Effet court terme

D’abord il y a la tension. Le trac, toujours là, malgré les expériences. Il y a une boule qui voyage dans mon bas ventre en ricanant. L’appréhension, l’attente, la curiosité qui dévore. Les prédictions, les espoirs et l’anxiété.
Il y a le papier qu’on froisse en boule. Il y a le regard qu’on se porte dans le miroir, avec cette lumière qui devient bizarrement crue, qui révèle tout, tout en nous mentant. Il y a cette expiration, bruyante qu’on perd un peu à chaque fois.
Il y a la prise, simple comme un geste, comme boire un verre d’eau. Il y a le regard qu’on jette autour, en cherchant le regard, le désaccord, la surprise ou l’envie.
Il y a l’attente, la vraie, pendant laquelle on doute et on perd espoir et on hésite à en reprendre. Quand le cerveau demande qu’on lui donne ce qu’on lui a promis. Il y a la deuxième prise.
Puis il y a l’effet.