[Vote clos] Foutons le bordel Walkman / Mickaël

Moi, Mickaël
Je défie Walkman
Le trophée Zola doit me revenir.

Je le défie d'écrire un texte sur le thème de son choix, parce que moi, j'ai pas d'idées
Il aura pour contrainte de choisir le thème pardi
Nos textes devront être remis au tutélaire avant que je m'impatiente!
S'il refuse mon défi, je deviendrai détenteur du trophée (ou pas...suivez mon regard)

Invité

Trouve un theme, et j'suis tout a toi.

Je te sors ça courant semaine prochaine je pense. Ca ira?
On peut annuler et je relance ou mettre en suspend.
J'ignore les modalités pratiques dans ce cas. Heureux

Je peux évidemment trouver un thème rapidement, mais pas écrire rapidement.

Invité

Ca me va toutafay. Choppe moi sur MSN sinon, ca ira plus vite et on pourra commencer d'écrire.

Mes petits agneaux,

Pourriez-vous mettre votre entente bien en évidence ici-même dès que vous serez en accord parfait ?
Nous pourrions suivre vos ébats.
Vos délais seront les nôtres et nous serons si heureux de savoir ce que vous devenez quand on vous laisse seuls.

bisous

Cassi

Je voulais faire tout un long discours très fun, je vous jure...

Thème : La futilité.
Date limite : Le 07.07 à 7h.

Invité

La demoiselle Cassi étant partie se dorer ailleurs, on poste ici. Les textes sont anonymes, obviously.

Ci joint le code.

Code:: [color=sandybrown]Je mets la note de[/color] X/10 [color=sandybrown]au texte N°1[/color]
[color=sandybrown]Respect du thème : [/color]X/2
[color=sandybrown]Composition, rédaction : [/color]X/4
[color=sandybrown]Point de vue personnel : [/color]X/4
[color=sandybrown]Commentaires : [/color]XXX

[color=sandybrown]Je mets la note de[/color] X/10 [color=sandybrown]au texte N°2[/color]
[color=sandybrown]Respect du thème : [/color]X/2
[color=sandybrown]Composition, rédaction : [/color]X/4
[color=sandybrown]Point de vue personnel : [/color]X/4
[color=sandybrown]Commentaires : [/color]XXX

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TEXTE 1 a écrit:: Je ne vais pas déroger à ma règle. Je le sais, mon texte serait bien mieux écrit si j’avais un plan, une idée directrice. Mais non. Je vais écrire comme me le dicte mon esprit. Parfois même il me semble que mes doigts anticipent mes idées. L’esprit humain…
Etant entendu que son style et le mien sont fondamentalement différents, je ne vous gâche pas la surprise. Parfois se joue une parodie d’anonymat. C’est ici le cas. C’est donc bien moi. Moi et un fond sonore approprié : Tu penses trop d’un groupe qui s’appelle Parazit. Je ne sais pas si le hasard fait bien les choses mais, entre la chanson et le groupe, on a balayé rapidement ce que j’estime être. Un réflexe inconscient sans doute, une manifestation involontaire d’un mal-être persistant.

Mais revenons-en au sujet qui vous fait lire ces quelques lignes : la futilité. Beaucoup d’idées m’ont traversé l’esprit : une description d’événements sans intérêt, des destins croisés puis cet élan d’optimisme à gerber qui m’aurait fait dire que des petites choses inutiles peuvent conduire à des coups de théâtres majeurs. Une idée intéressante mais si peu réaliste. Quoique, les récits sont ce que l’on en fait après tout. La futilité, vaste sujet. Croyez-vous qu’il suffise que je distille ce mot au cours de mon récit pour vous faire penser que j’en parle ? C’est une notion assez subjective qui plus est. Selon que les gens y trouvent leur compte ou pas… certains vous diront : « Secret Story est une émission sans intérêt », d’autres affirmeront le contraire, prêts à vous pendre haut et court. L’exemple est choisi. Convenons-en, cette émission, qui n’est plus un extra-terrestre du PAF, qui est merdique à souhaits, n’est pas inutile pour tout le monde.

PAF. Mon esprit a soudainement fait un bond.

Pour quoi ? Quelque chose d’inutile ne trouve pas de réponse à cette question. Et pourtant, j’ai dans l’idée que l’on trouve toujours au moins une raison pour justifier ses propres absurdités. Dusse t’elle être ridicule, on en trouve toujours une. Cela me fait penser à ces crises que je traverse, souvent. De sombres périodes pendant lesquelles je ne trouve pas de réponse à cette question. Pourquoi suis-je sur Ter Aelis ? Pourquoi continuer alors que régulièrement me vient l’idée d’abandonner ? Pourquoi essayer de me persuader que la vie est belle ? J’arrive ici à l’exposé de l’idée qui a finalement gagnée mes faveurs.

J’ai tendance à me dire, et en plus, je me crois, que tout ça est bien inutile. Etre sur TA ne me fait pas aller mieux. Je dois composer avec d’autres individualités, je dois me forcer, me botter le cul pour faire ce que j’ai à faire…

PAF. Un coup de téléphone.

De nouveau, Madame doit aller bosser alors que ce n’était pas prévu. De nouveau, nous devons tout remettre en question parce qu’elle n’est pas foutu de dire non. Mais qu’est ce qui m’emmerde vraiment ? Je le sais moi. C’est d’être un foutu égoïste. Ce qui me fout les glandes c’est que son boulot puisse passer avant moi. Que MES plans puissent être bouleversés… D’un coup, j’ai le sentiment de n’être qu’une merde. Immanquablement, dans les secondes qui suivent, je vais m’en persuader. L’idée déjà bien encrée dans mon esprit va faire son chemin. Classique.

PAF. Je ne suis qu’une merde.

Après tout, qu’est ce que je fous ici. Je suis proche du niveau zéro en littérature et en dessin. Je me noie à moitié dans le RP. Disons récit rôliste pour arracher un sourire à mon âme, anecdotique. J’entends déjà les sermons réconfortants qui toujours, font référence à ces « autres » qui sont moins bons. Non, certes, je n’ai pas à me plaindre. Et pourtant, je ne fais que ça. Car je ne suis pas celui que je voudrais être. Et je ne suis pas l’image de moi que les autres me renvoient. Je vis dans un monde parallèle, à la recherche de mon identité. Je suis qui putain ?

PAF. La réalité reprend le dessus.

Je me rends compte que je suis en plein récit de ce qui devrait être, sous peu, un texte soumis à la critique populaire. Et se repose la question du sujet. Est ce que j’y réponds encore ? L’ai-je même seulement abordé ? Je n’ai pas la réponse à cette question et c’est plutôt grave. Mais, en même temps, qu’est ce que je risque ? Avoir une mauvaise note, échouer, ne pas emporter l’adhésion de la plupart d’entre vous. La réalité, c’est que je ne connais pas la plupart d’entre vous et pourtant j’essaie de vous séduire. N’est ce pas là l’absurdité, la futilité ? Ce comportement supposé social ou sociabilisant qui mènera à quoi. A rien. Parce que j’ai trop peur de rencontrer les gens, je ne participerais pas à l’IRL. Le dernier week-end d’août, je me demanderais si finalement je n’aurais pas dû y aller. Et puis une fois passée la session, je pourrais reprendre mon argumentation : tout ça ne sert à rien puisque cela n’a aucune incidence sur le réel.

PAF. Le chien.

Aucune incidence sur le réel ? N’est ce pas le moi réel qui écris ces mots alors que je devrais bosser ? N’est ce pas moi qui me prends la tête tous les jours pour faire face à mes contradictions ? N’est ce pas…

PAF. Un coup de téléphone.

Elle finira à 13h, ne bouleversant pas mon plan prémâché de ma journée. Ouf, je me sens mieux d’un coup. Je suis vraiment un con. Non, vraiment. Vous ne vous rendez pas compte. Je lui ai fais une maladie…pour ça. Le contrôle… On me l’avait déjà dit. Je veux tout contrôler. Ne pas sortir de mon carré, surtout pas. Mais toujours, toujours avoir la maîtrise sur ce qui s’y passe. Voilà surement pourquoi, ces temps-ci, je pense à partir. Je ne contrôle plus rien. Je ne peux plus dire stop parce que j’ai peur. J’ai peur de ce qui pourrait arriver. Ai-je peur de réussir comme on me l’a suggéré ?

Aujourd’hui, je me rends compte que je n’ai pas changé. Ogame m’avait miné et enfermé sur moi-même. Je pensais avoir changé et puis finalement… Deux pages sur Word sur la futilité, voilà ce que je devais écrire. Peut être certains diront que l’objectif est pleinement atteint : un texte vide, écriture simpliste, aucune figure de style percutante, aucun plan…le néant littéraire comme jamais personne n’avait encore osé l’approcher. D’autres pourront se dire que…

Quoiqu’il en soit, je tire ma révérence me soumettant au vote du public, aussi inutile qu’un glaçon dans un verre de Whisky.

Bien à vous.

PS : PAF. Futilité et altruisme.
PAF Ne jamais dissocier le texte et son contexte.
PIF PAF POUF

TEXTE 2 a écrit:: "L'Homme dépassé"

La ville s'étend. Elle se répand sur la campagne comme chaque jour, à la vitesse d'un homme qui marche. Chaque matin, un peu plus de sa lourde chape de béton pèse sur la terre glaise et gluante. Au rythme des cycles blafards, cadencés par la lumière tremblotante du soleil, chaque soir, d'autres grandes barrières de gris et d'acier coupent l'horizon.

Chaque millier de nouveaux appartements est aussitôt occupé par une famille qui vient de nulle part et qui s'installe, sans que l'on sache d'où ni comment ni pourquoi. Et le gigantesque hall qui sert à entreposer l'argent déborde de coupures servant à financer les travaux perpétuels qui agitent la ville. Personne ne sait, personne ne sait tout. Souvent, un commis se présente avec une facture et on la paye. Et personne ne sait. Comme si la ville était faite de liquide, elle se déverse sur l'espace.

La ville est surplombée d'un air si lourd qu'il pèse sur les toits presque autant que le goudron des routes écrase le sol. Des fumées anthracites, des émanations épaisses qui déroulent leurs volutes avec patience au-dessus des épaules. Dans le flou opaque et poisseux, le ciel est toujours couleur charbon. Les oiseaux nagent dedans presque autant qu'ils y volent et tout ce qu'on voit se transforme en noir et blanc après quelques mètres.

Il y a un centre, et l'administration l'occupe. Il s'y prend des décisions que nul ne voit. On y décide tout mais personne ne sait rien. C’est le trou noir de la superstructure, engloutissant, rayonnant de vide. C’est son cerveau. La ville est vivante et elle est incontrôlable. Dans ses bureaux, des dizaines d'armées de fonctionnaires travaillent. Ils ne savent pas à quoi exactement mais personne ne dit rien. Depuis le centre, des lignes de bâtiments partent se perdre aux quatre points cardinaux. Dans le gruau de l'air ambiant, des stylos crissent sur des millions de feuilles, et le vacarme infernal engendré rend sourd les employés.

Les habitants sont à l'image de la ville. Gris, toujours occupés, lourds et pesants. Toujours les rues sont inondées par le flot des gens et les pavés martelés si fort qu'ils deviennent sable en quelques jours. Le bourdonnement dévale les rues, rattrape les constructions et part se perdre dans les campagnes. Ils sont innombrables. Ils ne vivent que pour vivre.

Au devant de l’horizon.

Quelques kilomètres devant les frontières mouvantes de la ville, un jeune garçon marche. Il marche jour et nuit, chassé par l'ombre tentaculaire qui toujours s'acharne à le couvrir. Devant lui s’étend un paysage presque lunaire, fait de fermes crasseuses, de champs boueux. Il est devenu golem fuyant à force de s’arracher de l’argile. Il fuit le roulement fracassant des pas et le vacarme assourdissant des plumes sur le papier. Il fuit ce qui le terrifie, toujours titubant, à chaque instant risquant de tomber pour se faire engloutir, chaque seconde se rattrapant pour repousser l'échéance. Il est épuisé, mais il marche, il marche mais pas assez vite. La ville le rattrape. Et chaque fois qu'il regarde en arrière, la grande ombre grise est plus proche et menaçante.

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A vos votes, les dégénérés.

Faisant parti de la catégorie des dégénérés (faut croire qu'on est peu nombreux sur TA vu le nombre de votants huhu), v'là mon vote :

Je mets la note de 7/10 au texte N°1

Je mets la note de 5/10 au texte N°2

J'ai l'impression de retrouver souvent la même chose (malgré les thèmes différents) dans les textes de l'auteur du numéro 2. Dommage...Bravo au texte numéro 1.

Texte 1 : 3/10
Tenter de m'acheter c'est mal (si tant est qu'on tente). Un thème comme la futilité ne s'aborde pas avec futilité sous peine de saborder le propos. C'est trop light sur la forme et c'est exactement ce que j'ai récemment développé sur l'un des textes de Chikoun. A vouloir faire du classe, du philosophique, on s'épanche en circonlocutions linguistiques qui déservent le sujet et surtout ne valent pas grand chose. Aborder la futilité ne veut pas dire écrire futilement sinon c'est laid (certains trouvent le laid, beau, c'est leur droit).

Texte 2 : 5/10
Il y a moyen de bien mieux faire sur cette idée de la ville. L'expression est intéressante mais il manque une petite touche lancinante et une foule de détails futiles pour reprendre le sujet. Un texte à creuser et retravailler qui a du potentiel.

J'ai l'impression de retrouver la même chose dans tous les textes.

Je mets la note de 5/10 au texte N°1

Je mets la note de 7/10 au texte N°2

Concrètement, j'ai vraiment pas aimé le texte 2, mais c'est indéniablement bien écrit, et rien ne représentait mieux pour moi la futilité que cette surabondance d'adjectifs dégoulinants et inutiles. C'est lourd, pâteux, collant. Belle métaphore : )

Texte numéro 1 :
Il y a une démarche à la fois qui m'attire et en même temps elle m'énerve. Elle fait écho à ma propre personne mais le principe c'est de l'esbrouffe et j'ai du mal. Le texte me fait naviguer entre les deux sentiments.
allez je donne 5/10

Texte numéro 2 :
C'est indéniablement bien écrit mais voila c'est bien écrit c'est tout ça ne m'apporte pas grand chose tant mieux dira l'autre car on parle de futilité mais non j'ai senti plus de l'ennui que de la futilité.
Je donne 5/10 aussi.

Je trouve que vous êtes tous les deux passés à côté du sujet de la futilité, je dis pas que j'aurai mieux fait mais voila.

Je mets la note de 6/10 au texte N°1
Respect du thème : 1/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 2/4
Commentaires : Je ressent pas assez la futilité, en fait j'avais commencé a lire le texte sans lire le thème, et avant de tomber sur le sujet explicitement dit, j'avais pas capté.

Je mets la note de 9/10 au texte N°2
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 3/4
Commentaires : J'aime mieux l'approche du thème. Le texte est mieux mené à mon gout et l'idée est bonne.

Je mets la note de 6/10 au texte N°1 Je mets la note de 7.5/10 au texte N°2

Je mets la note de 6/10 au texte N°1

Je mets la note de 7.5/10 au texte N°2

Le texte 1 aurait pu donner quelque chose d'honorable s'il n'y avait pas ce métadiscours superflu et plaintif qui rend pour le coup toute forme de récit caduque et sans effet. Le drame ne prend pas, la narration reste trop superficielle. La rédaction est également trop sensible. Le style parataxique, ou style américain, aurait à mon avis mieux rendu ton propos. Ce qu'il manque au texte, c'est une ambiance ! Une ambiance qu'une description aurait posée. Par exemple : "Un café brumeux troublé par une cuillère. Doigts jaunis par le tabac. Ongles gâtés. Absence." pose une ambiance, accrochant le lecteur à un ton et une atmosphère. Il faut suggérer la futilité et non l'imiter. Ma note est : 4/10.

Concernant le texte 2, malgré une rédaction honorable, le récit manque de rythme. On reconnaît l'auteur pour ses chutes intéressantes et l'image du pavé en sable. Il y aurait pu y avoir plus de rythme en y inscrivant pourquoi pas du discours direct. Le personnage du jeune homme aurait pu faire son entrée dès le début pour justifier cet examen de la ville. Une légère éthopée sur les vertus (portrait moral) du jeune homme pourrait contraster avec l'idée de ville dystopique. D'ailleurs, dans la description de la ville, tu aurais pu lui conférer une sorte de conscience, en usant entre autre d'hypallage. Exemple : "La ville, sous ses airs mornes et crasseux, était loin d'être innocente. Elle était mesquine et injuste pour ceux qui ne suivaient pas sa cadence.". Malgré cela, le texte est honorable. Ma note est : 6/10

Je mets la note de 6.5/10 au texte N°1
Certes c'ets long et vaseux et la futilité se noie dans son propre ennui. Cependant au cours de la lecture, et presque malgré soi, le rythme s'accélère pour arriver à ce plan qui rattrape finalement l'auteur qui voulait le fuir. Et ça finalement c'est assez plaisant. La futilité de tout ce discours respecte donc le thème, sans parvenir réellement à éveiller un intérêt suffisant (donc re-futilité !)

Je mets la note de 4/10 au texte N°2
Certes c'ets construit, s'en est même le thème d'ailleurs. Outre la futilité d'un personnage symbolique qui essaie de fuir l'inéluctable, le texte reste trop attaché à une vision personnelle, celle d'un auteur qui voit la futilité d'une ruche humaine en activité. De plus cette vision des choses est plus suggérée qu'énoncée.

Il y a t-il d'autres personnes qui comptent voter?

Ou on s'arrête là?

On s'arrête là ! (ou pas)

Et je prends la gagne comme au baby-foot !
(quitte à reformuler ma demande ^^)

Le vote a assez duré, je pense que tu peux clore les résultats.

Oki donc je m'occupe de ca.

Par contre j'aimerais bien que Mickaël ou Walkman me dise qui à fait quoi. Même si j'ai ma petite idée sur la question au vue des styles.

Genre :tongue:
Texte 1, bien sûr Heureux Bleu

Les votes sont aujourd'hui clos et vous trouverez les résultats du vote dans le mémo du Trophée Zola.