Quelques corrections. Tu as tendance à écrire un peu vite sans trop te relire et à faire des fautes réccurentes :
par ce que au lieu de
parce que,
donne moi au lieu de
donne-moi...
Je rejoins également l'avis de dvb selon lequel tu ne sembles pas tout à fait sûr d'où tu mènes ton histoire mais également de qui sont tes personnages. Si je te demandais les contextes social et familial de Lucas et les contextes culturel et
historique de ton conte, je ne suis pas certain que tu puisses répondre du tac-au-tac.
L'histoire n'est pas follement originale mais est plutôt bien développée. La répétition des apparitions et disparitions de Pomme font résonner la litanie des contes et l'envie d'en connaître la suite. Poursuis, c'est intéressant.
Pomme
Pendant mon temps en guerre, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire, quelque chose que ma famille, mes amis et même mes frères d’armes ne pourraient croire. À vrai dire, il m’arrive encore des jours de douter de ce que j’ai vu, de ce que j’ai entendu et
de tout ce que j’ai vécu. Mais à toi, ma petite fille, je vais
te raconter mon histoire.
C’était il y a bien longtemps, dans une contrée lointaine que tu ne connais que par les récits de
bardes [un barde, c'est antique, les croisades, non : tu navigues en uchronie. À la limite, peut-être qu'avant l'incorporation au royaume de France, le duché de Bretagne, qui a participé aux croisades, possédait quelques clodos qui racontaient des histoires en se faisaient passer pour des druides, mais sur le principe, druide + dieu unique, ça colle moyen.], je voguais sur les flots avec des milliers d’autres hommes qui, comme moi, partai
ent pour conquérir la
Terre
Sainte. J’étais encore jeune à cette époque, jeune et intrépide, l’esprit empli d’aventures et de beaux contes qui font rêver. J’imaginais la gloire et la richesse déjà
dans mes mains; revenir en héro
s. Enfin, ces rêves sont toujours beaux, mais ne durent jamais longtemps.
La guerre
me priva rapidement de tout ça [lourd, comme formulation] m'en priva rapidement : au bout de quelques mois, j’avais été envoyé au fond d’un trou
en attendant une possible rançon de la part de mes parents [le mec est noble ? Parce que si c'est un troufion de base, aucune chance qu'on demande une rançon, à ses parents, qui plus est.]. C’est là, au plus profond de mon désespoir que je l’ai rencontrée. Elle s’appelait Pomme.
On dit que les fées ou les elfes vivent dans les bois et dansent au clair de lune en chantant des choses étranges. Qu’ils kidnappent les enfants pour les remplacer avec les leurs. Tant de légendes, de folklore que j’avais dans mon esprit,
engrainé et enfoui [les deux termes sont maladroits : les conteurs n'ont ni engrainé ni enfoui - ça ne veut rien dire. Et puis enfoui, ça suppose une sorte de refoulement dans l'esprit du narrateur.] dire] par les conteurs ambulants. Dans ce cachot
qu’on où l'on me jeta sans ménagement, je me trouvais seul. Du moins c’est ce que je pensais.
En tant que tel, c’était une salle de taille moyenne, humide et sombre
avec une fente [dans quoi ? Dans une trappe au plafond ? C'est donc à moitié en plein air ? Et la salle, elle possède une porte non ?] qui laissait passer un unique rayon de lumière. Et là où ce rayon touchait le sol de granite, une petite pousse verte tentait tant bien que mal de s’élever
, se lever pour grandir. Au début je n’y
fis porta pas
une grand
e attention
; après tout, ce n’était qu’une plante
et j’avais encore bon espoir qu’on viendrait rapidement me délivrer [même s'il a espoir qu'on le libère, ça ne l'empêche certainement pas de trouver le temps long et de s'intéresser au moindre détail de son cachot.]. Mais les jours passaient et
la dure réalité de la guerre se fit sentir [c'est-à-dire ?]. C’est alors que j'entendis une petite voix .
« Vous êtes qui
, vous? »
Tu peux imaginer ma surprise quand je vis un être, tout petit, qui se cachait derrière la petite pousse. On aurait dit une enfant, pas plus âgée que toi,
sauf en minuscule [franchement maladroit et incorrect], avec des grands yeux et des oreilles taillées en pointes. Elle avait l’air drôlement timide et
, à
à dans ces moments là, un homme ne
se peu peut que se demander s’il devient fou
[en quoi les deux éléments de cette phrase sont-ils reliés d'une quelconque manière ?]. Il n’empêche que c’était la première voix autre que celle de mes geôliers que j’entendais depuis des lustres. Alors,
adossé au mur tel que je le suis maintenant dans se ce fauteuil [adossé au mur dans un fauteuil, en somme ; à reformuler], je lui répondis que j’étais un homme parmi les hommes.
« Alors tu n’as pas de nom? » me demanda-t-elle.
« Si, Lucas. »
Elle me sembla un peu pensive puis me dit avec un sourire.
« Moi c’est Pomme. »
Ce n’était pas surprenant qu’elle ait ce nom
, étant donné qu’elle se cachait derrière une pousse de pommier. Elle me regarda un instant puis je la vis remarquer mon écuelle.
« Donne moi de l’eau et je te donnerai une pomme. » me déclara-t-elle.
Je haussai les sourcils et ne pus m’empêcher de remarquer qu’elle n’en avait pas.
« Mais j’ai soif et
, si tu veux en avoir
, il faudra bien pourtant que tu me donnes à boire. »
J’avais toute l’eau qu’il me fallait et, avec
un le haussement
d'épaules las des hommes fatigués de se battre et
qui disent « à quoi bon »
, je lui versai quelques gouttes qu’elle aspira goul
ûment.
« Je te donnerai des pommes le jour où j’en aurai, c’est promis. » Elle avait l’air si enfantine, si innocente. Je me souviens me demander comment elle pouvait encore l’être dans ce monde de fou
s.
Les mots s’échappèrent avant que je ne puisse les retenir. [formulation vraiment cliché, d'autant que la question n'a rien de surprenant]
« Mais qui es-tu? »
Elle me lanca un regard surpris et me renvoya :
« Pomme. Et toi
, qui es-tu? »
J’allais lui donner de nouveau mon nom quand elle pencha la tête.
« Qui t’a
s donné ce nom, toi? »
Je lui répondis
que non, que c’était mes parents.
[à partir de là, tu alternes plusieurs types d'éléments typographiques différents pour ton dialogue ; je t'invite à lire ce lien pour résoudre ce problème]« Alors tu n’es pas Lucas
. Lucas c’est le nom qui t’a été donné, pas celui que tu as décidé d’avoir.
-Je ne te suis pas.
-Moi je m’appelle Pomme
parce que je voulais m’appeler Pomme. Personne ne m’a dit que je devais m’appeler ainsi, personne ne me connais mieux que moi-même
, après tout
, et j’ai décidé de m’appeler Pomme. Alors
, encore une fois
, qui es-tu? » Ma bouche s’ouvrit pour dire « Lucas » mais je m’arrêtai un moment
, indécis. Finalement, je
continuai et lui
lança [c'est bien d'utiliser des synonymes pour éviter les répétitions, mais il faut qu'ils collent. Lancer, ça correspond bien plus à une répartie cinglante qu'à une réponse lasse.] Lucas quand même. Elle soupira et me sourit.
« Tant pis, je t’appellerai Lucas pour l’instant. » Elle bailla bruyamment en ouvrant grand la bouche et se frotta
ostensiblement les yeux. Elle se hissa sur une des tiges de la pousse et s’allongea en fermant les yeux. En quelques
moments instants, elle était plongée en un profond sommeil et sous mon regard ébahi s’estompa,
fondant [mal dit] dans la plante, me laissant seul de nouveau.
Tu vois, petite, même après toutes ces années, ton grand-père n’est toujours pas certain
de savoir si Pomme existait vraiment, mais ce que je sais
, c’est que sans elle, je n’aurai
s pas survécu
à ces longues années de captivité.
Les journées qui suivirent, je n’entendis pas de petite voix m’appeler et en conclut que ca n’avait été qu’un fantasme de mon esprit, une illusion que ma solitude avait créé
e pour que je puisse converser avec quelqu’un. Au bout de sept jours pourtant, mes oreilles décelèrent un :
« Qui es-tu? »
Je me tournai vers la pousse en ouvrant grand les yeux et vis la jeune Pomme, assise sur sa tige. Oui, son corps ressemblait beaucoup à celle d’un enfant nue mais je ne crois pas qu’elle avait froid. Tu vois, petite, les elfes sont des enfants de la nature, ils ont l’habitude du froid et n’ont pas d’habits comme nous. Je lui répondis donc :
« Lucas. »
Elle rit un peu et me dis :
« D’accord, je t’appellerai Lucas pour l’instant. » Elle laissa ses jambes se balancer librement en fredonnant un air qui m’était complètement inconnu. Soudainement, elle me demanda :
« Au fait, on est où ? »
Surpris, ce fut mon tour de rire. Ca ne parut pas lui plaire énormément car elle me fit une bouille - oui, oui, un peu comme toi quand tu me boudes – et croisa les bras.
« Quoi, qu’est ce que j’ai di
t de si drôle? » Je me calmai un peu et mon regard s’attendrit. Elle était décidément innocente des tracas de ce monde.
« Nous sommes dans
des les cachots d’un donjon, petite. » Visiblement, elle ne connaissait pas ce mot et je continuai. « C’est là où sont retenus tous les malfrats et les prisonniers de guerre. » Elle eut un mouvement de peur et se cacha derrière l’unique feuille de sa pousse.
« Est-ce que ca veux dire que tu es un vilain ?
- Non petite, ca veux juste dire que je suis un homme emprisonné qui attend qu’on le libère, c’est tout. » Elle décida que je n’étai en effet pas un « vilain » et se replaça sur sa tige avec un air pensif. Puis elle continua.
« Alors pourquoi es-tu là?
-
Parce que j’ai fai
t la guerre.
- C’est quoi la guerre?
- Un affrontement entre des hommes avec des armes.
- Alors vous vous
entretuez ?
- Oui, petite.
- Toi, tu as tué?
- Oui, petite.
- Pourquoi, il t’avait fait quelque chose?
- Non. » Elle avait l’air de vouloir plus que juste un «non ». Je soupirai et lui dis :
« J’ai tué
parce que
l'on m’a demandé de le faire. »
Son visage devint pensif et elle s’allongea sur le dos. Elle me parla en regardant le plafond rocheux.
« Pourquoi as-tu
obéi ?
[pense à mettre systématiquement des espace avant un point d'interrogation : on n'est pas en anglais]- C’était mon roi qui me l’a ordonné. » Je restai silencieux un instant mais
décida contre dire que j’avais voulu [il manque un mot ou quelque chose ? Je n'arrive absolument pas à comprendre le sens de cette phrase.] me couvrir de gloire. Je ressenti
s pourtant un pincement au cœur
: lui mentir, même par omission
, me mettait mal à l’aise. Elle ne parut pas satisfaite pourtant.
[Je ne comprends pas plus ce passage. Quelle est l'omission ? Pourquoi le souci de mentir ?]« Donc un roi est un homme qui demande aux autres de s’entre-tuer ?
-Non, c’est un homme qui dirige les autres hommes.
-Alors les hommes que tu as tués avaient des embrouilles avec le roi ?
-Non. »
Elle prit un air contraint et je continuai.
« C’est une question de religion
, je suppose. » Elle fit une grimace et me répondit :
« Vous, les hommes, vous êtes si compliqués. J’ai soif, donne
-moi de l’eau et je te donnerai une pomme. » J’haussai un sourcil et lui donna quelques gouttes de mon écuelle qu’elle
avala goulûment [tu as déjà formulé les choses avec les mêmes exacts mots plus tôt : essaye de varier. Sinon, d'un point de vue pratique, comment ça se passe ? Il trempe sa main dans l'écuelle et fait perler des gouttes au-dessus de la tête de Pomme ?]. Il me semblait inintéressant de lui rappeler qu’elle n’avait pas de pomme à m’offrir. Une fois sa soif satisfaite, elle s’allongea sur la tige et s’endormit promptement,
fondant [voir plus haut] dans la plante.
C’est de cette manière que je passais mes journées, soit en parlant avec Pomme ou en attendant qu’elle veuille bien revenir, se réveiller de son sommeil. Je ne me souviens pas beaucoup de mon temps passé seul ; après tout, au
x cachot
s, il n’y a pas grand-chose à faire. Les heures passent si lentement - un peu comme toi devant le fourneau quand tu attends que le pain en sorte. Ce qui m’a surtout marqué était le temps avec elle, les discussions qu’on avait.
Quand je l’entendais m’appeler, un sourire me venait aux lèvres. Elle commençait toujours de la même manière d’ailleurs…
« Qui es-tu?
-Lucas
-Bon, alors je t’appellerai Lucas pour l’instant. » Elle porta son regard vers
la le faisceau lumineux
qu’elle voyait lui venir [mal dit] de l’ouverture dans le plafond.
« Dis, Lucas, c’est quoi la religion ?
-Je suppose que c’est l’acte de croire en Dieu.
-C’est qui Dieu?
-Tu ne connais pas Dieu? » Ma surprise fut de courte durée. Pourquoi conna
îtrait-elle Dieu? Personne ne lui en avait parlé, après tout. Se pouvait-il que toutes les choses de la
Création ne connaiss
aient pas leur
Créateur?
« Dieu est le
Créateur.
-Comment ça ?
-C’est celui qui
t’a nous a créé
s, toi et moi.
-Tu n’as pas de parents alors?
-Si.
-Bah
, comment peut-il t’avoir créé?
-Dieu est celui qui cré
ée toute chose en cette Terre.
-Il te l’a dit?
-Non.
-Alors comment le sais-tu?
-C’est comme ca. » Elle fit une grimace. Elle n’aimait pas les réponses trop courtes, sans explications. « C’est… c’est écrit dans la Bible. Le livre qui explique le début de tout.
-Ah… Alors pourquoi vous vous battez à cause de Dieu?
-Quoi? » Elle s’allongea sur son dos, plaçant ses mains derrière sa tête, replia
nt sa jambe gauche et posa l’autre par-dessus.
« Tu m’avais dis que vous vous battiez à cause de la religion. Dieu est un méchant alors?
-Non ! Bien sûr que non !
[même remarque que plus haut : un espace avant les points d'exclamation]-Mais il vous dit de vous
entretuer. » Elle avait l’air perdu.
« Non… enfin oui… mais pas vraiment. C’est plus compliqué que ca. » Elle arqua un sourcil et je souris. Comment lui expliquer?
« Vois tu, les
Sarazins Sarrazins [ou Sarrasins], ceux contre qui nous sommes en guerre, ne croient pas en Dieu.
-Et alors ?
-Et alors… et alors ce sont des hérétiques.
-Et il faut tuer les hérétiques?
-Oui.
-Alors il faut me tuer moi… » Son
t corps commençait à trembler de peur, suffisamment pour que la pousse entière en vibre.
« Non, ne t’inquiète pas pour ca.
-Mais je suis une hérétique, je ne crois pas en Dieu.
-Tu n’étais pas instruite donc tu n’es pas une hérétique.
-Alors tes… Sar
razins, ils sont instruits mais ne croient pas?
-Non, enfin si, ils croient mais pas en Dieu. Pas en le bon Dieu. Pas le même que le n
ôtre. Que Dieu. » Je ne savais plus quoi dire. Comment lui faire comprendre? Elle me regardait,
la une confusion évidente dans
ses les yeux. Elle continua son
questionnaire interrogatoire, sa peur complètement disparue.
« Alors ils croient en un Dieu mais pas le bon? » Je hochai
s la tête, soulagé qu’elle ait saisit ce que j’essayais de lui dire. Tu sais comment je suis quand je m’embrouille, je mélange tout et après, impossible de trouver quoique
se cesoit! Pour autant, elle n’en avait pas fini avec moi.
« Mais, comment tu sais que c’est toi qui as raison si tu n’a jamais rencontré Dieu? » Ma bouche s’ouvrit avant que je ne puisse réfléchir mais aucun son n’en sorti
t. Ma mâchoire claqua
bruyamment tandis qu’elle se refermait, laissant ma stupéfaction transparaitre.
« Eh bien… il faut croire… euh… heureux celui qui euh… croi
t sur parole ? Je ne sais plus, il faudra que tu demandes à un prêtre. » Je bredouillai. Elle se redressa alors, assise en tailleur.
« Mais toi
, tu crois
, non?
-Oui, petite.
-Pourquoi?
-
Parce que… il en a toujours été ainsi… mon Dieu est… voil
à, mon Dieu est celui de mes parents et des leurs avant eux. » Elle fit une grimace.
« Vous êtes décidément très bizarre
s, vous croyez les choses les plus étranges. » Elle leva les yeux de nouveau vers l’ouverture et je crus percevoir une certaine tristesse dans son regard
, ou de l’envie peut-être. L’émotion s’effaça rapidement, remplacée par son sourire.
« J’ai soif, donne
-moi de l’eau et je t’offrirai une pomme. » Je sentis mon cœur s’attrister un peu mais je m’exécutai. Quand elle me demandait de l’eau, c’est qu’elle repartait, tu vois. Elle n’était encore qu’une jeune pousse et comme tous les jeunes enfants, elle avait besoin de beaucoup de sommeil, oui comme le petit Charles qui dor
t en bas. Pomme avala trois gouttes puis parut satisfaite. S’étirant un peu en fermant les yeux de plaisir, elle m’annonça :
« Je crois que je ne vais pas dormir aussi longtemps cette fois, je me sens toute autre depuis que je parle avec toi. » Elle me regarda un instant d’un œil.
« Qui es-tu déjà?
-Je ne sais plus. » Ma bouche répondi
t pour moi, mes lèvres
se muant de leurs propres accord [incompréhensible. Tu veux dire bougeant d'elles-mêmes ?].
Elle eut un petit rire cristallin et ses cheveux se balancèrent tandis qu’elle secoua la tête.
« Eh bien, tâche de trouver avant la prochaine fois alors! » Et ceci dit, elle s’allongea et s’endormit, plongeant dans sa pousse, me laissant seul avec mes doutes.