Cassiopée, Devoir N°1 [Ambre Melifolle]

Devoir N° 1 : rédiger une nouvelle sur le thème de la liberté et de l'eau


Pedro binait le sol sans arrêt depuis déjà quatre heures sans s’arrêter. La tête commençait à lui tourner. Et la sueur coulait en longs ruisseaux sur son corps. La saison sèche commençait à être bien avancée maintenant. Il devrait poursuivre ses efforts jusqu’à la nuit tombée s’il voulait pouvoir semer avant les prochaines pluies. Son champ n’était pas très grand mais il était seul à présent pour le préparer depuis que Carlo était parti travailler à l’usine à sodas. L’année dernière Carlo était encore là et il l’avait bien aidé. Il était devenu fort et bien plus puissant que lui depuis ses 13 ans. Mais cette année, les « gringos » étaient venus recruter et Carlo était parti…

Pedro poursuivait mécaniquement le va-et-vient de sa houe, sans relâche, ses muscles noueux et maigres devenaient douloureux mais seule la volonté animait le travailleur. Le sol pierreux répondait à ses coups par de petites volutes de poussières rouges.

Soudain, un appel retentit au lointain. Pedro leva douloureusement la tête. A présent, ses muscles dorsaux semblaient l’étreindre et le tordre. Il posa son outil et se dirigea d’un pas lent et lourd vers la petite femme qui l’appelait.
Elle portait sur sa hanche leur dernière née et sur la tête une bassine émaillée. Paca déposa son enfant sur la couverture qu’elle avait déployée sur le sol et prit la bassine en main pour la présenter sans mot dire à Pedro.

Avec un lourd soupir, il porta la bassine vers ses lèvres. Le fond d’eau rougeâtre avait un goût amer mais il irriguait ses lèvres gonflées, glissait dans ses entrailles en y déposant un bien-être vital.
Paca le regardait boire et lui murmura doucement comme si elle avait peur de bousculer les courants d’airs chauds autour d’elle :

L’eau de la source est de plus en plus difficile à recueillir, bientôt je n’aurai plus que de la boue…

Paca savait bien qu’en donnant cette eau à son nouveau né elle risquait de le perdre. Elle savait bien que cette eau empoisonnait son sang et que déjà sa fille ne pleurait presque plus.

Pedro posa la bassine et s’assit lourdement près de sa fille. Elle était pâle et semblait dormir.
Paca lui présenta une galette de maïs et une banane et Pedro mangea lentement en mastiquant longuement chaque bouchée.

Depuis que l’usine à sodas s’était installée en amont du rio Patrel, l’eau de leur source s’était tarie. Leur seul espoir restait la venue maintenant prochaine des pluies.
Pedro, serra doucement la main de Paca et se releva péniblement. Ses os semblaient gémir. Il reprit lentement son travail et Paca sortit son vieux fichu qu’elle noua sur ses hanches. Baissée vers le terrain rocailleux, elle ramassait les pierres que détachait la houe de Pedro.

Dans la chaleur torride de cette nouvelle journée d’attente, seuls les chocs du métal contre le sol pierreux faisaient échos au souffle chaud de l’air ambiant.
Au loin, de lourds nuages noirs assombrissaient le ciel.

Pedro binait le sol sans arrêt depuis déjà quatre heures sans s’arrêter (redondance : sans arrêt, sans s‘arrêter. Je te suggère de tout simplement supprimer « sans s‘arrêter »). La tête commençait à lui tourner. Et la sueur coulait en longs ruisseaux sur son corps (tu n‘aurais pas dû séparer les deux dernières phrases, cela créé un rythme saccadé assez désagréable, d‘autant plus que le « et » marque bien ici la concordance entre les deux groupes de mots.) . La saison sèche commençait à être bien avancée maintenant. Il devrait poursuivre ses efforts jusqu’à la nuit tombée s’il voulait pouvoir semer avant les prochaines pluies (tu n‘insistes pas assez sur la nécessité de se presser de Pedro. Je te suggère de remplacer « sil voulait pouvoir semer avant les prochaines pluies » par « s’il voulait avoir fini de semer à temps pour les prochaines pluies ») . Son champ n’était pas très grand mais il était seul à présent pour le préparer depuis que Carlo était parti travailler à l’usine à sodas (le terme « préparer » ne me semble pas pertinent ici, j’emploierais plutôt les verbes « s’occuper de » ou « soigner »)  . L’année dernière Carlo était encore là et il l’avait bien aidé. Il était devenu fort et bien plus puissant que lui depuis ses 13 ans (on ne comprend pas qui est « il ») . Mais cette année, les « gringos » étaient venus recruter et Carlo était parti…(bien pour l’emploi du vocabulaire spécifique, ça met dans l’ambiance, par contre tu as trop souvent répété Carlo sur la fin du paragraphe).

Pedro poursuivait mécaniquement le va-et-vient de sa houe, sans relâche, ses muscles noueux et maigres devenaient douloureux mais seule la volonté animait le travailleur.(ici, on comprend le sens de ta phrase, mais la succession d’un rythme long, d’une coupure avec le « sans relâche » et d’une autre partie de phrase longue ne convient pas. Essaye de la découper en deux et d’imbriquer différemment les éléments.) Le sol pierreux répondait à ses coups par de petites volutes de poussières rouges.

Soudain, un appel retentit au lointain. Pedro leva douloureusement la tête. A présent, ses muscles dorsaux semblaient l’étreindre et le tordre (je pense que le « à présent est inutile » ici). Il posa son outil et se dirigea d’un pas lent et lourd vers la petite femme qui l’appelait.
Elle portait sur sa hanche leur dernière née et sur la tête une bassine émaillée. Paca déposa son enfant sur la couverture qu’elle avait déployée sur le sol et prit la bassine en main pour la présenter sans mot dire à Pedro.

Avec un lourd soupir, il porta la bassine vers ses lèvres. Le fond d’eau rougeâtre avait un goût amer mais il irriguait ses lèvres gonflées, glissait dans ses entrailles en y déposant un bien-être vital.
Paca le regardait boire et lui murmura doucement comme si elle avait peur de bousculer les courants d’airs chauds autour d’elle :

L’eau de la source est de plus en plus difficile à recueillir, bientôt je n’aurai plus que de la boue…

Paca savait bien qu’en donnant cette eau à son nouveau né elle risquait de le perdre. Elle savait bien que cette eau empoisonnait son sang et que déjà sa fille ne pleurait presque plus.

Pedro posa la bassine et s’assit lourdement près de sa fille. Elle était pâle et semblait dormir.
Paca lui présenta une galette de maïs et une banane et Pedro mangea lentement en mastiquant longuement chaque bouchée.

Depuis que l’usine à sodas s’était installée en amont du rio Patrel, l’eau de leur source s’était tarie. Leur seul espoir restait la venue maintenant prochaine des pluies.
Pedro, serra doucement la main de Paca et se releva péniblement (pas de virgule après Pedro, le sujet ne doit jamais être séparé du verbe conjugué, ou le moins possible). Ses os semblaient gémir. Il reprit lentement son travail et Paca sortit son vieux fichu qu’elle noua sur ses hanches. Baissée vers le terrain rocailleux, elle ramassait les pierres que détachait la houe de Pedro.

Dans la chaleur torride de cette nouvelle journée d’attente, seuls les chocs du métal contre le sol pierreux faisaient échos au souffle chaud de l’air ambiant (pas de « s« à écho).
Au loin, de lourds nuages noirs assombrissaient le ciel

Commentaire général : Pour un premier devoir, je trouve que c’est très bien !
Tu ne fais pas beaucoup de fautes, je crois qu’il y en a une dans tout le devoir. Par contre, fais attention au rythme de tes phrases, et fais attention à quand tu dois mettre une virgule, ou un point. Je pense que ce sont des petits défauts qui partiront au fil des devoirs, à mon avis tu ne savais pas trop comment commencer…

Au niveau du fond, on en a déjà parlé, je ne vois pas vraiment en quoi la liberté est évoquée ici, il n’y a aucune liberté dans cette situation, enfin, on en rediscutera sur MSN si tu veux bien, j’aime mieux, histoire de débattre un peu itou itou…

En tout cas, bon courage pour la suite, je te donnerai ton prochain sujet après le Grand Oral, j’espère que ça pourra t’aider…

Et comme promis, plein de bisous