surtout ·

j'étrange ardeur qui m'étrangle, sous un ciel nuit qui déraisonne, sous un ciel noir qui s'étire, j'étouffe et je ne sens.

ta peau aime impressionne, j'ai tout fait pour te dire dans mes poëmes résonne la fougue de me rire.

j'argue un peu trop souvent, à tort ou à travers, j'agréable pourtant, même si ce n'est qu'en vers.

et contre toute attente, ton odeur qui déçoit, car je ne sens plus là, l'exigüité du centre.

sentirais-tu pourtant, où que tu sois ce sens ? Centre n'est plus un mot, pour moi c'est l'existence.

il rime avec ton ventre, intimité touchante, moi qui n'ose t'approcher.

tendre vers moi ta joue, je blesse, trop souvent les yeux, et devant ton regard, halluciné les baisse.

je n'ai pas mal pourtant, rien ne m'atteint vraiment, sauf celui que je ·

· perds le temps ·

Faute d'énergie pour m'étendre, je me contenterai de cette petite pensée, évoquée par le style de ce poème :

La poésie, du moins sous certaines de ses formes, parait être une tentative d'émancipation du déterminisme qu'exerce le cadre linguistique sur notre manière de penser le monde. Mais arrive-t-elle réellement à dépasser le cadre de la langue, ou se contente-t-elle de l'utiliser pour en repousser les capacités créatrices ? (je vous l'accorde, c'est une fausse question).

M'enfin, j'aime beaucoup ton texte Heureux Orange

!

J’ai dû choisir parmi toutes les poésies que tu as postées en une seule fois, celle que je commenterai en premier. Je les ai toutes lues et celle-ci me titille suffisamment le sourire autant que l’humeur pour que je commence par elle.
Tu es joueur de mots et ici tu jongles avec eux de manière à les faire rebondir en tous sens. Parfois certains se frôlent sans même se toucher et l’on se demande si on les a vus passer.

Le rythme est peut-être un peu voilé par la ponctuation qui découpe ce qui devrait être lié. J’aimerais que ma tête puisse ne pas s’arrêter et ne reprendre mon souffle que contrainte et forcée. Car ce jeu des mots qui s’entrechoquent me plait bien, il ressemble aux doigts qui vont chatouiller un corps.

Une phrase (vers) me gêne par sa longueur. Elle est abrupte :

Citation :: il rime avec ton ventre, intimité touchante, moi qui n'ose t'approcher.

Mais j’aime beaucoup cette fin qui s’achève sur le premier mot du texte. Après tout tu es bien le centre de tout.