Je l'ai -

Y a une puissance émotionnelle qui se déverse de ce poème. C'est à la fois beau et troublant. Ces deux phrases (vers ?) m'ont particulièrement touchées :

"Texte retiré" Ayant eu une éducation très catholique, je connais la signification du mot "vêpres". Je peux donc en déduire un sens qui lui donne encore plus de force. C'est beau.

"Texte retiré." L'allitération en "s" donne une portée profondément sensuelle. Et cela se retrouve régulièrement dans ta poésie.

Voilà, je n'ai pas commenté pour faire mon Captain Obvious, mais je voulais juste exprimé mon ressenti. Parce qu'en général, je ne fait pas vraiment attention à la poésie, ça me laisse un peu froid. Mais là, j'ai maintenant envie de m'y pencher un peu plus. C'est déjà une bonne chose.

Par contre, il faudra m'expliquer ces rimes en "é". Étais-tu toi même troublé quand tu as écris ce verset ?

Merci de ton commentaire lyco, ca fait plaisir d'avoir des retours (:

Je suis très content que tu ais perçu cette "puissance émotionnelle" que j'essayais de retransmettre.

Après, pour les petits détails, comme les vêpres, il faut savoir que je suis totalement incroyant pour ma part, et que ce mot n'a que peu de signification sacramentelle dans ma bouche, mais désigne seulement le soir d'un point de vue plus "majestueux", car ca a quelque chose de "grand" tout de même.

Et si j'ai réussi à te faire apprécier un peu la poésie, j'en suis content

Oui, la puissance du sentiment passe tout à fait. C'est mélancolique et introspectif, sans lourdeur et sans trop d'artifice.

Sujet casse-gueule par excellence ! Tu t'en sors plutôt pas mal du tout


Par contre, j'ai un peu de mal avec l'enchaînement de ces deux phrases : "Texte retiré.". Il y a quelque chose qui cloche au niveau du rythme, je trouve. Comme elles se ressemblent pas mal, comme elles sonnent de la même façon dans leurs sonorité, la différence de découpage me parait assez flagrante et... je sais pas, il y a une dissonance quelque part.

En tout cas, très beau travail sur la rémanence de la présence physique et sur le sentiment prégnant qui en résulte

MErci pour vos commetnaires, ils sont très plaisants !


dav : c'est vrai que les deux ont un découpage sensiblement différent. Le premier est presque un 13 syllabes "classiques", découpé en 5/8. C'est ce qui se fait, donc c'est logique que ca sonne correctement. Alors que l'autre est un truc beaucoup plus long, avec un rythme très court puis très long.
Je crois que lorsque je l'ai écrit j'avais envie de cette dissonance, de cet accroc. Parce que ca faisait transparaître le malaise, la lutte dont il est question.

Après, si on y regarde de plus près, le second pris isolément est pas si bancal que ça sans ponctuation : une phrase de 16 syllabes, avec deux parties de 8. La ponctuation vient casser tout ca, et mettre 2/6 + 8.

Pris de concert, le soucis est selon moi le suivant : il est "plat". Je dis soucis dans le sens où c'est ce qui dérange, mais comme je disais je crois que c'est ce que je voulais induire, un sentiment dérangeant. Il est plat car il est composé de deux rythmes binaires, avec des sonorités pas très légères. Des é, des an, des ou, des o. C'est pas très chantant. On a donc deux rythmes montant descendant. D'affilé. Si on poussait la métaphore, on pourrait dire que ca donne le mal de mer !

Plus sérieusement, oui je vois qu'il y a un petit soucis. Je ne suis pas certain que ce soit si grave que ca... Ca rend le tout moins "lisse", aussi. CE n'est pas si mal, sur ce sujet.