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| Sujet: Fin d'un joyau... Mer 19 Mar - 12:53 | |
| [HRP: Petit texte écrit pour une connaissance de longue date, sur Ogame, posté sur le board, ici même.
Bonne lecture !
/HRP]
Des empires miniers, prospères et sans histoire. Voilà ce qu'était l'alliance, le groupe, la famille TOS. Mais comme dans toutes situations, il en était des exceptions.
Multiples étaient celles au sein de "l'Autre Côté". Chacun plus unique que l'autre. Et, partie intégrante de cette famille, une impératrice, parmi bon nombre d'autres: la bien nommée Cendre de Lune, détentrice du joyau du même nom. Son opiniâtreté et ses décisions réfléchies l'avaient mené là où elle devait se trouver: dans les hautes sphères de l'univers, parmi les armées les plus craintes et redoutées.
Les humeurs sombres de la maîtresse de guerre WOS étaient connues de toutes et tous, et pourtant, elle ne négligeait pas les alliances avec les autres mondes TOS. Au contraire, elle respectait les engagements que chacun prenait, apportait avis, conseils, et parfois même -bien que la situation fut plus rare- quelques sourires, mais par dessus tout, tout son savoir faire et sa détermination au service des autres.
Abnégation obscurcie par de nombreux voyages, éloignant l'impératrice de ses devoirs. Et bon nombre de vils individus sont irrémédiablement attirés par cela. Un adepte de Thor, tout d'abord, infligea une cinglante défaite à Cendre. La première depuis... quasiment une éternité. Lorsqu'elle sortit de son apathie, le résultat la rendit apparemment joyeuse: un nouveau challenge, d'après elle. Mais certains pressentirent de la lassitude, beaucoup de lassitude. Et si ils avaient su... La pierre qui donnait son nom à l'impératrice, la Légendaire Cendre de Lune, suite à cette défaite face aux feu nourri des destructeurs ennemis, accusait quelques flétrissements de son éclat, et pour la première fois, la surface parfaitement lisse s'était fendillée.
Oh, pas très profondément, ni sur plusieurs centimètres. Mais quelques impacts, comme l'érosion de la roche par les gouttes d'eau, venaient ternir une telle splendeur. La pierre sombre, en surface, commençait à s'éclaircir, à grisonner.
[...]
Il faisait nuit noire, alors, et une petite bruine venait rafraichir l'air, déjà bien électrique de 4 3V3R. Les pilotes rentraient, harassés mais bien contents que cette journée se termine enfin. Se termine? Pas vraiment...
Quelques menus objets vinrent fureter à la surface de la planète ainsi que de la base lunaire, située à dans l'orbite de la planète. Elles quittèrent sans encombres, discrètement, ce qui allait devenir un champ de bataille. Une pluie de ces mêmes objets revint à la charge, encore plus nombreuses, encore plus rapides: elles ne cherchaient plus à se dissimuler. Simplement à endommager un maximum de choses, à la surface, et semblaient avoir un objectif en particulier
" Amiral, nos radars ont été détruits. Nous ne pouvons plus repérer d'ennemis qu'aux alentours proches."
" Contactez l'impératrice, Capitaine. Demandez lui ses ordres. Immédiatement"
" Plus de communication radio. Nous sommes isolés"
" Envoyez une corvette sur la planète, en ce cas. Réveillez notre souveraine si il le faut. C'est un cas de force majeur, cette fois ci."
Les ordres furent respectés à la lettre. Une corvette partit moins de 10 minutes après que l'ordre fut donné, le temps de l'apprêter à son court voyage. Les sondes furent découvertes. Les débris restants montrèrent un nouvel alliage, inconnu des mondes de Cendre de Lune, hyper résistant, mais également assez léger pour conserver la célérité de ces petits vaisseaux.
Les lunes avoisinantes semblaient presque être en berne, un mince filet de lumière laissant deviner les contours de ces corps célestes. Des lueurs rousses, des lunes cendrées, voici ce que cette nuit réservait. Et toujours pas de nouvelles de la corvette.
Une demie heure, qu'ils étaient parti. Il était trop tard à présent. Un cri de stupeur vint briser l'apparente somnolence de la base, qui fut bientôt sur le pied de guerre. Les lueurs des astres avoisinants étaient à présent voilées. Un cube... Une cube??? Sombre, froid, il avançait, indolent, vers la lune où étaient stationnés tout les vaisseaux. Le sang de l'amiral ne fit qu'un tour.
" Des Borgs..."
Souffla t il. Pourtant, la guerre n'était pas déclarée contre ces parasites électroniques. La guerre ou la paix, peu semblait leur importer au final. Et toujours aucun ordre.
" Tout le monde a ses commandes. Décollage dans 5 minutes. Pas une seconde de plus. EXECUTION !!"
Personne ne discuta. Une nouvelle fois, la discipline qu'avait faite régner l'impératrice au sein de ses troupes. Mais peine perdue... Pendant que la flotte impériale s'était apprêtée à décoller... l'ennemi s'était déployé, ne laissant d'autre issue à la flotte résidente de la lune, que le choix du combat. Choisi ou forcé.
Et celui ci eut lieu... Le détail du combat... Peu importe, en fait. Seul le résultat était là. L'amiral lui même perdit la vie, mais auparavant, il avait aperçu des débris. Le numéro de ligne de la corvette était encore indemne, bien que noirci et morcelé.
[...]
La bruine virait à l'orage, sur 4 3V3R. L'impératrice ne respirait plus, pourtant paisible dans son lit. La Cendre de Lune s'était illuminée, comme un mini soleil, vrombissant autant qu'un des défunts vaisseaux. Arrivé à un état d'excitation trop grand, les petites fêlures se mutèrent en larges fissures, pour enfin tomber en miettes... La lumière demeura, même lorsque les menus morceaux se réduisirent en poussière, poussière d'or et de lumière, reflétant cette lumière sur plusieurs facettes de ces particules, sur d'autres, les vestiges de la surface de la sombre pierre.
[...]
Gabrielle, au petit matin... Labanquise n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Trop de soucis, ces derniers temps. Même les aurores boréales de sa capitale de glace ne parvenait à lui rendre ce petit rien de sérénité, nécessaire à n'importe quel dirigeant pour avancer, chaque jour un peu plus, et d'assurer ses fonctions. Assis dans la neige, les bras autour de ses genoux, une incompréhensible nostalgie s'emparait de lui.
Il posa la main sur une petite place de glace, à ses côtés, afin d'étendre son dos, trouver une position un peu plus confortable, lui permettant d'arrêter de ruminer de sombres pensées. Sa main se referma sur une poignée de sable... sur la banquise? Son regard se tourna, interrogateur, vers sa main, qu'il tenait ouverte, devant lui.
A la simple vue des particules, il sut. Même la magnifique aurore devant lui, pouvait sembler bien fade devant la Cendre de Lune, même réduite en poussière. Ce lourd symbole, même s'il en comprenait tout le sens, et donc le destin funeste d'une amie de toujours, il retint le cri de rage, l'amertume qui saisissait ses tripes, et les tordaient en tout sens.
Partout, sur chaque monde TOS, une petite poignée de ces particules dorées vint annoncer la terrible nouvelle. Ceux qui ne connurent point l'impératrice, ou trop peu, se contentèrent d'une minute de silence. Certains laissèrent échapper quelques larmes, ou les ravalèrent in extremis.
Labanquise, quand à lui, ne vit sa méfiance envers l'agresseur que plus accrue, encore. Il n'était pas assez fou/ optimiste pour esperer une vengeance. Mais il se jura de ne jamais venir en aide à ce destructeur de mondes... et d'amis.
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