens, et construit sur de nombreuses oppositions. J'aime beaucoup, c'est une structure assez simple, qui se lit avec plaisir.
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Ruby

Ruby


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MessageSujet: Re: On rêve sa vie.   On rêve sa vie. Icon_minitimeMer 4 Nov - 3:15

Ca me fait penser à une chanson.
Ca pourrait être mis en musique.
Certains vers, phrases frappent par leur vérité, certains sont un peu trop dans la banalité ou dans le déja écouté.
Dans l'ensemble joli On rêve sa vie. 600435
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MessageSujet: Re: On rêve sa vie.   On rêve sa vie. Icon_minitime

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