La sourde Mélopée

Invité

Dans ce sujet, et j'espère ne pas m'être fourvoyé en choisissant le Café des poètes, je me tente, comme d'autre avant moi, à poster quelques uns de mes poèmes.

Pour le premier j'ai choisis de reprendre un classique. J'espère ne choquer personne.

Aujourd’hui s’inquiète le passeur

Aujourd’hui s’inquiète le passeur.
Depuis midi, il craint pour sa demeure.
Surpeuplées sont les rives de l’Achéron
Car batailles se livrent, de vils félons

Tous n’ont pas encor de quoi monnayer
Leur passage pour lors se reposer.
Nombreux sont ceux qui se noient, sans pouvoir
Oublier leur souffrance. Ah ! Désespoir !

A beaucoup, il manque une partie du corps,
D’aucuns crient, aveugles ou qu’ils voient encore.
Une antique folie s’est réveillée,
De ses vieilles cendres s’est relevée

Aujourd’hui s’inquiète le passeur,
A faire traverser, transies de peur,
Les âmes de ceux qui pour d’autr(es) moururent.
Aujourd’hui, Guerre sème déchirure

Invité

Histoire d’une guerre

Pour ton noble cœur
Pour ta belle ardeur
A monter droit au front
Faisant fi des affronts
Que te lançaient l'ennemi
Te voilà décoré, ci
Récompensé pour quoi ?
Récompensé pour ça
Pour ton noble cœur
Pour ta belle ardeur

Comment dire au monde
Sans craindre la fronde
Dont on se munirait
Pour arracher l'ivraie
Que constituent les Puissants
Que la guerre à pris ton sang
T'es bien récompensé
Une fois trépassé
Une mort bien vaine
Dans une guerre vaine

Fauché d'une balle
En pleine bataille
Rien qu'une statistique
Rien de bien dramatique
Pour ceux qui sont au sommet
Qu'en est-il de nous les niais
Qui n'avons mot à dire
Qui sommes les martyrs
Juste une douleur
Qu'étayent les pleurs

Alors refusons
En d'un trait rayons
Les déboires passés
Les morts injustifiées
Qui jettent leurs sales ombres
Et font qu'en très grand nombre
Meurent les hommes bons
Pour l'unique raison
Pour leur noble cœur
Pour leur belle ardeur

Invité

Il y a de cela quelques temps je m'étais essayé à une forme nouvelle : un leitmotiv du coeur intégré à un ensemble de strophe séparées par une dernière strophe morcelée qui raconte la finalité, le but de ce noble coeur.
Je n'ai jamais vraiment su ce que cela donnait à lire, puisqu'en me lisant, j'ai toujours un avis défavorable de mes essais... Qu'en pensez-vous ?

L’invitation au voyage

Explorer les airs
Traverser les mers
Capturer ton cœur
L’emmener ailleurs

Lui conter des histoires

Mon jeune spleen libre
Si vivant qu’il vibre
De voler ton cœur
En ôter les sueurs

De fées ou de trésors

Au-delà des temps
Voir tous les talents
Parcourir ton cœur
Tuer la douleur

Lui faire apercevoir

Etre auprès de toi
Ici ou là-bas
Protéger ton cœur
Avec grande ardeur

La beauté du décor

S’enfouir dans un lit
De feuilles et de pluie
Dorloter ton cœur
Lui rendre fraîcheur

Nombre de messages : 34 Age : 36 Date d'inscription : 23/12/2007

J'aime beaucoup ta poésie. Les trois textes sont réussis (à mon humble avis). Continue !

Invité

Glory Hole asteroth, je croyais que tu avais refusé de mettre ce commentaire après un ennièm exploit msnique de Chucky ? (Chuck Norris a un jour avalé un paquet entier de somnifères. Il a cligné des yeux.)

Alors bien le merci cher ami pour ce compliment, mais j'ai pour ma part souvent l'impression que tout n'est que du pipi de chat quand je dévore les pavés de nos maîtres... Nouveau week end, nouveau texte.

Le présent texte n'est pas forcément d'une puissance poétique suprême ni ne relève eme d'un art poétique quelconque mais ce pourquoi il est là c'est pour autre chose, quelque chose d el'intérieur. J'ai écrit ce poème quand mon arrière grand mère est morte, il y a 4 ou 5 ans maintenant. Donc il est brut de décoffrage, comme ça m'est venu, avec tous mes remords, et malgré les quelques défauts apparents, j'ai préféré le laisser comme ça, pour pas paraître trop artificiel. Merci.

Adieu

J'ai vu l'ombre se poser sur toi,
Une ombre de celles qui ne repartent pas
La nuit toute entière t'a envahie.
Moi, je contemplais de mes yeux ébahis
Le spectacle qu'offrait ton départ.
Oui, c'est ainsi que ça se nomme, le départ.

J'aurais tant aimé te serrer dans mes bras
Juste comme cela, juste une dernière fois,
Comme dans une sorte de dernier adieu
A l'heure, venue, de ton départ aux cieux.
Et moi, figé d'effroi et d'horreur,
Je fixais l'ombre menaçante, oui c'était l'heure.

Sache que je t'ai aimé corps et âme
Et qu'aujourd'hui je me blâme,
De n'avoir pu te l'exprimer
Aussi clairement que tu l'aurais mérité.
Ici, debout devant ce qui fut toi,
Je ne cillais pas, je ne comprenais pas.

_{Tite mémé si tu nous vois...}

Tes poèmes sont vraiment très réussi...Je n'y connais rien en technique, mais souvent, les puristes applaudissent des poèmes parfaitement maitrisés, mais qui en moi ne provoquent rien de particulier. Les tiens font passer une certaine forme d'émotion, quelque chose qui te rend un peu mélancolique, un peu triste...Ton dernier tout particulièrement, m'a vraiment touchée.

Je me permets de déplacer tes poèmes dans la bibliothèque poétique, c'est leur place Heureux

Bravo, continu, c'est vraiment très réussi...

Invité

Merci à toi chère amie.

Ce que tu dis me touche beaucoup, notamment à propos du dernier. C'est je l'avoue, celui qui me tient le plus à coeur.

Merci pour tes encouragements !

Invité

Momento Mori

Je vis dans un univers de malheur
Où plane l’aura de la fin du monde
Je vis dans un univers de torpeur
Où plane une menace d’outre tombe

Je vis sur les rives du dernier fleuve
Beaucoup trop proche des ténèbres sans nom
Je vis là où mortes les âmes pleuvent
Venez Damnés et voyez ! L’Achéron

Mon corps mort dans un cimetière de deuil
Repose en paix à l’abri de tout œil
Souviens-toi, frère, ce qui te fut dit

Mon corps mort dans un cimetière de pleurs
Repose là où s’exprime la douleur
Souviens-toi dont ce Memento Mori

Alors bon là je pense que vous aurez tous reconnu les inspirations hellenistiques et latines. Mythologie oblige, rigueur est voulue. Après on adapte toujours plus ou moins. Wala Wala.

Edit : désolé mais je n'avais pas remarqué que j'avais mis deux fois le même poême. Volà une rectification.
^.^'

Invité

Regret d’amour

Il fut un temps, il y a bien longtemps
Où amour et honneur étaient amants
Gant de velours par-dessus main de fer
Doux sentiment conduisant en enfer

De ce temps révolu seuls descendants
A nous parvenir sont l'immuabl(e) peur
Provoquant douleur et mille tourments
Plongeant nos corps dans de viles torpeurs

N'omettons pas de mentionner la mort
Qui bien avant toutes les raisons d'or
Nous accueille pour des raisons de cœur
De souffrance, de trahison, de malheur

Il fut un temps il y a bien longtemps
Période révolue d'il y a mille ans
Regrettons-la en ces jours difficiles
Placés depuis peu sous maîtrie du vil

Invité

Fleur de sagesse

Rose est le pétale
De cette fleur qui
Dans les champs s’étale
Noyée sous les cris
Des chercheurs d’opales
Le jour et la nuit
Bien loin des étals
Des villes d’ici
Rappel machinal
De la force Vie

La vie doctrinale
Des sages érudits
A tout d’infernale
Sombre est leur habit
Ce drap si banal
Tombés dans l’oubli
Ce repli fatal
Sagesse ébahie
Dans de closes salles
Perdra bientôt vie

Tombe le pétale
Au sol et flétrit
S’éteint le mental
Beau et savant fruit
Tout est machinal

J'ai ici voulu tenter quelque chose de nouveau, une bipolarité : entre le "al" et le "i". J'espère que cela restera compréhensible.

Edit : Sinon j'ai remis à jour un article ci-dessus, il s'appelle maintenant "Memento Mori", je n'avais pas vu que j'avais remis le poême "Aujourd'hui s'inquiète le passeur".

Invité

D'aucuns nous exhortent

D'aucuns nous exhortent
A devenir voyants,
Puis d'autres nous portent
Là haut au firmament,
Alors tissons-y bien fort, les fils de nos vies !

D'aucun nous exhortent
A nous faire savants,
Et d'ouvrir les portes,
On nous dit plein d'élan,
Mais qu'en sait-on ici, de ce travail d'une vie !

D'aucuns nous adulent
D'avoir créé des mondes,
Laissés sur rotules
Devant notre sainte onde,
Qu'elle coule en eux, pour mieux y noyer le poison !

D'aucuns nous adulent
Dans leur pein(e) tout(e) vénielle,
Laissant sans scrupules
Leur douleur rationnelle,
Et par notre plume blême, ils perdent raison !

Invité

Voilà c'était juste pour vous dire que j'allais probablement me voir bientôt publier dans un petit recueil diffusé sur le campus.
Ca fait toujours plaisir $Clin d\'Oeil$

Mais c'est absolument génial !!!!! Je suis vraiment ravie pour toi ! J'adore tes poèmes, même si je ne mets pas systématiquement de commentaires. Je les attends toujours avec beaucoup d'impatience.

Ce qui serait vraiment génial, c'est que tu scannes le bout de journal où tu es, petit moment de gloire...Partages ta joie avec nous ! Heureux

Invité

si jamais ça sort je te le promet dounette ^.^'

mais pour l'heure et avant une nouvelle absence (deux ou trois semaines) voici un petit bout.

L’Appel de la Rue

Raccroche Décroche
Rude est la roche
De proche en proche
Il nous pose ses croches
Vide ses poches
Défaisant sa broche
Seul d’entre ses proches

Décroche Raccroche
Au Karl Marx Hoff
Ou boulevard Foch
Gavroche s’approche
Dans le sein de ces strophes
Rien dans les poches
Qu’une pensée philosophe
Pas d’anicroche

J'ai voulu jouer ici sur les sonorité qui accrochent justement, montrer combien insoutenable est cet appel tant que l'on y a pas répondu, et je remercie pour cela mon prof de Moderne (Xavier Vignat) et sa conférence sur Mai 68 qui m'a donné l'idée justement de ce concepte.
Je tiens également à m'excuser pour les deux "fausses" rimes en "ophe" qui ternissent un peu l'accroche et facilitent la décroche. Oué je suis à fond dedans hihi Très Heureux

Iz'...Je viens de penser à un truc (sisi ^^)

tes poèmes sont vraiment bien, tu connais mon sentiment là dessus. Mais ils sont aussi très...comment dire...Graphiques? Ils racontent un truc quoi. On le voit, on le sent.

Il y a en Ter Aelis une section appelée Ateliers. Regarde plus vers l'Est, vers la chaude ville de Sûl-Nar. En ce bâtiment vivent nombre de talentueux Peintres, qui seraient ravis, je pense d'illustrer de si beaux textes. Vos passions pour les belles choses pourraient se rencontrer...

Qu'en penses tu? Heureux

Invité

effectivement, ce pourrait être une expérience très enrichissante. J'y cours !
Merci Dounette ! :cheers: